(TW) Fight overnight (Lenny x Lorcan Kaine)

Glasgow, 3 octobre • Négociations serrées. Ton entêtement a eu raison de la patience du père Kaine. Il a bien compris que cette idée, t'allais pas te la foutre ailleurs. Tu connais les conséquences de tout ça. Tu sais que tu perds un peu trop ta liberté, mais tu acceptes ton sort. C'est le prix à payer pour mettre un terme au chaos. Le prix à payer pour sauver le peu qu'il te reste. Lorcan t'a donné rendez-vous. C'est l'heure de faire tes preuves. Tu le sais. Tu n'en sortiras pas indemne. Tu ne sais juste pas quelle sera l'étendue des dégâts. Si c'est du mental, t'es anesthésiée. Si c'est physique, tu compteras sur ton mental. Tu ne lacheras pas.

A aucun moment, je me serais attendu à revoir cette blonde qui semblait être pourvu que d'onomatopées et de phrases qu'elle semble avoir entré dans un programme pour le bien de tous. Non vraiment, l'avoir vu s'animer d'un coup, m'a un peu surpris au début. Je voulais juste la balayer. Elle n'était pas un de mes gosses donc sans valeur. Et pourtant, on peut dire qu'elle m'a posé ses couilles sur le front et je ne peux que saluer ce tour de force. Nous n'avons rien sans retours. Et il ne suffisait que de regarder ses iris bien vides, pour comprendre qu'il n'y avait plus de raison en elle. Une aubaine. Je comptais bien changer de jouet et la façonner comme j'ai pu le faire une fois. Elle sera une œuvre d'art. C'est dans la voiture que je me trouve, quand je lui pointe du doigt une personne. - On va commencer doucement. Je veux lire dans les journaux des prochains jours que ce déchet ne respire plus. Ce n'est pas ton test mais juste pour évaluer tes capacités. Tu sais te servir de ta langue mais qu'en est-il du reste. Réussis et tu auras la suite, échoue et tu finiras en prison. La consigne est claire ? Tu as dix minutes.

Plus aucune logique dans ton esprit habité par la colère. La phase du déni est passée. Les autres étapes suivront au bon moment, tu le sais. Lorcan était le seul qui n'allait avoir aucune pitié pour toi et qui n'allait pas t'arrêter dans ta Vendetta. Simple passagère dans la voiture, tu écoutes la consigne donnée. Dix minutes pour ôter une vie. Te conditionner à imaginer le visage qui animé la colère sur la personne ciblée. « Très claire. Une arme ? » que tu demandes en tendant la main vers Lorcan. Arme blanche ou arme à feu, tu manieras les deux quoi qu'il arrive. Si c'est à mains nues, tu échafaude un plan en même temps. Tu attends le feu vert pour passer à l'action.

Je regarde sa main et rigole doucement. - Tu tranches des gorges avec du papier. Et tu me demandes une arme. Allez descends, l'heure tourne. Nous sommes pressé.es. A la place, je lui file son ticket d'entrée. - Je vais pas t'obliger à sourire, t'es encore plus effrayante Little Monster. Mais tâche de pas te faire remarquer pour autant. Dix minutes et une vie, et tu accèdes à l'étape suivante.

yeux levés vers le ciel quand il se fout de ta gueule. « c'était une putain de lame de boucher, pas une enveloppe. mais j'vais me démerder. » tu sors du véhicule, sors ton masque de gosse fragile et apeurée pour approcher la cible. jeu d'actrice qui semble fonctionner. finir dans une ruelle avec peu de passage, face à la fenêtre de Lorcan. user de ta ceinture comme arme létale. laisser l'homme sans vie à terre, caché derrière un container à ordures. remettre ta ceinture et revenir dans la voiture. « c'est bon, on peut y aller. » pas un regard pour lui, une froideur dans l'âme.

Je tique à son langage grossier mais je ne dis rien pour cette fois. On n'avait pas le temps pour les palabres. Je me contente d'hocher la tête et la regarder perpétrer son crime au travers des vitres teintées de l'extérieur. Tête qui pivote pour ne louper aucune miette du spectacle tout en sirotant un whisky. Analyser chaque expression de son visage quand je le peux, chaque geste qu'elle enclenche. Deviner ses actions, anticiper les faux pas. Préparer le retour. Elle choisit l'étranglement. Je fais appel aux nettoyeurs aussitôt. Trop de traces mais les moyens étaient rupestres. La laisser remonter et repartir vers un autre lieu. - On pensera à glisser ton nom pour l'oscar. Tu laisses trop de traces. Oui ce n'est pas aisé en un cours temps. Mais on ne laisse aucun fibre, même dans l'empressement. Mais bien, suivant. Es-tu capable de t'en prendre à un enfant ? Œillade en coin avant de lui tendre un second verre.

l'homme à abattre était avantagé par sa carrure mais t'as su en venir à bout. sans doute que t'as fait des erreurs que Lorcan se prendra un malin plaisir à corriger. de retour en voiture, il explique les failles de ta technique. tu en prends note dans ton esprit alors que la prochaine mission semble concerner un gosse. tu attrapes le verre en silence. « faut lui faire quoi à c'gamin ? » rouler pour cet homme, c'était comme vendre ton âme au diable et tu en prends conscience. mais pour autant, tu ne fais pas marché arrière.

Juste le fait de poser la question est déjà lourd de sens. On s'arrête devant une ruelle et quelques gamins sortent d'un coup. J'abaisse la vitre pour tendre des billets. - Ils sont notre avenir. A moins qu'un te flingue, ils sont intouchables. Tu peut être amenés à les prendre sous ton aile.  La vitre se referme et je déplie le papier que l'un des orphelins m'a transmis. Je tente le message. - Ce sont de véritables oreilles ambulantes. Ne jamais les sous estimer. Quand repars - tu ? Sinon, je te mets pas sur cette mission. Blesser lourdement un homme d'Eglise prend davantage de temps. Le Pape blague pas trop avec ses mécréants.

ne pas reculer, c'est le signe de ta détermination. pour autant, toucher à un gosse était hors de tes capacités. heureusement, Lorcan te fait un speech sur le fait qu'on ne touche pas aux gamins, qu'ils sont vos alliés, vos oreilles en toutes circonstances. leur innocence et leur candeur, sans doute, fait que personne ne se méfie d'eux. « je rentre mercredi à Boston. mais vu l'endroit où on se trouve, j'me dis que t'as une mission qui pourrait assouvir une vengeance lointaine, j'me trompe ? » laisser au placard les connivences du vouvoiement. t'as été enfant d'eglise contre ton gré, tu sais ce qui se passe parfois derrière ces murs. tu le sais trop bien.

On finit par repartir des lieux. - Tu as jusqu'à mercredi dans ce cas. Timing serré mais avec une équipe derrière elle, ça le fera. - Que des blessures graves. J'y veillerais dans tous les cas. - Donne moi ta définition de vengeance lointaine ? Je ne fais pas dans les rancœurs puériles. On nous donne des contrats, je trouve la personne adaptée et on fait le taff. Les missions personnelles, coutent plus chères, c'est un fait. Tu en as une ?