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after the show (lovax ☆)

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. lundi 22 août 2022, boston theater .
J’ai réussi à m’avoir une soirée de libre et je n’ai pas hésité longtemps sur la manière dont j’allais la passer, cette soirée. Direction le théâtre ! Je ne sais pas s’il y aura encore des places pour le jour même mais je l’espère. Dans une jolie robe noire, une paire de talons aux pieds, je m’approche près du bureau de vente et les interroge sur la disponibilité des places. Il en reste quelques-unes, éparpillées dans le théâtre, toutes en visibilité réduite ou bien trop onéreuses pour moi. Alors je n’hésite pas, je me retrouve dans un balcon, à l’écart, presque derrière les décors mais la vue n’est pas si mal que ça. Les jambes croisées, le courant frais de la climatisation, j’attends qu’Hamlet commence. Quelle surprise quand ce n’est pas Jax qui a le rôle principal. Ça me chagrine pour lui et encore plus quand je me dis qu’il ne m’en a pas parlé, qu’il a complètement ignoré mes derniers messages. Je profite de la pièce et alors que je devrais retourner à la maison, je demande à la baby-sitter si je peux abuser de sa gentillesse, ce qu’elle accepte - forcément, elle est payée. Alors, par cette lourde soirée d’août, je me dirige vers la sortie des artistes - la stage door comme on l’appelle communément dans le milieu. Je reste là de longues minutes, un peu en retrait, laissant les demoiselles devant moi profiter d’un moment avec chaque acteur de la pièce. Des encouragements soufflés, des mots bien pensés, quand je vois Jax sortir à son tour, je le laisse dans son moment de gloire, souriant bêtement alors que sa main se glisse dans ses cheveux et que son sourire est un peu comme une œuvre d’art. Et quand il quitte le groupe - ou que le groupe le quitte - je souffle Tu aurais fait un merveilleux Hamlet. Je suis triste d’apprendre qu’ils ne t’ont pas choisi. Un sourire sur mon visage, je lui fais un signe de main, comme pour lui dire “coucou c’est moi” et dis Je n’ai rien à faire signer, pas même mon billet mais si on peut échanger quelques mots… L’équipe du théâtre doit rester là pour surveiller que nous quittons bien les lieux. Et pendant ce temps, j’attends sa réponse, un signe de lui. Je me sens tout bonnement idiote, un peu conne sur les bords. S’il n’a plus répondu, c’est qu’il ne voulait pas le faire et donc, je suis en train de m’embarrasser. Les joues qui rougissent, je commence à me sentir mal à l’aise. C’est sûrement dû à toutes ces émotions. Ma soirée seule - la première depuis bien longtemps - la pièce en elle même mais aussi le fait d’être dans un théâtre. Ça me manque, ce monde me manque comme jamais.
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After the show




Bras-dessus, bras-dessous, on se courbe une dernière fois sous la lumière des projecteurs, acclamés par le public, avant de quitter la scène pour retrouver les spots moins agressifs des coulisses. Je suis en nage : il fait une chaleur de malade et bien évidemment, les petits théâtre indé sont toujours les seuls à ne pas avoir de clim. 

Les gars se félicitent entre eux, Tim - qui a le rôle-titre - reçoit des accolades de la part de tout le monde et même de Nixon, notre metteur en scène. Pourtant, c’est pas le type le plus solaire au monde, si vous voyez ce que je veux dire. Plutôt du genre brute de décoffrage, à nous faire faire des pompes en pleine répétition s’il trouve qu’on est trop « mous ». 



Notre première représentation. MA première représentation et… deux sensations se battent en duel dans mon corps inondé d’adrénaline : une sorte de pétillement joyeux, et en même temps, un pincement désagréable. C’est débile… c’était utopique de croire que j’aurais pu décrocher le rôle principal alors que c’est ma première pièce. Et pourtant, j’y croyais. Après mon audition… j'étais Superman. Sûr de les avoir impressionnés. J’avais le vent en poupe, j’me sentais plus pisser. J’aurais dû me douter que j’allais m’écraser au sol comme un piaf qui se serait pris une balle en pleine tête.



Félicitations ! Vous avez été sélectionné pour participer à l’adaptation de la pièce de théâtre Hamlet de William Shakespeare. Le rôle qui vous a été attribué : Polonius. 



Après m’être changé - T-shirt noir et jean - j’échange quelques mots avec mes collègues à la sortie, et j’reçois même quelques compliments de potes de potes venus nous voir jouer. Des paroles bienveillantes en apparence, mais qui puent la politesse forcée quand on les écoute vraiment. « Bravo, t’as tout déchiré ! ». C’est ça, ouais. Je parie que tu me dirais la même chose si j’avais joué un arbre muet.

 Je m’apprête à rentrer (et qui sait, noyer ma self-pity dans une bonne vieille bouteille de bière) quand le vent porte une voix familière à mes oreilles.

Et c’est en levant les yeux que je te vois, un peu plus loin, dans une petite robe noire. Eh merde… c’est pas contre toi, mais t’es la dernière personne que je voulais voir là, Love. 

J’laisse rien paraître, je m’approche de toi avec un sourire séducteur, les mains dans les poches.


Je signe les parties du corps, aussi.



La vérité, c'est que je suis surpris que tu sois venue alors que je t'ai plus ou moins ghostée. C'était pas contre toi, tu vois… c'était contre moi. Parce que quand tu m'as demandé si j'avais été choisi pour la pièce… j'ai pas eu le cran de t'avouer la vérité. J'ai pas eu la force de te décevoir, de changer l'image que t'avais de moi. Parce que toi, t'as cru en moi. Et qu'à cause de ça, moi aussi, j'y ai cru. Je t'en ai voulu, tu sais. Sauf qu'après avoir jeté le blâme sur toi, il m'est revenu en pleine tronche : t'y étais pour rien. T'as juste voulu m'aider, me donner des ailes. C'est moi qui ai tout gâché, et plutôt que d'assumer… j'ai pris la fuite.  

T'aurais fait un bien meilleur Polonius que moi.



L'humour, toujours l'humour pour ne pas perdre la face. Je suis tellement doué pour masquer mes sentiments que je m'emmêle parfois les pinceaux, j'sais plus ce qui est authentique ou faux. Je suis triste ou joyeux ?

T'es ravissante, au fait.



Je suis amoureux ou simplement entiché ?

- code by moore -
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Quand je sors de la salle et sens ce large sourire sur mon visage, c’est la consécration de nombreuses pensées, pour moi. Je me rends compte à ce moment précis que je suis heureuse quand je suis dans un théâtre, je suis plus qu’heureuse entre ces murs. Je ne peux pas le nier, je ne peux plus faire comme si le job d’été que j’ai trouvé me convenait. Je ne déteste pas ce que je fais mais je ne suis pas là pour ça, je ne suis pas à Boston pour ranger des bouquins dans une bibliothèque. Je suis ici pour participer à des projets - certains plus petits que d’autres - je suis là pour grandir dans le monde du spectacle et cette soirée me le prouve. Je ne dois pas baisser les bras. Je dois me trouver un travail alimentaire stable mais je dois aussi continuer de vivre mes rêves. Et ces derniers, me guident ici, dans ce théâtre et près de la stage door. Un lieu tout particulier où artistes et public se rencontrent et échangent quelques mots. Toujours une étape précieuse, surtout quand les éloges fusent. En retrait, les yeux sur ton visage, j’attends que tu sois seul pour te parler. J’avais besoin de ces minutes pour me recentrer, pour trouver quoi te dire aussi parce qu’après tout, j’ai tout de la stalkeuse à ce moment précis. Merde, j’aurais du y penser avant de venir, avant de me planter là, dans un coin. Oh, vraiment ? Que je réponds en riant. C’est dommage, ça part rapidement. L’encre coule, la douche et le savon retirent tout résidu de ce moment particulier. Comme un peu toutes performances, quand on y pense. Mes yeux sur toi, le trait d’humour bien planté, je ne peux m’empêcher de lever les yeux au ciel. T’étais pourtant le meilleur pour le rôle. Sinon tu n’aurais pas pu les fouler, ces planches. Il y a cette part de moi qui me dit que t’es pas franchement heureux d’être là. Ou que je sois là. Je ne sais pas. Peut-être que c’est l’absence de sincérité dans tes mots alors que les miens en sont gorgés. Je ne sais pas trop. Tu trouves ? Que je demande en me regardant. Je voulais pas faire tâche dans le théâtre. Ni même à côté de toi en fait. Un sourire sur le visage, une main qui se glisse dans mes cheveux, je dis Comment vas-tu depuis la dernière fois ? Dans la salle de danse où je t’ai fait répéter un rôle que tu n’as pas eu, où nos yeux se sont accrochés et où on a vécu ce pourquoi nous sommes tous les deux des artistes. Enfin, je suis désolée, je m’impose mais tu as le temps ? Je me sens de trop et je ne sais pas pourquoi. si j’étais presque sûre de moi jusque là, je ne le suis plus du tout à ce moment précis. Sinon, je vais rentrer pour délivrer la baby-sitter. Je parle vite, baragouine presque. C’est une possibilité. Je te laisse le choix, encore une fois.
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After the show



J’aimerais savoir si j’te plais, Love. Non, sérieux, ça me perturbe. Je sais pas si t’es venu juste pour voir la pièce, ou si t’es venu pour me voir… moi. Quant aux compliments, que t’arrêtes pas de me faire… ça me donne des idées. J’me fais vite des idées, il paraît. 

Le meilleur pour le rôle ? Ouais, mais faut pas être super doué pour jouer le Polonius, hein. Y a de ces rôles, comme ça, que n’importe quel nigaud pourrait jouer. Des rôles qui ne demandent pas une mémoire phénoménale, ni un talent d’acteur hors pair. Et c’est un rôle comme ça pour lequel j’ai été choisi. Ça veut tout dire… non ?



Pfff, comme si tu pouvais faire tache dans un théâtre. Ou n’importe où, d’ailleurs. Avec un corps comme ça, peu importe la tenue qui l’habille. Mais, oups, je m’égare encore une fois. Faut croire que cette robe me fait plus d’effet qu’elle ne devrait.

Je te devance un peu et me retourne, marchant à reculons devant toi.  


J’vais bien ! Les répétitions ont pris un max de mon temps ces dernières semaines, donc j’ai pas eu le temps de faire grand chose, à part réviser, et me préparer. Et toi, quoi de neuf ?



J’ai failli ajouter « tu t’en sors, avec la petite ? » mais j’ai comme l’impression que ce soir, t’as envie d’oublier cet aspect-là de ta vie. J’me trompe peut-être, puisque c’est toi qui viens de la mentionner… mais j’te donne l’opportunité de l’oublier, juste le temps d’une soirée.

Pas grand chose, je suis toujours à la recherche d'un job...



Oh, là… c’est quoi ce ton défaitiste ? J’crois que t’es comme moi, ce soir : t’as besoin d’un petit remontant. Je relève les yeux vers les étoiles, plongeant mes mains dans mes poches.

—  Tu sais quoi ? J’allais juste rentrer chez moi. Mais je t’invite à boire un verre, si tu veux. Comme ça, la baby-sitter pourra partir un peu plus riche.



Je le vois, ton sourcil arqué. Quoi, ça t’étonne tant que ça que je t’invite ? 



Si je veux... Oui, mais toi est-ce que tu veux ? Parce que j'ai pas envie que tu acceptes par pitié.



Je m’arrête et te fixe un instant.


—  Tu rigoles ? C’est toi qui me fais une fleur en acceptant. Ça me ferait plaisir. Vraiment. Et puis… c’est une manière de me faire pardonner pour avoir zappé de répondre à ton dernier message. C’est stupide, mais je…



Nan, je peux pas te le dire. J’te connais pas assez. Pourtant, tu m’inspires confiance. Comme la première fois qu’on s’est rencontrés. Étrange.



—  J’me suis senti con. T’avais tellement l’air de croire en moi. J’avais peur de te décevoir.



Oh, bordel. C’est la phase la plus sincère que j’ai prononcée depuis des mois, et ça fait tout bizarre. Genre, c’est agréable et désagréable à la fois. Comme une douche froide : d’abord, on est glacé, on se maudit d’avoir allumé le robinet, et ensuite… c’est extatique. Le pouls s’emballe, on se sent un peu plus puissant qu’avant. Mais, dans les deux cas de figure, une chose est sûre : on est complètement à poil.

- code by moore -
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Je ne sais pas trop ce qu’il y a ou n’a pas entre nous. Tout ce que je sais c’est que face à toi, je me sens toute chose. Y a un truc qui me chipote mais je n’arrive pas à savoir ce dont il s’agit. Est-ce que tu me plais, est-ce que tu m’impressionnes, est-ce que je t’envie ? Je crois que c’est un peu tout à la fois et c’est perturbant, rageant aussi, par la même occasion. Je ne peux pas vivre dans cette boucle infernale où ma vie se compose d’envie et de jalousie. Ça me rendrait folle et j’en aurai un ulcère avant d’atteindre la trentaine. Les répétitions ont pris du temps et je sais que c’est vrai. Parce que c’est chronophage et c’est toujours dur de s’en sortir. Je te souris et réponds rapidement Pas grand chose, je suis toujours à la recherche d’un job… C’est le cas et ça me bouffe aussi. Peut-être que c’est pour ça que je ressens tant d’envie en t’imaginant sur scène. Tu vis ma vie, une partie de mon rêve et t’as un job. Moi, je n’ai rien. À part une petite soeur, un ex de retour en ville et un bordel sans nom dans ma tête, dans ma vie, dans mes idées de futur. Je ne sais même plus où je veux aller, vers quoi je me dirige. Est-ce que venir ici, ce n’était pas un acte désespéré pour tenter de retrouver mes idées ? Je n’en ai aucune idée. Mon visage tourné vers le tien, je suis presque pendue à tes lèvres. Je te regarde, t’écoute mais je me retrouve à ralentir et froncer les sourcils quand j’entends ton “si tu veux”. Si je veux… Oui, mais toi est-ce que tu veux ? Parce que j’ai pas envie que tu acceptes par pitié. Si je peux avoir une relation amicale où on ne me voit pas comme la petite chose à sauver de quoi que ce soit, ça m’arrangerait énormément. Alors, alors que ton corps s’arrête, le mien fini par en faire de même. On se regarde et je t’écoute. T’as vraiment l’air de le vouloir et les explications qui pointent le bout de leur nez me font rester devant toi. Je suis détendue mais je suis contente d’entendre que tu veux te faire pardonner. C’était franchement pas cool et je dois dire que je me suis sentie conne un bon petit moment. Jusqu’il y a quelques minutes pour être honnête, jusqu’à ce que les mots sortent de sa bouche. Et toi, t’as l’habitude de ghoster les gens qui croient en toi ? C’est pas comme ça que ça marche normalement. Enfin, je crois. Il faut s’entourer de ce genre de personnes pour avancer parce que, bizarrement, on trouve toujours ceux qui veulent nous tirer vers le bas. Je suis pas déçue Jax. Je suis triste pour toi que t’ais pas eu le rôle mais ton moment finira par venir. Que je dis rapidement. Je t’adresse un sourire et dis J’ai du jouer la soeur du personnage principal pendant deux ans avant d’avoir le premier rôle. Entre artistes, on comprend, on se comprend. Il faut de la persévérance et ne jamais baisser les bras. Il finira par l’avoir, le premier rôle.
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Bravo, tu sais bien viser. T’as raison, cela dit, et j’ai pas grand chose à rétorquer. Paraît que les gens qui ghostent le font parce qu’ils savent ni gérer leurs émotions ni la communication avec les autres. Bizarre, ça me correspond pas du tout (ouais, c’est de l’ironie). Puisqu’il n’y a rien à répondre, je réponds rien. De toute façon, la question était rhétorique, j’crois.



T’es vraiment indulgente, Love, j’dois l’admettre. Si quelqu’un venait chialer chez moi parce qu’il n’avait pas décroché le rôle-vedette, je lui dirais d’aller se faire foutre et de revoir son sens des priorités.

Oups ! Faut que j’regarde où je vais. J’ai failli foncer dans un poteau. On arrive dans une rue animée et je fais le décompte rapide de tous les bars sympa du coin que je connais. Ce serait cool qu’on puisse s’entendre parler… alors optons pour le Drink.


— Sans déc ? Dans Dirty Dancing ? La sœur est insupportable. Ils t’ont mal choisie, j’ajoute après une pause. À moins que tu chantes comme une casserole et que tu me l’aies pas dit ?

Non seulement parce que t’es dix fois plus belle que Lisa Houseman, mais aussi parce qu’elle a autant de charisme qu’une boîte à chaussures. Quand on arrive au bar, je tire sur la poignée avant de m’écarter pour te laisser passer. Apparemment, je suis un gentleman, ce soir. Faux : je suis un gentleman tous les soirs. Juste, avec une fille différente à chaque fois.



Elle n'est pas insupportable, elle est juste... (Tu cherches tes mots avant de conclure.)… moins cultivée que sa soeur et veut une vie posée comme toutes les femmes ou presque en cherchaient en 63.



Oh, oh… t’as l’air offusquée que j’ose critiquer la frangine. Mais ça te rend encore plus mignonne, et j’ai presque envie de pousser le bouchon plus loin en soulignant le « moins cultivée, effectivement », mais je me tais, puisqu’on arrive au bar.


Après toi.



J’dois avouer que tu possèdes un je-ne-sais-quoi qui me plaît. Ça me dérangerait pas qu’on partage plus qu’un verre, à vrai dire. Mais… j’sais pas si c’est ça que tu voudrais. T’as l’air sur tes gardes. T’as une babysitter qui t’attend à la maison, même si c’est pas toi, la maman. Alors, tu fais quoi pour t’amuser ? Et qui te tient compagnie, la nuit ? 



Je t’emmène à l’étage, où l’ambiance est un peu plus calme. En plus, cette zone constituée de tables hautes a son bar privé, donc on n’aura pas besoin de redescendre pour commander.



Tu bois quoi ? 



Un mojito.



Frais, classe, sexy. J’approuve d’un hochement de tête avant d’aller commander au bar. Quelques minutes plus tard, je reviens avec deux mojitos. J’suis qu’un copieur. Je lève mon verre pour qu’on trinque.



Alors, tu m’avais dit que tu danses depuis que tu sais marcher… comment ça se fait que t’es pas sur les planches ? 



J’ai plutôt bonne mémoire. Surtout quand ça m’intéresse. Et faut croire que tu m’intéresses.
- code by moore -
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J’ai un peu l’impression d’être un éléphant dans un magasin de porcelaine. Je remets ma présence en cause un bon nombre de fois et lorsque je me pense sûre de moi, j’ai l’impression que tu cherches mes défauts. C’est étrange. Ça faisait bien trop longtemps que je ne m’étais pas sentie si perdue en compagnie de quelqu’un. Il y a un petit truc qui se passe dans mon corps mais je ne sais pas quoi. Et puisque je déteste être perdue, je me lance dans les conversations qui ne font pas forcément plaisir. Et douce conversation que tu esquives. C’est pas bien grave, je prendrais ça comme la preuve que tu regrettes, il n’y a pas d’autres possibilités, n’est-ce pas ? Ça ne veut pas dire que j’avais tout compris et que je suis quand même là face à toi ? Oh merde. Parlons d’autre chose, ça ira mieux. Et ce sujet, je le maîtrise beaucoup mieux. Ton avis de Lisa Houseman ne me choque pas, tout le monde a le même et quand c’est le rôle qu’on m’a attribué, j’ai soupiré, j’ai râlé et j’ai même dit à Jacob que j’allais avoir l’air conne avec mes deux noix de cocos en guise de soutien gorge sur scène tous les soirs. Elle n’est pas insupportable, elle est juste… Chiante, reloue, complètement conne aussi. Mais je ne vais pas l’avouer. moins cultivée que sa soeur et veut une vie posée comme toutes les femmes ou presque en cherchaient en 63. C’est une façon de voir les choses. Et même si Lisa est plutôt crédule - n’oublions pas l’histoire avec Robbie - elle reste fidèle à la société dans laquelle elle évolue. Je te suis dans ce bar que je ne connais pas vraiment et m’installe à une table pendant que tu files au bar. Un message rapide à la baby-sitter, je m’assure qu’elle est d’accord de garder Rosalia encore quelques temps. Et quand tu reviens, qu’on trinque, ta question me surprend. Je crois que t’es la première personne qui s’intéresse réellement sur le pourquoi du comment je ne suis pas sur les planches. Je bois une gorgée de ma boisson, jouant ensuite avec la paille pour remuer les différents liquides entre eux. Je vais essayer de te la faire courte. Parce que je pourrais en dire des tonnes pour tenter de t’apitoyer mais ce n’est pas mon style. Ma mère est morte, elle m’a désigné comme tutrice de Rosalia et j’ai du quitter le West End et mon rôle dans Dirty Dancing. Je glisse mes yeux sur toi et ajoute Je venais d’avoir le rôle de Frédérique Houseman. Mon petit-ami jouait Johnny. Le karma. J’ouvre grand les yeux et finis par dire Boston n’est pas connu pour ses grandes adaptations et… avec un bébé dans les bras, c’est pas facile. Les heures de répétition s’enchaînent sans jamais s’arrêter. Mais je vais trouver une solution, c’est sûre ! Ma carrière n’est pas terminée, je le sais. Je fais rêver hein ? J’hausse les sourcils et bois une nouvelle rasade d’alcool. Peut-être que ça va m’empêcher de penser un peu… Ici, je suis le plus gros work in progress de la soirée, je le sais. Je m'y suis faite.
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After the show



J’sais pas quelle tête je dois avoir, là tout de suite, mais sûrement que ça ressemble à ça : after the show (lovax ☆) 1f62f 



La vérité, c’est que je m’attendais pas à ce que tu t’ouvres à moi de cette manière. T’aurais pu balayer ma question d’un revers de la main, d’un « c’est pas le bon moment » ou encore, d’un peu d’humour auto-dérisoire - comme je l’aurais sûrement fait. Mais non, t’as opté pour la vérité. Sûrement que le contexte s’y prête. On n’est plus juste deux étudiants lambda qui s’entraident au détour d’une rencontre fortuite. T’es venu me voir jouer, je t’ai invitée à boire un coup… je t'ai avoué la vérité sans passer par quatre chemins. Peut-être que y avait plus moyen d’y échapper. Et puis, c’est vrai que je me suis posé la question, en te voyant avec la gamine dans un coin. 

Quand t’as profité d’une sieste pour aller danser, tenter de recoller les morceaux d’une passion brisée.

Sale coup du Destin, que de t’offrir le rôle de tes rêves au moment où ta mère t’a laissé un tel fardeau sur les bras. Bien sûr que t’as répondu présente, bien sûr que t’avais pas le choix. Et c’est ça qui te rend encore plus attachante. Parce que ça montre une force de caractère et un sens du sacrifice qui n’existe plus dans ce monde sans foi ni loi.



J’esquisse un sourire quand tu me poses la question. J’ai encore la tête dans mes réflexions, le regard qui se balade sur mes mains, qui frottent la buée de mon verre en y dessinant des formes sans faire attention.


Tu sais quoi ? C’est plutôt badass. T’as tout mon respect. J’saurais pas m’occuper d’un gosse, alors que j’en suis encore un. Ça veut dire que t’as de la maturité. Et ça, c’est badass.



Je replonge mes yeux dans les tiens, pour que t’imprimes bien ce que je dis. J’sais pas qui a pu te donner l’impression que tu vaux rien, mais j’espère bien te faire passer le message que moi, j’en crois rien.



Pas le temps non plus pour t’amuser, j’imagine ? Sortir… voir du monde… ou ton petit ami ? 



Bizarrement formulée, ma question. Mais fallait bien que je finisse par demander.
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Je ne suis pas du genre à mentir, à chercher des excuses bidons et, pour être honnête, je n’ai pas le courage à le faire. Ça prend du temps, il faut se souvenir des mensonges que l’on raconte et des histoires que l’on nourrit et… Ce n’est vraiment pas pour moi. Alors, quand tu me demandes pourquoi je ne suis plus sur les planches, la vérité sort un peu trop facilement de ma bouche. C’est aussi une façon pour moi de me rendre compte du bordel sans nom qu’est ma vie. Ça fait peur et je crois qu’à ta place, je partirais le plus loin possible, le plus vite possible. Je ne fais pas rêver, je le sais et je regrette presque de tout avoir dit. Tu me plais, tu m’intrigues et moi, je te donne toutes les raisons de rire aux éclats et de demander où est la caméra cachée. C’est probablement pour cela que je tente l’humour pour relancer la conversation. J’ai vraiment pas envie que tu fuis Jax. Je ne peux pas l’expliquer, c’est ainsi. Je t’écoute et sens mes joues rougir au fur et à mesure que les mots quittent tes lèvres. D’ailleurs, je ne les lâche pas des yeux et il me faut quelques secondes pour les relever et croiser ton regard. Oh tu sais, la maturité… Elle se simule aussi bien qu’un orgasme quand on le veut. Ça, je ne te le dis pas et me contente d’un J’ai rien de badass mais… merci. Parce qu’il y en a eu des avis, des jugements, des critiques. Beaucoup trop. Et il n’y en a presque aucun qui ont été positifs comme le tien. Badass. Je me répète ce mot, fière de moi pour la première fois depuis que je suis revenue à Boston. C’est fou comme ton avis a une importance pour moi, sur moi. C’est très étrange. Il n’y a pas grand monde qui ait cet effet sur moi. Je me dis que c’est parce qu’on partage la même passion, que ça nous lie mais j’en sais trop rien. Et puis, une nouvelle question déboule. Je pince les lèvres, ne sachant pas trop que dire. J’avais parlé de Jacob comme de mon petit-ami mais il ne l’était plus et ne le serait plus jamais. Non, pas trop le temps. À moins de trouver une babysitter mais ça coûte cher. Je ris légèrement comme pour faire passer la pilule des billets que je vais devoir filer à celle qui s’occupe de Rosalia en ce moment même. Elle est payée plus de nuits que de jours alors qu’elle n’a rien à faire. Voilà dans quoi je ferai mieux de me convertir : la garde d’enfants. Alors du coup, je ne le fais que pour des exceptions, pour des choses que je ne veux pas manquer. Comme ta représentation ce soir. C’était l’occasion - certes - mais je voulais aussi venir te voir sur scène. Et je n’ai plus de petit-ami. Il est resté à Londres. J’hausse les épaules avant de boire une gorgée de ma boisson. Y a plus vraiment d’amertumes dans ma voix comme c’était le cas au début. Mais on a bien fait de se séparer. Jacob n’était pas un homme pour moi. Il n’est un homme pour personne. La violence dont il faisait preuve à mon égard était abominable. Je tire sur les manches de ma tenue et souffle Mais je peux pas trop lui en vouloir. Nos carrières, c’est toute notre vie. Et j’ai tué ma chance d’avoir une carrière sur le West End, lui non. Tu dois le comprendre aussi, je pense.
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J'me doute que ça doit pas être facile, tout ça. C'est même carrément injuste, cette situation. Pas comme si tu pouvais caser la gamine dans un foyer sans te sentir coupable pour le restant de ta vie. Je pouffe de rire en me rappelant ma propre enfance, très loin d'avoir été ce tableau parfait de la famille américaine avec deux parents qui s'aiment et qui prennent le temps de s'occuper de leurs gosses.

Ouais, les baby-sitters, ça coûte si cher que ma mère ne s'est jamais embarrassée de m'en trouver une. Mais c'est pas pour autant qu'elle restait à la maison. 



La plupart du temps, j'étais laissé pour compte ; un détail à gommer, un obstacle frustrant dans les pattes de ma daronne qui a fini par se dire qu'en me traitant comme un adulte, ça me ferait grandir plus vite, et que du coup, abracadabra, elle n'aurait plus besoin de se culpabiliser de me laisser tout seul ! « T’es assez grand pour faire tout ça toi-même, Jax. » Assez grand pour me faire à bouffer à quatre ans, assez grand pour aller à l'école à pied le matin, même si je devais marcher pendant vingt minutes, assez grand pour comprendre que « maman est occupée » ou « maman n'a pas le temps » ou « maman se sent pas bien ».

Crois-moi, ta frangine a de la chance d'avoir quelqu'un comme toi - quelqu'un qui a envie d'être là.

Tu fais appel à une gardienne que quand il y a trucs que tu veux pas manquer ? Genre... ma pièce, ça en faisait partie ? Si avant, j'ai pu être flatté, là, je suis... touché.

J'suis content que tu sois venu. 



Phrase glissée entre deux des tiennes, à peine assumée mais totalement sincère. Et j'ai envie de te dire que c'est très bien comme ça, que ton petit ami n'avait qu'à te suivre, s'il t'aimait vraiment... mais l'espace d'un instant, j'entrevois ce que ça pourrait donner, entre nous. J'me rends compte que tes mots, ils valent tout autant pour la danseuse et le comédien. Amoureux de la scène, avant tout. La carrière comme ligne directrice, comme étoile polaire qui guide nos pas, et cet astre, il ne brille pas au même endroit pour tout le monde. La vie d'artiste, c'est un train qui ne s'arrête jamais, qui nous emmène à des endroits qu'on n'aurait même pas imaginés. Alors, c'est à ça que ça ressemblerait, toi et moi ? A deux routes parallèles qui se suivraient de près, sans jamais se rejoindre ? J'devrais être content que tu sois célibataire, que j'aie peut-être une infime chance de te plaire. Et pourtant, j'ai peur, d'un coup. Peur que nos similitudes provoquent ce maelström d'émotions qui me possède le corps quand je m'attache à quelqu'un, peur que le magnétisme entre nous soit tellement puissant que j'en perde la raison, et avec ça, mon envie de tout donner à ma profession.

Mon verre est presque vide. Devant moi, deux options, deux routes menant à différentes destinations. Sur la première : raison et modération. On rentre sagement à la maison. Sur la seconde : un deuxième verre, l'opportunité de te découvrir davantage... et tout ce que ça implique. Et puisque je sais pas choisir, je m'en remets à ta décision.

T'en veux un autre ? 



- code by moore -
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