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C'est vrai, je me chie dessus. J'ai peur de ce qui est en train de se passer entre nous deux. Peur de trop m'ouvrir, de finir par me manger un putain de mur en béton armée en pleine gueule. J'ai peur qu'elle finisse par me laisser, m'abandonner comme un chien qu'une famille de merde laisserait au bord de la route. Est-ce que se mettre ensemble avait tout changé entre nous ? Est-ce qu'on aurait pas du en rester au simple stade d'amants ? Parce qu'à cette période là, on avait aucun soucis, vis à vis de nous même. Il n'y avait pas de peur, pas de jalousie, pas de carapace qui se fissurait petit à petit. Il n'y avait rien de tout ça, rien qui pouvait m'apeurer. J'étais libre, libre de faire ce que je voulais, libre de voir qui je voulais, libre de foutre ma queue dans qui je voulais. C'était tellement plus simple, mais la réalité était tout autre. J'avais envie, de cette relation. Je la désirais bien plus qu'une simple femme qui partagerait occasionnellement mon lit. Je voulais qu'elle soit mienne, qu'elle marche à mes côtés, qu'on puisse évoluer et grandir ensemble. Bizarrement, j'arrivais à me projeter un minimum, à arrêter de vivre au jour le jour, parce que Marnie, j'avais envie d'avoir confiance en elle. J'avais envie de m'ouvrir. Une multitude d'envie que seule elle avait réussit à faire sortir. Des envies bien enfouies, qui prenait jour à chaque moment passé en sa compagnie. Mais ce n'était pas simple, il y avait toujours ce mec, l'autre abruti dans un coin de sa tête. J'en parlais pas, je n'abordais pas le sujet pour éviter de me retrouver face à un mur. Je faisais juste en sorte de lui prouver que j'en valais la peine, que j'étais celui dont elle avait besoin, celui qui ne la décevrais pas et qui pourrait lui permettre d'être heureuse, réellement heureuse. Parce qu'en soit, c'était tout ce que je désirais, la rendre heureuse et qu'à mes côtés, elle soit la femme qu'elle aurait voulu être. Regard provocateur à son égard quand elle vient abaisser ma main, si je fais pas attention, je risque quoi, hein ? Je risque déjà tout, en étant avec elle. Risque que je prend sans réfléchir, sans vouloir arrêter, parce que c'était surement trop beau pour être vrai, en réalité... Elle trouvait toujours les mots, les bonnes façons de faire, encore une fois maintenant, quand je sens sa main effleurer ma joue, ces lèvres se plaquer tendrement contre les miennes. Le temps s'arrête, plus rien n'a d'importance, si ce n'est elle, Marnie. Mais c'est court, beaucoup trop court. J'aurais aimé continué, encore et encore, mais nous n'étions pas seuls, et ce n'était pas le moment de penser à autre chose, de penser à son corps, à ces lèvres. Stop Yuri. Profite de cette soirée avant de vouloir profiter d'elle. "T'es tellement drôle que t'en bug." Je ne vais pas non plus toujours aller dans son sens, toujours lui dire qu'elle a raison. Parce qu'au final, elle va prendre la confiance, elle va se sentir supérieur, elle va vouloir prendre le dessus sur moi, et je n'aimais pas ça. Je n'aimais pas quand elle me rabâchait qu'elle portait la culotte, qu'elle était celle qui prenait les décisions. Non, moi, Yuri, je suis le seul décideur de ma vie, je fais partie de la catégorie des dominants, et non des dominés. "La dernière fois qu'on a joué à ça t'as un mec qui t'a proposé d'être échangiste, on va pas retenter le diable." Verre que je porte à mes lèvres, ce n'est pas pour autant que je ne vais rien faire. Non, on est là pour s'amuser, non ? On est là pour se divertir, pour changer des routines banales et emmerdantes des couples basiques ? Et là, une idée me vient. Peut-être pas la plus bonne, j'allais surement me faire engueuler par Marnie, mais c'était déjà trop tard... Un léger sourire sur le visage, j'attrape son verre que je me verse dessus. "Comment j'étais censé savoir que c'était ta sœur ?! Vous êtes jumelles ! Je t'ai pas trompé je me suis trompé, c'est différent !" Fausse dispute, je tente d'essuyer mon visage avec mes mains, mais putain, c'est compliqué. "Personne aurait une serviette ou c'est trop demandé ?!" Que je gueule à tous ces ploucs qui nous regardent comme des bêtes de foire. Allez Marnie, à ton tour d'en faire des caisses.
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