❝ hit 'em up – staëlys

@Maëlys Carmichael | Plein après-midi, l'australien regarde sa montre ; même pas dix-huit heures. Même pas dix-huit heures et déjà la tête dans les saletés. Le verre de rhum et les restes de poudre qui souillent la table en marbre du salon de son pote. La sonnette qui retentit, le brouhaha qui se fait entendre vite quand la foule invitée à la soirée se ramène à l'intérieur de l'appart. Dernière ligne qu'il se prend, avant de relever la tête pour sortir de son coin. Le regard accusateur et choqué qu'il croise ne lui plaît pas, lui glace presque le sang. Sa venue ici n'était pas au programme, encore moins quand il est dans cet état Stan. Elle est habituée à l'ancien Stan la blonde, celui qu'il s'est efforcé d'être avec elle encore cet été parce qu'est représente un certain répit pour lui. Il a du mal à supporter qu'elle connaisse cette partie de lui, à cet instant. – Me regarde pas comme ça, qu'il souffle en lui passant devant dans l'unique but de la fuir.

@Stan Rutherford l'été était certes terminé, mais l'euphorie estivale restait encore bel et bien présente chez les étudiants. bien que la rentrée était arrivée, tu n'avais guère envie de te replonger directement dans tes bouquins, d'où ta sortie en soirée en cette fin de mois d'août. tu te pointas avec une pote dans cet appartement, ne sachant même pas à qui il appartenait. le seul point important à retenir était que tu allais passer une bonne soirée, vu toute la click qu'il y avait de présent dans cet appartement. une fois à l'intérieur, tes pas se freinèrent, laissant ainsi ton amie s'enfoncer dans les différentes pièces de l'appart tandis que tu restais figée sur la scène que tu venais de voir. — j'te regarderai peut-être autrement si t'étais pas en train de faire des conneries, tu ne penses pas ? répliquas-tu d'un ton tranchant. stan venait de se prendre un raille de poudre sous tes yeux. il aurait préféré que tu ne le vois pas, tu en étais persuadé, mais malheureusement pour lui, rien ne t'avait échappé. tu le suivis à travers l'appartement, le collant aux baskets d'un regard assassin. — t'sais qu'on est condamné à passer notre soirée ensemble, donc taper un sprint pour m'fuir ça ne servira pas à grand chose, lui annonças-tu d'une voix calme.

@Maëlys Carmichael | Et merde, ce n'était absolument pas dans ses plans ça, à Stan. Tomber sur elle faisait probablement parti des derniers points sur sa liste. Tout ce qu'il voulait, c'était profiter de sa soirée et faire ce qu'il avait à faire, et certainement pas supporter les regards noirs de la blonde. Il connait parfaitement son avis sur tout ça alors raison de plus pour l'en tenir éloignée. Mais malheureusement pour lui, c'était raté ; alors tenter de l'esquiver coûte que coûte semblait être la meilleure option à l'instanté. Pas de réponse, l'ignorance totale à sa question qui n'en était pas une, les jambes qui se contentent de la contourner pour l'éviter. La teigne qu'elle est ne semble cependant pas l'entendre de cette façon parce qu'elle se décide à le suivre d'un pas assuré, le ton moralisateur qu'il n'apprécie guère. Les pieds de l'australien font volte face pour s'arrêter devant elle, provocant soudainement une collision entre les deux. – Qu'est-ce qui me condamne à passer la soirée avec toi ? T'as pleins de gens à aller voir dans cet appart, fais-toi plaisir, qu'il lui indique d'un signe de la main en direction d'une groupe plus loin.

@Stan Rutherford t'aurais pu faire comme si de rien n'était, comme si tu n'avais pas vu qu'il faisait quelque chose de particulièrement stupide. mais t'en étais incapable. bien que tu n'étais plus avec lui et qu'en aucun cas il avait de leçons à recevoir de ta part, tu ne pouvais pas fermer les yeux sur ce que tu venais voir. tu ne dormirais pas tranquille sans l'avoir sermonné, sachant pertinemment que cela ne servirait pas à grand chose. stan était tête comme un âne mais ça n'allait pas t'empêcher de lui foutre la réalité de ses actions sous le nez. il te fuyait comme un lâche, traversant l'appartement à grandes enjambées. tu ne le lâchas pas d'une semelle, si bien que tu te le pris en pleine tête lorsqu'il s'arrêta d'un seul coup. — tu sniffes de la poudre et ta seule préoccupation c'est d'être condamné à passer une soirée en ma compagnie ? rigolas-tu d'un ton insolent. — commence pas à faire le malin parce qu'on est pas seuls ici, et j'pense que tu veuilles que tout l'monde sache ce que tu as dans les poches, et dans le pif, ajoutas-tu en baissant la voix, le regard menaçant. — viens et tais-toi, ordonnas-tu en l'attrapant par le bras pour le traîner jusqu'à la petite terrasse, là où vous seriez à l'abri des regards et des oreilles qui trainent.

@Maëlys Carmichael | ce regard qu'elle a sur lui à ce moment, il a pas envie de le voir, de près ou de loin. l'impression qu'elle lui renvoie en pleine tronche une image qu'il accepte pas, qu'il assume pas et préfère clairement ignorer. l'impression aussi qu'elle ne le comprend pas, en même temps, comment pourrait-elle ? – j'ai l'air d'être préoccupé par autre chose selon toi ? il est insolent stan, arrogant et tout ce qui y passe. tout pour la repousser et qu'elle le lâche. sauf qu'il semble avoir oublié à qui il avait à faire, et elle ne manqua pas de lui rappeler la blonde. son bras qu'il dégage de ses mains d'un air blasé, pourtant il la suit sur la terrasse, sans un mot juste des soupirs. – qu'est-ce que tu fiches ici ? aux dernières nouvelles, elle n'était pas familière avec ce groupe de personnes, d'où le fait qu'il était fortement surpris de la voir ici. – si tu comptes me faire la morale ou je ne sais quoi, ne gaspille pas ton énergie d'autres l'ont déjà fait, lance-t-il d'un ton las, alors qu'il s'appuie sur la rambarde derrière lui en croisant les bras.

@Stan Rutherford tu n'étais ni sa mère ni sa meuf pour pouvoir lui faire la morale. mais pour ta conscience, tu t'en sentais obligée. tu ne pouvais pas le laisser se flinguer tout seul sans rien faire. fermer les yeux serait cautionner ses bêtises et il en était hors de question. tu n'avais guère envie de faire une scène devant tout le monde, c'est pourquoi tu l'attrapas par le bras pour le tirer vers la petite terrasse de l'appartement, là où il n'y avait personne. stan se dégagea d'un geste brusque, te suivant tout de même jusqu'à l'extérieur. le vent nocturne te fouetta le visage. tu fermas les yeux pendant quelques secondes, prenant une profonde inspiration qui te permettrait de rester zen malgré la forte envie de le claquer. — mes copines ont gardé contact avec tes potes depuis le summer camp. c'est pour ça que j'suis venue, lui répondis-tu simplement, sortant une vogue de ton sac yves saint-laurent. tu la déposas sur tes lèvres brillantes de gloss, l'allumant à l'aide d'un briquet rose fuchsia. — j'suis personne pour te faire la morale et crois-moi que j'ai d'autres chats à fouetter que de t'apprendre la vie. tu tapotas sur ta clope, laissant la cendre s'écraser au sol. — c'est quoi que tu prenais ? lui demandas-tu, l'œil perçant.

@Maëlys Carmichael | il allait passer un sale quart d'heure, oh il la connaissait assez pour le savoir ça l'australien. elle serait pas tendre avec lui et surement que la seule façon de s'en tirer le plus rapidement possible serait d’acquiescer gentiment en lui assurant que ce n'était l'histoire d'une seule fois. en présumant qu'elle le croit, évidemment. super, voilà qu'elle lui annonçait que leur cercle avait décidé de copiner depuis la fameuse soirée du summer camp où les deux avaient fini ensemble. pas de réaction juste un haussement d'épaules alors qu'elle en profite pour s'allumer une cigarette. bad point, ça annonçait rien de positif ce geste. elle fume comme ça quand elle est sur les nerfs ou qu'un truc la contrarie, et bon, pas besoin d'un diplôme en psychologie pour comprendre d'où cela venait. – tu n'as pas besoin de le faire en effet, c'est pas ton rôle, qu'il lance comme une tacle, histoire de continuer sur sa route de l'insolence comme si ça allait arranger sa situation. il soupire en entendant sa question et mieux valait être honnête, il maitrisait parfaitement son sujet de toute façon. d'un geste assuré, il sortit le petit pochon de poudre qu'il lui restait pour lui montrer. – rien de bien méchant, mais je t'en propose pas. la dernière chose il avait besoin c'est d'avoir une autre personne là dedans dans son entourage.

@Stan Rutherford allumant ta cigarette d'un geste qui trahissait ta nervosité, tu pris une profonde bouffée de nicotine, laissant le nuage de fumée s'envoler au dessus de ton visage à l'impeccable maquillage. adossée à la rambarde de la terrasse, tu posas ton regard sur stan. si tu l'avais vu prendre sa poudre de perlimpinpin lorsque vous étiez ensembles, il se serait pris une sacrée soufflante. maintenant que vous n'étiez plus ensembles, tu ne pouvais pas te le permettre. tu devais donc simplement t'assurer qu'il ne frôlait pas l'overdose à chaque soirée. tu ignoras son tacle. il était agressif et d'une insolence qui mériterait un recadrage express, mais tu préféras adopter une attitude détachée, ignorant totalement son attitude détestable. — il faudrait que j'sois sacrément amochée pour accepter de prendre une merde pareille, répliquas-tu en envoyant ta cendre valser par dessus la rambarde. prenant une profonde inspiration, tu lui adressas un pâle sourire. — j'vais pas te faire un dessin de l'effet néfaste de ces trucs. tout le monde a vu euphoria en 2022 donc si tu veux finir comme rue bennett, continue, lui lanças-tu. — j'suppose que des trucs te tracassent ? t'es pas obligé d'en parler mais sache que j'suis là au besoin, finis-tu par dire.

@Maëlys Carmichael | bien évidemment il ne comptait pas lui en proposer. d'une parce qu'il savait pertinemment que ce n'était pas son délire et de deux, parce qu'il avait bien évidemment conscience de ce que ça impliquait, et jamais il voudrait lui faire ça. maëlys était peut être son ex mais l'affection qu'il lui portait ne s'arrêtait pas à cette barrière. un léger sourire vint se feindre sur les lèvres de l'australien en l'écoutant. il n'y avait qu'elle pour lui citer une référence aussi actuelle et virale pour lui faire comprendre qu'il prenait des risques. – j'sais quels sont les effets, j'suis pas bête maë, mais j'fais attention. t'as pas à t'inquiéter, qu'il lui assure d'un ton plus doux, plus détendu. ouais, stan le lunatique venait de père avec stan le drogué, deux pour le prix d'un. – je suis pas tracassé. juste encore un peu dans le mood de l'été. haussement d'épaules alors qu'il se redresse. – j'ai soif, on va boire un truc ? propose-t-il en poussant la porte.. qui ne bougea pas d'un fil. qu'est-ce que c'était cette histoire encore ? il comprit rapidement que la porte s'était verrouillée derrière eux quand ils étaient sortis. – et merde.. tu veux pas appeler une de tes potes ? j'ai pas mon téléphone. ou alors ils étaient condamnés à finir leur soirée à deux sur ce balcon.

@Stan Rutherford stan semblait au moins avoir la décence d'esprit d'avouer que ce qu'il prenait n'était pas bon. mais tu ne comprenais toujours pas pourquoi est-ce qu'il continuait à consommer alors qu'il était clairement conscient de la gravité de son addiction. cela prouvait à quel point il devait être tracassé. — le mood de l'été, hein ? répétas-tu en grimaçant légèrement d'un hochement de la tête. — chelou que tu n'en ai pas pris l'été dernier. j'imagine les goûts et les couleurs changent d'année en année, supposas-tu en recrachant lentement la fumée de nicotine. du coin de l'œil, tu le regardas se lever pour s'approcher de la porte de la terrasse. son envie de boisson fut stoppée par la porte qui semblait être fermée à double tour. — ils entendront rien avec la musique, déclaras-tu sans aucune once d'inquiétude. il t'en fallait plus pour céder à la panique. — nan j'veux pas, lui répondis-tu dans le plus grand des calmes, lui adressant un sourire ironique. — cette porte fermée c'est le destin. les étoiles voulaient qu'on soit réunis à cet endroit précis à cette heure-ci, plaisantas-tu d'un clin d'œil malicieux. — si t'as soif, prends ça. j'sais que tu kiffes, déclaras-tu en sortant une petite bouteille de ton sac à main. lui et lui seul connaissait ton adoration pour le vin rouge mélangé à de la badoit.