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Mal commencer
Je suis incapable de savoir si cette école est faite pour moi. Incapable de savoir si j'ai pris une bonne décision en débarquant dans cette école. Un mois que je suis ici, un mois et je suis totalement perdue, quant au fait que je ne suis même pas sûre de vouloir rester. Le psy disait que j'étais prête pour ça, mais j'en viens vraiment à me demander si c'est une bonne idée, ou si tout ça n'est pas seulement flou. Et en l'occurrence, c'est vraiment flou, de toute manière. C'est pour ça que je suis perdue. Elle avait beau être complètement conne, j'en viens à réellement me dire que tout ce qu'elle me disait me faisait du bien. Le visage dans le miroir me rappelle tout ce que j'ai pu vivre. Tout le monde peut voir que ça a été la merde. Dans le fond, c'est surtout des questions que j'ai peur. Le reste, je m'en fous. J'ai appris à affronter ce que j'ai vécu. Et tout doucement, bien que je refuse de l'avouer à voix haute, je sais que je commence à réaliser que je tourne la page, doucement, je me décide enfin à aller de l'avant. Mais je refuse de croire que venir ici, ça me permettra de voir les choses plus évidentes. A plusieurs reprises, j'ai tenté d'en finir, je pensais que je n'arriverais pas à aller de l'avant. J'étais sûre que ça allait être l'enfer et que ça ne changerait pas. Au final, heureusement que ma tante était là ? Bordel, je déprime grave là. Je vais passer pour une grosse débile, au milieu des gens de cette école. Surtout si je ne veux pas en parler, surtout si je veux que les choses ne savent pas tout ça. Mais les questions, les interrogations et j'en passe, forcément que ça va finir par me tomber dessus. Comment pourrait-on imaginer que les choses pourraient aller mieux hein ?
D'un geste automatique, je me décide enfin à m'habiller, à sortir de mon lit et à me dépêcher d'aller en cours. J'ai du retard, et je ne me suis même pas rendue compte que le temps filait à cette vitesse. Je finis donc par taper un spint dans les couloirs et, bien entendu, ça finit par être la merde et je rentre dans quelqu'un, alors qu'un rire s'échappe de mes lèvres. Je me surprends moi même, et du coup, je ne sais pas, je me mélange au milieu de mes pieds. Pourquoi ai-je ris ? Parce que je suis en retard ? Il est vrai que j'en rate pas une. Et au final, être en retard, c'est bien la dernière chose qu'il me faut en faite. Et je suis là, étalée sur le sol et ouais, je ris encore plus fort. Et au final, ça me fiat du bien.
© charney
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