(alessio) dis-moi c'que je dois faire

Ces derniers événements ne t’avaient pas forcément aidé. Retrouver ton ex, et la ravoir dans tes bras le temps d’un instant, partager le même lit et la retrouver lors d’une soirée. Même si pour toi, ce n’était pas envisageable d’être en couple, ça ne te laissait pas indifférent pour autant. Elle avait compté pour toi, c’était ta seule relation sérieuse, ça n’avait pas duré une éternité, mais suffisant pour te toucher. Alors oui, elle avait décidé de mettre un terme à ces retrouvailles, ce que tu comprenais et tu ne lui en voulais pas du tout. Mais après tout ça, tu n’avais pas franchement l’envie de sortir, tu buvais beaucoup trop en ce moment, il était temps pour toi de te reposer et de souffler. Alors ce soir, tu avais commandé un repas dans ta chambre, une bonne douche et finalement tu avais pris le choix de sortir un coup. S’asseoir près de la piscine, les pieds dans l’eau, ça ne pouvait que te faire du bien. Tu savais d’avance que tu n’aurais pas grand monde ici, ils étaient certainement déjà tous en soirée, en train de faire la fête. Simplement habillé d’un short en coton, d’une chemise en lin à moitié attachée.

Tes pieds se baladant dans l’eau, le regard fixé sur le ciel et les différentes étoiles. Loin de penser que tu allais croiser cette demoiselle, qui était comme ta propre soeur. Finalement, ses paroles te détachèrent de tes pensées, ton regard se rabattait sur elle, un petit sourire sur tes lèvres. Elle était installée non loin de toi, alors tu te rapprochas d’elle. Rigolant à ses paroles, car il est vrai que tu prenais soin d’elle. « Je dirais que c’est impossible. » laissais-tu glisser entre tes lèvres. La regardant un instant pour finalement reporter ton attention sur le ciel. « Qu’est-ce que tu fais ici ? Tu ne profites pas des soirées ? » soufflais-tu doucement.

Il t’arrivait parfois de rester au calme et de ne pas bouger, tu n’avais plus dix-huit ans, tu avais bien profité durant ta jeunesse et encore de temps en temps maintenant. A vrai dire, tu avais beaucoup plus de responsabilités qu’avant, tu avançais dans ta vie entre tes études et le travail pour ton père. Il était rare que tu aies autant de temps pour toi, c’était exceptionnel, mais tu avais bien le droit à des vacances pour pouvoir souffler et éviter d’accumuler les conneries. Avec ton père, tu n’avais pas le droit à l’erreur, alors aujourd’hui, tu avais besoin de calme pour te recentrer. Te rendre près de la piscine était certainement la meilleure solution, les pieds dans l’eau, ça te permettait de plus avoir autant chaud que dans ta chambre. Malgré la clim, ça restait quand même peu agréable de souffrir autant de la chaleur. Tu retrouvais ce petit bout de femme, que tu appréciais tant et avec qui le feeling avait de suite collé. Tu la conseillais, tu la supportais, tu étais toujours là pour elle, quoiqu’il puisse arriver. « Je vois, un peu de calme, ça fait du bien. » tu haussais doucement les épaules. Reportant ton attention sur le ciel et les nombreuses étoiles. Le calme complet, c’était ça que tu recherchais et tu étais bien content de pouvoir en profiter. « Oulaaaa, trop compliqué. J’vais finir par plus m’amuser. » lançais-tu rapidement, repensant à la visite de ton ex dans ta chambre. « J’ai toujours le chic de me mettre dans des situations délicates. » rigolais-tu en repensant à cette fameuse soirée et matinée.

A ses côtés, c’était différent, elle arrivait à te faire changer les idées rapidement. Ce n’était pas pour rien que tu t’entendais avec elle, elle était simple et naturelle, sans prise de tête. Tu avais bien besoin d’une femme comme elle dans ta vie, besoin de légèreté et pourtant tu te mettais toujours dans tes galères sans fin. Même si finalement, tu n’avais pas envie de sortir, tu étais tombé sur elle, le plus grand hasard et tu savais que tu allais finir la soirée avec elle. Pas besoin de se bourrer la gueule en sa compagnie, elle était tellement folle de nature que ça revenait à la même chose. « J’ai une main, si j’ai besoin j’peux me satisfaire après tout. » lâchais-tu en rigolant. Même si avec une femme c’était toujours mieux, tu pouvais très bien prendre une pause, tu en étais capable tu l’avais déjà fait. Tu lui tirais la langue « Tu sais je sais me tenir, j’ai pas besoin de baiser tout le temps. » elle te faisait vraiment passer pour un gros chien. Ce qui dans le fond n’était pas forcément une erreur, même si dernièrement, tu faisais quand même attention. Tu cru t’étouffer en écoutant ses parles « Complément cinglé celle-la, je préfère encore me faire couper la bite et recoudre mon cul. » l’air choqué pour finalement exploser de rire. Mais cette idée, tu ne la retiendras pas, ça c’était certain. Voilà qu’elle se laissait glisser dans l’eau, vraiment incorrigible. Tu n’allais pas réfléchir bien longtemps, tu enlevas rapidement ta chemise ainsi que ton short, te retrouvant en boxer. Tu plongeas d’un seul coup, c’est vrai que c’était agréable, remontant à la surface, derrière elle. « Tu crois pouvoir me couler la mioche ? » un léger sourire sur tes lèvres.

Ce petit bout de femme pouvait te faire, faire absolument tout, même ce que tu n’aurais jamais fait. Ton regard se posa de nouveau sur elle, tu rigolais à ces paroles. Haussant les épaules, c’était ton vocabulaire, ta façon de parler avec elle, mais sinon en-dehors, tu savais te tenir. « C’est seulement avec toi. » lâchais-tu rapidement. Finalement, elle se glissa dans l’eau, et tu allais en faire de même. Tu te déshabillas rapidement, laissant sur le côté de la piscine, ta chemise et ton short. Tu plongeas souplement, arrivant juste derrière la jeune femme, tu regardais la jeune femme qui se retrouvait face à elle. il faisait sombre, aucune lumière pour déranger. « Je ne fais pas l’amour » soufflais-tu tranquillement. Tu protégeais tes yeux, bien décidé à la chopper pour la couler à son tour. « On s’en fou de ton brushing. » lançais-tu en rigolant, attrapant rapidement son bras, puis une jambe. Tu l’avais dans tes bras, prêt à la lancer « Prépare toi à boire quelques litres. » ton regard se posait sur elle, léger sourire sur tes lèvres.

Elle te faisait rire, il n’y avait bien qu’elle qui arrivait à te faire changer d’idée, à ne pas penser à ton image ou même ton boulot. Personne ne le sait sauf tes propres parents ainsi que les personnes travaillant avec eux. Tu n’as jamais pu te confier sur tout ça, et malgré le fait que ça avait l’air simple, tu avais beaucoup de responsabilité, beaucoup de stress et de tension. Ce n’était pas pour rien, que tu n’avais pas l’air toujours sympathique, pas très avenant. Toujours sur tes gardes, un peu solitaire et pourtant ça avait le don d’attirer ces femmes. « On parle pas trop en général. » laissais-tu glisser entre tes lèvres, le regard posé sur la jeune femme. « Un petit regard, une danse et hop c’est lancé. ». En général ça se faisait ainsi après ça dépendait ou tu rencontrais la personne. Tu l’avais balancé, s’enfonçant dans la piscine pour finalement qu’elle remonte tranquillement. « J’y peux rien, c’est toi qui est allé dans l’eau. » et pour une fois c’était vrai, tu ne l’avais pas forcé à y aller. « Tu prendras la nappe de la table comme serviette. » c’était encore une sortie de parie à la con, mais tu aimais bien la pousser à faire des conneries. Ça restait gentillet, ce n’était pas la fin du monde si elle partait avec la nappe.