don't abandon me (caesian)

Ton cœur tente de vibrer comme le sien. Tu ressens son myocarde tambouriner contre le tiens, son âme vouloir ne faire qu’une avec la tienne. Relation improbable, l’inattendue. Tant d’années à te sentir rejetée, moins que rien. Quand rien, était être plus important que toi. Tentatives de d’ôter la vie, au moins crier au secours. Appeler à l’aide, le fond trop touché. C’est lui qui t’a donné cette force de te relever, d’espérer. Maintenant tu y crois. C’est lui, l’unique. C’est lui dont t’avais besoin toutes ces années. Ses lèvres sur les tiennes. Sceller cet appel à l’aide, cette porte ouverte à son cœur. Je suis là. Baiser déposé sur son front, quand tu finis par te décoller, gardant tes doigts dans les siens, conservant ce contact si précieux. Tu es là, tu seras là. Lui et toi. Vous. Vous avancez à travers ruelle pour vous engouffrer dans la rue, larmes encore humides sur le long de vos joues.

Myocardes mélancoliques en rythme mélodieux, doigts coincés dans les tiens, front qui se glisse dans ton cou, narines qui en hument chaque parfum, ceux des femmes que tu as poussées sur ton chemin mais surtout, toi. Cette odeur de peur impossible à percevoir, cette odeur de questions qui transpirent dans ton être. Mais que suis-je en train de créer ? Où est passé cet homme qui exposerait la moindre de ses larmes dans la colère et la violence ? Où est passé l'homme qui aurait foutu le point dans le mur sous tant de révélation, sous la peur, sous l'angoisse de n'être que le numéro 2 ? L'envie qui remonte aux lèvres, au bide, aux tripes de ces bonbons colorés qui n'aurait fait que jeter cette soirée dans des oubliettes pour finir au fond d'un canapé qui n'est pas le mien dans des bras rassurants et qui pourtant n'aurait pas cachés la tension dont le corps souffre. Doigts qui se serrent un peu plus, tout comme la gorge quand on s'engouffre dans l'obscurité de chemin jusqu'à chez nous. Je t'aime tellement. Secret avouable mais y a encore cette peur d'avoir déçu qui est accroché à moi, espérant aussi secrètement que tout finira par rentrer dans l'ordre un jour. Tout...

fin