A m'asseoir sur un banc, cinq minutes avec toi Δ Charlie&unDunster

A m'asseoir sur un banc, cinq minutes avec toi

Lorsqu'elle me dit qu'elle est elle-même à Dunster, j'en viens presque à croire que j'ai de la chance, que je vais pouvoir savoir comment ça se passe dans cette maison, que j'ai peut être même déjà une amie et c'est plutôt sympa ça quand même quoi. Bon, après, je ne suis pas du genre à dire, aussitôt, que cette nana est une amie, je ne suis pas stupide et je sais qu'il faut du temps, il faut que l'on apprenne à connaître les gens, et ce genre de chose quoi. Je ne suis pas stupide. Alors du coup et bien... Oui, on verra bien puisque les choses ne peuvent pas vraiment se passer autrement. C'est d'un énervent en plus de ça.. « Ah d'accord. Et bien on dira que j'ai une connaissance dans la maison, peut être que ça me facilitera l'entrée ? ». Ne nous voilons pas la face, je ne suis pas franchement convaincue par ce que je viens de dire. Comme je l'ai déjà dit, je ne suis pas une imbécile, je ne suis pas stupide et je suppose que les choses se passent comme elles se passent, et il n'y a pas grand chose à faire à propos de ça quoi. C'est chiant. Bref, quand elle me dit qu'elle s'est trompée de chemin, sur le coup, je ne comprends pas, il est vrai que je n'ai pas vraiment regardé autour de moi. Et quand je me décide enfin à le faire, je réalise où se trouve le problème. Tout un tas de personnes louchent, qui me regardent bizarrement, qui semblent.. Sous l'effet d'une quelconque substance. Elle s'est trompée de chemin ? Je me permets de douter de ce qu'elle vient de dire, je n'y crois pas une seule seconde honnêtement. Je ne parviens pas à comprendre où est l'intérêt de faire une telle connerie, mais au final et bien.. Elle voulait me faire peur ? Jouer la gentille et me berner ? Je rêve.. « Je vois ça oui.. ». Je rentre dans son jeu, si elle veut jouer. Mais je ne me sens pas bien. Il est bon de rappeler que c'est un drogué qui a tué mes parents, mon petit frère.. « Retournons sur nos pas. ». On verra bien ce qu'elle dira...

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" A m'asseoir sur un banc cinq minutes avec toi ..."

— feat. charlie —

Alors comme ça la petite nouvelle de Harvard veut rejoindre les Dunsters. A cet instant je m’en veux presque de lui faire cette farce de mauvais gout, de la conduire dans le repère des camés de la ville, mais je me tais, je ne dis rien et je continus de marcher tout en papotant avec elle. « Ah d'accord. Et bien on dira que j'ai une connaissance dans la maison, peut être que ça me facilitera l'entrée ? » Le sourire que je portais sur les lèvres ne faisait que s’intensifier. « Te faciliter l’entrée, je ne sais pas vraiment et te garantir que oui serait un mensonge, mais de toute façon tout le monde termine un jour ou l’autre par se faire une place chez les jaunes. On ne mord pas. Maintenant je pense que c’est une bonne chose pour toi car tu te sentiras très certainement plus à l’aise dès le début et je pense que c’est un avantage considérable. » Je lui adressais un sourire, rien que pour elle, et cette fois, il était bel et bien honnête. Je m’en étonnais moi-même, mais je ne pouvais pas le retenir. De toute façon dès que je mettais à parler de ma confrérie, j’avais le sourire jusqu’aux oreilles. Au bout de quelques minutes de marche, je faisais remarquer à Charlie que nous n’étions pas vraiment dans le lien souhaité. « Je vois ça oui.. » Elle semblait mal à l’aise, très mal à l’aise et j’en étais vraiment mal moi aussi en la voyant ainsi. C’était bien la première fois que je ne savais pas quoi dire. « Retournons sur nos pas. » J’acquiesçais d’un signe de la tête avant de faire demi-tour et de l’attraper par le poignet, la tirant vers moi. « Je suis vraiment désolé, en parlant j’ai dû m’emmêler les pinceaux. »

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Tout le monde finit toujours par se faire une place. De toute façon, je sais très bien que si je viens à ne pas réussir à me faire une place, je finirais par prendre la fuite, je finirais pas partir parce que c'est justement ça qui me faisait flipper, ça qui ne me donnait pas spécialement envie de venir ici, j'avais peur de ne plus être capable de me faire des amis, et je trouvais ça débile hein, je ne le nie pas. Mais les choses sont juste comme elles sont, on ne va quand même pas m'en vouloir non ? Je verrais bien en tout cas, même si je ne perds pas espoir par rapport au fait que oui, je ne vois pas pourquoi je ne pourrais pas m'intégrer dans cette stupide université. Pourquoi est-ce que ça serait compliqué, juste parce que ça fait une éternité que je n'ai pas joué dans le social ? Dans le fond, je ne vois que ça. « Oui, j'imagine. Donc je verrais bien, de toute façon. ». Oui voilà, et pour le reste, il est hors de question pour moi de me tracasser. Du moins.. C'est juste que j'ai appris à grandir, à faire les choses comme il le faut, d'une certaine façon quoi. Mais bon.. Je ne vois pas comment est-ce que les choses pourraient être pires, ou un truc comme ça. Pour ce qu'il en est de l'endroit où on est. Je n'arrive pas à croire qu'elle ne l'a pas fait exprès, même quand elle insiste pour me dire qu'elle est désolée. Elle semble sincère, c'est vrai, mais bordel, pourquoi quoi ? Elle sait quelque chose, c'est ça? Et elle voulait me faire du mal ? Voilà que je me mets à devenir parano, je suis pathétique non ? Du moins, c'est vraiment l'impression que je me tape, de temps en temps.. « Si tu le dis... ». Je suis si naïve que ça ?

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En voyant la réaction de la jeune femme, je me sentais mal. Ce n’était pourtant pas dans mes habitudes d’avoir des remords, d’avoir des scrupules. Il y avait quelque chose qui clochait dans son comportement. Elle en venait vraiment à me faire de la peine. Je ne cessais de lui dire que j’étais désolé, que je ne savais pas ce que nous faisions ici et que je m’étais très certainement trompé de chemin. J’étais tout bonnement incapable de lui avouer haut et fort que je l’avais fait exprès. D’un côté, j’étais plutôt contente d’être à ses côtés pour la soutenir dans un moment qui semblait aussi traumatisant pour elle. Regardant tout autour de moi durant quelques instants, je finissais par lui attraper la main et la tirer derrière moi afin de l’entraîner très loin d’ici. « Et sinon, tu fais des études dans quel domaine ? » J’essayais de changer de sujet, de lui faire oublier ce que j’étais en train de lui faire subir. Si vous saviez à quel moi je m’en voulais.

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Je refuse de croire qu'elle ait pu me foutre dans une situation pareille sans s'en rendre compte. Accidentellement, quand on connaît un endroit, on réalise que l'on se trompe bien avant, non ? Et elle ne l'a pas fait. Je n'ai pas envie de l'accuser bêtement, et je ne suis pas non plus du genre à prendre la tête des gens. Mais au niveau de la confiance, les choses ne se font pas naturellement, il me faut un peu de temps, il me faut du temps parce que ça me gonfle vite, de me retrouver prise au piège dans une histoire qui n'ira pas bien loin. Alors oui, je prends toujours mon temps, pour accorder ma confiance, au moins, en agissant comme ça, je ne suis jamais déçue, ou en tout cas, il en faut beaucoup quoi. Sauf si on fait tout pour me tromper, dès le départ mais après.. C'est un risque. Enfin bref, je ne vais pas non plus lui reprocher toute cette histoire pendant des siècles, au final, elle a l'air de s'en vouloir et sur ça, cela semble sincère, du coup, je m'attarde sur ça. Je sais qu'elle ne sait rie de moi, qu'elle ne sait rien de ma vie. Le bruit n'a pas encore couru, sur mon histoire. Mais dans une école aussi grande, je me doute que ça ne va pas tarder à arriver. Elle me demande ce que j'étudie, elle veut changer de sujet, détendre l'atmosphère certainement. Et de toute manière, moi ça me va très bien, je ne veux pas continuer à penser aux gens bizarres que l'on vient de voir. Ca remonte beaucoup trop de chose en moi. Je refuse d'y penser. « Je suis en psychologie. Je ferais une véritable année l'an prochain. Là, disons que c'est juste une période d'essai ». Un truc que peu de monde peut comprendre, j'en ai conscience.

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— feat. charlie —

J’étais bête vraiment. Si j’avais su que j’allais pouvoir lire la détresse, la peur sur son visage en l’amenant ici, jamais de la vie je n’aurais pris l’initiative de lui faire cette blague de très mauvais gout. L’attrapant par le bras, je la tirais vers moi pour qu’elle fasse demi-tour, pour qu’on s’échappe d’ici le plus rapidement possible. J’en venais même à lui parler d’autre chose, de ses études pour qu’elle essaye de penser à autre chose, pour voir si elle m’en veut. « Je suis en psychologie. Je ferais une véritable année l'an prochain. Là, disons que c'est juste une période d'essai » Et merde. Sans réellement savoir pourquoi, voilà que je m’arrêtais pour la regarder. Je devais avoir l’air stupide, mais imaginez juste trente seconde si elle s’est rendu compte de ma supercherie en raison de la nature de ses études. Après tout, la psychologie, c’était bien de s’occuper du comportement non ? Je venais me mordre l’intérieur de la joue, pour ne pas qu’elle puisse le voir, pour me faire réagir. « Si je comprends bien tu veux te donner une année pour savoir si c’est cela que tu veux vraiment faire de ta vie ? » J’essayais de m’intéresser à elle, pour éviter qu’elle ne puisse trop en savoir sur moi, mais je n’étais plus en mesure d’être aussi sûre de moi sachant que la jeune femme avait des bases de psychologie et qu’elle était en mesure de me manipuler comme elle le voulait. Je reprenais ma marche, sans poser mes yeux sur elle.

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Si je veux me mettre dans cette filière ou pas ? Non, si je tiendrais le coup dans une école. C'est fou de se dire que les gens ne se posent pas vraiment beaucoup de questions à propos des marques qu'il y a sur ma joue. Trois sales marques qui vont rester ici, avec moi, jusqu'à la fin de mes jours. Enfin bon, pour autant, il est absolument hors de question pour moi de me tracasser à propos de tout ça, c'est réellement en train de me casser les pieds, au final, si on veut vraiment tout savoir à propos de ce genre de chose, mais il est hors de question pour moi de me faire casser les pieds. Cette nana.. Je ne sais pas vraiment ce qui a pu lui traverser l'esprit, mais ça me mine, quoi que je puisse bien en dire, c'est vraiment en train de me miner le morale, quoi que l'on puisse bien en dire, à propos de tout ça. Quoi que l'on puisse bien en dire. De toute manière. Enfin bon.. Après, il est hors de question pour moi de me casser les pieds à propos de tout ça. Oui, c'est aussi simple que ça, de toute façon. Hors de question pour moi de me prendre la tête avec tout ça. Il est hors de question pour moi de me prendre la tête. Enfin.. Je fais tout ce que je peux, quoi que l'on en dise. Je baisse les yeux, je doute que tout lui balancer soit réellement une bonne idée. Je trouve ça horrible d'ailleurs, si on veut tout savoir. « Non. J'essaie de voir si je suis capable de tenir dans une école aussi grande. Je fais un test social. J'ai eu quelques soucis et j'ai du mal avec les gens. ». Je reste vague et malgré tout, j'ai quand même un peu l'impression d'avoir trop parlé. C'est fou hein ? Mais bon, pour autant, les choses sont comme elles sont, quoi que l'on puisse bien en dire. C'est une évidence.

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