Invité
est en ligne
Invité
Il est neuf heures lorsque je me lève, fatiguée de cette soirée à bosser. Je suis rentrée vers une heure - plus tôt que ce que je suis habituée à faire - parce que je n’en peux plus. Je ne sais pas si c’est le changement de températures qui m’use, le rythme effréné de ma vie ou bien encore le fait que je viens de prendre un an de plus mais j’avais besoin de ces sept heures complètes de sommeil. C’est un exploit pour moi. Une main qui frotte mes yeux, je sors de ma chambre et me dirige vers le frigo. De quoi déjeuner sortie de ce dernier, je me dirige vers le salon et je sens la colère monter. Je ne sais pas avec qui il est ce matin mais mademoiselle a laissé son soutien gorge rembourrée sur le canapé et ça m’agace. Nous faisons chacun ce que nous voulons de nos vies mais l’agacement se fait ressentir à ce moment précis. Je soupire, le lance sur la porte de Charles et tente de me contenir. Mes fesses sur le canapé, les jambes croisées, je me penche pour attraper la télécommande de la télé. Je tire sur le bout de plastique et quand une culotte en dentelle vient avec la zapette, je perds toute once de calme qu’il y avait en moi. CHARLES LEEROY DAVIES RAMÈNE TON CUL ICI. Que je crie en me redressant. Je retourne les coussins et trouve une chaussette sale dans un repli du canapé. Les tissus dans le poing, je suis à deux doigts d’entrer dans sa chambre pour lui faire bouffer avant de me raviser. SORS DE LÀ AVEC TA MEUF DE LA SOIRÉE OU J’ENTRE. Je sens mes joues chauffer et la colère me posséder complètement. T’as cinq secondes Charles ! Cinq, pas une de plus ! Et peut-être même une de moins vu l’hystérie qui m’anime. Cinq ! Et je vais compter s’il le faut, lui donner la possibilité de se couvrir avant de se faire souffler les oreilles.
(Invité)