(zensy) home is where you are

t'avais passé presque dix heures en vol. au final, c'était passé assez vite. en première classe, ce serait malvenu de se plaindre. entre écouter tes playlists, passer du temps sur netflix, roupiller, manger, textoter avec tes potes. c'était assez rapide. mais pas assez en même temps. parce que plus tu pensais à pansy, plus t'avais envie de l'avoir avec toi et c'est à ce moment là que le temps paraissais être une éternité. même si la veille au soir, t'avais réussis à l'agacer. alors oui, t'avais peut-être un peu trop réussis à lui faire croire que t'allais probablement pas venir, puis plus du tout, bref. elle était vexée cutie pansy. un coup de jet lag dans la tronche quand t'arrives, mais t'arrives quand même rapidement à te reprendre. l'envie d'aller la voir est beaucoup trop importante pour rechigner à cause de la fatigue. t'as l'habitude en plus de ça quand tu vas en australie. le décalage d'horaire est beaucoup plus important. quelques heures après ton arrivée, tu te rends à la piscine de l'hôtel. t'as tellement hâte, mais d'un côté, t'appréhendes. t'espères vraiment qu'elle aussi contente de te voir. t'as pas vraiment eu le temps de prendre tes marques, mais peu importe. ya pas mal de visages que tu reconnais ici, c'est cool, mais t'arrives pas à trouver la principale intéressée. du moins, maintenant si. allongée sur un bain de soleil, lunettes sur le nez, tu te rends vers elle, mains dans les poches de ton short de bain. la boule au ventre tout de même. placé devant elle, tu donnes un petit coup, dans sa chaise pour qu'elle revienne à elle et après quelques hésitations, elle semble avoir compris que c'était vraiment toi. en chair et en os. oui oui. ricanes puis hausses les épaules ― oh bah hier soir je me suis dis qu'on allait pas arriver à se trouver un créneau pour regarder stranger things, donc... fallait que j'vienne. évidemment, t'avais calculé tout ça bien avant mais c'est pour la blaguounette quoi. et à en voir son regard tu te mets à grimacer ― c'est encore mieux non ? allez pansy, câlin. tes bras s'ouvrent et tu lui fais signe avec tes doigts de venir vers toi.

t'avais repoussé ton départ pour le summer camp parce que tes potes allaient pas super bien. mais au final, après avoir passé plusieurs soirées avec eux ces derniers jours, tu t'es autorisé à penser un peu à toi. tu t'es rendu compte qu'en étant loin de pansy, celle avec qui tu passais le plus clair de ton temps ces derniers temps, tu te sentais seul. même si tes meilleurs potes étaient à boston, wilby, kai, nico.. il manquait sa présence. alors, t'es parti. t'as pris le premier avion. minimum neuf heures de vol pour venir jusqu'à elle. jusqu'au summer camp où t'attendent aussi tes autres potes. et elle. parce que tu sais, elle te l'as dis que ta présence lui manquait et qu'elle se sentait seule. tu peux comprendre, vu tout le temps que vous passiez ensemble. le manque de la présence de l'un et de l'autre se fait sentir. sourire espiègle aux lèvres pour la titiller un peu, tu ricanes doucement quand tu la vois faire sa moue boudeuse, bras croisés contre sa poitrine. même quand elle boude, elle est belle. bras ouvert, attendant qu'elle vienne s'y glisser. elle ne tarde pas, malgré sa petite moue aux lèvres; bras qui se referment sur elle, la serrant doucement contre toi. et c'est ton petit coeur qui s'emballe dès lors que tu sens sa présence contre ton torse. pas le temps d'apprécier plus, elle choppe quelque chose dans ton short, t'as pa sle temps de voir quoi que ce soit qu'elle te pousses dans la piscine. t'aurais pas dû te placer au bord zed. surtout avec une pansy boudeuse dans le coin. gros plongeon dans la piscine, tu reviens vite à la surface, la cherchant du regard ― EH TOI ! que tu dis en regardant un gamin passant pas loin de pansy ― pousse là s'te plait! que tu lui dis en pointant la belle du doigt. le gosse, trop excité de faire de pansy sa victime, la pousse d'un coup dans l'eau. et toi t'éclates de rire comme con.

les vacances commencent enfin. tu sais que kai et wilby t'en voudront pas de les avoir lâché pour le summer camp. du moins, surtout pour pansy. d'ailleurs, t'as enfin mit des mots sur ce que tu ressentais pour elle. sur ce que tu pensais ressentir, sur le fait que ça te faisais pas vraiment peur pour une fois, parce que grâce à elle, tu pensais plus trop à l'échec cuisant de ta relation avec nina. et faut dire que deux ans plus tard, c'est un exploit. évidemment, pansy elle n'en sait rien, et t'es toujours pas prêt à lui dire. juste, le fait que tu sois là, ça parle pour toi. au moins, t'as réussis à en parler à tes meilleurs potes, et ça fait un bien fou. même si tu avais prit à la légère son 'boudage' de la veille, t'avais quand même hâte de la voir pour qu'elle se rende compte que tout ça, c'était calculé. si sur le moment, elle te prends dans les bras, ça ne dure pas. tu valses en arrière, t'éclatant contre la surface de l'eau. c'est qu'elle a de la force quand elle est vexée madame. à peine remonté à la surface que tu croises le regard d'un gosse. et vu le regard espiègle du gosse, t'avais compris qu'il n'en attendait pas plus pour faire une connerie. tu lui ordonnes de pousser pansy. il pouvait pas mieux rêver. regard sadique en direction de pansy, il la pousse sans qu'elle ait le temps de s'en rendre compte et vous éclatez de rire. jusqu'à ce qu'elle remonte à la surface, encore plus en furie qu'avant de sauter. t'arranges pas ton cas zed. elle essaye de s'avancer vers toi, te menaçant de te couler et pendant qu'elle avance, toi tu recules, le regard espiègle ― d'accord, promis, je me laisse faire. t'as tout à fait le droit de me couler, vraiment. sauf qu'avec l'agitation dans l'eau, il était dur de se rendre compte que tu reculais. en plus de ça, vu comme elle était essoufflée, elle semblait un peu subir ― t'as du mal un peu, non ? mais tu te stoppes, puis t'avances enfin vers elle ― besoin d'aide peut-être ? au risque de t'en prendre une .

qui aime bien châtie bien. et vu comme tu l'apprécies, elle a pas fini. faut dire qu'elle te le rend bien aussi. tu recules au fur et à mesure où elle s'avance vers toi, difficilement, essayant de reprendre son souffle à chaque pas. vraiment t'es le pire burgess. tu ricanes comme un gosse, puis te stoppes enfin, parce que le but c'est pas de la fatiguer. toi, t'as juste envie de la prendre dans tes bras et de la retrouver ta cutie pansy. tu la laisses enfin reprendre de son énergie en te stoppant, grand sourire aux lèvres. ses bras viennent t'encercler, ses jambes de même pendant que tes bras viennent s'enrouler autour de sa taille. léger et rapide baiser échangé, ton air de gosse amusé se transforme rapidement en bouille d'amour ― tu m'excuses ? regard interrogateur qui ne quitte pas le sien. le palpitant qui s'accélère maintenant que tu l'as tout contre toi. lèvres qui viennent s'écraser légèrement contre sa joue pour un doux baiser, puis contre son oreille tu lui glisses ― tu m'as encore plus manqué. et c'est sincère, si elle savait à quel point.

tu pensais pas que ce serait aussi agréable de ressentir ce genre de choses. tellement longtemps que ça ne t'étais pas arrivé, tellement fermé à tout ça depuis nina. et pourtant, plus t'avances avec pansy, plus nina disparait peu à peu de ton esprit. et t'es pas le genre à t'emballer pour rien. tu te connais, tu sais ce que tu ressens. et même si ça ne va que dans un sens, ce que tu ressens pour elle t'aides enfin à guérir de cette rupture, pourtant décidée à deux. mais dur d'oublier une histoire comme celle que t'as vécue il y a deux ans. dur d'oublier le fait que la fille que t'aimais t'as oublié du jour au lendemain à cause d'un accident et dur d'oublier que l'enfant qu'elle portait était de toi et que le jour de cet accident elle l'a perdue. t'as souffert énormément et t'as aimé cette fille comme jamais tu n'avais aimé avant. alors oui, mettre deux ans pour enfin sentir qu'on commence à faire le deuil d'une relation comme celle ci, c'est pas rien. mais ce n'est pas si étonnant que ça. pansy elle est spécial et tu l'as su dès que t'as posé les yeux sur elle. tu le sais encore plus maintenant. c'est pas pour rien que tu te retrouves ici du jour au lendemain et que la première personne que tu veux voir c'est elle. et que ton coeur est sur le point d'exploser quand elle t'embrasse comme ça. étreinte qui se resserre autour d'elle. sourire tendre qui vient se dessiner sur tes lèvres. ça parait tellement évident en vous regardant. et pourtant vous êtes tous les deux incapables de vous ouvrir l'un à l'autre. ce baiser parle tellement pour vous. elle t'a manqué plus que tu ne pouvais l'imaginer et tu crains que ce soit pire quand t'iras en australie. à moins que vous vous déchiriez pendant les jours à venir au summer camp ou qu'elle se rapproche de quelqu'un d'autre. eh ouais, tu prévois tout pour éviter d'être déçu. du moins, non. là tu prévois rien, tu penses à rien juste à ce qui se passe là et maintenant.