Je m’étais inscrit sur un site de rencontre il y a six mois. J’ai fait la connaissance d’une jeune femme, on s’est bien entendu, c’était pendant la cure de Sarah. J’avais besoin de me confier, j’avais besoin d’air après des mois de pression d’attente avec mon ex femme. C’était vers
compliqué pour moi pour gérer mes émotions, j’avais besoin d’autre chose. J’avais besoin de me vider l’esprit et ce petit moment avec cette jeune femme, c’était la solution. C’était une jeune blogueuse italienne, elle venait de fêter ses vingt-deux ans. De con coté, elle avait également besoin de s’évader, elle venait de sortir d’une relation toxique avec un homme. C’était un pervers narcissique un homme avec une façon de penser assez négatif. J’ai donc pris l’initiative de l’invité aux Maldives. C’était un voyage improvisé inattendu pour elle, nous avons chacun de notre côté besoin de ce moment au paradis. Certes partir en voyage avec une ou un inconnu, c’est très risqué, mais dès la prise de contact. Nous avions une confiance mutuelle l’un à l’autre. Nous avons le même caractère les mêmes centres en commun. Je ne m’étais pas aussi bien étendu avec une fille depuis très longtemps. C’est la première fois que j’agissais ainsi avec une fille, d’habitude, c’est seulement une rencontre au bord d’un verre dans un bar puis on passe la nuit ensemble et rien d’autre. Avec cette fille-là, c’était comme si, que je vivais un match de football c’était extraordinaire. Elle savait tout de moi, je savais tout d’elle. J’avais réussi à parler de ma personne, de mes problèmes de la perte de mes proches, de mes divorces. C’était un truc de malade. Chose inhabituelle avec une femme, je n’ai pas couché avec elle, elle était comme une confidente. Aujourd’hui, nous sommes toujours en contact, on se parle via les réseaux sociaux. Elle est retournée en Italie pour le travail. J’espère qu’on repartira en voyage ensemble. Nous avons pris pas mal de photo ensemble, mais aucune n’a été postée sur Instagram ou autre. J’ai préférer de garder ses moments inoubliables pour moi. Je regarde mon meilleur ami avant de lui répondre. Bière sans alcool ? Ça n’existe pas pour moi. Dis-je en grimaçant également. Pour moi, c’est incompréhensible, je raye de ma vie ceux qui boivent des bières sans alcool. Dis-je en
poursuivant notre conversation. J’avoue, le whisky tard le soir, c’est le pied frérot. Dis-je en souriant. Fumez une clope, je suis moins fan, je préfère largement l’alcool. Dis-je en souriant à nouveau. Tu te vois masqué avec une cape ? Dis-je en riant. Quoi que… tu a l’allure, je pense.
Oula, bas, je pense que l’université serais vide à mon sens. Dis-je en étant carrément sérieux.
J’adore quand elles se battent, de toute façon en général, j’aime quand des femmes se bagarrent, dis-je en rigolant à nouveau. J’approuve les propos de Tommy en regardant mon ventre qui n’en peut plus.
Je ne sais pas… Genre Jason Statham. Dis-je en me marrant. J’avoue, la nourriture, ce n’est pas la bonne solution pour ça. Ah, il était temps frangin.
Un café avec son meilleur ami. (FF)
Un café avec mon meilleur ami. |
C’est le pied d’être avec son meilleur pote après deux mois sans le voir. C’est ce que pense Thomas alors qu’il se retrouve avec Niccolò dans ce café qu’ils vont dévaliser. Tout simplement parce qu’ils crèvent la dalle. Mais surtout, ils causent de tout, rient et font pas mal de grabuge dans cet endroit où d’habitude, il doit y avoir plus de silence, venant d’une table avec seulement deux hommes de leurs âges. N’empêche, le brun à la coiffure ébouriffée s’en contre-fou. Il a besoin de se changer les idées, d’arrêter de penser à son boulot en permanence, puis il a besoin de retrouver ceux à qui il tient. L’architecte en devenait dingue d’être seul sur Boston. Il avait c’te putain impression d’abandon et il le supportait mal. L’alcool et les cigarettes avaient été ses deux seuls remèdes à ses longues journées et il était plus dépendant encore qu’en juillet dernier. Est-ce qu’il peut le reconnaître ? Ouais, sans doute. Mais pas devant n’importe qui. Thomas n’est pas du genre à se confier, à s’épancher sur ses peines, ce qui le tracasse et quand il le fait, il entre pas dans les détails. Sa vie est un mystère pour la plupart des personnes malgré sa pseudo célébrité et paraît que ça plaît aux femmes, ce qui l’fait sourire en y pensant.
- « Pareil. J’renie tous ceux qui en boivent. C’est pas possible d’faire ça. » Il a envie de griller une clope, seulement, ça se fait pas dans un endroit fermer et il a appris les bonnes manières. Du coup, nerveux, il continue de se balancer sur sa chaise, pour tapoter le recoin de la table à l’aide de ses doigts, comme s’il jouait du piano. « J’sais que t’es pas clopes. Disons que j’ai plus de vices que toi. » Il en sourit de plus belle, alors que y’a pas d’quoi le faire. « Certains hommes fument le cigare. T’en connais surement un, j’suis sûr. » Il en a envie de rire, parce que c’est pas son truc. Lui, c’est pas un homme, il est plutôt un vieux qui est resté adolescent dans sa tête, ce qui explique les paquets qu’il a dans les moindres recoins de ses espaces de travail, dans sa voiture ou encore ses poches. « Le whisky m’aide à bosser j’crois. » Il profère cette énorme connerie à voix haute et n’en a même pas honte : ça l’amuse. « J’me trouve bien plus imaginatif une fois que j’ai un coup dans l’nez et apparemment, mes clients aiment. » Il est pas fier et pourtant, il joue l’con, se fiche de lui-même. Tant qu’on se plaint pas de son boulot, rien ne compte et jusqu’à présent, personne à oser dire qu’il aimait pas ce que Thomas avait fait pour lui. « C’est vrai qu’il resterait uniquement les profs et les étudiantes, si on faisait ça. » Il en rit c’te fois, il trouve ça drôle, l’architecte. « Quant aux femmes qui se battent pour toi… » Un sourire s’affiche d’une oreille à l’autre sur son visage tandis que son regard clair s’empli de malice : « Profite, putain ! J’adorais que deux femmes s’battent pour moi. Non, attends. Même pas ! Voir des femmes dans la boue s’battre tout simplement, ça m’plairait. Ça doit être drôle. Aussi cons que deux hommes qui se cognent dessus dans la boue. » Hommes ou femmes, ceux qui se frittent, ils sont des imbéciles, à son avis, pour pas dire autre chose. « Jason Statham ? » Ses prunelles s’écarquillent. « J’risque jamais de lui ressembler, même si j’fais du sport tous les jours. Mais mon pote est super baraqué et il va m’aider à être plus en forme quoi. » Parce qu’avec ses addictions, il coule Thomas, il en a conscience et il le prend au sérieux. « Aller, on bouffe ! » Il s’exclame une fois les plateaux devant eux, pour commencer à dévorer tout ce qui se trouvent être à lui. Du brownie, puis un croc dans un croissant et il continue ainsi afin d’se remplir la panse.
En fin d’année, je vais passer le nouvel an avec ma sœur. Je dois apprendre à la connaître, c’est important pour notre relation. Quand elle était venue à mon encontre, je n’étais pas très accueillant, mais aux files des mois, j’ai changé d’avis. Ça devait lui faire tout drôle aussi de son côté qu’elle à un frère. J’ai été violent avec elle, je lui avais dit que je ne voulais aucun lien avec elle, qu’elle devait partir sur-le-champ. De plus, je me rappelle, ce soir-là, elle est tombée sur un mauvais jour. J’étais complètement soûle, je venais d’apprendre une mauvaise nouvelle sur ma vie privé. Je ne voulais voir personne, mais surtout, il y avait des bouts de verres par terre, il y a avais des marques de sang sur le mur de mon salon. Bref, je ne l’avais pas accueilli de la meilleure des manières. Je m’en veux, car la première impression envers une personne est toujours importante. Je ne sais pas grand-chose d’elle, d’où mon pas envers elle pour passé u temps avec ma sœur, je sais qu’elle aime le ski, c’est pour cela que j’ai réservé une station de ski pour elle. J’espère que l’intention sera bonne, j’espère que tout se passera bien entre nous. Je sais, qu’elle a deux enfants, je sais qu’elle est divorcée, qu’elle avais subit des violences de la part de son ex-mari. C’est pour cela que je veux me rattraper avec elle, je n’aime pas donner une sale image de moi-même. Ce n’est pas moi, ce côté sombre, je fais de mon mieux pour le cacher. Elle ne sait pas que je suis un homme divorcé, que j’ai perdu mon ex femme lors d’un accident de la route. Que j’ai récemment perdu un bébé, qui d’ailleurs, c’est toujours graver dans ma mémoire. C’est comme manger de la viande végétarienne frérot ce n'est pas possible, dis-je avant de poursuivre, dis toi que je suis même sortie avec des filles végétariennes, c’était compliqué parfois. Je pense que je vais l’étonner en disant ça, je sais qu’il connaît mon amour pour la viande, grand viandard que je suis.
Oui, on va dire ça, dis-je en riant. Le cigare, c’est juste pour faire style, comme les mafieux dans les films italiens. Dis-je en riant de bon cœur avec mon ami Thomas. Moi le whisky frérot ça m’aide plutôt à oublier ma solitude. Dis-je avant de retrouver le rire que je venais de perdre. Mais bon, j’ai de la compagnie féminine de temps en temps. Dis-je avant de faire une petite blague, que je paye une deux trois fois dans l’année, je l’avoue. Dis-je en explosant de rire. Moi, je vais être honnête, c’est tout le contraire, un coup dans le nez, je suis un autre homme. Dis-je avant de poursuivre. Oui enfin les femmes qui se battent pour moi, c’est bien, mais me posé, j’y pense aussi. Dis-je en souriant. Des hommes qui se bagarrent dans la boue ? Tu vois ça où ? Dis-je en plaisantant avec lui. Invite-moi la prochaine fois, ça doit être drôle de voir ça. J’avoue, j’ai vu trop grand, dis-je en me marrant avec Thomas.
Bon appétit cher ami. Dis-je en bouffant, carrément là, je ne mange pas, mais je bouffe comme un sauvage.
Un café avec mon meilleur ami. |
Y’a énormément d’choses qu’il supporte pas, Thomas, à Boston. L’été, c’est un fait, puisque la fratrie qu’il s’est créé est jamais présente, lui préférant le Summer Camp et c’te maudite fête de noël. Il s’retrouve toujours dans son manoir, a festoyé avec ses employés, qui eux, ont d’la famille. Le truc, c’est que lui, clairement, il n’a personne. Alors, il fait semblant, affiche toujours un large sourire, un verre constamment rempli à la main. Le British évite les conversations, se contente d’un mot ou deux, parfaitement choisi, puis il va s’asseoir dans un coin, seul, souvent près du feu. À la vérité, il se demande fréquemment pourquoi il reste ici, puisque c’est pas chez lui. Nan, c’est l’Angleterre qui l’a vu naître et qui l’verra s’éteindre, du moins, c’est ce qu’il souhaite. Puis Boston lui a rien apporté, hormis un mariage loupé, un divorce auquel il n’a rien laissé passer et une famille factice. Bien sûr, il les aime, ceux qu’il a choisis pour être dans son entourage, mais putain, est-ce que c’est suffisant ? Sincèrement, l’architecte pense que non. C’te ville a vu ses parents s’aimer, puisque c’est ici qu’ils se sont rencontrés, mais c’est à Londres qu’ils se sont mariés et que lui, est né. De plus, c’est pas comme s’il était pas habitué au mauvais temps. Il le préfère même largement au soleil, même si peu d’personnes peuvent le comprendre à c’te propos.
Gardant sous silence son souhait de s’en aller, puisqu’il en fera jamais part à qui que ce soit avant d’avoir pris sa décision, l’homme à la chevelure en bataille est soudainement surpris par la révélation de son meilleur pote, comme jamais, il l’aurait imaginé sortir avec une végétarienne. En fait, c’est même inconcevable pour lui.
- « Putain, t’es vraiment sérieux ? » Il en arrête même de se balancer sur sa chaise, afin d’avoir le cul bien calé et d’pas chuter. « J’en r’viens pas. Tu m’fais une blague. » Ses mains, il les passe dans ses cheveux et il tire dessus : il hallucine. « Comment t’as pu ? Soit, elles étaient vraiment, mais putain, vraiment canons, soit t’étais grave amoureux. Y’a pas d’autres explications. » Impossible que ce soit autre chose, quoi que ce soit de moins important. Nicco est un viandard comme il le dit si bien, alors, franchement, il s’imagine encore que c’est juste une blague. « Non, mais, maintenant que tu m’as scotché, tu blagues, hein ? » Il lui demande encore, quand ils en reviennent aux cigares, ce qui fait rire l’anglais. « C’est vrai que ça aide à oublier et à plus se sentir seul, comme y’a l’alcool. À croire qu’le verre est une personne. » Il en esquisse un large sourire, mais dans l’fond, y’a rien de drôle. Si c’est pas la cigarette qui l’emportera, ce sera l’alcool et c’te constat, il préfère l’ignorer, pas l’admettre, le fourrer dans un coin d’sa maudite tête. « Tu les payes toi aussi ? » Il rit gaiment avec son meilleur ami. « J’le fais autant que toi, mais dans une seule semaine. » Il en rit de plus belle, tape même sur la table avec l’une de ses mains, tant ça l’amuse, quant à la suite de ses mots, il sait pas quoi prononcer. Un autre homme, qu’est-ce que ça signifie ? L’British n’en sait rien, mais préfère pas rebondir dessus, et quand ils se mettent à parler de combat dans la boue, de femmes, puis Thomas, d’hommes, ça part en vrille. « Nan, j’sais pas. J’ai jamais vu, mais ça doit être drôle de voir deux gus s’frapper dessus dans de la boue quoi. On peut bien s’foutre de leurs gueules. » Y’aurait rien d’mieux à faire d’toute façon, mais, discrètement, sinon, il risquerait d’s’en prendre une. Puis, enfin, ils se font servir tout ce qu’ils ont commandé et ils se souhaitent « bon appétit ». Y’a pas un mot d’plus qui est prononcé comme ils mangent et faut dire qu’avec leur commande, ils risquent pas d’causer avant un bon moment. C’est la bouche pleine que l’architecte mâche, sans discontinuer, puisqu’il a vraiment la dalle et que ça s’voit, il le sait. Mais il se contre-fout d’l’avis des autres, d’ceux qui les entourent.