il n'y a rien de plus trompeur qu'un sourire ❥ (maxyme)

Te demandant ce que tu veux sur l’instant, tu me réclames juste que je te prenne dans mes bras. Ça c’est totalement dans mes cordes. Assise sur tes genoux, les bras autour de tes épaules, je te laisse poser ta tête sur moi. Je suis cette épaule sur laquelle tu peux te reposer, peu importe ce qu’on peut dire, la façon dont on nous jugera. Je sais que ça peut être difficile à croire, comme Esteban, qui a dû mal avec notre relation de part notre passé, mais tu es quelqu’un qui me tient à cœur, un véritable ami. « Je suis là, mes bras te sont grands ouverts.» Sincèrement. Mon front posé contre le tien, je laisse juste le bruit de la nature s’exprimer, des étudiants qui se mouvent autour de nous, s’agitant soit pour rentrer chez eux, étudier, ou passer pour rentrer dans la confrérie. Qu’importe, là nous sommes dans notre petite bulle. Celle que j’aime tant. « On est très bien là aussi alors.» Tout ce qui compte, c’est ce que tu souhaites toi là-maintenant. Les rayons du soleil sont frais, mais agréable. D’ici peu nous aurons le droit à la pluie, au vent, au froid. « J’aimerai qu’on puisse remonter le temps, quand on était à Londres qu’on se voyait discrètement. C’était bien plus simple pour moi comme pour toi.» Avant que les histoires de cœurs ne viennent nous encombrer l’esprit. Certes on se cachait, mais il n’y avait personne pour nous embêter. Même si aujourd’hui tout se passe bien, ça a été assez compliqué avec Esteban au début, et les peines que ça m’a causé j’aurai aimé m’en passer. Et je suis certaine que ce n’est même pas le millième que ce que tu ressens aujourd’hui.

J'ai juste besoin de ses bras pour être honnête. Mais je me voyais mal aller la voir, chez elle, ou le faire en plein milieu de l'université. Je sais qu'Esteban voit d'un mauvais oeil notre relation à tous les deux, et je veux pas créer de problèmes entre eux deux. Je sais que j'ai déjà été au milieu de certaines petites tensions et je ne veux pas de ça. Oui on a un passif. Oui on couchait ensemble, mais surtout on sait faire la part des choses. Elle est en couple. Je l'accepte et je ne réclamerais jamais plus rien de sexuelle tant qu'elle sera avec lui. Merci. Je sais que ça ne sera pas facile à tourner comme page. Mais je vais le faire. Je dois le faire. Il est hors de question que je me lamente sur mon sort alors qu'elle doit certainement être dans les bras de Soenn. Je suis même sûr qu'au moment même où elle m'a quitté, elle était déjà dans son lit. J'ai pas envie de quitter ses bras. Je suis bien là. C'est vrai que c'était plus simple... Mais j'en avais marre qu'on se cache. Et on a passé de bons moments, faut juste qu'Esteban comprenne qu'il se passera absolument plus rien entre nous. Et une fois qu'il aura comprit, qu'il fera confiance à Maxyne mais également à moi, je pense que ça ira mieux. Mais il faut le temps d'en arriver là je pense.

Je n’aime pas que tu me dises merci. Il n’y a pas de merci à être là avec toi, après tout, être amie c’est être là dans les bons, mais également dans les mauvais moments. Je suis d’une loyauté sans faille en amitié, prête à tout pour les personnes que j’aime. Je suis comme ça, entière. Je sais que ça ne peut pas plaire à tout le monde, notamment dans ma relation avec l’espagnol venu de Malagà. Juste, je ne peux pas rester sans rien faire, bien que je me sens des plus impuissantes face à la situation. La seule chose que je peux faire, c’est t’éviter de plonger dans des dérives qui ne te ressemblent pas. Comme avec ce joint quelques minutes plus tôt. J’évoque le souvenir de nos années à Londres, quand on se voyait discrètement. Même si ce n’était pas le plus agréable que de se cacher aux yeux du monde, et surtout de nos parents, au moins, on était bien dans notre bulle. « On n’aura pas eu beaucoup le temps d’en profiter librement.» Je ne peux m’empêcher de rire. Peu de temps après tu te mettais officiellement avec celle-dont-on ne-peut-citer-le-nom. Et quand on se retrouve, finalement, c’est moi qui me préservait pour montrer mes valeurs à Esteban. Qu’est-ce que c’est compliqué tout ça. « Je te l’ai dit, un de ses quatre je vais vous mettre en face à face.» Je hausse les épaules, et plus ça vient, plus je me dis que ça peut être la meilleure des choses que de les confronter. A l’image de Cassiopée, ou presque, j’ai besoin d’Esteban dans ma vie, et de toi. La différence est que je sais où j’en suis dans mes sentiments, j’aime Esteban, et je t’adore. Sans avoir le besoin de coucher avec toi pour te garder.

On a passé quasiment toutes ces années à se cacher. C'était bien. On était dans notre bulle oui, mais se montrer, assumer au grand jour notre amitié me plaisait tout de même beaucoup mieux. Après comme elle le dit, on n'a pas pu en profiter longtemps, je me suis rapidement mis en couple avec Cassiopée et maintenant c'est elle qui sort avec Esteban. Mais bon au moins on peut se montrer amicalement en public. On n'a pas besoin de se cacher. On peut se voir quand on veut. Faut juste que son mec finisse par l'accepter un jour ou l'autre. J'espère que ça sera le cas. J'ai pas envie de la perdre elle aussi parce que Esteban lui demande de choisir entre moi ou lui. Et j'ai pas envie qu'elle s'éloigne parce qu'il est jaloux. On sait se tenir et le sexe n'est clairement pas notre principal lien. On est amis avant tout. C'est vrai... mais bon là on n'a pas besoin de cacher notre amitié. Que je lui réponds en souriant. Hum ouai pas sûr que ça soit une bonne idée, enfin j'en sais rien. Que je lui réponds en haussant les épaules. Je ne sais pas ce que ça va donner. En attendant j'ai pas spécialement envie de le rencontrer pour le moment. J'ai bien peur de ne pas être forcément agréable. Bon je vais rentrer je pense...

Je me doute qu’un jour j’aurai des comptes à rendre à mon père quand il saura que je fréquente le fils de la famille Pinault. Mon père m’adore, mais il n’a jamais eu vraiment confiance en mon caractère et surtout ma naïveté. Je suis surprise que Celyan n’est jamais vendu la mèche que je te vois depuis que je suis arrivée à Boston, et je suis contente qu’il ne l’est pas fait. Quitte à ce que l’information sorte d’une bouche, je préfère que ça soit de la mienne. On verra ça quand je rentrerai sur Bordeaux retrouver les miens. La conversation risque d’être longue entre mon amitié avec toi et ma relation avec Esteban,sans oublié qu’il est père. Ça promet d’être assez houleux. Enfin bon ce n’est pas pour demain que je vais rentrer en France par manque de temps. « On ne se cachera plus, terminée.» Non pas que ce n’était pas un peu excitant de se voir en cachette, à l’abri d’un photographe indiscret, mais à la longue c’était assez pesant. Puis nous sommes justes amis, il n’y a aucun intérêt à se cacher. Même de mon copain. « Je ne suis pas convaincue non plus que ça soit une bonne idée.» Je ne manque pas de laisser échapper un rire mêlé à un soufflement. Espérons qu’un jour vous vous entendrez, parce que je ne vois pas faire l’arbitre entre vous deux éternellement. « T’es sûr ?» Inquiète, j’ai pas envie de le laisser seul, pas comme ça, dans cet état là. Un baiser sur ta tempe une nouvelle fois, je me lève pour te laisser rentrer ou vaquer à de nouvelles occupations. Tant qu’elle ne te détruise pas. « Fait attention à toi s’il te plait, elle ne mérite pas tout ce mal que tu te fais.» Yeux dans les yeux, mains dans les mains pour faire passer le message. Je te prend une ultime fois dans mes bras, avant de reprendre la route vers le loft. J’ai encore du boulot qui m’attend en rentrant.

THE END