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A m'asseoir sur un banc, cinq minutes avec toi
Profitant d'un soleil relativement apaisant et d'un vent frais faisant partie de ceux qui font du bien, des lunettes de soleil sur le nez, je suis là, dans Cambridge Common. Et je dois bien avouer que ça fait du bien. Je n'ai pas pour habitude de passer beaucoup de temps au milieu d'une grosse foule de personne. Et pour tout dire, je ne peux pas non plus nier le fait que j'ai un peu peur d'aller à ce bal de fin d'année. Déjà, j'ai un peu de mal à comprendre pourquoi est-ce que ma mère a insisté pour que j'aille en cours maintenant. Que l'on soit bien d'accord, aller en cours à la fin de l'école.. Enfin.. A la quasi fin de l'année, oui, je dois bien dire que je ne vois pas quel peut bien être l'intérêt de se tracasser à ce sujet. J'aurais pu rester chez moi encore un peu plus longtemps. Mais en réalité, je crois que c'est ça qui dérangeait ma tante. Non pas que je me permette de critiquer au vu du fait qu'elle m'héberge, que j'ai vécu chez elle et tout ça. Elle est en droit de prendre les décisions qu'elle veut quand je suis chez elle hein, parce que c'est chez elle, donc, pourquoi est-ce que je me tracasserais un peu plus à ce sujet. Non, ce n'est pas pour moi. Mais ouais, elle a voulu me renvoyer en cours, alors qu'il ne reste que peu de temps et que je ne peux pas comprendre grand chose. Peut être pense-t-elle que ça me permettra de me faire des amis pour l'année prochaine ? Un soupir s'échappe de mes lèvres, ça serait bizarre, comme explication. Mais bon, de toute façon, je ne faisais rien de mes journées, voir des gens me fera peut être du bien ?
Appuyée contre un arbre, je pose mon livre deux secondes, regardant autour de moi. J'ai une petit soif et je n'ai même pas penser à prendre quelque chose avec moi. Du coup, je me sens un peu débile et j'ai soif quoi. Ce n'est quand même pas négligeable non ? On ne peut pas penser à tout hein. Je finis par ranger mon livre dans une sac, utilisant une feuille comme marque page. Non pas une feuille d'arbre, mais plutôt un bout de papier dans mon sac. Quand elles sont mortes, ça marche bien, mais sinon, ça craint un peu, je trouve. Donc je me lève, mais je ne suis pas une habituée aux sorties et du coup, je me sens pathétiques, mais j'ai besoin de demander mon chemin. D'un pas timide, un peu gauche et dégoûtée, je finis par m'approcher de la première personne venue. « Hum salut. Je passe un peu pour une nouille, mais je dois bien avouer que j'ai une petite soif et je ne sais même pas où aller. T'as un endroit à me proposer ? Me conseiller peut être ? ». Bah quoi ? Après tout.. Autant qu'il me parle d'un coin bien, parce que sinon, ça craint.
© charney
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