maelois - on dit amis ? et plus si affinités..

Journée de cours terminée, mais il était encore trop tôt pour que je rentre à la villa -la colocation-, j'avais envie de balader en ville. Passer devant les boutiques, encore quelques rayons de soleil bien qu'on comprenait que l'automne s'installait. Je passais à côté d'une rue où se trouvait ton appartement, notre ancien appartement.. Fallait que je vienne. Tu étais normalement là puisque hier tu m'avais dis que tu n'allais pas bouger. [...] après avoir frappé à la porte, tu venais ouvrir et j'attendais pas que tu me dises d'entrer, c'était tellement naturel que je passais à tes côtés, pour me retrouver à l'intérieur. Tu t'étais réapproprier un peu les lieux, même si des tonnes de souvenirs remontaient à la surface. je te dérangerais pas longtemps.. t'as mis mes affaires quelque part? genre pour qu'on évite d'encore se prendre la tête. Même si tu souffrais, ça me faisait de la peine cette situation, et que tu me détestes, que t'aies perdu la confiance que tu avais en moi.

20 septembre est-ce une si bonne idée ? il ne sait pas, n'en est pas sûr à cent pour cent mais... il a besoin de la voir, besoin de sentir sa présence auprès de lui, même si cela n'est l'instant de quelques minutes. de toute les manières, ils doivent se voir puisqu'elle doit récupérer ses affaires. et cette journée, maël n'a exceptionnellement pas cours : une journée de répit dans son emploi du temps hors du commun. il entent quelqu'un frapper à la porte, ce doit être loïs. s'approchant de celle-ci, il l'ouvre et elle entre directement. question de mauvaises habitudes. fermant la porte derrière elle, il se retourne pour la regarder. tu... ne me déranges pas. répond-t-il tout d'abord. hm, ouais, dans la chambre d'amis. maël prend les devants, ouvrant la porte de la dite-chambre. quelques cartons, deux ou trois, sont posés là. tu veux boire quelque chose? lui demande-t-il.

Récupérer mes affaires, c'était étrange. Comme si je tirais un trait véritablement sur six ans de ma vie, de nos vies. Mais c'était plus facile à dire qu'à faire. Oui j'avais besoin de cette rupture, parce que ça n'allait plus. J'me sentais plus aimée, plus belle, on avait tourné dans une routine depuis tellement de mois.. mais là à cet instant, tu me manquais. Ta présence et même ta voix..

Je te suivais dans la chambre d'amis et je m'asseyais sur le lit à côté des cartons, attrapant à l'intérieur ce que je trouvais dedans. Je tombais sur une écharpe que tu m'avais offert dans les premiers mois de notre histoire. non ça va aller merci.. je reposais le vêtement dans le carton en esquissant un très léger sourire. comment tu vas Maël ? question sérieuse, demandé doucement, et plongeant mon regard dans le tien.

elle s'assoit sur le lit de la chambre d'amis, rempli de cartons contenant ses affaires. et maël, ça lui fait de la peine de voir tout ça. de devoir tirer un trait sur six ans de vie commune, six ans avec elle. poli, il lui demande si elle veut boire quelque chose mais elle ne veut rien, lui non plus n'a pas vraiment soif. elle demande comment il va, plongeant son regard dans le sien. maël peut craquer pour ce sourire, il finit par s'asseoir à ses côtés. me regarde pas comme ça, loïs... non pas qu'il n'aime pas ça, mais il se connaît. il détourne légèrement le regard. ce serait mentir que de te dire que tout va bien. c'est... j'essaye de vivre avec ça. la rupture. ce n'est clairement pas facile pour maël. je me sens seul. avoue-t-il.

La haine entre nous était redescendue, laissant place maintenant à de la nostalgie, du manque, quelque chose d'étrange. j'te regarde comment? mais j'continuais de garder mon petit sourire sur le visage. Je voulais pas t'voir ou te savoir triste. Tu le vivais mal, je le savais. Et tu m'avouais que tu te sentais seul. Je déglutissais, ça me faisait mal. Je mis quelques secondes pour te répondre, laissant le silence habiter la pièce. t'es pas seul.. c'était aussi pour ça que notre rupture devait avoir lieu. on avait mis nos vies de côté à être ensemble.. faut apprendre à être heureux et bien seul, à s'épanouir sans l'autre.. peut être que si on avait fait ça on serait pas séparé à l'heure actuelle. J'haussais les épaules en réfléchissant. tu m'as pas perdu de toute façon.. j'étais là, je pouvais pas te nexter de ma vie c'était pas possible. Je posais mes doigts autour de ton menton pour tourner ta tête et que tu me regardes. je suis là. et je me perdais dans ton regard, biensûr que j'aimais tes yeux et que tu pouvais me manquer. Mais il m'avait manqué quelque chose ces derniers mois et je pouvais pas me mentir à moi même. Je voulais me sentir vivante, pleinement heureuse.. la routine c'était pas pour moi.

tu le sais très bien... murmure-t-il. il a toujours craqué quand elle le regarde de cette manière, et là, il sent qu'il va craquer. attraper ses lèvres, l'allonger sur le lit où ils sont assis. regretter le lendemain. il ne veut pas vivre ça. se confiant très légèrement, maël lui avoue alors être seul. du moins, se sentir seul. il est entouré pourtant. ça n'a rien à voir avec ça. avant, pendant ou après, j'ai toujours eu mes amis. lui dit-il. c'est juste que maintenant, il lui manque quelque chose. loïs a toujours été une partie de lui pendant ses six dernières années de vie. si, je t'ai perdu. confirme-t-il. elle n'est plus là. elle est ailleurs, sauf avec lui. ses mains douces touchent son menton, relevant la tête alors qu'il plonge son regard clair dans celui de sa désormais ex-petite amie. et puis merde. maël s'avance, l'embrasse. un baiser de tristesse, d'adieu? non, c'est un réel baiser d'amour que le français lui offre.

Non tu n'étais pas seul, tu n'étais juste plus en couple mais même si je concevais que c'était différent, il fallait essayer de continuer et d'avancer, d'être pleinement heureux. j'serais pas arrivé à te rendre heureux encore.. j'avais été ailleurs, j'avais eu des pensées que j'aurais pas du avoir, c'était clair que je pouvais pas te tromper comme ça. Fallait qu'on arrête. Pourtant là quand je touchais ton menton, j'avais l'impression de revivre nos débuts, puis sans attendre tu plaquais tes lèvres contre les miennes. Fermant les yeux, je crispais mes doigts contre tes joues, je ne voulais pas te repousser parce que j'aimais ce moment mais, je me reculais légèrement de ton visage pour parler doucement. j'veux pas que tu souffres après ça Maël.. parce que je savais de quoi j'avais envie là, de toi. Mais j'avais pas envie de te détruire encore plus.. c'était pas mon intention.

ils n'en savent rien peut-être que tout serait redevenu à la normale si elle serait restée avec lui, mais ils ne peuvent pas le savoir. ils se sont quittés, ne sont plus ensemble et maël semble être celui qui vit le plus mal cette rupture. il ne s'y est pas forcément attendu, tout du moins qu'elle en est embrassée à un autre. et merde, une fois que son regard croise le sien, le français ne peut pas s'en empêcher et dépose ses lèvres sur celle de loïs. elle ne le repousse pas, mais se recule légèrement pour parler. je souffre déjà, loïs. lui répond-t-il tout simplement. mais présentement, il a besoin de sentir son ex-petite amie à ses côtés. tais-toi... murmure-t-il, en s'approchant et capturant ses lippes. quelques secondes avant que le visage du français se mure dans le cou de la belle pour y déposer des baisers.