@Luna Jacobs il se savait insupportable et sans cœur, et cela marchait avec la jeune femme. tu voulais te sortir de cette situation à tout prix, pour ne plus à avoir affaire à elle. même si tu comprenais mieux que quiconque pourquoi elle s’était facilement emportée face à toi, tu avais trop pris l’habitude de fermer les yeux sur tes propos, qui pouvaient blesser quelqu’un mine de rien, dont la jacobs. du fait qu’elle se renfrognait pour signifier clairement son dédain pour toi, tu accusas le coup, tu ne te savais pas complètement irréprochable. mais à force, tu avais appris à accepter que l’on puisse te détester. tu ne cherchais jamais à les faire changer d’avis, considérant cela comme une perte de temps.
— et donc ? qu’est-ce que ça peut te faire si j’ai été désagréable comme tu dis ? c’est pas comme si je te devais de la sympathie parce que madame a besoin d’une soirée sans prise de tête. tu n’es simplement pas tombée sur la bonne personne. non mais franchement, je ne vais pas me faire chier à chaque fois de deviner ce dont tu as besoin, à chaque moment de la journée. c’est d’un chien de compagnie qu’il te faut, pas un mec. tu avais parfaitement conscience que tu étais toujours désagréable, pourquoi changer maintenant ? en dépit des efforts de la jacobs, pour te faire comprendre qu’elle t’avait donné une occasion de partager un moment sincère avec elle.
— excuse-moi d’être différent, de ne pas répondre à tes attentes. une pointe d’ironie se ressentait dans tes propos, tu adorais tourmenter les états d’âmes des gens parfois, sans raison parce que ça t’amusait de les blesser. encore une fois pourquoi devenir soudainement cool avec elle, juste parce qu’elle le voudrait et qu’elle avait envie de te connaître ? elle n’en avait pas eu l’occasion au restaurant la dernière fois ? tu étais particulièrement tenace — et de mauvaise foi, ne laissant peu de chances aux gens de se rattraper et quelque part, tu voulais que la jacobs en bavait longtemps avec toi. on disait que tu étais impitoyable, c’était le cas de le dire.
— franchement, même en restant à bonne distance de moi, tu fais toujours tâche. je regrette que tu n’aies pas su te détendre lorsque tu m’as reconnu, tu m’as tout de suite qualifié d’antipathique et de pervers. tu croyais que j’allais facilement me laisser faire ? tu te rapprochas d’elle par pur défi, après tout il fallait bien patienter et espérer par miracle que la porte se débloquât assez rapidement. donc tu perças les iris de la jacobs, avec un regard dur qui mettrait mal à l’aise n’importe qui. une fois encore, tu ne te souciais peu de ce qu’elle ressentait. était-ce là une obsession ou un besoin de la dénigrer ? non, autre chose occupait ton esprit mais tu n’avais pas la force d’en saisir le sens. tu soulevas son regard un instant, te plaisant à remarquer qu’elle semblait aussi tenace que toi. mais bordel, qu’il était dommage de chercher à la détester, tu étais bien d’accord pour dire que sans cette tension entre vous, elle aurait été une cible de plus à ton tableau de chasse.
— pousse tes fesses. tu contournas la jacobs pour atteindre une sorte d’interphone mural, quelle chance que tu l’aies aperçu. après quelques manipulations, tu soupiras, l’appareil semblait hors service. c’était quoi ce hammam et ses équipements tout pourris ? tu t’attendais à tout à ce stade, même une pelleteuse qui viendrait arracher le plafond par surprise. tu aurais aimé disparaître sous terre à cet instant, oubliant un moment la présence de luna.
— on n’a pas de chance durant ce summer camp. si je me montre désagréable, ce n’est pas de ta faute. que t’arrivait-il bastille ? ce qui ressemblait plus à un aveu n’était pas dans tes habitudes.