P. & E. Zacharias ϟ Why don't you believe in me ?

❝Why don't you trust in me ?❞

feat Priape. & Emrys Zacharias •

J'avais carrément envie de tout plaquer, de me casser et d'aller me cacher dans les arbustes de l'allée où se trouve notre maison. Limite, j'étais extrêmement gêné devant mon propre frère parce que je savais pas quoi faire. Je sentais que mes mots l'avait encore énervé voir choqué, c'était normal, il se serait concerné et moi, je lui disais que non. Je ratais tout, mais j'avais peur de lui faire perdre confiance en son père et au fond de moi, je me sentais moins important dans sa vie, je crois. Oui, il pensait qu'il avait le droit de savoir et dans sa voix, je sentais qu'il trouvait cela injuste. Il semblait laisser tourner mille et une idée dans sa tête. Je ne savais pas quoi dire pour m'en sortir. Mais je le vis soudain, comme se calmer, avant qu'il s'avance vers moi, peu à peu. Soudain, deux mains s’ancrèrent sur me épaules et je baissais plus encore la tête, ne voulant croiser son regard qui me demandait tant de choses. Dans un ton plein de sincérité, mon frère avec qui j'étais toujours en conflit me confia que je pouvais tout lui dire et je trouvais ça culotté de sa part après tous ce temps à me cracher dessus, il osait me dire ça ... Je ne réagissais néanmoins pas, fatigué de m'énerver. Ensuite, il reposa pour la énième fois sa question et je voyais rouge, qu'il insiste alors que dans ma voix, on sentait que j'avais mes raisons pour faire ça, totalement. Je le regardais à présent, j'avais relevé mon visage vers lui mais je me sentais incapable de lui avouer ça. Alors quand je repris, j'étais anormalement calme ; Je ne serais pas celui qui brisera tous ça ... je ne veux pas, sinon j'aurais du te le dire avant ... j'ai choisi une voix, je la garde et respecte ça ! Ce serait trop facile de te le dire alors que dès le départ, c'est moi qui ait fait de la merde ... je suis impardonnable voilà tout ... Dans ma voix, on sentait le doute et le stresse, ainsi que tout ce petit mensonge, ça n'en était pas un mais c'était tout comme, je me mentais à moi-même, je lui mentais, je ne savais plus, j'étais perdu. Je me levais, me fichant qu'il se soit rapproché de moi, et allait vers la porte. Je l'ouvrais et tout à coup, je repris la parole sur un ton ferme qui montrait néanmoins le stresse : Maintenant, Dehors ! Je restais sans expression, sans rien avant de reprendre : Je suis désolé mais là, je n'y arrive pas, c'est tout ! Complètement barge, complètement con, je n'arrivais à rien alors qu'il suffirait de lui dire et de faire comme pour Denys, le faire peut-être moins apprécié son père et ça, je ne le voulais pas.

Emrys & Priape.

J'avais été touché par le trouble d’Emrys et je m’étais positionné devant lui, mains sur ses épaules, lui assurant que j’étais prêt à l’écouter. Mais je crois que mes paroles n’eurent aucun impact. Mon frère était complètement hermétique, fuyant mon regard. Lorsqu’il releva les yeux sur moi et qu’il reprit la parole, je crus une seconde que c’était enfin pour me révéler la vérité. Mais mon espoir fut vite brisé. J’eus de nouveau le droit à une tirade d’auto dévaluation de la part de mon aîné. Il était buté, bien décidé à ne pas cracher le morceau. Il se dégagea de mon emprise et avança jusqu’à la porte qu’il ouvrit avant de se tourner vers moi et de m’ordonner de sortir. Je n’en revenais pas. C’était trop facile, me mettre à la porte maintenant, alors que j’étais si prêt du but. J’avais l’impression de faire un pas en avant, deux pas en arrière. Alors que j’étais enfin prêt à entendre les raisons qui l’avaient poussé à délaisser la famille, à partir loin de nous, Emrys renonçait et se retranchait derrière sa carapace. « Tu n’y arrives pas ? » repris-je avec colère. « C’est cela ton excuse tu n’y arrives pas ? Et bien tu m’excuseras mais je crois que je n’arrivais plus à t’écouter non plus ! » m’emportai-je. « Ne t’avise plus de me renvoyer quoi que ce soit à l’avenir ! » fis-je avant de sortir et de claquer violement la porte derrière moi. Je ne pensais pas ce que je disais, j’étais juste sous le feu de la colère. Et dès que je fus dehors, je me promis de percer à jour la vérité concernant toute cette histoire, ma famille était en jeu, et surtout le lien qui m’unissait à mon frère en dépendait. J’avais trop longtemps cru qu’il nous avait abandonné par choix, si je pouvais découvrir la véritable raison à cela, j’aurais peut être l’occasion de me rapprocher de nouveau de lui. Je contournai le bâtiment à la recherche du lecteur mp3 offert par Emrys. Il avait volé à travers la fenêtre mais par chance il était tombé sur un coin de pelouse et était intact. Je me penchai pour le ramasser et le regardai un instant, songeur. Pourquoi mon frère m’offrait-il ce cadeau ? J’avais cru qu’il voulait m’acheter mais vu sa réaction cela n’était visiblement pas le cas… Y’avait-il encore un espoir entre Emrys et moi ? Après un petit temps d’hésitation, j’enfonçai le petit ipod dans le fond de ma poche et repris le chemin de ma chambre, l’esprit toujours préoccupé par nos histoires de famille…

CODE BY .INFINITY

❝Why don't you trust in me ?❞

feat Priape. & Emrys Zacharias •

Oui, je ne voulais pas et dans mon stresse, dans cette envie de ne pas me faire plaindre et de le protéger, je n'attendais plus qu'une chose qu'il parte, qu'il s'en aille car au fond de mon être, de mon cœur, j'avais envie de le prendre dans mes bras, de partager des choses avec lui et avec Denys malgré tout voir même révéler certaines choses dont je n'avais parlé à personne même pas à Kenny, je crois. Je ne voulais pas révéler plus à Denys sans Priape sur moi car déjà, je m'énervais seul qu'il sache pour tous ça, pour moi & papa. J'étais mal de devoir lui demander violemment de partir, de quitter cet endroit mais c'était comme ça. Je sentais que je le mettais hors de lui mais j'étais incapable d'autres choses, là tout de suite. Il voulait enfin m’écouter et pourtant, je fuyais parce que je croyais profondément faire bien malgré tout, j'arrivais à présent à douter encore de mes choix comme toujours. Je ne savais pas mais c'était trop tard. Il s'énervait de nouveau et montait qu'il avait compris mes attentes. Je le vis presque rouge de rage me dire qu'il ne me comprenait pas et qu'il allait partir. Oui, il disait qu'il ne pouvait plus m'écouter puis qu'il ne voulait plus rien de moi et je sentais mon cœur se briser encore plus qu’il ne l'était déjà ... Comme si un par un, on attrapait les petits morceaux de mon cœur meurtri par les blessures. Et puis comme j'avais demandé et comme il l'avait annoncé, il passa la porte que je tenais et je me reculais car je savais, vu sa tête, qu'il allait la claquer et que je risquais de prendre cher si j'y laissais mes doigts. Le bruit de la porte fit écho en moi comme le dernier coup fatal à mon cœur et je m'asseyais sur le lit, dépité de ce que je venais encore une fois de faire ; mon salop, mon rôle de frère qui avait abandonné sa famille aux yeux de ses frères mais qui en fait, ne voulait juste pas faire la victime ou détruire l'image formidable du patriarche, mais quel con ! Quoique, tant que je pouvais les aimer, je ne pouvais pas me plaindre de plus.