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I see you when you're down - Gigi

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I see you when you're down |

@Gigi Desrosiers & @Gaspard H. Wertheimer

Il fait nuit, bien doré, comme quand j'étais gosse et que je regardais longtemps dans le soir. Je respire l'odeur des restaurants et bars des alentours, dehors ça s'amuse, ça fête quelque chose ou alors rien, c'est juste pour  le plaisir de gueuler. Je crache la fumée de ma clope, doucement, en filet pour percer la nuit, j'ai la mine du défoncé, je le sais. La rue scintille en ligne, en fond, en rond, à l'infini, de près ça fait plus vrai, plus banal aussi. Je repense à tout à l'heure, à ta mélancolie, ou c'était peut-être le temps, le passé puis le présent qui se rencontrent, comme des retrouvailles à la con. De loin on aurait pu croire que t'étais heureuse, de mes yeux j'ai bien vu que t'étais triste. Mais depuis, nous sommes tous les deux ici, paumés mais la débilité marqués sur nos faciès. Haaa ça j'sais pas! Si t'es plus sexy que celui qui a le rôle du meilleur ami dans ma vie. Faut dire, il place la barre bien en haut aussi. Pis, j'ai bien envie de te revoir taper du pied. Parce que quand tu fais des choses comme ça, j'oublie que mon coeur a des lésions. Je sais qu'en ce moment t'es perdue, tu te poses des questions, personne pourra te sauver à part toi. Mais tu sais pas quoi faire, t'as pas trouvé de chemin, t'as pas trouvé le sommeil. Et tu sors et tu fumes et tu bois en attendant le soleil. Ton cerveau est à mille à l'heure, tu fais tout pour le déconnecter. Tu portes tant, tu ne vois même plus que c'est toi qui fait naître des paysages colorés dans ma vie. Tu brûles, à l'intérieur c'est un feu sauvage épris de l'océan. Je voudrais te protéger au creux de ma main, te déposer au bord de l'eau pour te glisser sous le sable. Que le bruit des vagues te nourrisse, que tu poses tes grands yeux bleus, sur toi. Mais je n'ai que ma tristesse pour te faire oublier. Mais tu sais moi aussi la vie ça m'effraie J'dis pas ça... Moi c'est pas du vrai malheur. A coté du tien. Je ne crois pas qu'on puisse imaginer. Que personne ne le puisse. Ce que ça fait, dedans. Il faudrait certainement plusieurs vies rien que pour avoir une idée de la souffrance qui t'a giflée en quelques jours. En seulement quelques jours. Il n'y a rien à faire. C'est hors de portée. On ne peut pas imaginer. On ne peut pas imaginer ni comprendre ce qu'il faut de force, de générosité et d'amour avant tout ça pour qu'une fois tout en ruine, il reste encore une braise qui palpite. Sous les décombres de la peau. Un souffle sous les cendres qui rit encore un peu, parfois, avant de retomber. Alors tout ce que je fais, c'est t'avouer ce qui me peine au point de m'emmener dans cet état. Comment ça "toi aussi"? Qui sont les autres? La dernière bouffée tirée sur ma cigarette que je viens écraser au sol, sous mon pied. La risée qui s'échappe de mes lèvres avec la fumée. Tu sais saisir toutes les occasions toi! Pour en profiter, gentiment. Je t'écoute attentivement, la tête qui commence à se pencher, encore, un petit peu. En pleine réflexion, entrain d'imaginer cette nuit que tu es entrain d'annoncer. Et si c'était à moi de choper l'opportunité? Ma caboche se redresse brusquement, comme si je venais d'être illuminé J'vais te faire des pancakes salés et des sucrés! Ce qui veut dire que ton invitation est acceptée Si t'étais pas mariée, je t'épouserai! Toi et tes conditions de vie. Parce qu'on serait l'infini, un élan dans la nuit, des instants arrachés à la vie. Tu dirais bleu, je dirai noir, toujours, on serait des arrêts sur des images qui ne s'useraient jamais. On pourrait voyager un moment comme ça, insoumis au temps, aux heures, le monde tournerait, on tournerait autour du monde, avec accrochée à nos sourires, l'insouciance des années qui resteraient. Mais notre éternité ne sera qu'une nuit. Moi ça me va. Mon genou se pose à terre au milieu de ces gens, ta main dans la mienne je viens te demander Gigi, acceptes-tu d'être mon doudou pour ce soir? La mine attendrissante, le sourire aussi étoilé que mes pupilles.
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C’est donc ça la déprime, la dépression, la perte de son Nord ? Je ne sais pas, je ne sais plus. Tout ce dont je suis sûre, c’est que je veux rester dans ce tourbillon aussi longtemps que possible. Pourquoi ? Tout simplement parce que ça m’empêche de réfléchir, ça m’empêche de réellement vivre. C’est agréable, perturbant mais si bon. Presqu’autant qu’un orgasme, c’est pour dire. Mais dans ce cas, dans ce moment, c’est mon cerveau qui jouit et c’est une douce sensation. À tes mots, je fronce les sourcils. Tu sais pas quoi ? Je sais plus ce qui se passe dans ma tête et puisque je n’ai aucun souvenir immédiat, il faut que je me laisse aller à la solution de facilité : pas de discussion houleuse sur ce que tu sais ou sais pas. Partie gagnée pour toi. Mais t’inquiètes pas, il y a d’autres choses dont je me souviendrais et autour desquelles on pourra débattre, toi et moi. La passion au bord des lèvres, on a l’air de deux clowns mais moi je sais qu’on vaut bien plus que tout cela. Pshhhht ! Que je lance, les sourcils froncés, l’index pointé dans ta direction. Tout malheur est réel quand on le ressent. Et je suis désolée qu’il ressente des choses négatives. Je ne connais pas Gaspard réellement triste et je crois que je ne veux jamais le connaître. Ça n’a pas toujours roulé comme sur des roulettes lui et moi mais maintenant que notre relation s’est améliorée, il fait parti de ces quelques personnes qui comptent pour moi, celles dont le bonheur m’importe réellement. J’parle de Raph et du monde entier. Toutes ces âmes qui voguent à la recherche de la moitié, de la personne parfaite. Pourquoi part-on du principe qu’une autre âme pourra nous compléter à cent pour cent ? Ne peut-il pas y en avoir plusieurs, certaines plus volatiles que d’autres, des contrats signés pour trouver un équilibre parfait. Pourquoi tout donner à une personne alors que se séparer - un peu comme Voldemort et les horcruxes - permet de ne jamais être seule ? Je me le demande. Un sourire en coin, je lance, charmeuse Tu me tends la main, je prends tout jusqu’à l’orgasme moi. Trop de beauté dans les gens mais aussi dans nos discussions, je le sais. Un sourire sur le visage, mes lèvres qui s’écrasent sur ta joue, je glousse Je saurai vers qui me tourner si Raph veut se passer la corde au cou. Un sourire, des yeux vitreux qui partent chacun dans la direction qu’ils souhaitent, je ris. Mais je suis sincère. Je suis sûre que ça le sortirait de pas mal de problèmes et ça me faciliterait la vie aussi. Par contre, on heurterait un problème : je suis pas du genre à m’impliquer sans tester la marchandise. Une exception pour le blond du Gaspard. Ouai, j’en suis capable. Et ça fonctionnerait bien, aucun doute là-dessus. Quand tu mets un genou à terre, j’éclate de rire et m’apprête à te dire que la polygamie n’est pas autorisée dans le pays d’un point de vue légal mais ta demande n’est pas maritale. J’éclate de rire et plaque mes mains de chaque côté de mes joues. On est tous les deux mais on joue comme si nous étions au milieu d’un stade. C’est une osmose parfaite qui nous unit. C’est beau, de l’extérieur, j’en suis sûre. Oui. J’éclate de joie, heureuse de savoir que je ne serai pas seule quand la nuit sera devant moi, quand le sommeil s’imposera, quand mon cerveau décidera de m’imposer toutes ces questions et réflexions. Je t’attrape les mains pour te redresser et dis Autant de soir que tu veux. Parce qu’un jour je serai ton doudou et le lendemain, tu seras le mien. Accrochée à ton cou, je pose mes lèvres sur les tiennes - ce baiser de bienvenue Brésilien dont t’entendras encore longtemps parler - et finis par blottir mon visage dans le creux de ton cou. Merci de me sauver Gasp. Merci de m’écouter, de nous écouter. Mes démons et moi. Et de pas nous juger. Parce que ces derniers temps, ça juge plus que ça n’aide autour de moi et ça me tue. Comme si ma tristesse n’était pas légitime, comme si j’avais pas le droit à tout ça. Si j’ai droit au bonheur, j’ai droit à la tristesse. Je veux le panel complet des émotions. Je ne saurais pas me contenter d’une partie préalablement sélectionnée par ceux qui me veulent du bien. Non, je pourrais pas.
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On ne peut pas imaginer ni comprendre ce qu'il faut de force, de générosité et d'amour avant tout ça pour qu'une fois tout en ruine, il reste encore une braise qui palpite. Sous les décombres de la peau. Un souffle sous les cendres qui rit encore un peu, parfois, avant de retomber. Quand je te parle, tu sais, c'est comme jeter des cailloux dans un grand vide. Je connais un peu, pourtant. J'ai eu mes falaises aussi. J'ai visité un peu, les paysages. Ceux des autres et ceux du monde. Mais jamais comme ça. Jamais un vide. Et une étoile au fond. Mais loin. Hors d'atteinte, presque. Je fais le con, comme dirait l'autre. Je jette tout ce qui passe à travers moi dedans, pour essayer de combler. Je crée le chaos, un chaos parmi d'autres. Pour ton étoile. Pour toutes celles qu'on ne voit pas et qui croisent notre route. Parce que je crois encore plus fort à ce que disait Nietzsche quand je pense à toi. Parce que, c'est peut être bête. Mais j'ai foi. Espoir. J'en couperais mes phalanges une à une tellement j'ai foi. En quoi exactement, je ne sais pas. Dans l'étoile qui danse. Dans ce qui palpite. On tourne la tête et derrière il y a quelqu'un. Pas assez prêt pour nous toucher. Assez prêt pour nous porter des yeux. Assez prêt pour répondre à nos larmes. Pour les essuyer s'il faut. Pas assez pour faire peur. Assez pour offrir son sourire. Son rire qui ne fait pas de bruit. Pas assez pour envahir. Assez pour déborder le doute. Pour le recouvrir. Quelqu'un comme un feu auquel on s'appuie. Avec des mains solides. Des épaules d'arbre. Des bras montagnes. Ce que tu es pour moi, ce que je suis pour toi. On ne peut peut-être pas tout connaître de la souffrance. Et on ne peut pas lui mentir non plus. De toute façon, le comme-si, je n'en peux plus. Je voudrais qu'on l'ait guillotiné pendant la révolution française. Qu'il ne fasse plus partie de notre langue. Un comme avec un si. La comparaison n'aura jamais de condition. La douleur non plus. Mais ne pas connaître n'empêche pas. Jamais. Ça n'empêche jamais de sentir la solitude de l'autre. D'en sentir le froid, les ruines, le mutisme. Et d'aller devant. De se coucher dessus, de continuer à vivre, à offrir, à dire et à répandre. Pour que ceux qui ont froid puissent toujours être libres de venir un moment près du feu. Qu'ils n'oublient pas. Que personne n'oublie jamais ce que c'est de recevoir quand on a tout perdu, ni ce que c'est d'offrir quand on a peu. Que personne n'oublie jamais ce que ça fait, la vie. Qu'elle continue quand on souffre, aussi, même si ça fait peur. Et que lorsqu'on a peur, si on se tourne du bon côté, il y a toujours quelqu'un. Quelqu'un qui nous fait de la place, qui nous accueille, quelqu'un pour nous soutenir avec ses yeux, avec son ventre. Pour donner à manger aux étoiles qui continuent leurs ballets en nous. Même si c'est loin. Même si la lune s'est penchée devant. Quelqu'un comme un chaos, qui balance des choses sans vraiment savoir en espérant que ça rencontre. Ton "oui" c'est ce qui rallume mon ciel étoilé, la promesse d'une nuit bien accompagnée. Ce sera le premier d'une longue lignée. Ce baiser, c'est un second cadeau, comme une caresse sur mon âme. Tu me donnes et je reçois. Comme on ne pense même pas que c'est possible. Comme on le souhaite lorsqu'on a mal. Au-delà, même. C'est toujours un peu au-delà. C'est toujours miraculeux, ça fait du bien partout, doucement. C'est être serré très fort. Sans raison. Vraiment sans raison. Et la douleur qui se met à pleurer. Qui se met à laver. Doucement. Les ruines. Comme le dessous d'une neige qui fond quand la terre se réveille. On serre, on est serré. Vivant. Vécu. On ne comprend plus mais dans la poitrine il y a maintenant un doux bruit d'ailes à côté de la souffrance et des larmes. Elle n'est plus seule. Elle n'a jamais été seule. Nous non plus. Toi non plus. C'est ton tour maintenant, sans force. Maintenant, c'est toi, et ta peine qui fait croire que tu es seule. Ta grande peine vide qui ne bouge pas. Ta peine de gel. Elle est vaste, je sais. Elle va loin, je sais. Elle est terrible, je sais aussi. J'ai pas peur d'elle. Quand tu te retourneras pour regarder, je serai là. Et je sais que je peux me retourner aussi. Je sais qu'il y aura la longue chaîne de la vie vécue derrière moi. Qu'il y aura toute la tendresse du miracle. Et qu'elle ne fait que passer par nous. Pour se répandre. Maintenant c'est ton tour. Je te préviens. Ça prendra le temps que ça prendra. Je serai là. On sera là, tous. On finira par te prendre dans nos bras. Et tu aimeras le monde comme à tes premiers jours. Mais pour l'instant, allons en faire ce qu'on veut, de ce monde. Jusqu'au bout de la nuit, peu importe, elle est à nous.

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