Ô misère, ô désespoir ... Oh de la vodka ! [feat. Aspen]

Joleen & Aspen

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Depuis plusieurs jours les choses étaient redevenues noires … Mike m’avait envoyé ce pauvre SMS pour me dire que c’était fini, d’une façon plutôt brutale en plus, cet enfoiré m’avait laissé espérer, il était venu à moi, je n’avais rien demandé et il avait joué avec moi …
Depuis plusieurs jours je déprimais dans mon coin, je m’étais même retrouvé complètement défaite sur le divan de la Cabot, réveillé par notre présidente après avoir couché avec un inconnu rencontré dans un bar qui s’avère être un gay, voilà à quoi se résumait ma vie ces derniers jours, pas terrible hein ?
Alors que j’aurais dû réviser pour les exams à venir, j’aurais faire attention à mon traitement avec ma rechute récente, j’aurais dû me battre pour reprendre le dessus … j’aurais dû … Et pourtant je n’en avais rien à foutre, je ne prenais plus mes cachets, et je finissais régulièrement soule …
Il était au environ de 16 heures, je n’étais pas allé en cours aujourd’hui, et j’avais décidé de boire un peu, j’avais acheté une bouteille de Vodka et j’étais en train de boire dans ma chambre, habillé d’un pauvre jean pourri, d’un t-shirt sans forme, et avec une coiffure à la Cruella d’Enfer, j’étais affalé sur mon lit comme une pauvre merde …

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Joleen & Aspen

Aspen venait tout juste de finir sa séance de jogging lorsqu'elle passa devant un distributeur de boissons. Elle prit deux cannettes de soda afin de remonter le moral à sa colocataire qui n'allait vraiment pas bien en ce moment. Aspen ne savait pas vraiment pourquoi et elle comptait bien lui demander aujourd'hui. Elle remonta l'allée du campus et passa la porte de la Cabot House, elle gravit les marches de l'escalier et arriva devant sa porte. En posant sa main sur la poignée de la porte, tout en la poussant, elle dit : « Hey, je t'ai rapporter une cannette de soda pour te réconforter...», elle s'interrompit en apercevant sa camarade allongée sur le lit, une bouteille de vodka à la main puis elle reprit : « mais je crois que tu as déjà tout ce qu'il faut». Aspen n'en revenait pas, elle ne l'avait jamais vu comme ça et à vrai dire la situation l'a désespérait. Elle posa les deux cannettes sur sa commode et s'installa aux côté de son amie. Elle lui retira la bouteille des mains, sans protestations de cette dernière qui devait déjà avoir bien cuvée. « Tu peux me dire ce qu'il se passe Joleen ?
» Aspen pouvait en mettre sa main à coupée, cette petite mine était dû à un mec, ça elle en était sûre.

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J’entendis la porte s’ouvrir et j’aperçu Aspen, ma colocataire, elle semblait plutôt enjoué, elle déchanta en me voyant affalé sur mon lit.
Elle posa deux cannettes sur sa commode puis vint me rejoindre. Je ne bronchais pas, sa présence ne me dérangeait pas au contraire. J’allais reprendre une gorgé de vodka quand elle me demanda ce qui se passait.
Je n’avais pas eu le courage de lui dire pour Mike, ni pour Charlie, à chaque fois que j’abordais le sujet je me mettais à chialer comme une madeleine. J’attrapais simplement mon téléphone, farfouillais dans mes messages et lui tendis l’appareil, où était le texto de mon enfoiré d’ex.

« Voilà ce qui se passe. » Lançais-je simplement avant de reboire un coup.

Le texto disait simplement. « Arrêtes de m’appeler toutes les 5 minutes, on n’est pas marié, j’aimerais bien un peu d’air. Laisses-moi vivre un peu ! »
J’avais dû le lire et le relire une bonne centaine de fois, et à chaque fois, je le revoyais lorsque j’avais voulu le confronter, je l’avais vu avec cette pouf devant la Winthrop, non nous n’étions pas marié, nous étions juste en couple, mais on ne devait pas avoir la même définition de ce concept relationnel !

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Elle reprit une gorgée de vodka tandis qu'elle me tendit son téléphone portable. Il y avait un message de rupture d'un mec dont je ne soupçonnais même pas l'existence. Elle se remit à pleurer et moi à souffler.
« Tu ne m'avais même pas parler de ce mec, comment veux-tu que je te console après ça ?
Ça ne faisait que très peux de temps que vous sortiez ensembles, j'ai raison ?».
C'est vrai que j'étais exaspérée qu'elle se mette dans des états pareilles juste pour un mec qui n'en valait pas la peine. Rompre par texto, ça ne pouvait être qu'un idiot de première. « Écoute, tu devrais te changer les idées et sortir un peu. Il fait super beau dehors, ça te dirait pas de rendre visite à des potes ? ». Je n'avais que cette solution en tête pour le moment. Pendant qu'elle réfléchissait, j'allais discrètement prendre la bouteille du désespoir, comme on aimait l'appeler, et la vider dans la salle de bain.
J'avais plus d'expériences avec les mecs que ma colocataire mais quand même de n'avoir pas vu ce qui se profilait à l'horizon, c'est qu'elle devait être sacrément amoureuse.
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Aspen tenta de comprendre, je ne lui avais pas vraiment parlé de Mike, j’avais sous-entendu son existence une fois ou deux mais sans plus, je ne me cachais pas mais disons que je voulais en profiter un peu. Ca faisait plus d’un an qu’aucun mec ne m’avait regardé comme une fille. En même temps quand on passe 6 mois à l’hosto on est pas vraiment au top de sa féminité, surtout avec les opérations, la perte des cheveux avec la chimio, la perte de poids … Alors lorsque Mike c’était intéressé à moi, j’avais pensé que peut-être, je pourrais retrouver une vie normale, avec un mec comme toute les filles, profiter de la vie quoi, mais je m’étais trompé, il avait surement fait un pari avec ces mecs affirmant qu’il pouvait se taper la cancéreuse sans problème et moi j’avais marché.

« Ca faisait qu’un mois et demi et c’est pas ça le problème dans le fond. » Répondis-je en me rasseyant comme il faut.

C’est vrai que je n’en étais pas raide dingue non plus, c’était un peu trop récent, mais c’était surtout l’accumulation de tout, j’avais passé une batterie d’examens pour voir l’agissement du nouveau traitement, et j’avais eu les résultats, ce n’était pas bon, pas bon du tout, le traitement n’avait aucun effet et j’allais devoir subir une cinquième opération, j’allais devoir revivre ce cauchemar une fois de plus en sachant que de toute manière ils ne pourraient pas retirer toute la tumeur … Je devais prendre rendez-vous avec mon neurochirurgien, mais je ne voulais pas d’une nouvelle opération, alors quand Mike avait ajouté sa goutte d’eau, mon vase n’avait pas juste débordé, il avait explosé en millier de petites pièces qu’on ne pourrait jamais réparer.
Ma coloc me proposa alors de sortir prendre l’air, je me mis à rire nerveusement, je ne voulais pas être méchante avec mon amie, elle avait été géniale avec moi depuis mon arrivé mais c’était plus fort que moi, j’étais en colère.

« Qu’est-ce que j’en ai à foutre de sortir prendre l’air … De toute façon je vais bientôt me barrer, me barrer loin et je serais enfin en paix. » Lançais-je assez sèchement.

J’avais réfléchis et comme je ne voulais pas d’une nouvelle opération, j’avais décidé de retourner en Australie, rentrer chez moi et profiter de mes derniers mois en paix, sur la plage, loin de toute l’agitation du campus. J’avais perdu la force de me battre, et surtout j’avais perdu l’envie, j’avais lutté pendant des mois, j’avais eu l’espoir que je pouvais y arriver, mais au final, j’avais aujourd’hui la preuve que je n’avais pas les armes pour lutter.
Je tendis la main pour attraper ma bouteille mais je ne la trouvais pas. Je me levais alors difficilement pour aller fouiller dans mes affaires, je devais avoir une bouteille de tequila quelque part.

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Joleen & Aspen

Sortant de la salle de bain, bouteille vide à la main, Joleen me cria au visage des insanités. C'est vrai qu'elle était malade mais sa maladie ne l'excusait pas de comporter ainsi. Il fallait qu'elle se batte et cette enfant capricieuse n'en faisait qu'à sa tête ne prenant plus ses médicaments et se laissant dépérir. Je détestais la voir comme ça mais j'en avais marre de m'en prendre plein la gueule chaque jour. « Tu sais quoi ? Peut-être même que Dieu ne voudra pas de toi vu ton état. Tu n'es qu'une sale petite égoïste qui se laisse dépérir alors que tu vaux tellement mieux que ça ! » criai-je de rage.
Je pris très mal le silence qui suivit mais peut-être qu'elle réfléchissait ou qu'elle cherchait un moyen de se faire pardonner. Au lieu de ça elle chercha dans son sac et ouvrit une bouteille de Tequila. A son comportement je voyais qu'elle ne voulait pas être aidée du moins plus. Je ne savais plus quoi faire ni quoi dire, elle me tapait sur les nerfs.
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J’avais tenté de cacher ma maladie à mon retour à Harvard, je ne voulais pas que les gens le sache, malheureusement je m’étais écrouler au milieu du Yard devant Andy autant dire que pour la discrétion on avait vu mieux, après ça Elia était venu me voir à l’hôpital lorsqu’Andy lui avait dit, Apple était venu me parler à mon retour à la Cabot et la rumeur c’était propagé sur le campus, beaucoup se posaient des questions sur mon retour, quand on se fait renvoyer, on peut pas revenir mine de rien comme une fleur, maintenant ils avaient leur explication et moi j’avais des regards en biais braqués sur moi …
Seul Kenny me comprenait, c’était bien le seul à qui je pouvais me confier, il me comprenait lui, je suis sûr qu’il ne me crierait pas dessus comme Aspen, il comprendrait que je veuille un peu la paix.
Et lorsqu’Aspen se mit à parler de Dieu, je en pu m’empêcher de rigoler.

« Dieu ? Mais qu’est-ce que j’en ai à foutre de Dieu, il m’a abandonné il y a bien longtemps. Tu comprends pas, vous comprenez rien tous ! J’en ai juste marre tu vois. Je demande juste qu’on me foute la paix, qu’on me laisse faire ce que je veux, qu’on respecte mes décisions. C'est si dur que ça ? » Répondis-je les larmes aux yeux.

Je n’avais encore parlé à personne de mon envie de partir en Australie, je savais que tout le monde tenterait de me convaincre de rester de me battre, de continuer, mais ils ne comprenaient pas que c’était trop dur. J’avais essayé de me battre pendant plus d’un an, et ça n’avait pas marché, j’avais le droit d’être fatigué, au bout du rouleau. Je repris une gorgé d’alcool, aujourd’hui je me bourrais la gueule, que les gens soient d’accord ou non j’en avais rien à foutre, j’en avais besoin !

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Elle ne put s'empêcher de rire à son sujet et de me faire du mal car oui c'est ce qu'elle faisait. De la voir dans cet état était tout simplement inconcevable pour moi, elle n'était tout simplement pas elle. Je me rappelais de tous les moments que nous avions partagés, essayant tant bien que mal de la consoler quand sa maladie prenait le dessus ou encore de l'encourager à sa battre quand elle en avait encore l'envie. Le fantôme de l'ancienne Joleen flottait à travers cette chambre qui me rappelait tant de bons souvenirs passés avec elle. Elle n'était, dés à présent, plus que l'ombre d'elle même.
Je savais très bien que sa vie avait été compliqué durant cette longue année et qu'elle l'était encore aujourd'hui mais elle aurait pu se battre un peu plus chaque jour, ce n'est pas de soutien qu'elle manque mais plutôt d'envie.
« Comment tu oses dire que je ne peux pas comprendre ce que tu traverse ? Je t'ai toujours épaulée dans cette épreuve qui m'a prit des nuits voire des journées de sommeil et je veillais tout le temps sur toi. Je t'ai toujours motivée quoi qu'il arrive ainsi que tous tes amis et c'est ainsi que tu nous remercie ? En te laissant aller et en étant une vraie loque humaine, je ne crois pas que c'est comme ça que tout vas s'arranger.
Tu a assez de mental Joleen pour y arriver, cette saloperie de maladie ne gagnera jamais et tu le sais très bien...» je baissa d'un ton tout en observant mon amie reprendre une gorgée d'alcool avant de reprendre « ...du moins au fond de toi ».
Je n'avais vraiment plus de solution en tête à moins que dans sa petite tête un déclic se fasse, je ne voyais pas d'autres solutions.

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J’étais en colère et oui je baissais les bras, mais c’était légitime. Evidemment mes amis avaient été là pour moi, Andy, Elia, Aspen même Apple. Mais ça ne changeait rien, j’étais toujours malade, et aucune de ces personnes ne m’avaient vu au plus bas, depuis mon retour à Harvard, malgré quelque petites rechutes je n’étais pas retombé au plus bas, le plus bas c’était après mes 4 opérations, lorsque seul ma famille savait. A ce moment-là oui j’étais au plus mal, je n’étais même plus une personne, j’étais un zombi, détruite par les rayons et la chimio, j’avais près de 15 kilos en moins, je n’avais plus que la peau sur les os, je vomissais dès que je mangeais, j’avais des migraines horribles, à cette époque ce qui m’avait permis de me battre c’était l’espoir de m’en sortir et j’avais en parti réussi, mais j’allais devoir revivre ça, recommencer une nouvelle fois, pour moi ça voulait dire que j’avais lutter pour rien puisque j’étais de retour à la case départ … Je n’en voulais pas à Aspen, elle n’y était pour rien dans le fond, mais elle ne comprenait pas tout simplement parce qu’elle ne l’avais pas vécu, et tant mieux pour elle, elle méritait le meilleur.

« Bien sur tu m’as aidé et je te remercierais jamais assez, mais tout ce que tu as vu ce n’est rien comparé à ce qu’on me demande de supporter. Tu ne m’as pas vu à l’hôpital, tu n’as pas supporté ce qu’on m’a fait endurer, à cette époque, on m’avait promis qu’après toutes ces galères j’irais mieux, que ce serait fini, maintenant je sais que ce n’est pas vrai. Je veux pas retourner à l’hôpital, je veux pas me refaire opérer, je veux pas vivre allongé sur un lit avec une sonde pour pisser, tout ça parce que j’ai même pas la force de tenir sur mes 2 jambes, de devoir demander à quelqu’un de me donner à manger parce que même lever la main fait souffrir. »

Je m’arrêtais un instant, ces souvenirs étaient encore trop présent dans mon esprit, on a tous une phobie, quelque chose qui nous terrorise, et bien moi c’était l’opération.

« Je sais que tu veux m’aider, mais ne prétend pas que tu peux comprendre, parce que je t’assure que tu peux pas, et c’est tant mieux. Mais je veux juste que vous respectiez mes choix. Alors je sais vous pensez tous que boire n’est pas une solution, que ça n’arrangera rien, que ça ne me guérira pas, je suis pas idiote, je le sais ça ! J’en ai envie, oui j’ai envie de boire pour tenter d’oublier cette merde et même si elle sera toujours là demain au moins le temps d’une bouteille, je rêve qu’elle n’existe pas, c’est si mal que ça de vouloir être tranquille quelques heures ? Si oui alors je suis désolé, j’irais me bourré la gueule ailleurs, ou personne viendra me faire chier. »

Sur ces mots je tentais de me lever, la tête me tournais, je fus forcé de me rasseoir. Tant pis je ne bougerais pas. Je resterais là et si ma vision l’indisposait elle n’avait qu’à partir. Et j’aurais enfin la paix, même si j’adorais Aspen à cet instant précis, elle m’agaçait au plus haut point, prétendre savoir ce que je ressentais, prétendre mieux savoir que tout le monde quoi faire pour que j’aille mieux, même les médecins ne le savaient pas alors ce n’était pas elle qui allait le savoir, et encore moins me dicter mes actions !

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A mes paroles, je la voyais ruminer dans son coin prête à exploser comme une cocote minute. Je savais à l'avance ce qu'elle allait me resservir comme à chaque fois. Toujours les mêmes paroles, les mêmes plaintes, le même apitoiement. Certes c'était dure à comprendre mais au fond de moi je ressentais cette douleur que tout le monde a au fond de lui. Elle sortit de ses gonds en prononçant les paroles "écrites" à l'avance et ce n'était pas nouveaux. Elle avait du mal à se concentrer vu le litre d'alcool dans son sang. Après son petit discours elle essaya tant bien que mal de se lever mais n'y arriva pas. Dans cet état elle était pathétique, elle me faisait de la peine mais elle me faisait aussi rager car elle valait beaucoup mieux que cela. « Tu te vois un peux, tu as vu dans l'état où tu es, t'es pathétique Joleen. Je ne sais peut être pas ce que tu traverses, la douleur physique et mental que tu ressens ni la peur que tu as face aux opérations mais je peux te comprendre ainsi que la plupart de tes amis. On est tous passé par un moment difficile dans notre vie, un moment qu'on voudrait oublier, un moment où on se sentait incompris, mis de côté. Un moment on tout simplement on voulait en finir.» Je me stoppa net repensant aux tristes moments de ma vie : Quand ma meilleure amie est décédée à cause de moi, lorsque j'ai du avorter et me retrouver seule comme une incomprise. Toute cette peine et cette douleur que ma colocataire ressentais en ce moment, je l'avais ressenti auparavant et je pouvais la comprendre pour cela. « Je te l'accorde, la vie est injuste et ne fais pas de cadeaux, mais elle nous aide à se construire et à devenir forts, à ne jamais baisser les bras. Si tu as un mental d'acier tu pourras faire face à ce qui te fais peur. Fuir tes problémes n'est pas la bonne solution.»
Je n'imaginais pas la suite de notre amitié si elle restait ainsi. Sans doute que nous deviendrons de simples inconnus qui ne s’adresseront plus la parole. Au fond, c'est peut-être cela que Joleen voulait.

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