et l'objet de tous mes désirs ❥ (estyne)

On revient de loin, passant à un cheveux de ne plus se parler. Une nouvelle fois. Si autant la première fois, elle a permis de mettre des choses au point. Cette fois-ci, elle a failli être un point de non-retour. Par ma faute. Par mon manque de confiance en l’autre, et notamment en l’homme. Le problème étant que j’ai dû mal à réaliser qu’un homme puisse être sain pour l’autre, n’ayant eu que très peu d’exemple autour de moi. Au point que j’aurai pu te perdre, toi, cet homme bien. Jusqu’à maintenant, tu as su me prouver que tu étais différent, à moi d’apprendre à te montrer que je le mérite. Que je te mérite. Tout se mélange dans ma tête, aussi bien l’envie d’être avec toi, que la peur de faire n’importe quoi, de te faire du mal. Mais je ne regrette en rien ce choix, celui que d’être ta copine, ta petite amie, de t’accorder l’exclusivité de ma tête, de mon corps et de mon âme.
Rien de mieux que de commencer cette nouvelle étape par un voyage, tous les trois avec Tillie. Elle aussi compte pour moi. Je ne suis toujours pas là plus à l’aise avec les enfants, pourtant, je m’attache à ce petit bout qui cette après-midi, à besoin d’une petite sieste après notre matinée intensive. Il faut dire qu’entre l’avion hier soir, où on s’est couché plus tard que d’habitude vu que la petite tornade était en marche, excitée par ce voyage, et ce matin, où on a commencé à visiter le monde de moi, moche et méchant ou encore une partie de Jurassic Park, il est normal que la petite soit fatiguée. Ça ne sera que pour mieux la retrouver en forme après sa sieste. Te laissant le choix, on fini par appeller le service de baby-sitting de l’hôtel pour s’occuper de la petite, nous laissant profiter de quelques heures devant nous juste à deux. Et même si j’adore Tillie, l’idée de t’avoir pour moi et plaisant. Très plaisant. Par chance, le parc propose des suites avec deux chambres, nous laissant un peu d’intimité le soir. « Tu veux qu’on aille où ? » Préparant mon sac avec le strict minimum dedans pour ne pas m’encombrer, sans oublier le plan du parc. « Je serai tenter d’aller là dans le monde d’Harry Potter.» Posant mon sac, je me rapproche de toi, les bras m’enroulant autour de ta taille. « T’en pense quoi ?» Mes lèvres se posent sur les tiennes, profitant d’un instant de tranquillité, avant que la baby-sitter n’arrive dans notre chambre. Ce qui devrait arriver d’une seconde à l’autre. Il y a tellement à faire dans ce parc, que tu pourrais avoir envie d’aller voir autre chose, du Transformers, du E.T. , du Simpsons, Marvel.. beaucoup de choix s’offre à nous.

On se prépare tous les deux à sortir, juste toi et moi. En amoureux ? Nous n’en sommes pas encore là, mais les sentiments s’installent réellement de mon côté. J’imagine que pour toi aussi, sinon pourquoi se lancer dans cette aventure, d’être ici ensemble, avec Tillie qui plus est. Mais oui, en si peu de temps, tu m’es devenue essentiel. Et le sourire que je vois sur ton visage quand on parle de l’endroit qu’on pourrait faire ensemble, me procure le même effet. Un sourire qui ne s’efface pas. « Je pensais que tu avais déjà remarqué que j’étais une grande enfant.» Le monde d’Harry Potter, quelle personne sensée ne serait pas comme un enfant à l’idée d’y être. Je trépigne sur place, dans tes bras, appréciant le contact de tes lèvres sur les miennes. Il n’y a pas un autre endroit où j’aimerai être à ce moment précis. Sauf qu’on nous tire de cet instant quand on frappe à la porte. L’oreille attentive aux réponses que tu donnes aux questions de la jeune femme venant garder la jolie petite tête qui dort, je me met naturellement en retrait. J’ai le respect de ne pas à avoir à intervenir dans l’éducation que tu lui donnes. Je patiente, prenant mon sac quand on a le feu vert pour y aller. Ta main se glisse dans la mienne, fermant la porte délicatement derrière nous. Direction le parc. Cette sensation est tellement bizarre, marcher main dans la main avec un homme. Positivement. Au moins aux yeux de toutes les femmes, tu es le mien. « ça va nous faire du bien, oui.» Alors que je me sers d’avantage à côté de toi. « Je suis contente que tu es accepté ce week-end.» Sincèrement. Les débuts ont été chaotiques, et aujourd’hui, je voulais mettre toutes les chances de notre côté pour que cela n’arrive plus. Marchant tranquillement, on s’arrête de temps en temps pour regarder le plan du parc pour être sûr de se rendre au bon endroit. Sans jamais lâcher ta main, profitant de ce qui nous entoure. « On commence les attractions ou tu veux qu’on se balade ?» J’imagine qu’il doit y avoir de la nourriture associé aux mondes des sorciers, la bière aux beurre par exemple. Je ne suis pas convaincue rien qu’au nom mais ça peut se tester.

Le sourire tendre, un peu innocente et naïve, j’ai parfois tendance à oublier que je suis une adulte de presque vingt-six ans. Je vois assez de choses depuis que j’ai commencé les stages à l’hôpital, et dans ma famille avec le décès de ma mère, que je préfère parfois garder cet âme d’enfant quand je le peux. Ça me porte parfois préjudice comme dans mes relations amoureuses quasi inexistantes. L’avantage avec toi, c’est que je peux être ces deux femmes, la femme-enfant légère, et la femme adulte plus sérieuse. Avec ta fille,  je sais que tu attends tout de même du sérieux, et c’est normal. Tu acceptes toutes ses facettes de moi, et c’est l’une des raisons pour laquelle je suis si bien. Je n’ai pas à être une autre, juste moi, même si ça nous a valu quelques disputes, qui appartiennent au passé le plus longtemps possible. On ferme la porte, laissant la baby-sitter de l’hôtel avec Tillie. Elle avait nos deux numéros de téléphone pour nous joindre en cas d’urgence, mon téléphone dans la poche en sonnerie. Sait-on jamais, bien que je ne doute pas que tout se passera bien. Je sens que c’est encore un peu timide, cette façon de marché, d’être main dans la main, aussi bien pour toi que pour moi. Cela n’empêche que j’adore cette sensation d’être proche de toi, que le voit que je suis tienne et vice-versa. Est-ce que je me découvre un peu possessive ? C’est possible, mais je suis trop indépendante depuis toujours pour t’empêcher d’être libre, ou de devoir des rendre des comptes à tout bout de champs. « Je suis d’accord, j’en avais tellement envie.» D’un week-end tous les trois, laissant les soucis à Boston, loin de nous. Revenir avec de nouveaux souvenirs rien qu’à nous. On avance ensemble, cherchant à comprendre les plans et je trouve qu’on ne s’en sort pas trop mal. « va pour les attractions, il y a du monde en plus dans ça risque de nous prendre un moment.» Ayant fait Disneyland il n’y a pas longtemps, les files d’attentes pouvaient parfois gâcher tout ce qu’on peut souhaiter faire. Autant faire dans ce sens alors, les attractions, puis la visite. On s’insère dans la première attraction Harry Potter qu’on croise. Une attraction représentant où l’on est dans la moto d’Hagrid, une montagne russe sans looping. « Pas trop stressé d’avoir laisser Tillie ?» Je connais que vous êtes fusionnels avec ta fille, et même si elle va dans ta famille régulièrement, là on parle d’une étrangère qui la garde durant quelques heures. J’espérai tout de même ne pas mettre à mal ce côté fusionnel que vous avez, pour passer du temps juste tous les deux. C’était d’ailleurs aussi pour ça que je tenais qu’on vienne ici à trois, pour que tu comprennes que je te veux toi, et que j’accepte pleinement ta jolie bouille blonde.

Le début de nos escapades. J’aime l’idée que l’on se réserve des moments comme cela, partir sur un coup de tête un week-end, une journée. Se couper du quotidien que sont les cours ou pour toi la vie d’un étudiant papa. Être dans les nuages cela me fait peur, l’immensité à perte de vue. J’ai pourtant fait ce trajet sans médicament, rassurée par ta présence, et Tillie pour me faire rire en parlant de tout ce qui lui passait par la tête. Puis les médicaments me shoote, je voulais être en forme pour notre arrivée, et ne pas faire peur à la petite non plus. Je ne dis pas que sur des trajets plus longs, je ne prendrais rien, mais là, j’ai réussi à m’en passer. Grâce à vous deux. « On se fera une check-list des endroits qu’on rêve de faire.» Et les cocher au fur et à mesure, se créer des souvenirs ensemble, à deux ou à trois. Je veux que tu sois dans mes meilleurs moments de ma vie, dans mes plus beaux souvenirs. Totalement accro bien que je refuse encore de le dire à voix haute.
Il y a du monde autour de nous, ça vient de tous les côtés, on s’en sort tout de même relativement bien pour se rendre dans l’attraction que l’on souhaite. Dans la file d’attente, je me colle dos contre toi comme lors du feux d’artifices à Paris, pendant le spectacle de lumières. Prenant tes bras pour les passer autour de moi, on avance petit à petit, appréciant cette tendresse d’être l’un contre l’autre. « elle a nos deux numéros de téléphone si besoin, je l’ai même mis en sonnerie.» Mon pouce caresse la main sur laquelle il est posé. « Tout ira bien, Tillie est la plus adorable des petites filles.» Et je ne dis pas ça de tous les enfants, loin de là. Ce n’est pas non plus une aversion pour les enfants que j’ai, juste que je les aime à petites doses et quand ça ne crient pas ou hurlent pas. Il faut dire qu’avec Tillie, c’est facile car elle n’est pas capricieuse ou à pleurer pour un oui ou un non. Bien sûr elle a son caractère, mais c’est normal aussi. En avançant dans la file, on a un petit résumé de l’attraction que je prend le temps de lire. Intello un jour, intello toujours. « Je sens que ça va être drôle à faire.» que je ris en m’imaginant sur la moto d’Hagrid. « J’espère qu’on n’est bien attaché.» Réflexion bête, forcément. Mais après tout, le doute est permis quand même. Le vide ne me fait pas forcément peur, et je ne dis pas non au pic d’adrénaline. « C’est bientôt à nous.» sautillant sur place, impatiente.

Il y a tellement de choses que j’aimerai faire, des pays que j’aimerai découvrir avide de d’explorer de nouvelles cultures et de nouvelles richesses. Les destinations du summer camp de cet été étaient parfaits pour cela, notamment l’Egypte où tu retournes pour ton stage d’étude. Je t’envie tellement de pouvoir y retourner. Début juillet, Maxime et moi on s’était fait la promesse que d’y retourner. Surtout pour lui. Après son accident de voiture dans le sud de la France, il est arrivé bien plus tard au summer camp, ratant tellement de visites. Sceller d’un petit doigt, un jour, on remettra les pieds là bas. Et avec toi, Tillie et moi, on allait avoir tellement d’idées de choses à faire. « A nous trois, on n’aura jamais assez d’une vie pour tout faire.» joignant mon sourire au tient, il y a un fond de vérité dedans. Je suis certaine que si on demande à la jolie blondinette ce qu’elle souhaite faire, elle va nous faire une liste pour les siècles à venir. Ma tête se secoue positivement, il n’y a aucune raison qu’elle nous appelle. Tillie est une enfant adorable et facile, et la réputation de l’hôtel est en jeu s’il se passait quoi que ce soit avec la baby-sitter. Et il ne vaut mieux même pas qu’elle touche un cheveux de la petite. Si toi tu la tuerais, je n’hésiterai pas un instant à me joindre à toi. A voir si en grandissant, elle resterai la même jeune fille, au si au contraire, elle se réserve pour la crise d’adolescence. Et là, ça sera une autre paire de manches. Collée contre ton torse, la file avance en discutant, le temps passe rapidement quand on est bien accompagné. « Moque toi.. je vais te déchirer les tympans.» Je rigole, mais ce n’est pas improbable bien au contraire. En bonne française, j’ai la voix qui porte et le rire communicatif. L’adrénaline monte quand on attend devant les barrières avant de monter dans l’attraction, au point de ne plus rien dire. C’est une fois dedans, la sécurité qui nous colle contre la poitrine que je réalise. « On pouvait pas plutôt aller manger.» Une affirmation bien plus qu’une question. Mes doigts se serrent contre la sécurité alors que l’attraction démarre. Pas trop vite, je garde les yeux ouverts, profitant, étant donné qu’il paraît qu’on va traverser les décors de la forêt interdite. Même sans looping, la hauteur et la vitesse finissent par avoir raison de mes cordes vocales, me détestant d’être là. Je ne sais même pas si je profite totalement des décors qu’on nous offre, fermant les yeux par à-coup.