TW : langage grossier L’architecte n’est pas comme d’habitude. Faute dire qu’il lui en veut à Romy. Seulement, il sait qu’il en a pas le droit. Il est qui, hein, pour lui demander de le prévenir, d’abord ? Personne, en réalité. Il n’est qu’un putain de client de plus, qui la regarde s’exprimer en dansant. Il est qu’un de ses pervers qui aiment mater des femmes, pour se laisser aller, se détendre et finalement, au vu de sa façon d’avoir agi, causer, il se dégoute lui-même. Ouais, il ne doit plus jamais réagir de la sorte avec elle, car il est un simple client et elle une employée. Seulement, il le sait au fond de lui. Il en a conscience l’architecte ; c’est pas aussi simple. Parce que Romy l’est pas comme les autres. C’est pour ça qu’il n’y avait qu’elle, avant qu’elle prenne la poudre d’escampette durant deux longs et pénibles mois. Il lui en veut pas à elle, dans le fond. C’est à sa putain de personne à lui qu’il en veut. Il doit pas ressentir ce qu’il éprouve quand elle est pas là, puis quand elle revient comme une fleur. C’est quoi au juste, d’abord ? De l’énervement, de la jalousie ? Il lui en veut de quoi, précisément ? De pas être davantage présent dans sa vie ? C’est d’une injustice qui l’met plus en rogne encore, mais il bout entièrement. Excellent comédien, il laisse rien paraître le trentenaire au regard perçant. D’ailleurs, feindre une putain d’indifférence est ce qu’il fait de mieux et il sait que cela énerve généralement. Mais il s’en contre fout. Il fait ça pour elle, mais aussi pour lui. Parce que ça lui est interdit de ressentir ce que là, il éprouve pour elle. Comme il l’a toujours éprouvé, d’ailleurs. Thomas, il n’a pas le droit de faire tout ça et il en vient à se demander encore et encore la raison pour laquelle il reste. Pourquoi il se barre pas définitivement de cet endroit ? Romy. Il est tout bonnement impossible pour lui de plus la voir. D’ailleurs, même s’il l’a pas dit, pas admis, il est soulagé d’enfin la revoir. Mais il est aussi peiné d’voir qu’elle a su s’en aller sans un mot. Il compte pas, c’est tout. Ce n’est pas sensé le blesser et pourtant, c’est ce qu’il ressent.
Ayant accepté qu’elle aille lui chercher son poison de prédilection, il la regarde s’en aller pour pousser un immense soupir et cacher son visage entre ses mains. Fermant les yeux, il s’essaye à respirer convenablement et se concentre sur ses inspirations, puis expirations. Il sait qu’il a pas beaucoup de temps, qu’elle va réapparaître et il va devoir retrouver son image impassible. Seulement, c’est pas si facile. Alors, ses mains remontent sur son visage et retrouve sa chevelure. Ses doigts s’y entremêlent et il profite toujours d’être seul pour respirer. Quand elle réapparaît, ses cheveux sont davantage en bataille et au travers de son regard expressif, elle peut percevoir un semblant de fragilité qu’elle ne connait pas. Le truc, c’est que ça ne dure pas et il se contente d’acquiescer à ses mots.
- « Merci. » Il termine de prononcer quand elle s’installe à ses côtés pour croiser ses jambes, ce qu’il loupe pas, bien évidemment. Se saisissant de son verre, il note qu’on a essayé d’effacer une trace et il en fronce les sourcils pour comprendre ou plutôt déduire qu’elle en a bu quelques gorgées.
« T’avais soif ? » Il l’interroge, avant de boire à son tour, le vidant presque d’une traite. Profitant du feu ardent animant son palais, mais également sa gorge, il passe le bout de sa langue sur ses lèvres pour s’en délecter davantage.
« Quoi ? ! » Il demande à Romy, son regard trouvant le sien.
« J’sais pas. » Il retrouve son masque, feint de nouveau l’indifférence.
« J’suppose que tu t’en lasseras plus rapidement qu’moi. » Facile à dire, puisque ainsi, il se mouille pas. Il lui lance même une petite pique, sans même l’faire exprès. Car il lui en veut toujours, mais bien moins qu’à lui-même.
« T’en penses quoi, toi, de tout ça ? » Il lui demande finalement ses iris scintillants à présent, si bien que lorsqu’il s’en rend compte, il détourne son regard pour terminer son verre.
HJ - aucun souci.
Je ne suis pas la plus rapide pour répondre parfois.
Mais j'adore RP avec toi, sache-le.