bashani ϟ you'd rather something toxic

you'd rather something toxic w/ @Eshani Qurban

poudre blanche baladeuse, mains qui circulaient dans la semi-obscurité. un ou deux sachets contre quelques billets verts chiffonnés. illusions d'une vie meilleure ou parenthèse insouciante pour des étudiants en fuite d'une réalité à laquelle ils voulaient s'échapper. silhouette qui se fraya un chemin vers le comptoir avant de se tourner vers les visages transportés dans un autre univers, sous les vibrations de la musique. musique déchaînée pour une danse endiablée, aux portes de l'enfer. appel aux vices les plus sombres. dégustant lentement ton verre, tu souriais face à toute cette foule. la main dans la poche, tu caressas un sachet, la tentation restait grande pour te mêler toi aussi à cette horde. l'esprit en dérive totale pour finir tu ne savais où encore. mais tu la retiras et quittas le comptoir pour te diriger vers ce gars plutôt insistant, qui parlait trop fort à quelqu'un. sans réfléchir alors que tu lui tapotais l'épaule et qu'il se retourna : — va tirer ton coup ailleurs, t'es pas le bienvenu ici ducon ! lui faisant signe de dégager de la main, il sembla comprendre le message en déguerpissant sans un mot. à force, soit les gens te connaissaient et ne cherchaient pas d'histoires avec toi, soit tu t'imposais et faisais régner la peur. tu jetas un regard vers la personne qu'il embêtait mais la surprise te cloua le bec. — tu kiffais te faire emmerder c'ça ? pas un salut ou quelque chose qui trahissait le choc en la voyant. mais rapidement tu lui parlas en français, t'avais bien perdu cette habitude depuis cet été là ensemble. — tu voulais connaître les dessous d'une soirée universitaire, bravo t'es au bon endroit. tout sourire devant elle, tu ne te départais pas de ton humour.

Mon esprit ne peut plus réfléchir. Il ne veut plus. Sans parler, qu'il ne veut plus ressentir. Et c'est de cette manière que ces étudiants m'ont conseillés d'oublier la douleur. Ils ne savent pas à quel point j'ai mal. Je n'ai pas envie de leur dire. La pitié, je n'en veux pas. Par contre, la bière, j'en veux. verre après verre, je sens mon esprit s'enivrer. Du moins, j'en ai bu que deux. Je ne suis pas habituée. Mais j'ai encore toutes mes facultés. Elles sont juste moins... performantes. Je manque de répondant envers un étudiant assez lourd. J'aimerais le repousser mais j'ai du mal à trouver les mots anglais qui correspondent. C'est alors qu'un autre arrive, j'ai du mal à saisir le sens de ses mots mais je vois qui c'est. Et mon palpitant s'accélère à en adoucir superficiellement (malheureusement) ma peine. - Désolé. je n'arrive pas à sourire. je le voudrais parce que je suis heureuse d'enfin le voir. Lui, Bastille Byers. l'homme que j'ai aimé. le premier qui a fait battre mon coeur. qui l'a animé. mes yeux papillonnent. - c'est... intéressant. je ris presque. très nerveusement en fait. Doucement, je viens me coller à Bastille, venant poser mes mains sur ses hanches pour me tenir à lui, ma poitrine collée contre son torse. je réclame, d'une voix suave. - Je voudrais... que tu me fasses découvrir ... tous... les dessous ? de ce genre de soirée. S'il te plait ? Bas-ti-lle. By-yers. Ce serait mentir que je ne désire pas ses lèvres. Que je ne le regarde pas avec l'envie qu'il me serre dans ses bras durant des heures entières. Danser. Que je veux danser contre lui. Je caresse doucement son torse. - Tu veux bien ? je lui demande, faussement naïve ce soir. Eshani la naïve, la timide. Elle n'existe pas ce soir. Elle est morte. avec les autres.

you'd rather something toxic w/ @Eshani Qurban

la présence de l'afghane te troublait, te sidérait même. t'avais déjà une petite idée du genre de personne qu'elle était mais entre cet été et aujourd'hui, des mois avaient passé. elle détonnait du décor clairement mais cela ne semblait pas la déranger pour autant, elle était là ce soir un point c'est tout. restant persuadé que sa présence ne relevait pas du hasard, tu t'approchas d'elle auprès de cette place nouvellement libre, laissée par le gars que t'avais chassé. — qu'est-ce que tu fais là ? ouais finalement en réalisant son état, tu avais moins envie de te détendre. parce qu'elle n'était pas comme d'habitude, elle riait presque toutes les deux secondes. limite c'était quelqu'un d'autre, une autre personne. elle trébucha presque, se rattrapant de justesse à toi. tu l'aidas à se relever mais son corps frôla le tien et son souffle sentait un peu l'alcool. tout s'expliquait. une nouvelle eshani naissait sous tes yeux. — dis moi, t'as bu combien de verres ce soir ? quatre ? cinq ? faussement attentionné, tu n'en étais pas moins curieux. — tous les dessous ? que tu répétas doucement, également amusé par son état. — tu sais que ce n'est pas une bonne idée ? qu'est-ce qu'il te dirait... ton fiancé ? selyman, il s'appelle je crois, non ? tout en parlant, tu choisis de tester sa résistance. d'une main, tu guidas son poignet, geste qui orienta doucement sa paume vers l'arrière de ta cuisse, sous tes fesses. et tu te rapprochas dangereusement de son visage. — fais gaffe, ce soir je ne suis pas le même que t'as connu. t'étais même pas désolé de lui révéler presque ta part obscure.

- Je suis en visite de découverte. Petit rire incontrôlé. parce que c'est une Eshani plus délurée, plus folle qui s'offre à lui. Je me colle contre lui et je viens à lui sourire parce que j'adore être comme ça. contre lui. - Un. Seul.  je lève on verre. sans préciser que c'était souvent le même. bien remplis. quand je lui réclame les dessous des soirées étudiantes, mon esprit est enflammé de sa réponse. Je me redresse, posant mes mains sur les épaules de Bastille. - Je n'existe certainement plus pour lui. Alors pourquoi il existerait encore pour moi ? après tout, ma famille entière est décimée. il doit certainement pensé que j'en faisais partie. que je le méritais. lui qui frôlait l'amitié avec eux. ces monstres. Lorsqu'il vient à bouger ma main, je ne quitte pas son regard mais j'ai clairement chaud en sentant celle-ci trouver une partie de son corps. Cela me parle. ce rapprochement. Je souris à l'avertissement de Bastille et vient serrer légèrement le fessier de celui-ci, en le regardant d'un air implorant sous le voile sombre du désespoir. - Moi non plus. ça tombe bien. Je penche légèrement ma tête et vient emprisonner les lèvres de mon premier amour, mon premier baiser... l'homme d'une vie, en soi. Et je ne peux pas nier que cette sensation me procure énormément de bien. Mon corps ondule légèrement sous ce rapprochement, comme s'il était guidé par des fils étranges. nouveaux. Je me demande si cela était possible. Izan le disait. ça fait du bien. Pourrais-je ? Je ne sais même pas si Bastille perçoit cela en moi. Et à vrai dire, je ne sais pas s'il en a envie. Mais je veux m'assurer d'une chose : - Restes avec moi ce soir, Bastille. je réclame d'une voix faible alors que le baiser se termine, et que nos regards se rencontrent. Je suis à lui.

you'd rather something toxic w/ @Eshani Qurban

sa réponse ne te satisfit pas, au contraire. tu avais le vague souvenir qu'elle ne connaissait personne ici, sauf une certaine emanuella. d'ailleurs, où était-elle ? n'était-elle pas censée être son chaperon ? tu traitais la jeune afghane presque comme un enfant, à cause de son statut de fiancée. bon sang, qu'en avais-tu à foutre d'un truc pareil ? jamais à vrai dire mais le fait de la voir totalement différente ce soir réveillait en toi des instincts que tu pensais envolés à son égard. la douce, la timide eshani, voilà le genre de vision que t'avais encore sur elle. — en plein bad trip ouais, que tu murmurais à demi-mot alors qu'elle ne te quittait plus. en anglais bien sûr pour qu'elle ne te comprenne pas. puis tu lui arrachas son verre, sans ménagement. — il suffit ! de nouveau en français, elle se trouvait là dans un univers totalement étranger à ses yeux et dans ce genre de soirée, ça aurait pu que mal finir si tu n'étais pas intervenu plus tôt. même si sa proximité perdue après tous ces mois ne te laissait pas insensible, tu n'avais pas l'esprit suffisamment embrumé pour laisser libre cours tes pulsions, clairement en éveil vu la manière dont sa main empoignait ton fessier. même si ce geste t'enflammait, tu ne bougeas pas lorsqu'elle te vola un baiser, un de ces baisers passionnés qui donnait envie de mêler ta langue à la sienne, mais tu reculas légèrement, y mettant fin. — c'est pas une bonne idée, tu... tu vas regretter tout ça demain. repousser eshani te faisait mal mais c'était plus raisonnable, plein de choses l'attendaient dans sa vie future et tu n'en faisais pas partie. tu devais t'y résoudre et t'avais accepté avec le temps que tu ne la reverrais jamais. mais là ce soir, ton cerveau partait dans tous les sens.

Je tire la langue à Bastille. - ça fait un mois et demi que je suis ici, je te comprends ! fatalement, sans homologue afghan à mes côtés, j'ai appris un peu mieux l'anglais que le français. mais mon accent est fort, je le sais. mais lorsqu'il me parle en français, je le comprends et je me sens un peu boudeuse. ou presque. parce que Bastille est ma madeleine de proust en matière de sentiments. d'attirance. j'ai tellement envie de me sentir bien que de l'embrasser, avec ce rapprochement physique, c'est impossible d'être sage. même pour moi. j'ai comme un moment de latence quand il se recule, un frisson me parcourt. la nausée de son absence. pas de l'alcool. je n'ai pas assez bu pour ça. - Je peux pas regretter... j'en ai trop besoin. de m'évader. de ressentir des ondes positives pour ne pas sombrer. j'ai besoin des sensations agréables. A jeun, la douleur est trop intense. trop douloureuse. Je prends son visage entre mes mains. - J'en ai plus que besoin, Bastille. Pour ne pas dire... je rapproche mon visage du sien, et glisse à son oreille. - Je voudrais aller plus loin, encore. je souris, lui faisant comprendre ce dont j'avais besoin ce soir. Je lui souris à la fois tendrement, essayant de cacher cette douleur. Mais je ne suis pas le genre de femme, même enivrée, à abuser. - Je comprends... que tu ne veuilles pas... Voit-il la lueur dans mon regard ? Celui d'une femme qui n'a plus rien à perdre réellement ? prête à tout pour se sentir bien ? - Je demanderais à quelqu'un d'autre. Petit rire qui se veut doux, baiser volé au coin de ses lèvres avant de m'éloigner de lui. - Ravie de t'avoir revu. Mon regard a du mal à le quitter, je cherche son regard tandis que je m'éloigne. Un autre invité croise mon chemin et me vole la vision de Bastille. On échange un sourire mais je continue mon chemin là où le plus de monde danse. Je ne suis pas la plus grande danseuse mais je viens imiter les corps, ondule en espérant que ça puisse m'aider à me déchainer.

you'd rather something toxic w/ @Eshani Qurban

tu étouffas un rire à sa réponse, qu'elle te comprenne ou pas, tu te t'en fichais complètement. ce qui comptait, c'était qu'après tous ces mois sans nouvelles, elle allait bien, plus que trop bien d'ailleurs au point de venir déposer ses lèvres sur les tiennes. et toutes ses promesses à sa famille, son fiancé ? même si elle les avait perdus, il n'était pas question de tout envoyer valser d'un coup. ce n'était pas la eshani que t'avais connue devant toi mais une eshani totalement transformée. — ah oui ? parce que tu ne m'as jamais oublié ? cela t'intéressait malgré tout de savoir, et tes mains ne quittaient plus son dos, au cas où elle chuterait maladroitement. mais la suite de ses propos t'inquiéta plus que tu ne le voudrais, pas rassuré par son assurance soudaine. bien que jolie fille, cela te perturbait un peu de la voir différente ce soir pour être honnête. elle qui n'avait jamais ressenti l'envie d'aller plus loin. à moins que... — ça veut dire quoi ça ? pourquoi là maintenant ? encore une fois, tu te doutais bien qu'elle ne te demandait pas ça par pur hasard. son sourire ne te disait rien qui vaille, même si tu appréciais le fait qu'elle serait prête à le faire. il n'y avait rien de plus réjouissant qu'une belle fille qui voulait du temps en ta compagnie. — écoute, c'est pas que je n'ai pas envie. je suis très heureux de te revoir, je veux pas te donner l'impression d'abuser aussi de mon côté. mais elle s'éloigna de toi, un peu surpris par son impatience, décrétant qu'elle irait trouver quelqu'un d'autre. savait-elle ce qu'elle provoquait ? même si tu comprenais qu'elle cherchait tout simplement à capter toute ton attention, c'était une erreur. tu ne réagis donc pas au baiser qu'elle te vola pour la suivre du regard. ceci était une belle tentative mais visiblement elle ne te connaissait pas bien encore. tandis qu'elle avait rejoint la piste de danse, entraînée par les pas des autres danseurs, tu l'observas un moment avant de chercher la cible parfaite. t'approchant d'elle, tu lui susurras quelques mots à l'oreille avant de l'entraîner au bord de la piste de danse. l'instant idéal pour celle-ci de venir goûter à tes lèvres, baiser que tu lui rendis de manière plus passionnée qu'auparavant avec l'afghane, à qui tu lanças un regard lubrique au moment où tu reprenais ton souffle. qu'elle t'ait vu ou pas, tu renouvelas le baiser de plus belle. elle allait rencontrer le véritable bastille, celui qui bravait tous les interdits. celui prêt à tout pour piquer n'importe qui dans son ego.

Je laissais en suspens la réponse. Oublier ou non, ça changerait quoi maintenant ? Je ne suis plus que l'ombre du passé. alors je laisse trainer, vague mystérieuse qui continue de planer quand je lui avoue seulement en avoir besoin. des questions ? encore des questions ? Je n'ai pas envie d'y répondre. Je veux oublier. me sentir bien. Les mots de Bastille, je les comprends à moitié mais suffisamment pour me dire qu'il ne me donnera pas ce que j'ai besoin ce soir. Je tente de cacher la douleur, ça a brisé une petite couche de protection. mais pas suffisamment pour vriller. S'enfuir, trouver un autre échappatoire. Même si Bastille en était la plus parfaite à mes yeux. De temps à autre, j'observais Bastille. Evidemment, mon attention se porte sur lui quand il invite une autre fille. A qui il offre ce baiser langoureux. Qu'il enchainait. On pourrait l'entendre, cette protection qui se fissure en moi. Touchée dans un estime que je voyais bien bas déjà. Et parce que je ne suis pas une femme qui confronte, je préfère m'enfuir, poussant sa "proie" malgré moi quand je prenais la direction de la cuisine. Je sens que mes yeux sont embués à cause de mon âme fragilisée. Alors je prends ce verre de bière et le vide en plusieurs gorgées successives. haletante, j'observe le prochain verre qui se remplit. Celui que j'ai croisé tout à l'heure vient à ma rencontre, posant sa main sur mon épaule. " Tu vas bien ? " je pose mon regard dans la direction de l'endroit où les personnes dansent et certainement où est Bastille avec sa "copine". Je me rends compte que c'est peut-être comme ça que ça fonctionne dans leur pays. L'inconnu est un chemin plus plaisant que ce qu'on connait déjà. - Oui. Vais bien. Je prends le verre que j'attendais pour en boire encore plus. Je sens que l'alcool me revient encore plus. C'est ce qu'il me fallait. " Tu veux quelque chose ? " J'ai mille réponses qui me viennent en tête. Des pires aux plus banales. Contrairement à Bastille, je ne voulais pas partir dans ce délire d'embrasser un inconnu. Alors je secoue la tête négativement et pars avec mon verre dans le sens inverse d'où je venais. Je me glisse sur la terrasse boisée. Je pose mon dos contre le mur et me laisse retrouver mes esprits. Bastille m'a rendu folle mais je ne veux pas tomber dans ce travers-là.

you'd rather something toxic w/ @Eshani Qurban

tu avais ce don de faire vriller les gens mine de rien, en usant de tous les moyens possibles. tu comprenais parfaitement qu'eshani ait eu envie de profiter, de se laisser aller pendant cette soirée dans tes bras mais tu savais que ce ne serait pas une bonne chose, tu ne voulais pas lui créer d'autres problèmes après tout ce qu'elle avait vécu et le minimum était pour toi de la repousser, malgré cette envie qu'elle avait provoqué en toi. cette envie de la posséder une fois pour toutes, montrer à la terre entière qu'elle était tienne, que tu détenais son âme que tu dévoierais sans aucune hésitation. alors qu'elle t'échappait pour masquer sûrement sa déception, l'idée d'attirer encore plus son attention te poussa en direction d'une fille, plutôt charmante et qui n'hésita pas une seconde à accepter ton invitation à danser. c'était sans compter sur ton envie de l'embrasser que tu ne te fis pas prier pour y mettre du tien, malgré la présence de l'afghane non loin de là sur la piste de danse. tu compris lorsqu'elle bouscula l'inconnue que ton petit manège avait parfaitement fait son effet. dansant encore un peu avec elle, tu observas eshani du coin de l'oeil. elle avait commandé un autre verre mais tu vis que le même inconnu que tout à l'heure, celui que t'avais chassé, revenait à la charge. bordel, qu'il était lourd celui-là et tu croisas enfin le regard d'eshani, pas un regard noir plein de colère mais plutôt de désespoir. tu sentis que c'était plus que cela, pas seulement le baiser échangé avec cette inconnue, mais autre chose. ton instinct te dit de la retrouver mais elle te devança en partant dans une autre direction. cherchait-elle à te fuir ? tu voulus en avoir le coeur net et la cherchas un moment avant de l'apercevoir, un peu à l'écart des autres, adossée contre un mur. — alors, on a perdu l'envie de s'amuser ? conscient de l'avoir certainement blessée, tu t'approchas d'elle les paumes relevées en signe de paix. — je sais que ça ne t'a pas plu mais si tu me disais plutôt ce qu'il se passe ? les yeux presque inquiets, tu la connaissais suffisamment pour savoir qu'elle ne t'avait pas tout dit ce soir. bien sûr, tu ne voulais pas la forcer, qu'elle le ferait dès qu'elle se sentirait prête et tu voulus lui prouver qu'elle pouvait compter sur toi malgré les apparences. malgré le fait que tu te sois étonnamment montré raisonnable avec elle. — je... je suis là à présent. tu n'es pas obligé de me le dire tout de suite. tu mis ta main doucement sur son épaule avant de venir la prendre dans tes bras. ton petit doigt te dit qu'elle en avait besoin ce soir. mieux qu'un baiser, un vrai câlin.

Folle de lui, j'ai cru un instant que je parviendrais à échapper la dure réalité. Celle qui fait mal. Mais au lieu de ça, j'ai vacillé. Je suis prête à exploser. Fissure qui grandit, je la sens craqueler. métaphoriquement. J'en viens à m'enfermer dans une bulle qu'il vient fragiliser encore plus. Je tourne soudainement la tête, fixant Bastille alors qu'il vient en posant les armes. Je voulais exploser pour l'engueuler et lui dire à quel point il est con. Mais je n'en ai pas la force. Je bois rapidement une gorgée de bière alors que je le vois qu'il s'approche de moi. Il veut savoir ce qu'il se passe. C'est évident que ce n'est pas mon monde ici. Est-ce que je fais tâche à ce point-là ? Je sens la chaleur de son corps contre le mien, je ne suis pas à l'aise avec cette étreinte parce qu'il m'a tellement provoqué avant que ça me donne le sentiment que c'est un nouveau jeu pour lui. Mais il touche un sujet beaucoup trop sensible pour que je parvienne à le cacher. je glisse mes mains autour de ses hanches. parce qu'au fond, même s'il a été con, il est la seule personne de mon passé qui me reste. Et il a ce lien qu'on ne peut lui arracher. J'inspire légèrement, son parfum venant me calmer. Je ne dis pas un mot pour profiter de son étreinte et surtout, essayer de ne pas flancher. Je cale ma joue contre son épaule, ma main venant frôler son bras. - Je suis fatiguée de répéter ce que je vis. Je n'en peux plus. Je veux plus l'entendre. J'ai dû l'expliquer à Papy. Et à plusieurs personnes à cause de l'état dans lequel j'étais. J'ai cru devenir folle et je suis là maintenant. Juste une dernière fois. - Ma... (inspire) - Ma famille... mes doigts se crispent à son bras. - Toute ma famille... est morte. je me sens inspirer encore plus profondément, avec douleur, pour retenir ce noeud qui venait de revenir. Je tourne la tête pour enfoncer mon visage dans son cou. - Je veux pas. Je veux pas y croire. Je veux oublier. Ici, pour tout oublier. ma voix tremble et si les mots sortent davantage, je sais que je vais me perdre. je m'accroche à Bastille comme je pourrais m'accrocher à la vie.