What's your problem !?

J'étais bien, présentement, même si je ne m'en rendais pas totalement compte. Peut-être ne voulais-je simplement pas me l'avouer, ou je le cachais parfaitement bien : chose que j'excellais. J'étais bien, oui, et Sören me rendait complètement dingue, à ce moment-même. Son commentaire me fit sourire en coin : "C'est ce que j'aime entendre de toi." Nos lèvres se soudaient à quelques reprises, et lorsqu'elles se quittaient, j'allais les chercher immédiatement pour un nouveau baiser fougueux. Nos langues créaient quasiment un danse sensuelle juste à elles seules, et j'avais bien hâte de voir ce que nous ferions ensemble, nous deux. Mon dieu ce qu'il m'attirait. Je le connaissais depuis quand même assez longtemps, et il était le seul mec avec qui je couchais qui me faisait cet effet étrange. D'ailleurs, lui aussi était de loin le meilleur, le plus beau, le plus craquant et le plus tout, qui se trouvait en haut de ma liste de conquêtes. Pour preuve : on était pareils... Je ne me posais pourtant pas trop de question à ce sujet, profitant de ce moment, de cette ambiance qui se réchauffait dangereusement. "Je n'en doute même pas... Je ne le suis jamais. Et puis, je suis celle qui te connaît le mieux de côté, je crois..." Je lui souris malicieusement. Tout à coup, je sentis ses lèvres frôler mon cou délicieusement, ses doigts courir sur mon corps, sur mes courbes, partout! J'étais sur le lit, et il se trouvait par-dessus : je l'attirais contre moi, plaçant me mains sur ses fesses pour le coller contre moi. Quand ses doigts parcourèrent doucement ma poitrine, je fermai les yeux et laissai échapper un petit soupir d'excitation, d'invitation... Je n'en pouvais plus. Je le voulais. J'avais envie de lui! "Sören...tu me rends folle!" Quatre mots prononcés chaudement près de son oreille, qui lui démontraient que je n'en pouvais plus. C'est cependant moi qui entrepris de commencer. Je fis glisser mes doigts sur l'élastique de son boxer que j'aggripai, et fis descendre celui-ci le long de ses jambes, le dévoilant entièrement nu. "Tu sais que tu es délicieux?" Maintenant, mes mains parcouraient ses fesses nues, un sourire aux lèvres, alors que j'étais encore bien habillée.

En ce moment même, toute la frustration que j'avais en arrivant dans la chambre de Sören s'était transformée en totale excitation. J'étais arrivée, enragée, et je restais, me sentant bizarre. Je ne voulais me l'avouer, mais le garçon que j'avais essayé de tirer dans mon lit la veille dans la boite de nuit était simplement une façon d'essayer, visiblement sans réussite apparente, de rendre le beau Winthrop se trouvant devant moi, jaloux. Ma colère noire de ce matin était surement dû au fait qu'il n'avait pas du tout réagit à cette "ruse." Honte à moi... À présent, j'avais envie de lui, plus que tout. Il était le seul à me faire envie comme cela, à m'enrager pour des raisons que je n'expliquais tout simplement pas. "La meilleure? J'espère bien!" Ma main caressa sa joue pendant un bref moment, le temps que ma bouche et ma langue partent à la recherche des siennes, fougueusement. Maintenant, je frissonnais, en m'arquant sur son lit pour sentir mieux ses mains courir sur mon corps, sa bouche parcourir chaque parcelle de ma peau qu'il venait tout juste de mettre à nu. "Tu me rends pas juste folle quand t'es devant moi.." J'avais dit cela avec un clin d'oeil malicieux. Mes mains faisaient leur chemin sur ses épaules, descendant vers son dos, puis ses fesses. Mes mains venaient parfois s'insérer entre nos deux corps, alors que je sentais son désir grimper, ce qui me faisait sourire de manière plus que coquine. "Mmh...pour pouvoir dire cela, c'est que tu m'as déjà goûtée? Je ne m'en souviens pas très bien..." Ça y était. J'étais maintenant complètement nue. Il l'étais aussi. Nous l'étions. J'avais envie de sentir sa peau contre moi, même si nous ne pouvions pas être plus collés que présentement. Un instant de faiblesse me traversa, me faisant fermer les yeux et mettant de la tendresse dans l'un des baisers que nous partagions. D'une voix tremblante de désir, d'excitation, et d'autre chose que je ne connaissais pas, je lui caressais les fesses. Il était si beau, si sexy et désirable. Un seul mot sortit de ma bouche alors que je plongeais mon regard dans le sien. "Sören..."

Il me rendait complètement folle. En ce moment-même, j'avais envie d'arrêter, et de m'enfuir. Mais j'en étais incapable. Que m'arrivait-il? Que me faisait-il? Qu'est-ce qui se passait dans ma tête, dans mon coeur? Avec un autre garçon, une autre conquête, j'aurais été dans le lit, arrachant les vêtements, ne demandant qu'à prendre plaisir, sans m'occuper d'en donner. Mais avec Sören, un autre sentiment m'envahissait, qui faisait que je ne voulais pas qu'il m'oublie ou qu'il parte après qu'on ait couché ensemble. Arrête, Dix, me disais-je dans ma propre tête. Mes cheveux dorés, mes yeux de princesse, mon visage d'ange et de rebelle, mon corps pratiquement parfait, me permettaient d'avoir des conquêtes sans lendemain, pas de tomber amoureuse. Était-ce ce qui se passait en moi? Je ne connaissais pas l'amour, du moins pas le vrai. Ses caresses prononcées et douces sur mon corps, ses paroles rauques près de mon oreille me faisaient oublier mes sentiments étranges. «Oh oui, tellement si tu savais...» J'essayai de ne pas m'attarder trop sur cette phrase, qui en disait peut-être plus sur ce que je ressentais que je ne le pensais. J'enroulai mes jambes autour de sa taille, continuant de caresser son corps, l'observant avec malice. Je vins de nouveau mordiller son oreille en y donnant un petit coup de langue sensuel. «Je crois que je vais en avoir besoin, oui. Je t'en supplie..» Ça avait été presque dit avec impatience, toujours avec cette excitation présente dans ma voix. Il me faisait toujours le même effet, quand j'étais en sa présence, et plus les semaines passaient - parce que cela faisait maintenant environ un an que nous nous connaissions -, plus cela changeait en s'améliorant, en devenant plus puissant... Tout a coup, il me pénétra. C'était si tendre et si passionné à la fois, que j'en eus le souffle coupé, m'arquant d'un coup. Enfin... On se caressait le corps en même temps que nos corps s'unissaient passionnément. J'avais l'impression que jamais cela n'avait été comme ça, aussi tendre et aussi doux. Était-ce simplement moi? Je venais chercher son cou de mes lèvres, puis son cou, posant l'une de mes mains sur son visage, l'autre accrochée à ses cheveux. « Sören! Ne...ne t'arrête surtout pas. C'est si...délicieux, avec toi.»

S'il te plaît, me disais-je pour moi-même. S'il te plaît, je veux plus. C'était ce que je pensais présentement. Mon cerveau programmait ce que mon coeur pensait, mais en cours de route, mon cerveau transformait l'information pour m'affirmer que c'était juste tout à fait impossible. Je voulais Sören juste pour moi. Les garçons avec qui je couchais étaient insignifiants, à mes yeux. Il était le seul pour qui coucher avait une signification. Mais je n'étais quand même pas pour lui faire une crise comme quoi je ne voulais qu'il soit qu'à moi, parce que je ressentais des trucs, des émotions, des sentiments à son égard que je ne comprenais tout simplement pas du tout. Je commençais à faire descendre une main entre nos deux corps unis, encadrés l'un et l'autre. Puis, je la remontais jusqu'à son torse que je caressais du bout des doigts. Sa voix était rauque. Elle m'excitait tout autant que sa voix qu'il avait lorsqu'il venait de se réveiller, exactement comme tout à l'heure. J'allais craquer, j'en étais certaine... Je devais résister, prendre mon pied, et recommencer comme toujours. Mais plus on se voyait, plus je faiblissais. Je devais lui résister, mais je devais aussi lui avouer. Pourtant....il me rejetterais sûrement. Même très probablement : je n'étais qu'une amie et un coup d'un soir pour lui, non? Il accélérais la cadence, et me rendais folle. J'oubliais ce que je pensais, heureusement. Ça me tracassais, et j'en avais marre. J'encadrai de nouveau son visage de mes mains pour l'embrasser, mélangeant fougue et passion. Je ne pus m'empêcher de dire, d'une très faible voix, espérant simplement qu'il ne m'entendrais pas.« J'aimerais que ce moment ne s'arrête jamais... » Je ressentis un truc, dans le baiser qu'il me donnait, qui me fit frissonner. Qui m'hypnotisa. Qui me fit rougir. Moi, rougir? N'étais-je pas une garce de la Mather House? Oui, mais pas avec lui... Je ne pouvais pas... J'accélérai de mon côté la cadence également, faisant danser mes hanches et mon bassin contre le sien, le serrant contre moi pour mieux le sentir. D'un voix tremblante de plaisir proche, je murmurai contre ses lèvres : « J'aime ça. Tellement. C'est si bon. Continue, Sören...»

Bon, d'accord. Je me rendais compte d'une chose. Mes sentiments à son égard n'étaient ni ceux qu'on ressent envers un simple ami, ni ceux qu'on ressent envers un simple coup d'un soir. Mes sentiments pour lui signifiaient autre chose. Une chose que je redoutais. Ce n'était pas pour rien que j'étais jalouse, même si je le cachais, quand il était avec d'autres filles ou qu'il draguait d'autres étudiantes. Ce n'était pas pour rien que j'essayais à tout prix de le rendre jaloux, lui. Sören m'emmenait présentement à l'extase. Il y parvenait toujours. Toujours. Il était le seul. J'étais accrochée à lui, griffant presque son dos sous l'effet de ce puissant et délicieux orgasme. Il éjacula en moi. Je fermai les yeux et m'arquai sur le lit, attrapant les draps qui se trouvaient sous moi, en laissant échapper un cri mélangé à un long soupir de plaisir. Je me laissai retomber après la tempête passée. Il était si doué, il me rendait tellement folle. J'y croyais pas. Impossible. Sören se retira de moi, nous laissant nus, essoufflés, repus, mais dangereusement perdus. Ou du moins, moi je l'étais. Je fixais le plafond, puis lui lançai un regard, étant à côté de moi. Je me remémorais sa main entrelacée dans la mienne, quelques minutes plus tôt. Je me remémorais sa tendresse à un certain moment, dans ses baisers. J'essayai tout de même de retrouver ma contenance, à ce qu'il disait, ma bonne confiance en moi-même, mon malice pur. « Tes preuves? Ça n'aurait pu être mieux. » Un petit sourire s'étira sur mes lèvres, alors que j'étendis mon bras, et par le fait même ma main sur le lit, tout près de la sienne. Je retins ma respiration un moment avant de lâcher : « Et même, bien trop meilleur que les amants que j'ai pu avoir. » Je reportai mon regard sur le plafond. Je devais respirer, me calmer, et surtout calmer mes sentiments qui me dévastaient un peu trop présentement.

“don't be mad.”

Je reprenais alors graduellement, ma respiration. Un bref sourire naquit sur mes lèvres, à sa réponse. « Tant mieux, alors.» J'étais toujours étendu sur le lit, le regard vers le plafond, un brin pensif. Cette situation était en train de dépasser tout ce que je pouvais imaginer. J'inspirais profondément avant de reporter mon attention sur Dixie. Je constatais que sa main était à proximité de la mienne. Faiblement, j'effleurait sa main du bout de mes doigt avant de reprendre mes esprits. C'était étrange. Trop étrange. Je ne pouvais pas faire ça, ce genre de comportement n'était pas relatif à deux simples amis. J'expirais doucement. Je prenais l'initiative de sortir du lit, un brin mal à l'aise.« hmmm, je vais prendre une douche, après si tu veux, nous pourrions sortir, aller manger un truc, si tu veux.» Sans réellement attendre de réponse de sa part, je filais sous la douche. Je laissais un long filet d'eau froide parcourir mon corps. J'avais besoin de reprendre mes esprits, un instant, d'être seul avec moi-même, l'espace de quelques minutes. Mais, putain, comment parvenait-elle à perturber tout ce que je pensais concret, de cette façon? Je ne savais pas. Je sortais quelques minutes plus tard de la douche, une serviette nouée à la taille. Elle était toujours là, elle s'était rhabillée. Je jetais un bref coup d'oeil sur la jeune femme avant de tenter de poursuivre en cachant tant bien que mal, ma perturbation.« Ta faim, j'espère, parce que moi, je suis affamé. » Un bref sourire effleurait mes lèvres, après tout, après un tel exercice matinale, il était normal d'avoir faim, n'est-ce pas? J'enfilais, par la suite, quelques vêtements que je trouvais dans ma penderie en attendant toujours sa réponse.