@Astra Rothschild Trop facile. La fin, les cachets qui veulent filer au fonds du gosier mais s'font retenir à l'arrière de la bouche. Commencent à fondre, à déverser leur haine, eux aussi. Tu peux pas m'faire croire qu'ils nous aiment, ces instruments du chaos. Une bonne excuse pour se dire qu'on se ressemble. On s'vend une fin commune, des soirées similaires, des soupires que tu n'auras jamais aussi profond avec un, une autre. On s'vend comme deux côtés d'une pièce. Mais la vérité c'est qu'on vient de deux pièces, deux mondes, deux univers différents. Le bassin occupé et la langue avec, j'suis de ces anges dont on ne dessine aucune représentation. Toi, les cornes se frayent facilement un chemin dans ta crinière. On s'mord un peu l'un l'autre, on prend le meilleur et beaucoup du pire. On se dégage de notre propre pièce, pour se fondre contre l'autre. Mais, la différence c'est que dans ce plan foireux qui est plutôt une impulsion stupide, j'compte pas y rester. L'enjeu, c'est toi. Tes gestes ou même le timbre de ta voix, j'suis pas difficile je crois que je prend n'importe quoi comme un signe suffisant. A tes exclamations, y a mon sourire d'idiot fini, qui joue avec quelque-chose qu'il ne maîtrise pas. A force de se foutre de la gueule de la mort, elle viendra nous chercher plus tôt que prévu. Même, plus tôt que le pire de nos plans. Les lèvres déchirées. « Un partout. » Comme s'il ne s'agissait que d'un jeu, et j'venais de gratter un point. Tu m'as laissé, t'as faillis m'abandonner dans ce monde de merde. Laisse-moi te rendre la pareille. Vas-y, vient me chercher dans mon hôpital. Flippe un peu, laisse-moi voir que ta carcasse se secoue plus rapidement que d'ordinaire. Sauf que là, y a juste ces cachets à la con qui fondent et brûlent ma joue, et toi qui m'laisse me barrer direct dans les bras de la faucheuse. Je fais un décompte. Si à dix, tu fais rien, j'recrache et j'te crache avec de ma vie. Si à dix, tu fais rien, alors je n'étais pas grand-chose sur l’échiquier. Pas suffisant pour te sortir de ta torpeur. Même pas suffisant pour remuer ton cœur. Tes doigts sur mes épaules et j'en éclate un sourire franc. « T'as flippé ? » La tête qui valse d'avant en arrière, et mon corps qui te repousse contre la paroi de notre cercueil miteux. « Est-ce que t'as au moins un peu flippé ? » Soufflé, crétin définitivement perdu ; mes phalanges qui glissent sur ta peau et n'en a que faire des vêtements. Pulsion de vie. Pulsion d'un cœur secoué ; le mien, au moins. Lèvres qui s'écrasent, cachets qui se partagent sur ta langue. Ensemble on a dit.FIN
(Horace Dawson)
the broken
l'enfant terrible a les bras écorchés par les ronces, il n'a pas peur de l'orage, sur sa route tous les feux sont oranges.