Hard for me (Aspen)

Le temps perdu ne se rattrape plus. Il s'écoule seconde par seconde, qu'on l'utilise ou non. Le temps passé loin d'Elle, tu l'as usé dans les larmes cachées au fond de ton lit, dans la froideur de ton visage, dans la rébellion de tes mots et de tes actes, dans les corps que tu rejoignais et quittais une fois que tu les as consommés. Et elle devrait le savoir, pourtant, qu'elle aurait pu revenir bien plus tôt dans ton existence, que tu n'attendais que ça. Que tu espérais que tout était faux. Espoir gardé bien longtemps, et quand l'espoir était mort, tu la retrouves devant toi. Coeur noir qui se mue en coeur de mousse qui modère ses battements. Coeur qui saigne mais heureux, quelque part. Esprit perdu et torturé qui veut tout et son contraire. Tu la veux près de toi et en même temps, t'as besoin de temps. Tu écoutes ses mots, tu les entends. Ils déchirent une partie de ton âme. Ce n'est plus Elle en face de toi. C'est Aspen. C'est elle sans être elle. Et ça surprend. « Aspen.. j'vais essayer de t'appeler comme ça, alors. J'entends ce que tu dis, j'te jure. Et j'sais pas quoi te dire, parce que j'ai pas encore tout réalisé, j'crois. Et crois moi, tu peux pas me blesser plus que le jour où j'ai cru à ta mort et où j'ai vu un cercueil à ton nom entrer en terre... Et j'crois que j'me relèverai pas si tu venais à disparaître encore parce que je t'aime aussi, El.. Aspen. » Nouveau prénom qui arrache la gueule, mais sentiments qui n'ont jamais pu quitter ton coeur. Et pourtant, t'es désolée. Désolée de ne pas savoir quoi dire. De ne pas savoir quoi faire. Sensation que le sol se dérobe sous tes pieds, tu vas t'asseoir dans le fauteuil dédié à son nouveau métier. « Ca fait combien de temps que t'es de retour à Boston ? »

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hard for me

@Kahena Malacki
Tout est compliqué. La vie en elle -même est compliquée, mais ce que je sais et ce que je veux a toujours été simple : toi. Alors oui, j'me sens putain d'mal de t'avoir menti, d'avoir autant pu voir de souffrance dans tes yeux... Je t'ai vu lors de mes "funérailles" alors que tu pleurais ton chagrin. J'en étais vraiment anéantie et j'aurais tant voulu te l'avouer, de te dire que je suis là bel et bien vivante. Seulement, je ne pouvais pas, on me l'interdisait. Strictement interdit de te parler, de te voir, de t'envoyer ne serait-ce qu'un message. C'est dingue ce sentiment que j'ai pu avoir, impuissante. Et quand je te sens blottie dans mes bras, j'y crois même pas un instant. Je crois vivre un rêve, c'est ça, un rêve et je me réveillerais dans mon lit, dans cette chambre d'un appartement où je vis en colocation avec un collègue devenu ami. Bref, j'y croyais même pas, c'était trop beau pour être vrai et maintenant je pouvais tout lâcher, te révéler la vérité. Je sais bien que tu dissimulais que ça te perturbait tout ça, mais moi même j'étais chamboulée à l'idée de te revoir, de te sentir à nouveau dans mes bras, de pouvoir te toucher, sentir ton parfum qui m'avait tant manqué. En public, oui... Mais en privé, tu peux m'appeler comme tu le souhaites. Je t'ai vu... J'ai pas pu t'approcher, mais je t'ai vu... J'étais détruite, mais je devais dire adieu à Elle de loin... A toute cette vie, le passé d'Elle même si j'voulais pas te dire adieu à toi, à nous... Je t'aime. J'en ai encore les larmes aux yeux, putain trop d'émotions. Je te laisserais tout le temps qu'il faudra pour encaisser tout ça... Juste, reviens moi. Je caressais ta joue en souriant doucement. Depuis quelques semaines en faites.

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Quatre ans d'espoir. Quatre années à penser que c'était faux, tout ça. Avoir fini par y croire, laisser la raison l'emporter sur le coeur, baisser la garde jusqu'à tomber sur elle, ici même, ce soir. Revoir toutes ces années défiler dans ton esprit sans te rendre compte qu'elle était là, quelque part dans le monde, quelque part derrière toi au départ. Un sentiment d'incompréhension qui ressort quelque part. Mais elle est face à toi, maintenant. Trop de questions qui passent dans ton esprit pour pouvoir tout mettre en ordre dans ta tête. Tu l'écoutes, tu sais qu'elle parle de ses funérailles quand elle dit qu'elle t'a vue. Et ça te fait mal de savoir qu'elle t'a vue dans ton plus grand moment de faiblesse. De savoir qu'elle t'a vue pleurer toutes les larmes de ton corps en silence, fierté Malacki qui s'était éteinte comme la lueur de ton regard. « Il y a quelques jours encore, j'étais devant cette pierre.. j'avais ce rituel de venir chaque mois, si ce n'est plus. Quatre ans que ça dure et aujourd'hui t'es devant moi. J'te laisse imaginer mon état d'esprit, même si j'le montre pas vraiment.. j'ai envie d'te promettre que j'reviendrai mais j'suis pas sûre de ça pour le moment. J'suis même pas sûre de ce qui est en train d'se passer. Ca m'semble tellement.. irréaliste... » Quelques semaines qu'elle est revenue. Quelques semaines qu'elle aurait pu essayer de te retrouver mais qu'elle reste dans l'ombre. Qu'elle ne sait pas dans quelle merde t'a pu te fourrer. Pourtant, tu viens attraper sa main doucement, regard d'enfant perdue qui vient se perdre dans le sien. « Ne me laisse plus.. » Le coeur a ses raisons que la raison ignore. Et t'as décidé de ne pas laisser ta raison dicter tes mots, à cet instant précis.

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hard for me

@Kahena Malacki
Ma présence, ma résurrection semble te bouleverser et je le comprends bien. Il y a quatre années de cela, on t'a annoncé mon décès, t'as été présente lors de mes funérailles et tu me pleurais chaque jour. Je ne voyais pas comment revenir dans ta vie après tout ça, j'avais pas envie de te chambouler encore, je me suis dit que t'as sûrement tourné la page, mais pour moi, t'es ancré dans mes pensées. Quatre ans à être morte aux yeux de tous, je pense que je m'y suis fait même si ça me déchire le coeur. J'ai été trop habituée à être sous protection policière et déjà ce changement d'identité me fait recommencer une vie à zéro. Une nouvelle vie, mais je pensais toujours à toi. J'pourrais jamais t'oublier, pour moi t'es la femme de ma vie, ça ne fait aucun doute. Une boule qui se forme dans mon ventre alors que tu parles de mes funérailles et ton chagrin qui t'a envahit à ce moment. Ton rituel. Je le comprends et je te laisserais tout le temps nécessaire... Je te laisse le temps de... Digérer la nouvelle? Même si tu m'as enlacé, que t'as pu me sentir tout contre toi, mon corps collé au tien, que tu peux sentir à nouveau mon parfum envahir tes narines. T'as sûrement dû mal à réaliser que je suis encore en vie et c'est normal. Ta main qui vient attraper la mienne, je te regarde droit dans les yeux pour te répondre. Je te le promets... En faites, je l'espère sincèrement ne plus à devoir te laisser. Parce que j'en ai aucune envie.

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Ce sont des milliers de flèches dans le coeur, qui te transpercent une à une. Tu ne sais plus si c'est réel ou non. Tu ne sais plus si tout ça s'est vraiment passé. Sentiment étrange qui parcourt l'âme abîmée. T'es perdue entre être ancrée dans le moment présent et la sensation que tout n'est qu'une illusion de ton esprit, que tu vas te réveiller et que tout ça n'aura jamais existé. Tes pupilles agitées détaillent les changements, cherchent les possibles cicatrices laissées sur ce corps maintes fois embrassé, et seul le temps a fait son oeuvre. Pas un seul impact de balle. Pas une seule marque de cet événement qui a envahi tes nuits sans sommeil. Seul un hochement de tête comme réponse. Digérer. Comprendre, surtout. Réaliser, enfin. « Dis moi une chose que seule toi et moi savons. Qui n'appartenait qu'à nous. » Ce besoin oppressant de te raccrocher à quelque chose qui te prouve que c'est bien vrai. Que tu vas pas te réveiller d'un énième songe qui l'a matérialisée.

(Invité)

hard for me

@Kahena Malacki
Je dois dire que ça fait du bien de se retrouver enfin toutes les deux. Je n'imaginais pas nos retrouvailles ainsi, mais je pense qu'on pourra se rattraper plus tard, qui sait? En faites, j'ai juste plus envie de te quitter, c'est pour cette raison que je te fais la promesse de ne plus te laisser. Maintenant plus rien ni personne ne pourra nous séparer, j'en suis infiniment convaincue. Tu me mettais au défi ou plutôt tu voulais être assurée que j'étais bel et bien vivante, que c'était bien moi : Elle Blackstone ou maintenant Aspen Wilson. Seulement, ik y en avait beaucoup trop des choses que seule toi et moi savons alors j'ai dû fouiller et faire le tri dans mon esprit. Tu travailles dans un garage, c'est là où on s'est rencontrés, là où mon premier regard s'est posé sur toi...Tu fais des faux documents dans ce garage et c'est là où ça a mené à ma fausse mort... Mais avant ça, on faisait que des conneries ensemble, voler une canette de soda au supermarché ou même une voiture. Toi et moi on était comme Bonnie and Clyde, bébé. A travers mes mots, je percevait cette lueur dans ton regard et tu pouvais lire en moi ce souvenir que je me revois dans ma tête, esquissant un sourire malicieux. T'es ma kryptonite, Kahena. Il en a toujours été ainsi et ça continuera dans ce sens.

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C'était vraiment elle. Ta Elle. Celle avec qui tu faisais les quatre cent coups, celle avec qui tu volais dans les magasins sans jamais te faire prendre, celle avec qui tu as volé ta première voiture, et toutes les autres après pour les Bloody Guns. Et au fur et à mesure où elle t'énumère ces quelques souvenirs, l'espoir renait en toi. C'est elle. En vie. Devant toi. C'est pas une putain d'illusion de l'esprit cette fois. Mais t'es perdue. Perdue parce que t'as foutrement envie de l'embrasser, mais que tu veux pas brûler ces étapes. Parce que tu ne sais pas comment réagir face à tout ça. Le corps et le coeur qui veulent fondre dans ses bras, la tête qui rappelle à l'ordre. « Je.. » Sonnée. Aucun mot ne parvient à sortir alors que tes pensées fusent à mille à l'heure dans ta tête. Tu viens poser ta main sur sa joue, dessiner ses traits sous tes doigts, comme avant, comme pour rappeler à ton épiderme les courbes de son visage. Ton regard qui observe ses iris, ses lèvres qui t'appellent. « T'es toujours aussi belle que dans mes souvenirs.. peu importe ton nom. » Sentir une pointe dans ton coeur, qui marque son réveil. Fermer les yeux pour ne pas céder à l'envie de l'embrasser, reculer à contre-coeur. « J'ferai mieux d'y aller.. » Être pourtant incapable de bouger.

(Invité)

hard for me

@Kahena Malacki
Quatre années d'enfer. Quatre années sans te voir, te toucher, te parler, avoir du réconfort auprès de toi. Te dire tout ce que je ressentais. Comme si le sol s'était dérobé sous mes pieds à l'instant où j'ai dû feindre ma mort. A l'instant où je t'ai vu à mon enterrement, près de "ma tombe". On m'a enlevé ma moitié, ma femme. J'en voulais à la terre entière. C'était un enfer sans toi. Je rêvais souvent de nous deux, de ce moment où je te reverrais et te serrerais dans mes bras. En faites, je l'ai imaginé pleins de fois dans ma tête sans jamais croire que ce rêve se réalisera un jour et maintenant que c'est fait... Il y a trop d'émotions qui s'éveillent en moi. La Elle fragile que peu de personnes connaissent, tu la vois là maintenant. Aspen maintenant. Je te parle de notre rencontre, de notre passé, de nos moments. De tous ceux qu'on a passés, je les vois encore dans mon esprit. Je m'imaginais encore notre vie à la Bonnie and Clyde et ça me faisait doucement sourire. T'es tétanisée parce que tu comprends que je suis sérieuse, que je ne te mens pas. Que je ne me fais pas passer pour celle que je ne suis pas. Parce que je suis la femme que t'as aimé et espère que t'aimeras encore. Merci... Toi aussi, t'es magnifique... J'aurais envie de goûter à nouveau à tes lèvres, de savoir si ça a le même goût qu'autrefois, que j'aurais ce ressenti qui me fait vibrer, tournoyer... J'le sens déjà quand je te regarde. Ces papillons dans le ventre. Oui... J'arrve même pas à te laisser partir en faites. Comme si j'pourrais plus jamais te revoir ou alors que c'est un rêve et que je ne veux pas me réveiller maintenant.

(Invité)

C'était trop beau pour être vrai. Tu ne pouvais pas totalement croire que tout ceci était réel, t'avais besoin de temps pour t'en rendre compte. Pour tout remettre en place dans ton esprit. Partir était la meilleure option, c'était ce que ta tête te dictait alors que ton corps était bloqué, trop ancré au sol pour daigner bouger durant un moment. Tu la regardes un temps, puis, dans un soupir, tu déposes tes lèvres sur sa joue. « Peut-être à plus tard.. » Tu quittes la salle privée, tu commandes un verre d'alcool pur au bar que tu vides cul sec, avant de quitter les lieux, rentrer chez toi et réfléchir à tout ce qui vient de se passer.

fin du rp

(Invité)

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