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- Tu n'as pas déjà mangé Joyce ?
L'interpellée se retourne sur la question que lui pose une de ses camarades Dudley, question presque sarcastique puisque l'autre possède déjà la réponse : elles ont partagé une pizza une heure plus tôt en regardant une rediffusion de F.R.I.E.N.D.S dans le salon commun. Enfin, la doctorante était passée là un peu par hasard, mais s'est laissé happée par les rires communicateurs et l'air attachant des différents personnages, rejoignant les étudiants en train de s'imaginer monter un projet comme le café Central Perk au plein cœur du campus en reproduisant l'exact réplique en terme de décoration, ce qui leur permettrait de lâcher leurs études qui leur prennent, si elle en croit leur dire, un peu trop de temps - ça l'avait fait sourire, certains étaient encore seulement en première années, elle ne savait pas comment ils survivraient à leurs années à Harvard s'ils songeaient déjà à tout abandonner aussi tôt.
Amusée, elle les avait alors rejoint et avait suivi le mouvement au moment où l'un d'entre eux avait proposé de partager des pizzas, après tout pourquoi pas ! C'était aussi à ça que servait les fraternités, partager du temps avec celles et ceux qu'on connaissait un peu moins.
- Ce n'est pas pour moi, avoue-t-elle.
Elle aurait pu mentir, prétendre qu'elle prépare son repas pour demain, mais ce n'est pas dans ses gènes. Et puis à quoi ça servirait ? Elle n'en a jamais vraiment compris l'utilité. Alors elle dit la vérité tout en ajoutant un peu de sel à sa préparation.
- Oh, c'est pour qui alors ? demande sa camarade soudain intéressée par la perspective d'un gossip. Tu as un amant caché ? C'est le militaire c'est ça, comment il s'appelle déjà... ?
- Denzel. Mais non, c'est pas pour lui, ça fait des mois qu'on est plus ensemble.
La mine renfrognée de Joyce doit convaincre la petite commère que ce n'est pas le bon moment de venir sur ce terrain car elle ne pipe pas de mot supplémentaire et se contente de prendre une bière dans le frigo avant de disparaître dans le salon. Là-bas ils ont continué d'enchaîner les épisodes alors que de nouvelles personnes se sont jointes à leur petit groupe pendant que d'autres sont parties - toute une floppée s'est envolée pour une fête sur le campus, ils profitent de leur toute nouvelle liberté d'étudiants. La future biologiste marine, de son côté, chasse les souvenirs de son ex de sa tête - qu'il retourne pourrir sur son bateau -, test une dernière fois la soupe qui mijote sous ses yeux, puis sort un grand thermos dans laquelle elle verse précautionneusement le liquide. Un coup de vaisselle plus tard et la voici également sortir de la maison des Dudley, le thermos au fond d'un sac et les clés du cadenas de son vélo dans une main.
Quelques pas rapides la mènent jusqu'à son vélo qu'elle détache avant de rouler - pas bien longtemps - en direction d'une autre maison étudiante. Elle aurait pu y aller à pied, mais n'a pas envie de perdre du temps - elle espère surtout que celui qu'elle vient voir ne dormira pas encore, épuisé par la journée de déménagement qu'il a subie - et puis elle profite de pouvoir encore pédaler avant que l'hiver trop féroce n'entoure Boston et la condamne aux transports publics et à ses pieds.
Bientôt, elle se retrouve devant la maison des Pforzheimer, trouve une place pour attacher sa monture et file en direction du porche où elle toque trois petits coups. La fille qui lui ouvre lui indique la chambre demandée - celle du "nouveau qui vient d'emménager", il faut croire qu'il ne sont donc pas vingt à avoir rejoint la maison aujourd'hui - sans poser plus de question que ça. La confiance qui règne dans ces grandes maisons étudiantes est toujours assez étonnante et l'avait presque désorientée à son arrivée, mais elle s'y était désormais faite. De toute manière, elle n'a pas le temps de s'attarder sur ses questions et monte plutôt rapidement à l'étage des chambres jusqu'à trouver celle indiquée par la fille. Trois nouveaux coups plus tard, elle attend avec un grand sourire que la porte se dérobe en espérant que Jay est bien chez lui et qu'elle ne le tirera pas d'un sommeil bien mérité après la journée qu'il doit venir de vivre.
Coup de chance, quelques instants plus tard la porte s'ouvre et le sourire de Joyce s'accentue un peu plus.
- Bonsoir M. le Pfo ! Livraison spéciale de soupe contre le rhume pour palier au froid de ton déménagement !
@Ji-hun Hwang
L'interpellée se retourne sur la question que lui pose une de ses camarades Dudley, question presque sarcastique puisque l'autre possède déjà la réponse : elles ont partagé une pizza une heure plus tôt en regardant une rediffusion de F.R.I.E.N.D.S dans le salon commun. Enfin, la doctorante était passée là un peu par hasard, mais s'est laissé happée par les rires communicateurs et l'air attachant des différents personnages, rejoignant les étudiants en train de s'imaginer monter un projet comme le café Central Perk au plein cœur du campus en reproduisant l'exact réplique en terme de décoration, ce qui leur permettrait de lâcher leurs études qui leur prennent, si elle en croit leur dire, un peu trop de temps - ça l'avait fait sourire, certains étaient encore seulement en première années, elle ne savait pas comment ils survivraient à leurs années à Harvard s'ils songeaient déjà à tout abandonner aussi tôt.
Amusée, elle les avait alors rejoint et avait suivi le mouvement au moment où l'un d'entre eux avait proposé de partager des pizzas, après tout pourquoi pas ! C'était aussi à ça que servait les fraternités, partager du temps avec celles et ceux qu'on connaissait un peu moins.
- Ce n'est pas pour moi, avoue-t-elle.
Elle aurait pu mentir, prétendre qu'elle prépare son repas pour demain, mais ce n'est pas dans ses gènes. Et puis à quoi ça servirait ? Elle n'en a jamais vraiment compris l'utilité. Alors elle dit la vérité tout en ajoutant un peu de sel à sa préparation.
- Oh, c'est pour qui alors ? demande sa camarade soudain intéressée par la perspective d'un gossip. Tu as un amant caché ? C'est le militaire c'est ça, comment il s'appelle déjà... ?
- Denzel. Mais non, c'est pas pour lui, ça fait des mois qu'on est plus ensemble.
La mine renfrognée de Joyce doit convaincre la petite commère que ce n'est pas le bon moment de venir sur ce terrain car elle ne pipe pas de mot supplémentaire et se contente de prendre une bière dans le frigo avant de disparaître dans le salon. Là-bas ils ont continué d'enchaîner les épisodes alors que de nouvelles personnes se sont jointes à leur petit groupe pendant que d'autres sont parties - toute une floppée s'est envolée pour une fête sur le campus, ils profitent de leur toute nouvelle liberté d'étudiants. La future biologiste marine, de son côté, chasse les souvenirs de son ex de sa tête - qu'il retourne pourrir sur son bateau -, test une dernière fois la soupe qui mijote sous ses yeux, puis sort un grand thermos dans laquelle elle verse précautionneusement le liquide. Un coup de vaisselle plus tard et la voici également sortir de la maison des Dudley, le thermos au fond d'un sac et les clés du cadenas de son vélo dans une main.
Quelques pas rapides la mènent jusqu'à son vélo qu'elle détache avant de rouler - pas bien longtemps - en direction d'une autre maison étudiante. Elle aurait pu y aller à pied, mais n'a pas envie de perdre du temps - elle espère surtout que celui qu'elle vient voir ne dormira pas encore, épuisé par la journée de déménagement qu'il a subie - et puis elle profite de pouvoir encore pédaler avant que l'hiver trop féroce n'entoure Boston et la condamne aux transports publics et à ses pieds.
Bientôt, elle se retrouve devant la maison des Pforzheimer, trouve une place pour attacher sa monture et file en direction du porche où elle toque trois petits coups. La fille qui lui ouvre lui indique la chambre demandée - celle du "nouveau qui vient d'emménager", il faut croire qu'il ne sont donc pas vingt à avoir rejoint la maison aujourd'hui - sans poser plus de question que ça. La confiance qui règne dans ces grandes maisons étudiantes est toujours assez étonnante et l'avait presque désorientée à son arrivée, mais elle s'y était désormais faite. De toute manière, elle n'a pas le temps de s'attarder sur ses questions et monte plutôt rapidement à l'étage des chambres jusqu'à trouver celle indiquée par la fille. Trois nouveaux coups plus tard, elle attend avec un grand sourire que la porte se dérobe en espérant que Jay est bien chez lui et qu'elle ne le tirera pas d'un sommeil bien mérité après la journée qu'il doit venir de vivre.
Coup de chance, quelques instants plus tard la porte s'ouvre et le sourire de Joyce s'accentue un peu plus.
- Bonsoir M. le Pfo ! Livraison spéciale de soupe contre le rhume pour palier au froid de ton déménagement !
@Ji-hun Hwang
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