dixie ⊱ we're not gonna fall

❝we're not gonna fall❞

feat Dixie & Sören ✖ J'avais le coeur en lambeaux. Ce n'était pas vraiment de sa faute, non. Enfin, j'imagine. Moi, j'étais figée. Une larme coulait sur ma joue, et puis une autre, et une autre. Non je ne pleurais pas. Pas encore, du moins. Tout se bousculait en moi. Jamais je n'aurais dû lui dire ça. Et si je le perdais à tout jamais, parce que je lui avais avoué mes sentiments? Avec un peu de chance, il prendrait ça pour une mauvaise blague et on se reverrait dans une semaine ou deux, l'envie et l'excitation bien présentes comme d'habitude, et nous nous retrouverions dans le même lit de nouveau. Mais là, je n'avais pas envie que de ça. Qu'est-ce qui m'arrivait? Pourquoi j'avais envie qu'il me serre dans ses bras? Ce sentiment était bizarre, douloureux. Je ne comprend même pas pourquoi et comment d'autres personnes réussissent à vivre cette souffrance quotidiennement. Si c'était réciproque, peut-être que ça ne ferait pas aussi mal, qui sait? Jamais je n'ai connu ce sentiment. Certes, j'étais sortie avec plusieurs garçons dans le passé, mais ils n'avaient jamais représenté quelque chose à mes yeux. Sören, lui, représentait quelque chose, et je pouvais bien l'enfouir au plus profond de moi-même, je ne pouvais cependant pas le nier à tout jamais. Lorsqu'il vint vers moi et me força à le regarder, j'essayai vivement et rapidement de détourner la tête mais n'y parvint pas. Je n'en avais pas la force. Il essuya mes quelques larmes présentes sur mes joues. Je remarquai, avec un léger soulagement, que sa voix n'étais plus glaciale. Je l'écoutais parler, attentivement. Au fond de moi, j'espérais qu'il dise qu'il ressentait la même chose à mon égard. Mais je réalisais que c'était probablement bien trop peu probable. Voyons, qu'est-ce qui me prenait de me faire de fausses illusions? D'une voix tremblante et incertaine, je me mordis la lèvre et soufflai faiblement « Je mérite mieux? C'est ce que tu trouves à dire...? »Je trouvai la force, et le courage, de plonger directement mon regard dans le sien, montrant un peu de confiance. J'en avais toujours, normalement. Mais pas présentement... « La plus grosse erreur ? Tu sauras que je ne tombe pas....amoureuse, juste comme ça. Je ne t'ai pas demandé la lune... J'avalai difficilement ma salive, en même temps que mes larmes que je sentais monter, cette fois-ci en plus grande quantité. « Dis-moi, en me regardant directement dans les yeux, que....tu ne ressens rien pour moi. Et... J'en pouvais plus. C'était trop. Je détournai le visage. C'était la première fois que ça m'arrivait : j'éclatai en sanglots, essayant de me cacher le visage de ma main libre. Putain...Je l'aimais. J'avais honte. J'avais peur. J'étais terrifiée. Et je ne voulais pas le perdre.

❝we're not gonna fall❞

feat Dixie & Sören ✖ Je pleurais maintenant, laissant échapper de longs sanglots. Quand il m'appelait par mon nom de cette façon, de cette voix déchirante, mon coeur se serrait et me faisait mal. Putain, pourquoi j'avais décidé de lui dire? Je n'eus même pas le temps de réaliser à la réponse de cette question que je me posais moi-même qu'il m'attira à lui et me serra dans ses bras. Ce que j'étais bien, comme chaque fois... Je l'aimais, Sören. Si ça continuait, j'allais faire quelque chose d'encore plus con, j'en étais certaine. Mais je ne devais pas. Il me repousserait, ne voudrait plus jamais me voir. « Tu ne veux pas que je pleure? Pourtant, j'en peux plus. Jamais je...» J'hésitai un peu avant de terminer ma phrase. Je soupirai de désespoir en laissant rouler les larmes sur mes joues abondamment. J'étais lancée, ça ne pouvait plus être pire, maintenant... « Jamais je n'ai aimé quelqu'un comme je t'aime. Voilà, c'était dit. Le poids de cet espèce de secret s'enlevait, mais celui de la douleur et du rejet m'envahissait à présent. Ce n'était pas lui qui me blessait, c'était ce qu'il disait. D'une voix faible, je baissai la tête pour ne pas avoir à regarder ses yeux profondément beaux... « Tu tiens à moi comme une amie, je sais, Sören... Je suis tellement désolée...» Ma voix s'étrangla de nouveau. Je voulais rester dans ses bras, mais je voulais m'enfuir. J'en serais incapable, bien sûr, parce qu'au premier pas j'étais certaine de m'effondrer, sous la douleur de cette soirée, mais aussi à cause de l'alcool que j'avais pris. « Je ne sais pas qui tu es? Tu me dis ça maintenant? C'est pour fuir ma...déclaration, ça? Tu ne veux tellement pas de moi que tu veux que j'aie peur de toi, c'est ça...? Alors si je ne te connais pas, dis-moi. Dis-moi qui tu es...» Je relevai mes yeux remplis de larmes vers lui. Mon regard était triste, douloureux, malheureux. Pour la première fois de ma vie... Putain. Je ne pus m'empêcher d'ajouter : « Ça ne changera pas les sentiments que j'éprouve pour toi... » J'avalai ma salive. Je me retenais de me jeter dans ses bras de nouveau, de l'embrasser comme jamais je ne l'avais fait auparavant. Je ne le pouvais pas. Je sentais qu'il ne voulait pas. Mais pourtant, je le sentais...différent, hésitant. Qu'est-ce qui lui faisait si peur? Pourquoi me disait-il qu'il n'était pas bien? Je n'étais pas quelqu'un de bien non plus, pourtant. Sören, aime-moi, me disais-je intérieurement. Je veux pas te perdre... J'en serais incapable. « Je ne veux pas te perdre... Mais dis-le-moi que tu ne ressens rien envers moi, et je disparaîtrai...Même si j'en serai incapable.. »

❝we're not gonna fall❞

feat Dixie & Sören ✖ Je me sentais bien en sa présence. Même si la situation était étrange, très étrange. Nous nous étions fortement engueulés en début de soirée alors qu'il m'invitait au bal, et moi j'avais commencé à pleurer comme une vraie idiote. C'était ce que j'étais, oui. Une idiote. Je l'aimais follement, et ce depuis bien quelque temps déjà. Je ne savais pas ce qui faisait qu'il était différent à mes yeux par rapport aux autres hommes, mais c'était comme ça, et je ne pouvais plus me passer de lui bien longtemps. Quand j'étais en colère contre lui, au fond de moi c'était tout autre chose. Présentement, nous étions dehors, et mes larmes sur mes joues coulaient abondamment. C'était à mon tour de ne plus rien comprendre. Tout passait en boucle dans ma tête. C'était quoi, vraiment? Je cherchais à plonger mon regard baigné par les larmes dans le sien. Je tentais de me calmer petit à petit, ce qui faisait que j'étais incapable de sortir un seul mot cohérent. Je choisis donc l'option de me taire. J'observais Sören. Si beau, si fort, si confiant. Mais là, je décelais une once de faiblesse en lui que je ne lui connaissais pas et que je comprenais encore moins. Je finis par articuler, avec difficulté certes, quelques mots un à la suite de l'autre. " Toi, avoir peur? Nous n'en sommes pas au bout de nos surprises, tous les deux... " J'hoquetai en souriant faiblement. De quoi avait-il peur? Oui, que je change ma perception de lui, mais c'était bien peu probable. Je le regardai cette fois-ci dans les yeux, séchant moi même mes larmes du revers de la main. " Qu'est-ce que tu as à me dire, Sören... " Je redoutais ce qu'il allait m'avouer, paraissant chose si difficile pour lui, mais au fond de moi, j'espérais qu'il m'avoue être amoureux de moi aussi. Soudainement, il me prit par la main et m'entraîna dans un recoin d'une ruelle. Je le suivis sans broncher. Les battements de mon coeur s'accélérèrent au même moment que je cessai de respirer. Il caressait na joue, et c'était si doux, si agréable. Jamais il n'avait fait ça, auparvant. Il m'avoua finalement ce que j'espérais tant, en secret. " Sören..." Je me rapprochai de lui. Je voulais le faire taire, et préserver ce moment. Mes yeux se fermèrent automatiquement, quelques larmes roulèrent sur ma joue et un minuscule sourire apparut sur mes lèvres. Quand je rouvris les yeux, je vis cette lueur de terreur dans son regard. Je redoutais ce qu'il allait m'avouer à propos de lui. Mon coeur se serra lorsqu'il m'envoua enfin qui il était réellement. Je pris peur un bref instant, mais cette peur disparut immédiatement. Lui, de la mafia? Mais voyons...il n'était pas de ces personnes horribles avec moi. Avec moi, sauf lorsqu'on s'engueulait, il était tout : doux, marrant, gentil. Et maintenant il m'avouait m'aimer. Il continua sur sa lignée. J'hésitai avant de répondre, laissant un silence planer entre nous. Ma réaction me surprit. Mais je ne pouvais faire autrement. Je n'y croyais peut-être pas, mais s'il me l'avouait avec autant de difficulté, c'est peut etre parce que c'était vrai... Je m'approchai de lui et posai délicatement mes deux mains sur son visage, caressantses joues du bout des doigts, un faible sourire réconfortant sur les levres. J'approchai mon visage du sien et déposai mes lèvres contre les siennes, pour un baiser lui dévoilant toute la passion et l'amour que je ressentais pour lui. Mettant fin au baiser, je murmurai contre ses lèvres, les yeux fermés : " À mes yeux, ça ne change rien. Tu restes le même. Si...tu avais voulu me faire du mal, tu m'en aurais déjà fait..." Je rouvris les yeux et le regardai, attendant sa réaction. Toute cette soirée étrange faisait disparaitre assez facilement les effets de l'alcool que j'avais pris. " C'est toi que je veux, même si tu fais parti de la mafia, Sören..."

❝we're not gonna fall❞

feat Dixie & Sören ✖ Présentement, j’espérais simplement qu’en ce moment-même, mon frère, de là où il était à présent, voyait que j'étais capable d'avoir des sentiments, de ressentir des émotions bien heureuses, même après sa mort. Il me manquait terriblement, je ne pouvais le nier, mais je devais faire avec. En présence de Sören, je me sentais différente. Je n'étais plus cette garce idiote et hypocrite qui enfouissait au plus profond d’elle-même tous les sentiments positifs de bonheur. Non, avec lui, tout était beau, même si nous nous engueulions fréquemment, par pure jalousie dans mon cas. Même malgré les aveux qu’il venait tout juste de me faire à propos de ses activités avec la mafia. Je n’avais aucunement peur. Il ne pouvait pas être méchant ou cruel avec moi, et je le savais. Il était plus que doux avec moi, et heureusement. Le baiser que nous venions tout juste d’échanger était merveilleusement passionné, nous prouvant ainsi l’un à l’autre que nous nous aimions et que les sentiments que nous refoulions chacun de notre côté depuis longtemps venaient de se dévoiler au grand jour, pour nous deux. Je lui souris en posant mon front contre le sien. « Je te promets que jamais je ne dirai rien. Je n’ai pas envie de te perdre, tu sais… » Oui, il pouvait me faire totalement confiance. Pourquoi irais-je le crier sur tous les toits si mon seul bonheur est de l’avoir près de moi? Si mon seul bonheur est sa présence. Si j’exposais la vérité à quiconque, tout cela disparaîtrais, et je n’en avais pas du tout envie. Ce serait le perdre, et j’en serais anéantie. Je n’eus pas à attendre bien longtemps que Sören vint m’embrasser de nouveau. Il m’hypnotisait complètement. Une pensée me traversa d’ailleurs la tête à cet instant : plutôt drôle, mais ne l’étant pas d’un certain sens. Ce qui avait été la raison de notre dispute en début de soirée, et qui maintenant nous avait permis de dévoiler nos sentiments à l’un et à l’autre : nous pourrions aller au bal ensemble, et pas en tant que simples amis. Mon sourire s’étira à cette pensée, et à ce qu’il me dit. Je me blottis un peu plus dans ses bras en déposant un baiser au creux de son cou. « Ça me semble être une souffrance supportable… Je suis à toi, et rien qu’à toi, Sören. Depuis que je te connais, je suis à toi. » Un côté que je ne me connaissais pas refaisait surface dans ma vie : la douceur, le sentimental. J’étais une Mather : l’alcool, le sexe, les joints et la drogue faisaient partie de mon entourage, de mon quotidien pour certains de ces aspects. Mais avec Sören, j’étais différente, et tout ce que j’avais réussi à enfouir refaisait surface en sa présence. Je reculai mon visage afin de le regarder, un sourire malicieux aux lèvres : « À longueur de journée, à longueur de nuit. Toujours, s’il le faut. Mais cette nuit, c’est sûr que tu viens la passer dans ma chambre… » Je plongeai de nouveau mon regard profond dans le sien. « D’ailleurs, pour information… Je serais plus que ravie de t’accompagner au bal, Sören!»

❝we're not gonna fall❞

feat Dixie & Sören ✖ J'étais si heureuse. Autant qu'il m'aime, mais qu'il me fasse aussi confiance. À un certain moment, je ressentais la peur que ce ne soit qu'un simple rêve, un mirage dû à tout l'alcool que j'avais ingurgité, que j'étais peut-être présentement la tête dans le bol de toilette et que Sören était parti à tout jamais, me détestant par-dessus le marché. Mais non, il était bien là, il m'aimait, et me faisait confiance pour garder ce si terrible secret. Comment pourrais-je le trahir sur ça, de toute manière? Impossible! Blottie dans ses bras, mes bras entouraient son ventre, se reposant dans son dos. J'étais terriblement bien. Je pensais soudainement à la dernière fois où nous avions fait l'amour, dans sa chambre, où je lui avais fait une sorte de crise de colère. Je comprenais mieux maintenant, pourquoi il avait fait fuir le jeune homme que je m'étais trouvé la soirée d'avant. Je comprenais mieux, oui. Et j'espère qu'il comprenait également pourquoi j'avais lancé ce regard noir à la jeune femme dans le bar, tout à l'heure, avant que nous ne nous engueulions puissamment. J'avais toujours crevé d'amour pour lui, mais je ne me l'étais pas avoué au début. Quand j'en avais finalement pris conscience, j'avais essayé de l'enfouir au plus profond de moi, ce secret, pour ne pas qu'il me rejette ou qu'il se moque de moi. Touchée, j'optai pour l'humour cependant à ce qu'il venait de dire : « Ah oui? Parce que tu crevais de jalousie quand tu me voyais avec d'autres mecs? » Ce soir, j'avais envie de l'avoir avec moi, dans ma chambre. Je voulais être à lui, et le lui montrer. Entièrement à lui. Mais ce serait différent que les fois précédentes : maintenant, nous saurions tous les deux que nous sommes fous l'un de l'autre, et pas que physiquement. Je voulais être dans ses bras, toute la nuit, à prendre plaisir, et puis à m'endormir dans ses bras. Oui, je le voulais entièrement, moi aussi. Je me levai sur la pointe des pieds, toujours dans ses bras, pour atteindre son oreille, et sans passer par quatre chemins, je dis : « Je veux que tu me fasses l'amour comme jamais, cette nuit. Je suis à toi, toute à toi. Et amoureuse, en plus. Je passai une main dans ses cheveux afin de les caresser. J'étais si bien. Un sourire était gravé sur mon visage, à présent, et non plus des larmes. « La belle sera accompagnée de sa bête. Du plus beau! Je souriais grandement, maintenant, et mes yeux se fermèrent en sentant ses lèvres sur mon front. Je lui pris la main en secouant la tête négativement. «Non...on a une chambre à aller squatter, n'est-ce pas?»