[ alierra ] can't help it, i won't let you down

can't help it, i won't let you down //
@Sierra Brekker sierra's flat, city center
j'me suis confier. à demi mot, mais ça reste un aveu. pour quoi ? pour m'attirer ses foudres. pour que sa colère envers moi se réveille et fait m'en prendre plein la tête. je démérite pas, c'est ce que je cherchais à faire. qu'elle déverse sa haine, il n'y a que par ce moyen que j'ai trouvé pour qu'elle me parle. c'est pas le plus sain certes, mais entre sierra et moi, la communication passe par le clash c'est comme ça. parce que tu crois que je le sais pas déjà tout ça ? oui c'est de ma putain de faute. c'est pas parce que ça l'est que ça me dispense d'être mal. j'ai le droit ! si je suis parti baiser une autre c'est que y'avait un problème quelque part ! essaye de voir avec mon point de vue aussi. j'passais après ton unité. t'étais tellement focalisée sur gagner une place au district que tu m'as délaissé. et j'supporte pas de passer en second plan. et si j'ai insisté pour tout arrêter c'est parce que je savais pertinemment que tu resterais pas avec moi après ça ! tu l'ferais pas puisque t'es saine d'esprit ! rien ne me rendra pardonnable mais y'a des souffrances cachées que j'ai jamais mentionner jusque ce soir. ça fait du bien de déballer un peu. faut le faire pour m'croire quand j'dis ne plus t'aimer. t'es sacrément naïve. je t'aime plus. c'est ce que je lui ai donné comme excuse ce soir là. les sentiments ça disparaît pas comme ça. si c'était la réalité, j'aurais pas autant de mal à couper les ponts définitivement avec elle. j'fais tout le contraire. j'cherche constamment le contact avec elle. aussi minime qu'il soit. comment elle peut ne pas le remarquer ? une pauvre merde ? ouais tu peux le dire. j'suis le pire de t'avoir infliger ça. t'as raison de me haïr.

can't help it, won't let you down //
@Alec Brekker
sierra's outside flat, city center

avec toi c’est les montagnes russes. tu me fais passer d’une émotions à une autre en un claquement de doigts. si j’étais triste il y a quelques minutes, je suis à présent en colère. je voudrais pouvoir te coller mon poing dans la gueule parfois. tu n’as même pas conscience de tes paroles, c’était parfois attirant, aujourd’hui c’est douloureux. les larmes de tristesse ont laisse place aux larmes de colère et de frustration. « non mais tu entends ce que tu dis ? tu justifies ta tromperie par le fait que tu t’es sentie délaissé ? c’est une blague ? mais putain tu crois pas qu’il y avait d’autres choses à tenter que d’aller voir ailleurs ? genre me le faire comprendre, me le dire ! non. non non. je refuse de croire ce que tu dis. c’est une excuse de merde ça. c’est me culpabiliser pour rien. tu m’as trompé parce que tu voulais le faire. tout seul comme un grand. parce que tu sais pas garder ta queue dans ton pantalon, que tu sais pas t’engager et respecter les autres. tu l’a fait parce que tu en avais envie. rien à voir avec moi. tu veux le pire ? et bah si. j’aurais été prête à te pardonner et rester avec toi. on aurait été voir un thérapeute conjugale, on aurait trouvé une solution. mais merci, merci de m’avoir évité de passer pour une conne encore plus.   » tes mots, ils sont comme des lames qui tranchent ma chaire à vif. et soudain le coup part. pour la première fois. ma main qui vient violemment s’écraser contre ta joue, les larmes que je ne contrôle plus. « ferme la. t’as pas le droit de me dire que tu m’aimes encore. t’as plus le droit. pourquoi tu me fais ça ? pourquoi tu continues de vouloir me faire du mal alors que je t’ai tout donné » qu’est-ce que je t’ai fait pour que tu me fasses ça. alors ouais t’es une merde, et je te déteste. autant que je t’aime encore.

can't help it, i won't let you down //
@Sierra Brekker sierra's flat, city center
on ne s'écoute pas. elle reste sur ses positions et j'fais de même. pour sierra c'est de ma faute, pour moi, c'est de la sienne. l'avancée est difficile voir nulle alors que ça nous aiderait mieux d'admettre que c'est du 50/50. on a tout les deux nos tords. bon moi plus qu'elle mais elle a participer aussi à notre perte. j'prends pas ça comme une justification. j'suis en train de t'expliquer que ça a été un déclencheur. à ce moment là j'voyais aucune issue. on était dans une impasse et j'en avais marre. j'avais besoin d'attention et tu m'en donnais pas. alors ouais c'était pas la solution mais j'te connais et même si je t'en avais fait part tu te serais jamais remise en question. la preuve tu rejettes encore tout sur moi alors qu'on est deux dans l'histoire. j'ai merdé mais t'as pas cherché à nous prioriser non plus... sérieux ça coûte rien de voir plus loin que son nez. après avoir balancer que je l'aime encore sans le dire clairement, ma joue reçoit un fort coup. si ça la soulage, j'en prendrai même d'autres des gifles. sur l'autre joue aussi pour que ça soit égal tu veux ? j'lui tend l'autre face. j'déteste être vulnérable. j'déteste montrer que j'ai des points faibles. elle en fait partie. genre, sur le top de la liste. j'suis désolé... je peine à le prononcer mais ça sort. fierté totalement mise de côté. même si le mal est fait, je ne lui avais encore jamais dit. l'entendre lui donnerait peut-être du baume au coeur. en tout cas, c'est sincère.

can't help it, won't let you down //
@Alec Brekker
sierra's outside flat, city center

j'ai pas envie d'écouter tes excuses de merde, j'ai pas envie de t'entendre me dire que c'est ma faute alors que je vois pas en quoi j'ai mérité que t'aille baiser avec une autre pendant que je risquais ma vie pour la ville. je peux entendre que je t'ai délaissé, mais pas que ça explique ton geste. « on était dans une impasse parce que t'es à chier en communication. t'aurais pu me dire ce que tu ressentais. j'aurais pu entendre que tu te sentais délaissé, que tu voulais plus d'attention. je suis pas un monstre d'égoïsme, je suis pas d'accord. je me serais remise en question ou au moins on aurait parlé et t'aurais essayé de me pousser à me remettre en question. là c'est trop facile Alec. alors ouais je veux bien admettre que j'ai tout donné à l'unité et que j'ai pu être plus distante avec toi, mais c'est pas du cinquante cinquante je suis désolée. ta réponse était démesurée » c'est quand même fou d'être capable de reporter la faute de sa propre infidélité sur l'autre. je suis abasourdie, j'ai envie de hurler tellement la rage monte en moi. à tel point que ma main fini par atterrir sur ta gueule, dans un claquement froid. à deux doigts de t'en coller une autre quand tu fais ta petite réflexion sarcastique, je me contrôle, mords ma lèvre, les larmes qui coulent toujours sur mes joues. je viens d'ailleurs les sécher, pour ne pas te donner encore plus de crédit. j'ai bien assez pleuré pour toi. et quand tu t'excuses, c'est l'effet d'une bombe dans ma poitrine. ces mots que j'ai attendu si longtemps, que j'aurais voulu entendre bien avant, qui pourtant me fond si mal, surement dû à leur retard. « merci de l'avoir dit. et je suis désolée aussi de t'avoir laissé » je reste là, debout face à toi. « mais je crois qu'on fait ça beaucoup trop tard » le mal est déjà fait.

can't help it, i won't let you down //
@Sierra Brekker sierra's flat, city center
tout n'est que reproches. on s'en balance, à tour de rôle. comme une balle renvoyée pendant un match de tennis de table. aucun de nous ne lâche l'affaire mais c'est fatiguant mine de rien. elle continue à poser des si par ci, par là. on refait le monde avec les si. m'fait pas la morale. j'suis pas parfait. j'ai jamais su bien agir en couple. j'ai jamais eu à faire recours au dialogue puisque ça n'a jamais été aussi sérieux avec personne autre que toi. pas comme ça. te confier mon état d'âme n'aurait rien changer. j'sais pas me battre pour une relation. c'est plus simple de partir. j'suis con. tu savais dans quoi tu mettais les pieds mais t'as foncer tête la première quand même. tu t'attendais à quoi ? à ce que je me transforme en prince charmant irréprochable ? j'me la suis boucler parce que j'sais à quel point ta carrière compte. j'aurais sûrement fait pareil à tout donner si j'avais eu mes preuves à faire aussi. l'mariage c'est fait de concession il paraît mais je tenais juste plus. j'ai tenter d'être compréhensif, patient sauf que au bout d'un moment, ça me pesait trop. si sierra perd pied, moi, j'arrive étonnement à me canaliser et à ne pas éclater. moi qui suis si impulsif, c'est surprenant. les larmes n'arrêtent pas de couler, témoignant du coeur en miette dont je suis l'unique fautif. ça me fait du mal de la voir dans cet état. excuse qu'elle me retourne. dans un élan, j'me rapproche d'elle et pose mon front contre le sien. nos visages tout proches. trop tard... c'est ce qu'on dit. on se rend compte de la valeur d'une chose quand on la perd. sierra je... ma main prend sa joue. j'veux t'embrasser. en guise de prévenance. je devrais pas mais je réfléchis pas. je capture ses lèvres la seconde d'après. elle se laisse faire et j'prolonge le moment. on est comme hors du temps. j'voulais vérifier quelque chose. si ça déclenche toujours un quelconque effet sur moi. si je ressens réellement plus rien pour elle comme j'le prétend. spoiler alert : ça m'a encore plus perdu que je ne l'étais déjà.

can't help it, won't let you down //
@Alec Brekker
sierra's outside flat, city center

je crois que c'est à ce moment là que j'ai compris ce qu'il s'est réellement passé. j'ai toujours été brisé. un père absent, en prison. une mère qui préférait sa dose d'héroïne plutôt que sa propre fille. un début de vie où j'ai dû lutter pour exister, voler et dealer pour survire. j'ai jamais été entière, j'ai jamais su ce que c'était d'être pleinement heureuse. même quand Henry m'a recueilli chez lui, j'ai longtemps continué à être sur mes grades. et si maintenant cet homme est comme mon père, y a une cassure en moi que personne ne pourra réparer. alors je me suis rendue compte que si je pouvais pas panser mes blessures, je pouvais peut-être le faire pour les autres. et c'est là que t'intervient. toi aussi t'es brisé, y a un truc chez toi qui m'a tout de suite fait écho. alors si moi je peux pas arranger les choses, j'ai tenté de te réparer toi. mais c'était peine perdu. je savais en effet dans quoi je m'embraquais et j'ai pourtant préféré fermer les yeux et me dire que c'était possible. le mariage est en effet fait de concession que j'étais prête à faire mais pas toi. tu m'as épousé parce que sur le moment c'était moi que tu voulais mais maintenant c'est plus le cas. t'es pas le genre à rester avec une personne toute ta vie, j'aurais dû écouter. je me réconforte en me disant que j'ai été celle avec qui t'as le plus tenu bon, jusqu'à la prochaine.  t'as raison. j'ai voulu te réparer, parce que j'ai pas su le faire avec moi. mais tu veux pas être réparé et c'est pas à moi de le faire. j'aime les challenge tu me connais. j'ai toujours su comment tu étais mais j'ai préféré en faire qu'à ma tête. je le comprends maintenant. » je comprends aussi que même si elle était nulle, me tromper, c'était ta manière de t'échapper. t'aurais pu juste me quitter, mais tu savais surement que je trouverais les mots pour te faire rester. dans un sens je t'ai piégé.  je te rends ta liberté » que je glisse doucement en séchant mes larmes. tu t'approches de moi, colle ton front contre le mien, comme on le faisait avant, pour se promettre des choses qu'on a jamais tenu. à commencer par s'aimer pour le meilleur et pour le pire jusqu'à ce que la mort nous sépare. ton visage proche du mien, tes mots qui me parviennent dans un chuchotement. et quand tu me dis que tu veux m'embrasser, je n'y oppose aucune résistance. tes lèvres qui se pressent contre les miennes, mes mains qui viennent encadrer ton visage pour t'embrasser un peu plus intensément. ma langue que je glisse entre tes lippes, profite de l'instant présent avant que l'heure de la séparation ne sonne. je me recule doucement, réouvre les yeux, l'envie de pleurer qui monte à nouveau.  c'était un joli baiser d'adieu » que je lâche doucement. il serait peut-être temps que je te pardonne. pour qu'on puisse aller de l'avant.