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apprivoisons nous . feat. Ethan & Evelyn

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LORD HOBO - SOIREE ETUDIANTE - feat. ETHAN J. BARNES & EVELYN J. CAMPBELL
apprivoisons nous


Tout semble si irréel ce soir. Nous sommes là, tous les deux, au bord de cette rambarde à admirer la ville plongée dans l’obscurité. Il y a quelques heures seulement, j’ignorais jusqu’à son existence et maintenant je rêve de l’inviter à faire partie de la mienne, d’existence. C’est précipité, et cela ne me ressemble tellement pas. Je n’ai pas pour habitude d’inviter les hommes à faire partie de ma vie, au contraire, je m’en méfie et ne les laisse pas facilement comprendre qui je suis, par peur de souffrir et par responsabilités envers Molly. Je ne veux pas que ma fille voit défiler des hommes qui me briseront au final le cœur, c’est pour cela que jusqu’à ce jour, elle n’a encore rencontré aucun prétendant. Mais ce soir j’ai le sentiment que les choses pourraient enfin changer. Cette idée m’emplit de bonheur, je me sens sereine, prête à tout affronter, invincible, vivante surtout, et tout ça je le dois finalement à Ethan. Sent il seulement qu’il se passe quelque chose entre nous ? Vit-il les choses avec autant d’intensité ? Je l’espère silencieusement et je profite de cet instant, comme si c’était le cas.
Il semble heureux d’être ici et je suis ravie de ne pas lire sur son visage de la déception. Il semble conquis par les lieux et cela me rassure dans un sens. Peut-être avons-nous plus en commun que nous ne le savons déjà. J’aime sa façon d’examiner l’endroit, de prendre ses marques peu à peu dans ce repère qui jusqu’à maintenant n’accueillait personne d’autre que moi. Je le regarde discrètement, tandis qu’il admire lui aussi la vue imprenable sur la ville. Je ne regrette pas de l’avoir emmener jusqu’ici, au contraire. Et j’adore sa façon de voir les choses, et d’imiter l’une des scènes d’amour les plus mythiques de tout le temps. Lorsqu’il se rapproche de moi et que je sens sa présence si proche de mon corps, je suis de nouveau toute chose. Ses doigts s’entrelacent avec les miens et je me sens plus vivante que jamais. Je me sens renaître après tant de mois consacrés uniquement à sortir d’un gouffre et à élever seule Molly. Aujourd’hui c’est comme si tout cela était derrière moi, enfin. Et j’entrevois le bout du tunnel, j’aperçois difficilement encore, un avenir peut être plus coloré, et surtout aux côtés d’Ethan. Ethan ce doux prénom qui provoque en moi des émotions si fortes. Sa voix rauque susurre quelques mots à mon oreille et je ris à ses mots. Nos rires s’entremêlent en une mélodie somptueuse et nous restons ainsi, si proche et pourtant pas assez à mon goût, quelques instants. « Monsieur connaît ses classiques. Si je peux te faire une confidence, j’aurai sans doute encore plus apprécié ce film si tu en avais été l’acteur principal… »

Finalement, il se détache de moi et rejoins les coussins. C’est étrange ce que ce geste provoque en moi à cet instant. Je ne saurai exactement l’expliquer, mais c’est un peu comme de la peur. Je me rends compte que tout pourrait se terminer ainsi. Rapidement, sans raison aucune. Et si pour lui cette n’était qu’une façon de se divertir, si jamais au petit matin chacun reprenait son chemin, oubliant définitivement l’autre ? Je panique intérieurement, l’espace de quelques secondes. Je me suis empêchée si longtemps de ressentir un quelconque sentiment, j’ai prétexté que souffrir était le lot de toute femme amoureuse et aujourd’hui, alors que le mur que j’ai mis tant de temps à construire pour me protéger se fissure, cette peur semble pourtant intacte. Ai-je vraiment envie de repasser par toutes ces étapes ? Ai-je envie de me mettre corps et âme dans une relation qui au final pourrait s’avérer me faire plus de mal que de bien ? La réponse est claire dans ma tête. Non. Je ne veux pas tomber amoureuse, et risquer de souffrir. Je relève les yeux vers Ethan qui a pris place au milieu des coussins et dont la voix me ramène à la réalité. Lorsque mes pupilles se posent sur sa silhouette assise, sur son corps musclé et mieux encore sur son visage aux traits parfaits, toutes ces peurs s’effondrent. Elles n’ont plus aucun poids. Elles n’ont pas même une petite importance pour moi. A cet instant précis alors qu’il s’intéresse de nouveau à moi avec une nouvelle question, une évidence s’inscrit dans mon esprit. Je ne veux pas m’attacher et tomber amoureuse d’un homme, je veux m’attacher et tomber amoureuse d’Ethan. Seulement de lui. C’est alors pleine d’assurance, que je le rejoins sur les coussins et que je m’assois à ses côtés. Je sais ce que je veux, et c’est lui, tout simplement, à présent le reste n’a plus aucune importance. « En fait c’est assez compliqué. Je fais partie des Cabots, je vis à mi-temps là-bas. Le reste du temps, je vis dans mon propre appartement... » Parce que j’ai une fille et que malgré que celles-ci risque d’être élevée avec les valeurs d’une véritable cabot, elle est encore trop jeune pour y vivre. Je garde tout cela pour moi cependant, il est peut-être encore un peu trop tôt pour mettre ce côté de ma vie en avant. « C’était évident que j’intégrerais cette confrérie en arrivant sur le campus, c’est celle qui me correspond le mieux. Travail, études, amour et fidélité, c’est tout moi. Avec l’amour en moins ces derniers temps cependant… » J’accompagne ces mots d’un petit rire avant de reprendre plus sérieusement. « Et toi si tu devais choisir une fraternité pour la rentrée, laquelle ce serait ? Quelles sont les valeurs les plus importantes pour toi ? » Cette question est peut-être un peu maladroite, en réalité, j’ai envie de mieux le connaître, de savoir ce qu’il est réellement. Si je devais maintenant parler de lui, je ne pourrai évoquer que mes ressentis. Il a l’air d’un homme mur et charmeur. D’un homme doux et timide, sécurisant et délicat. Drôle aussi. Mais l’habit ne faisant pas le moine, je rêve d’en savoir plus sur lui… Je me rapproche timidement de lui, nos bras se frôlent et ce contact provoque une décharge électrique en moi. J’ai tellement envie de plus. J’ai envie de poser ma tête sur son torse, d’écouter les battements de son cœur, de caresser du bout de mes doigts son bras… J’inspire l’air frais de début de printemps. « Et si j’avais envie d’en savoir plus sur toi, que pourrais-tu me dire ? »

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Quand je panique la mécanique de mon cœur déraille au point que je me prends pour une locomotive à vapeur dont les roues décollent dans les virages. Je voyage sur les rails de ma propre peur. De quoi ai-je peur ? De toi, enfin de moi sans toi.


Installé confortablement au beau milieu de ce parterre soyeux, j’avais interrogé Evelyn qui s’était approchée avant de s’asseoir à mes côtés. Nous étions tout proche cependant nos peaux n’étaient pas en contact, seul nos pupilles étaient connectées. Finalement elle vivait à deux endroits à la fois, un peu comme moi à l’époque et comme je le ferais probablement l’année prochaine si j’entrais de nouveau parmi la seule confrérie qui me collait à la peau, la Lowell House. Evelyn me faisait part des caractéristiques essentielles pour être une bonne Cabot, ces caractéristiques qu’elle semblait posséder excepté l’amour. J’avais donc ma chance, je pouvais toujours prétendre à une place dans la vie de cette jeune femme. J’évitais une désillusion à cet instant, je pouvais continuer à m’éprendre d’elle sans avoir à entendre « Je suis prise » à la fin de notre soirée improvisée. La demoiselle m’avait interviewé sur le même sujet. Si j’étais bien maladroit pour une chose c’était bien pour me décrire, mais je savais en tout cas quelle confrérie était taillée sur mesure pour des mecs de mon genre. Je fondais mon rire dans le sien avant de racler ma gorge pour tenter d’aligner trois mots. « Mon cœur est chez les Lowells ouais, du moins il l’était » je marquais une pause, tournant la tête à l’opposé de la demoiselle lui évitant de contempler un visage désarmé. Il y avait toujours Arwen, elle aussi partageait un goût pour l’art, elle méritait d’ailleurs plus sa place que moi, c’était une vraie passionnée, mais aussi mon ex. Cet élément n’était à mon avis pas bon à mentionner en cette première soirée, ce n’était plus qu’un lointain souvenir que je me devais d’enterrer afin d’avancer. J’avais pourtant gardé un sourire suspendu à mes lèvres mais un sourire bien amer. Je secouais brièvement mon visage et poursuivis mes explications sur les critères qui faisait de moi un Lowell et non un Winthrop, un Eliot ou je ne sais quoi. « Je n’aurais pas pu intégrer les Eliot parce que je ne suis tout simplement pas un fils à papa, d’ailleurs mon père j’ignore où il est celui-là, je suis un type parmi tant d’autres mais je pense… Je dis bien je pense, qu’au fond j’ai une sensibilité qui me permet d’appréhender le monde différemment. Je fais passer ça à travers mes dessins, mais je te dis pas à quel point je n’arrête pas de cogiter jour et nuit. » j’aurais pu essayer de lui décrire les recoins de ma personnalité à double tranchant, mais si elle le désirait alors elle aurait le temps de la découvrir au fur et à mesure du temps passer ensemble. Ayant cru qu’elle avait fini de me cuisiner, elle s’était encore un peu plus rapprochée effleurant mon bras avec le sien. Si elle devait en savoir un peu plus sur moi... « En toute honnêté, j’aimerais énormément te revoir, et je ne voudrais pas que tu puisses entendre des rumeurs totalement infondées sur moi à cause de quelque chose… » Oui, j’avais bien l’intention de la recroiser, de partager de mon temps libre en sa compagnie, et en ce début de printemps je savais que les hommes autant que les femmes étaient particulièrement chaud pour les nouvelles rencontres, je ne voulais soudainement plus que quelqu’un puisse me dérober ce trésor trouvé au fin fond d’un bar, comme si une partie infime d'elle m’appartenait déjà. J’étais désormais prêt à faire des pieds et des mains pour la faire chavirer.

La franchise était la base de toute relation saine, je lui devais alors des explications sur ces derniers mois, des explications assez succintes certes, je n’allais pas m’étaler sur le pourquoi du comment. Je recroquevillais mes jambes avant de reprendre la parole « J’ai disparu d’Harvard il y a environ 7 mois, je suis rentré chez moi au Texas, oui parce que je ne suis pas du coin, je suis un pauvre Texan. J’ai traversé une période glauque disons, je me baladais au bord du fleuve, j’avais un peu trop bu, j’ai dû glisser et ce dont je me souviens ensuite c’est un peu flou, j’ai eu la sensation de mourir, de ne plus pouvoir respirer jusqu’à ce que je me réveille au milieu de l’océan sur un bateau, on m’avait repêché je ne sais comment et delà je suis rentré chez moi terminer mon master. » Ça commençait à devenir long et j’avais plus que peur de surprendre la jeune femme, de la décevoir. Je n’étais plus un bel homme charmant, mais une épave qui pouvait être plus que sombre et disparaitre du jour au lendemain se faisant passer pour mort. « En revenant ici j'ai pu apprendre qui étaient mes vrais amis, ceux qui ne m'ont pas chassé sans vouloir entendre ce que j'avais à dire, c'était une expérience bénéfique en fin de compte » sur ces derniers mots, j’écarquillais mes yeux, me détachant de mon récit pour en rire. « La vie est faite de rebondissements, je ne vais pas te le cacher tu en es un, et un bon, je n’arrive toujours pas à comprendre qu’une femme aussi ravissante se retrouve seule. Tu dois avoir une face cachée ! » m’exclamais-je sans prendre suffisamment de recul. Elle en avait peut être une et elle ne voulait simplement pas la dévoiler maintenant, elle ne s’en sentait pas prête. Je reprenais immédiatement la parole en me retournant pour me retrouver sur les genoux face à elle « Je trouve ça cool par ailleurs… Et moi si je devais en apprendre plus sur toi… ? Je ne veux surtout pas que tu te censures, je peux encaisser pas mal de choses si tu savais. » Mine de rien j’avais vécu un tas de choses bouleversantes et je m’étais toujours relevé, j’avais appris que mon père avait refait sa vie, que je possédais une autre famille, que j’avais failli être père… Je trimbalais la malchance avec moi, et cette Evelyn méritait tout le bonheur du monde, pas un pauvre type ayant trop souvent la tête dans les nuages. Je me laissais soudain tomber en arrière afin de me nourrir de ce spectacle que la nature nous offrait ce soir, un ciel étoilé malheureusement un peu pollué par les éclairages de la ville. « J’ai l’impression de respirer de nouveau » chuchotais-je tout en posant une main sur mon cœur.

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Nous sommes là, assis, l’un en face de l’autre, dans cette atmosphère qui prête aux confidences. Et je suis toute ouïe, j’ai envie de le connaître mieux, de savoir tout ce qu’il y a à savoir sur lui. J’aime le mystère qui l’entoure, cela contribue sans conteste à son charme, cependant j’écoute attentivement cette voix pleine de charme qui petit à petit se livre à moi. Je le fixe intensément, mes prunelles le dévorent et toute mon attention lui est destinée. J’écoute ses mots et quelque part, je me reconnais dans ses paroles, notamment sur sa dernière phrase et je le lui fais remarquer. « La journée j’essaie d’être toujours occupée, mais si ça peut te rassurer, tu n’es pas le seul à cogiter la nuit. » En effet, être mère célibataire n’est pas toujours de tout repos, j’ai toujours des milliers de questions à l’esprit, ma fille sera-t-elle heureuse simplement avec moi ? Suis-je suffisante pour elle ? Ne fais-je pas fausse route sur son éducation ? Et à ces questions écrasantes se rajoutent les problèmes que rencontrent très certainement toutes les personnes de mon âge, les examens, les relations, la vie en général. Et puisque je ne suis pas de celles qui se fichent de tout, je me pose des dizaines de questions sur tout et mes pensées prennent le dessus en particulier lorsque je tente de rejoindre les bras de Morphée, la plupart du temps sans succès. « J’aimerai beaucoup voir tes dessins un de ces jours, si tu le veux bien sûr… J’aime beaucoup l’art en réalité… Sauf que moi, je n’ai pas de don, alors j’aime admirer ceux des autres. » J’ai essayé la chanson, mais c’est loin d’être fait pour moi. Je sais à peine dessiner et j’ai dû arrêter la danse au début de ma grossesse après avoir mis la vie de ma fille en péril à cause d’entraînements trop intenses. En un sens, j’ai été traumatisée par cet évènements et depuis, je n’ai plus jamais enfilé de chaussons de danse. Lorsque je frôle son bras, ma peau est traversée d’une onde de chaleur et je baisse les yeux comme pour vérifier que nous nous frôlons vraiment, qu’il ne s’agit pas seulement d’un tour que me joue mon esprit. Et c’est alors que ses mots m’atteignent de plein fouet. Je suis à la fois étonnée, bouleversée et ravie de l’entendre dire de telle chose. Il aimerait me revoir. Mon esprit se focalise sur ces quelques mots et prend un temps fou à traiter les autres. Il veut me revoir. J’ai envie de sautiller sur place, de crier ma joie, et pourtant je reste presque stoïque face à lui, curieuse de l’entendre poursuivre. J’ai senti un malaise dans ses propos précédent et je comprends alors que ce n’était pas qu’une impression. Il semblait bouleversé et je me rends compte qu’il l’ait véritablement. Il y a dans le temps de sa voix un petit quelque chose qui me donne envie de le serrer contre moi, de le rassurer sur le fait que je n’ai nullement envie d’écouter quelconque rumeur à son égard. Je ne veux en apprendre sur lui que de par ses propres mots, de par ses lèvres attrayantes. De toute façon, je n’écoute jamais les rumeurs, j’en ai si souvent été victime que je préfère ne pas y prêter attention, bien qu’elles soient parfois fondées. Et puis, qui sait, il serait sûrement plus à même d’en entendre sur moi, jeune maman célibataire, que moi sur lui. J’hoche la tête et attend la suite. Je lui laisse le temps de prendre une inspiration et de se lancer. Je ne veux pas le brusquer, j’ai tout le temps qu’il sera nécessaire à lui accorder. Parce que de toute façon, je n’ai envie d’être nulle part ailleurs. Je suis si bien, tout contre lui, dans la pénombre de cette nuit étoilée. Il se recroqueville sur lui-même et je comprends que ce qu’il s’apprête à me dire n’est pas le genre de choses que l’on peut raconter pour combler le vide d’une conversation. C’est ainsi que commence le récit d’une partie de son histoire, que j’écoute attentivement et sans à aucun instant le juger. Alors que les mots s’échappent les uns à la suite des autres de sa bouche, sans contrôler mon geste, ma main se pose sur la sienne. Je suis d’abord surprise par mon geste mais au lieu de retirer ma main, je caresse doucement du bout de mon index la paume de sa main. Mes yeux cependant ne le quittent pas. J’observe sa façon de parler, de bouger, d’être parfois mal à l’aise, mais de se livrer avec toute l’honnêteté dont il peut faire preuve. Et cela me touche profondément parce que je sens qu’il me fait confiance et que j’ai eu raison sur son compte depuis le début de la soirée. Notre relation semble être si profonde et pourtant si récente. Il m’inspire confiance, il m’accorde la sienne, et je comprends alors que cela est très certainement le début de quelque chose de précieux. Un lien que je ne peux pas palper mais que je sens se construire au fil des minutes, à mon plus grand plaisir. Mes lèvres esquissent un sourire sincère lorsqu’il précise que je suis un bon rebondissement dans sa vie. « Je pense que tout ce qui arrive a une raison. Et parfois ce sont les choses les plus douloureuses qui nous en apprennent le plus, qui nous font véritablement grandir… En tout cas, si les gens n’ont pas compris, et ne sont pas restés, c’est qu’ils ne voyaient pas qui tu étais… » Je suis sincère lorsque je prononce ces paroles. Quand on aime une personne, et plus encore lorsqu’il s’agit d’amitié, il faut savoir passer outre les blessures, il faut apprendre à pardonner, et ne pas demander aux gens d’être autres qu’ils ne sont. C’est si primordial d’aimer les gens pour ce qu’ils sont, et de ne jamais juger leur façon d’être ou de faire. J’ai appris cela au fil des années, et j’ai surtout appris que les gens qui ne restent pas près de nous à cause de nos choix ou de nos décisions, ne nous méritent pas. A ses derniers mots je me rends compte de mon erreur. Lui cacher Molly ne peut pas se trouver être une bonne chose. Il a raison, j’ai une face cachée, et pas des moindre. Puisque celles-ci mesurent près de soixante centimètres. J’inspire profondément. Ma main quitte machinalement la sienne, j’entoure mes jambes de mes bras et secoue légèrement la tête. Mais je ne dis rien. C’est tellement difficile. Une part de moi rêve de lui annoncer la vérité, mais je suis si bien ce soir, si proche de lui, que lui avouer la présence de ma fille me semble être un risque important. J’aime Molly et je suis fière de mon chemin jusqu’ici. Je n’ai nullement honte d’être une mère célibataire mais les hommes eux ont un mal fou avec cela. Et j’ai tellement envie de croire qu’avec Ethan les choses pourraient être différentes. Je n’ai pas envie de le décevoir avec cette nouvelle et je n’ai pas non plus envie qu’il réagisse mal. Sa présence est devenue en si peu de temps indispensable, c’est inexplicable. « Je vais t’avouer que tu es aussi un rebondissement dans ma vie, et sûrement le meilleur depuis bien longtemps. J’ai envie de te revoir, et d’apprendre à mieux te connaître, mais je dois te dévoiler la face cachée d’Evelyn Campbell avant cela… Je pense qu’être honnête est la meilleure solution… Cependant ce n’est pas évident à dire… Mais puisque tu me dis pouvoir tout encaisser… » J’espère que c’est réellement le cas et surtout que cela ne changera pas son regard sur moi. J’espère que c’est possible tout du moins… Je caresse machinalement mon bras droit comme pour me rassurer intérieurement. Alors que j’ai du mal à commencer, il poursuit. Il arrive à respirer de nouveau. Ces mots me font plaisir, c’est un peu comme un début de déclaration et je prends petit à petit confiance en nous… Il ne manque plus qu’à me lancer. « C’est l’effet que cet endroit fait… » Dis-je doucement, avant de prendre mon courage à deux mains. « Pour ma part, je suis New Yorkaise, j’y ai vécu ces vingt dernières années. Il y a deux ans ma vie a été plus ou moins bouleversée. J’ai perdu mon père… Ça a été difficile et puis j’ai rencontré un homme. Un homme qui est partit sans demander son reste après quelques semaines. Je savais que les choses finiraient ainsi alors je n’ai pas vraiment souffert de son départ… » Je ferme les yeux. L’air frais caresse mon visage et je tente de puiser la force nécessaire dans le visage de Molly qui s’affiche dans mon esprit lorsque mes paupières sont closes. « Cependant, je suis tombée enceinte. Et je ne voulais pas avorter, c’était trop difficile pour moi. Aujourd’hui, Molly a un an et je l’élève seule depuis sa naissance… Comme tu peux t’en douter ce n’est pas le genre de chose qui attire les hommes… » Je hoche les épaules, les yeux toujours clos. « Mais je ne pense pas que ce soit réellement pour ça que je sois seule. Je pense juste que je ne veux pas amener dans la vie de Molly n’importe qui. D’ailleurs je ne parle pas de ma fille aux hommes que je rencontre, en général. » Je n’ose pas le regarder, affronter son regard, sa réaction m’est pour le moment trop difficile. Si jamais il décidait de partir, là maintenant, je ne l’en blâmerai pas, cependant je serai déçue tout de même. J’ai décidé de lui en parler parce que j’ai senti que cette fois ci c’était différent, mais l’idée de m’être trompé m’effraie tout de même. Finalement, j’ouvre grand les yeux et plonge mes yeux dans les siens. « Peut-être aurais tu préféré un peu de censure… »



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Quand je panique la mécanique de mon cœur déraille au point que je me prends pour une locomotive à vapeur dont les roues décollent dans les virages. Je voyage sur les rails de ma propre peur. De quoi ai-je peur ? De toi, enfin de moi sans toi.


Décidément Evelyn ne cessait de m’étonner. Elle était sur la même longueur d’onde qu’Ethan Barnes ! Hallucinant, à peine croyable ! Toujours allongé sur les quelques coussins, j’attendais avec impatience les révélations de la jeune femme. Elle semblait avoir du dossier, je redoutais enfin le pire, elle était peut être lesbienne ? Oui c’était la pire idée qui m’était venu à l’esprit, le fait que je ne puisse pas l’intéresser. Alors qu’il se pourrait bien qu’elle ai d’autres soucis complètement différents. C’était d’ailleurs le cas, j’avais basculé sur une de mes hanches, un coude planté dans le sol, mon visage appuyé dans la paume de main, je contemplais la demoiselle s’exprimer. C’était une New Yorkaise, une fille de la ville, qui avait perdu son père… Et vu comment elle en parlait, il devait énormément compter pour elle, pas comme le mien, le salaud. Et ensuite ce fut l’hécatombe. Un gars avait traversé sa vie et s’en était allé. Si elle m’en parlait ce n’était pas par hasard, il avait dû la faire souffrir, et même dans la peine que peut nous procurer des gens, il demeure toujours des sentiments, des sentiments comme de l’amour. J’étais soudain inquiet, je me refermais petit à petit et j’avais eu quelque part raison car la suite de son récit n’était pas facile à digérer. Il l’avait mise enceinte, elle avait gardé le bébé, elle était donc une mère ! Mes fantasmes s’effriter peu à peu, elle avait vécu pas mal de choses, je ne pourrais jamais m’imposer au milieu de tout ça, je n’étais pas de taille. Je me sentais encore faible, pas prêt pour se genre de situation. Je me voyais déjà me battre avec le père du bout de chou, ou alors me faire insulter par l’enfant en question si jamais Evelyn et moi nous nous entendions encore mieux qu’à présent. Malgré tout ce lot de désenchantement que j’apprenais, je ne voulais pas me séparer de cette femme. Même si elle avait dérapé à une époque, elle s’était battue pour sa fille, et le plus important dans tout ça, elle ne faisait pas entrer n’importe qui dans la vie de la petite. Je la regardais toujours s’exprimer, les paupières closes évitant peut être ma réaction. Elle avait probablement peur que je la juge, que je parte après tout ça… Je ne l’avais pas interrompu, trop captivé par sa voix délicate et son monologue poignant. Elle avait finalement ouvert les yeux en finissant par une petite plaisanterie. J’avouais être sur le cul, la vie n’avait jamais été clémente avec moi, elle était faite d’embûches je commençais à peine à m’y habituer. Bien que l’enfant aurait pu être une barrière pour certain, je ne voulais pour le moment ne pas y croire. J’avais toujours rêvé de former une famille, mais personne n’était là, en face de moi pour la construire. Et si Evelyn était la femme de ma vie ? Et si Evelyn était celle qui me calmerait, qui me rendrait enfin adulte ? Mes épaules pouvaient encore supporter ça, tout était faisable, tout était possible.

Ses yeux me fixaient, c’était à mon tour, je devais parler. Je clignais des yeux rapidement avant de tordre ma bouche dans tous les sens, je ne savais pas par où commencer. « Je… Je suis surpris, déjà je tenais à te dire que tu es une mère super sexy et puis il y a quelques temps je pense que j’aurais pu prendre mes jambes à mon cou et fuir mais… » je marquais une pose réfléchissant à ce que je souhaitais vraiment à cet instant. Étais-je prêt à entrer dans sa vie, à faire le grand plongeon… ? Bien évidemment qu’elle m’attirait, qui ne le serait pas. Ses grands yeux en amande, ses joues parsemés de quelques tâches de rousseur, ses jambes fines que j’aurais envie de parcourir du bout des doigts en long en large et en travers… Je n’étais pas prêt, mais quand le serais-je ? Peut être jamais, ça valait le coup de tenter, j’en serais sûrement tout retourné, Evelyn était une femme forte et douce à la fois capable de me mener dans des chemins encore inexplorés. Je mordillais mes lèvres cherchant mes mots « Mais j’ai envie de te revoir, je sens que je dois, c’est plus fort que moi, j’ai en ai envie, tu voudrais peut être mon numéro pour commencer… » proposais-je tout en diminuant le son de ma voix au fur et à mesure des mots prononcés. Evelyn m’avait donné son téléphone, je me dépêchais d’entrer mon nom, mon numéro avant de le lui rendre et d’effleurer sa main. Encore un contact galvanisant, nos regards étaient toujours reliés, son corps recroquevillé à l’apparence fragile donnait envie de le protéger de le serrer fort contre soi. Je devais entrer dans sa vie, c’était décidé, elle avait besoin de soutien, elle s’était trop longtemps débrouillée toute seule, j’irais puisée la force nécessaire pour être avec elle. Je parcourerais la Terre entière pour cette femme à cette heure-ci alors que je la connaissais à peine. « Tu veux que je te raccompagne quelque part ? je ne voudrais pas qu’il t’arrive quoique ce soit et que je ne puisse pas te revoir à l’avenir » je m’étais relevé et lui tendais la main pour l’aider. J’aurais eu envie de poursuivre cette escapade mais il était peut être préférable que je prenne un peu de recul, que je m’allonge dans mon pieu et que je me ressasse cette soirée de pure folie. Evelyn m’enchantait, Evelyn me plaisait, j’aurais déjà eu envie de lui dire Je t’aime, je t’aime comme tu es.
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apprivoisons nous


Je me souviens, je n’avais à l’époque pas plus de dix ans. J’étais assise sur un petit banc. Je pouvais de cette place stratégique surveiller le jardin de mes grands-parents. Je voyais chaque recoin, je pouvais ainsi observer un petit écureuil qui vivait dans l’un des plus grands arbres du jardin. Il en descendait uniquement pour venir chercher de la nourriture, il avait l’air si fragile. Je revenais à chaque vacances et je ne manquais jamais de l’observer, jusqu’au jour où il n’était plus seul dans l’arbre, à ses côtés, un autre écureuil que j’avais imaginé être sa copine. Cela faisait à coup sûr rire ma grand-mère. Pourtant, elle avait hésité lorsque je lui avais posé ma question. Elle s’était mordillée la lèvre inférieure cherchant sûrement la meilleure chose à répondre à une enfant qui posait des questions sur le grand amour. Je me souviens qu’elle avait posé dans la paume de ma main un cookie encore chaud, et elle s’était assise à côté de moi. Sa voix apaisante avait alors commencé un monologue sans fin, mais j’en ai retenu certaines bribes uniquement. « Le bon, tu n’auras jamais envie de t’en séparer, il provoquera quelque chose là, à l’intérieur. » Elle avait touché mon cœur pour accompagner ses paroles. « Il te donnera envie de te jeter dans votre relation, sans y réfléchir, il sera face à toi et tu sauras que c’est lui. Parce que ses yeux te bouleverseront, son sourire provoquera des papillons dans ton ventre… Mais surtout, ton cœur et ta raison seront enfin d’accord pour laisser une place dans ta vie à l’amour. » Je m’étais immédiatement demandé si elle pensait à son défunt mari en me confiant tout ceci. Et puis j’avais décidé que oui. On ne pouvait pas fournir une réponse avec tant d’émotion sans avoir rencontré le grand amour.

Ethan provoque en moi ces bouleversements physiques. Et si rapidement, est-ce un leurre ou bien pourrais-je en tomber amoureuse si vite qu’il me serait impossible de contrôler les choses ? Ai-je envie de les contrôler ? Non. Ma raison et mon cœur sont pour la première fois sur la même longueur d’onde. Ethan en vaut le coup, je le ressens. C’est évident dans mon esprit même si nous nous connaissons depuis moins de quelques heures. Je suis persuadée qu’il doit tenir une place importante dans ma vie, et mieux encore, j’en ai terriblement envie. Pourtant, j’ai bien peur de ne pas correspondre à ses critères à lui. A-t-il imaginé tomber amoureux d’une femme ayant déjà un enfant ? C’est si délicat. Pourtant je dois savoir, si je peux lui faire confiance, si je peux me lancer dans cette histoire sans frayeur. Alors je déballe tout, je lui avoue, gênée et soulagée à la fois. Dans quelques minutes seulement, je saurai si j’ai eu raison de voir en lui quelqu’un de différent. J’inspire profondément lorsque je relève les yeux vers lui. Il ne dit rien dans un premier temps. Ses prunelles me fixent, et je comprends aisément qu’il ne s’attendait pas à ce genre de face cachée. Il a très certainement décelée que j’en avais une. Il a une sensibilité plus importante que les autres, je crois deviner qu’il a cette facilité à sentir ces choses-là. Mais je doute pourtant qu’il se soit imaginer ce que j’allais lui dire. Mes jambes tremblent, comme des feuilles agitées par le vent. Si j’essayais de me relever maintenant, je ne tiendrais à coup sûr pas debout. Pourtant, durant ce silence, j’ai fortement envie de m’enfuir, de remonter le temps, d’oublier que cet homme m’a touché en plein cœur et qu’il est possible que ma maternité ne fasse cesser cette histoire prématurément. Sa bouche se tord, comme si les mots peinaient à sortir mais finalement il se lance. Le début de sa phrase me fait sourire, mais ce n’est que de courte durée, lorsqu’il poursuit et ponctue sa phrase par une hésitation. Hésitation qui me paraît durer des heures. J’ai envie de partir en courant, de fuir avant d’entendre le verdict. Me protéger de l’éventuelle désillusion.

Ses mots ne me rassurent pourtant qu’à moitié. Lorsqu’il prétend vouloir me revoir, j’ai comme une boule dans le ventre. Il me propose son numéro et machinalement je lui tends mon téléphone portable. Je ne sais à présent plus quoi croire, sur quel pied danser. Est-il sincère ou s’apprête t-il simplement à me fausser compagnie, pour retrouver sa vie loin de moi ? Je le contemple de mes grands yeux, comme si c’était la dernière fois qu’il m’était possible de l’admirer et il se relève délicatement. Je profite du spectacle que m’offre sa silhouette musclée. Peut-être pour la dernière fois, j’espère secrètement que non. Il me tend sa main et me propose de me raccompagner. Bingo. Mes espoirs s’effondrent, je ne sais plus quoi penser. A-t-il simplement besoin de temps pour assimiler ou bien décide-t-il tout simplement de couper court à ce qui aurait pu être le début d’une belle histoire ? J’ai envie de lui sauter au cou, de lui dire combien j’ai moi-même envie de le revoir, de le connaître, de l’apprendre par cœur. J’ai envie de lui dire que je pourrai être sa bouée de sauvetage, pour éviter qu’à l’avenir il ne risque la noyade de nouveau, littéralement ou métaphoriquement parlant. Mais je me contente de lui tendre ma main. Il m’aide à me relever et je souris à peine, comme par politesse. « J’ai laissé ma voiture près du premier bar, ce n’est pas si loin, alors ne t’embête pas… » L’enthousiasme dans ma voix a pratiquement disparu. Je repousse mes boucles blondes en arrière et je me dirige machinalement vers la porte. Dans le plus grand des silences, pourtant intérieurement, les questions s’entrechoquent, les pensées fusent. Je tente de me raccrocher à ses mots, à son envie présumée de me revoir et même si j’ai peur qu’il ne dise tout cela par politesse, j’espère me tromper. Je dévale les escaliers de service, jusqu’à l’ascenseur et cette fois ci lors de l’attente de ce dernier, je n’ai plus l’excitation présente à notre arrivée. En montant dans cet ascenseur tout à l’heure, j’étais euphorique, pressée de partager d’avantage avec lui. Maintenant, j’hésite à m’introduire dans l’ascenseur, de peur que ce ne soit le dernier moment passé ensemble.

Pourtant rapidement nous nous trouvons devant l’immeuble. C’est étrange ce que je ressens, des émotions si contradictoires. La déception de se quitter si tôt, la peur de ne plus jamais le recroiser, et ces sentiments de tendresse qui m’envahissent lorsque je pose mes prunelles sur son visage si doux et apaisant. Je le fixe un instant, prolongeant le silence entre nous. Je grave son visage dans mon esprit. Je sais d’avance que cette nuit, le sommeil sera difficile à trouver, tant mes pensées me renverront vers lui, vers cet être qui le temps d’une soirée a bouleversée ma vie, mes principes, les barrières dont je m’étais entourée. Je m’approche de lui, et je dépose sur sa joue, du bout de mes lèvres, un baiser. Ce nouveau contact me fait frémir de plaisir. « J’espère vraiment te revoir. Je veux que tu continues de bouleverser ma vie. J'aime ça. » Je t'aime toi. ai je envie de dire, sans oser. Finalement, je repars en direction de ma voiture, excitée d’avoir été si près de lui, le cœur plein de sentiments naissants. Je marche doucement, comme pour lui laisser l’opportunité de me rattraper, et ce même si je sais pertinemment que ce ne sera pas le cas. Déjà il me manque, c’est atrocement douloureux et à la fois si plaisant. J’espère simplement que l’avenir nous réserve des moments encore plus beaux… Car ce soir, je suis déjà en train de tomber amoureuse de cet homme si charmant et mystérieux. Ethan je t’en supplie, laisse-moi entrer dans ta vie…

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