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READ/SOFIA ❝ Where is my mind ? ❞

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Les paroles que m’avaient balancées Oxana ne cessaient de raisonner dans mon esprit. Elle savait à présent. Elle avait comprit que j’étais accro aux médicaments. Pendant des semaines, j’avais été capable de lui cacher ce fait, mais elle me connaissait trop bien. A quoi est-ce que je m’attendais ? Il était évident qu’elle s’en rendrait compte un jour. Si je ne lui avais rien dit, c’est parce que je redoutais sa réaction et j’avais eu raison de la redouter. Oxana en était venue à me menacer pour m’inciter à aller en cure de désintoxication. Le message était clair : J’avais une semaine pour me décider ou elle me dénonçait à l’administration d’Harvard. Honnêtement, je suis très déçue. Je lui en veux parce que si elle dit tout, mon avenir sera anéanti. Le plus simple serait sans doute de l’écouter, mais j’en suis incapable. Je ne veux pas me passer de ces cachets parce qu’ils me permettent de me sentir mieux. Que me reste t-il si je n’ai plus cela ? Oxana ne comprends donc pas que ce traitement est une façon pour moi de soulager une douleur morale ? J’ai l’impression qu’elle est contre moi et je déteste ça. Ces derniers jours n’avaient donc pas été faciles et j’avais évité de lui parler, de la croiser. Chose assez délicate quand on sait qu’on vit dans le même appartement. J’y passais le moins de temps possible. Presley, ma seconde meilleure amie et colocataire allait forcément finir par se douter de quelque chose aussi. Peut importe. A vrai dire, j’en suis venue à un point où il m’est difficile de réfléchir convenablement. Tout ce que je veux, c’est qu’elles me laissent tranquille. Après tout, c’est ma vie !

Comme si le souci d’avoir Oxana sur mon dos n’était pas suffisant, je voyais ma réserve de médicaments baisser. De quoi me rendre nerveuse à l’avance. Cela faisait plusieurs jours que j’essayais de contacter Read. C’est lui qui me fournissait. Oui, après l’expérience avec Oscar et le dealer, j’ai préféré me tourner vers quelqu’un de moins douteux. Seulement, je ne parvenais plus à entrer en contact avec Read. Il ne pouvait pas me laisser tomber ! C’est pour ça que j’avais décidé de lui rendre une petite visite aujourd’hui. Je me trouvais devant la porte de son appartement et frappait deux coups, espérant le trouver ici, chez lui.
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Read se levait ce matin tâtant le lit à la recherche de Viki. Mais Viki n'était plus là, c'était juste dans ses rêves. Elle était partie pour se construire une belle vie, la vie dont elle rêvait, loin de tout ce qui pouvait être un boulet et une chaîne à son pied. Et le jeune ambulancier faisait partie de ce fardeau qu'elle aurait pu porter, c'était bien pour cela qu'il avait proposé le divorce. Plus de disputes à propos de la maladie et la jeune femme n'aurait plus à s'en faire pour lui. Il avait menti, il avait amoindri son triste sort. Mais bon, ce qu'il aimerait avoir son ex-épouse, là, auprès de lui et n pas être seul dans cet appartement qu'il devrait, de toute manière, bientôt quitter du fait de son peu de moyen. Read avait pensé à retourner vivre parmi sa famille, mais ils étaient nombreux, la maison pas très spacieuse. La maladie de notre jeune homme n'avait fait qu'empirer depuis le début de son traitement, et même s'il gardait un peu d'espoir, tentant de rester fort et souriant face à chaque passe de sa vie, il ne voulait pas être un poids pour ses proches. Il savait très bien que sa mère en deviendrait folle de le voir la mine si pâle, même si celle-ci n'était pas aussi défaite que l'on pouvait s'y attendre. Il se souvenait d'un jour où il avait une mauvaise grippe, et où il était rentré une semaine chez ses parents et ses frères et sœurs. Son petit-frère de quatre ans n'avait pas pu dormir car il se levait chaque nuit voir si son grand-frérot adoré respirait encore. Pour une simple grippe. Alors imaginez l'état de l'enfant dans les circonstances actuelles.

Cependant, après s'être mis debout, il décida de prendre une douche. Il ne voulait pas se laisser abattre et il avait une fâcheuse tendance à se sentir comme après le décès de Mary, à avoir envie de toucher à tout et de se donner à corps perdu à n'importe qui se présentant devant lui. Mais il ne voulait pas devenir un déchet.. Il n'en avait pas le droit. Read se lava et se vêtit donc simplement, comme s'il avait du travail toute la journée, avant de faire un peu de ménage. Les arrêts maladie, c'était pire que tout, surtout maintenant qu'il était si seul. Il ne savait pas comment en parler à ses proches, de ce qu'il ressentait, de ce dont il aurait besoin. Soudain, alors qu'il passait un coup de lavette dans la cuisine, il entendit sonner à la porte. Se recoiffant d'une main devant un miroir et tentant de sembler moins pâlot et faiblard, il s'approcha de la porte avant de l'ouvrir. Quelle ne fut sa surprise de voir Sofia ! Elle n'était encore jamais venu chez lui auparavant. C'était une demoiselle qu'il avait rencontré dans des circonstances particulières... Il avait l'impression qu'elle était l'une des seules à pouvoir comprendre ce qu'il pouvait ressentir après l'agression qu'il avait subi au début de l'année universitaire, même s'il ne l'avait pas mise au courant de cela. Il avait juste senti qu'il lui était arrivé quelque chose de semblable. Voilà pourquoi, après quelques hésitations, il avait accepté de lui refourguer des médicaments. Cela n'arrangerait rien, en plus c'était du vol de sa propre ambulance, il le savait, mais il connaissait aussi le bien que l'on pouvait ressentir lorsque l'on allait mal et que l'on prenait quelques pilules miracle. A vrai dire, il commençait à regretter un peu de ne pas avoir aidé la jeune femme d'une autre manière. Là, il l'avait peut-être plus enfoncée qu'autre chose finalement.

« Salut. » dit-il doucement. « Je t'en prie, entre... » continua-t-il, s'écartant pour la laisser pénétrer dans les lieux. Il n'avait pas de doutes sur la raison de sa présence ici.


HJ: désolée pour l'attente! READ/SOFIA ❝ Where is my mind ? ❞ 2474380249 Je suis chargée jusqu'au 15 mai :/
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La porte s’ouvrait et laissait apparaître Read. Je posais mes prunelles bleues sur son visage. Il ne semblait pas avoir l’air très en forme et même si j’avais espéré le trouver ici, cela m’étonnait. Read n’est t-il pas censé travailler à une heure pareille ? A moins que ce soit son jour de repos. Cependant, si je pensais au fait que je n’avais pas réussit à le contacter ces derniers temps, mon esprit se mettait automatiquement à penser que quelque chose n'allait pas – « Salut. » - Répliquais-je à mon tour avant d’entrer dans son appartement, suite a son invitation. C’était la première fois que je venais ici. J’eus donc le réflexe de balayer brièvement la pièce principale du regard, mais je reportais rapidement mon attention sur Read. Je n’étais pas venue ici pour visiter l’appartement – « Ça fait plusieurs jours que j’essaie de te contacter. » - Silence – « Sans succès. » - Vu que ma réserve de cachets commençait à baisser, je voulais me réapprovisionner. Mais bizarrement, en ayant désormais Read sous mes yeux, je n’avais pas envie de lui en vouloir de son manque de réponse. Je sentais que ça n’allait pas. En fait, j’avais toujours senti qu’il y avait un truc chez lui. Je ne savais pas pourquoi, mais j’avais le sentiment qu’il lui était arrivé quelque chose de grave sans pour autant savoir de quoi il s’agit. Je me souvenais de sa réaction la première fois que je l’avais abordé, pour les cachets. Il était sur la défensive et s’est complètement fermé à cette idée – « Comment vas-tu ? » - C’était une question banale, du moins, en général. Les gens vous demandent « ça va ? » et la plupart du temps ils s’attendent à un « je vais bien. ». Du coup, j’ai parfois l’impression que cette question est plutôt une formalité qu’autre chose. C’est presque comme dire bonjour. Mais là ce n’était pas le cas. Je ne posais pas cette question à Read par formalité ou juste pour avoir quelque chose à dire. Je lui demandais ça parce que je voulais vraiment savoir comment il allait et surtout parce que je ne le trouvais pas très en forme.

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Le jeune secouriste n'était vraiment pas en forme et il n'avait même pas envie de parler à qui que ce soit ce jour-là étant fatigué. Mais par politesse, il laissa entrer Sofia, bien qu'il redoutait qu'elle ne soit là que pour lui quémander des médicaments. Premièrement, il ne pouvait plus lui en donner car il n'en avait pas la possibilité, mais surtout, il ne voulait plus la fournir. Elle devait cesser avec ses conneries, mais comment ferait-il, lui, dans son état plus que pénible pour lui faire comprendre qu'elle devait aller de l'avant ? Il était un mauvais exemple. Très mauvais exemple. Surtout si jamais elle était au courant à propos de son overdose. Il ne savait plus si il lui en avait parlé, c'était possible, ils avaient beaucoup parlé ensemble, toutefois sans vraiment se confier. Il poussa un soupir alors qu'il s'était écarté et refermé la porte derrière la demoiselle. La première phrase qu'elle prononça sonna presque comme un reproche. Read resta simplement muet. Devait-il s'excuser ou quoi ? Il ne savait plus trop où il en était. Finalement, elle lui demanda comment il allait, affichant un regard perplexe et même légèrement inquiet. Sa pâleur n'avait pas dû lui échapper. En même temps, cela se voyait de plus en plus que quelque chose n'allait pas chez lui, surtout lorsqu'il n'avait mis ni fond de teint ni rien et qu'il ne s'apprêtait pas à sortir.

Il fit cependant un petit sourire à son interlocutrice. « Tu veux quelque chose à boire ? » Il avait instinctivement laissé de côté la question que l'on venait de lui poser sur un ton si soucieux. « Installe-toi confortablement... » ajouta-t-il en se dirigeant vers la cuisine américaine et ouvrant le frigo. « J'ai de l'eau, du lait, des sodas, du café et du thé... » continua-t-il. « Et si tu veux manger, je peux te préparer quelque chose... » Pas un instant il n'expliqua son manque de réponse durant des jours et des jours. Pas un seul instant il n'en parla, comme si la situation était des plus banales.
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Je suppose que j’avais raison de penser qu’il n’allait pas bien. Du moins, c’est ce que sa non réponse me laissait croire. Cela me faisait aussi comprendre qu’il ne voulait pas en parler. Je posais mes prunelles bleues sur lui. Je n’allais pas insister. Si il ne voulait pas me répondre, il n’était pas obligé de le faire. Si je sais bien une chose, c’est qu’il est inutile de forcer une personne à parler si elle n’en a pas envie. Il vaut mieux laisser faire le temps et quand cette personne se sent prête à se confier, elle le fait – « Je vais prendre un verre d’eau, s’il te plait. » - Read semblait avoir vraiment envie de détourner la conversation en me proposant à boire et à manger. Ce n’était pas très subtil – « Non merci, je n’ai pas faim. » - Dis-je avant de reprendre la parole : « Tu sais, tu n’es pas obligé d’essayer de détourner mon attention pour ne pas répondre à mes questions. Si tu n’as pas envie de répondre, alors ne réponds pas. Ce n’est pas moi qui te forcerais à le faire. » - Je lui adressais ces mots avec calme et franchise. Un faible sourire se dessinait sur mon visage, comme pour lui montrer que je comprenais et que je ne lui en voulais pas d’ignorer mes interrogations – « En fait, si je cherchais à te joindre c’est parce que… je vais avoir besoin de ravitaillement. » - Il savait très bien de quoi je parlais, pas besoin d’être plus explicite.
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Read observa son amis alors qu'elle venait de pénétrer dans son appartement. Cela lui faisait bizarre d'avoir de la visite. En règle générale, depuis qu'il suivait son traitement, il en avait très peu parce qu'au fond, il évitait d'en avoir. Il se dirigea vers l'armoire avant de sortir une bouteille d'eau minérale pour en servir un verre à Sofia et le lui tendre, alors que subitement, elle lui disait ce qu'il n'avait pas envie d'entendre. Elle lui affirma qu'il n'avait pas à détourner la conversation. Comme quoi, on pouvait le lire comme un livre ouvert. En même temps, sa fatigue, ses traits tirés, son amincissement et son peut de joyeuseté laissaient tout paraître. Doucement, il lui sourit de nouveau. Enfin, ils en étaient à sa raison de sa venue et cela ne surprit pas notre jeune secouriste. Il poussa un large soupir. « T'es vraiment sûr que t'as pas faim ? » demanda-t-il. Ces derniers temps, il se focalisait toujours sur un truc pour éviter les sujets qui pouvaient l'énerver.

« Ecoute, si t'es à cours, je peux plus rien pour toi. » affirma-t-il, finalement. « De toute façon, faut que tu trouves une solution, j'ai eu tord de t'aider dans ta dépendance... » ajouta-t-il ensuite en lui tournant simplement le dos afin de nettoyer les quelques assiettes présentes dans le lavabo.
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J’attrapais le verre d’eau qu’il me tendait et le remerciais, avant de prendre quelques gorgées – « Oui, j’en suis certaine. » - Répondis-je lorsqu’il me demanda si j’étais sûre de ne pas avoir faim. Je n’appréciais pas les paroles qu’il m’adressait ensuite. Il me tourna le dos et se mit à faire la vaisselle, comme pour avoir l’air occupé. Je soupirais. Il n’allait pas s’y mettre lui aussi. J’avais assez de Oxana qui voulait m’envoyer en cure de désintoxication. Qu’est-ce qu’ils avaient tous ces temps-ci ? Pourquoi est-ce que Read se mettait à me parler comme ça alors que jusque là, il m’avait toujours fourni ce dont j’avais besoin ? Je m’avançais dans la cuisine, observant Read de dos – « Comment ça tu ne peux plus rien pour moi ? Dis plutôt que tu ne veux plus. Je comprends mieux pourquoi tu ne répondais pas à mes appels. » - Le ton de ma voix me trahissais. Il pourrait très bien sentir que j’étais irritée par ce qu’il venait de dire, que ce qu’il me disait ne me plaisait absolument pas – « Et s’il te plait, tu ne vas pas t’y mettre aussi, me dire que je devrais arrêter de prendre ça ou aller en cure de désintoxication. C’est ma vie et ma santé, je encore le droit d’en faire ce que je veux. » - Ce n’était vraiment pas le moment de me contrarier, surtout après la conversation que j’avais eu avec Ox – « Qu’est-ce que tu veux ? Plus d’argent ? » - Ajoutais-je après un court moment de silence. J’avais besoin qu’il me fournisse, alors j’étais prête à mettre plus d’argent si c’est ce qu’il voulait.
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Le secouriste nettoyait tranquillement sa vaisselle afin de ne pas avoir à regarder Sofia dans les yeux. Il n'aimait pas dire non, mais il le devait, autant pour lui que pour elle. Cette femme ne comprenait pas à quel point elle avait fini par se pourrir la vie elle-même. Après un instant de silence, elle s'approcha de lui, l'air irritée et énonça des choses qui touchèrent Read de plein fouet. Il arrêta le robinet et reposa l'assiette qu'il avait en main dans le lavabo. Qu'est-ce qu'elle pensait au fond ?
« Tu sais quoi, fais ce que tu veux, mais je suis pas à ton service. » démarra-t-il d'abord de façon virulente, avant de pousser un large soupire. Non, il ne voulait pas lui dire cela, c'était méchant, ce n'était pas lui. Et il tenait à elle, même si leur relation amicale était plus houleuse qu'autre chose. « Ecoute, Sofia... » commença-t-il en se tournant afin de la regarder, finalement. « Je ne veux pas plus d'argent... Je veux juste que tu fasses plus de conneries. Je t'ai fourni et j'ai eu tord, vraiment tord, je sais pas pourquoi j'ai fais ça.Peut-être que j'avais juste l'impression de te comprendre. » expliqua-t-il. « Il s'agit de ta santé, c'est vrai... Mais tu devrais avoir honte, honte de la malmener ainsi alors que d'autres se battent pour vivre ne serait-ce qu'un jour de plus sur terre ! » s'exclama-t-il, des larmes lui naissant au creux des yeux. Il savait qu'il était très proche de se trouver dans une telle situation. « J'ai fais des bêtises avec les médocs, moi aussi, et j'ai même finis à l'hôpital pour overdose, tu vois ? Je veux pas que tu fasses cette bêtise. Faut que tu prennes conscience que t'es jeune, que t'as toute la vie devant toi. Faut enterrer tes démons, Sofia... Je sais qu'il s'est passé quelque chose de grave par le passé pour que tu commences à prendre cette merde si souvent, à en devenir droguée... Je le sais, parce que pour moi c'était le cas. » déclara-t-il. Se confier pour la pousser à se confier à son tour et à attaquer la source du problème. « Mon problème avec les calmants et autres produits a commencé après que... Un jour, j'ai été agressé en plein travail. Mon coéquipier est mort, se vidant de son sang sous mes yeux, et je ne pouvais pas l'aider... Parce que nos agresseurs avaient des plans semblables me concernant... Et j'étais là, totalement impuissant alors nos agresseurs me... Bref, ils m'ont souillé et tabassé à mort, avant de me laisser là, dans ce terrain vague comme un détritus. » Il avait une boule dans la gorge. « S'il t'es arrivé quoi que ce soit, faut pas te refermer, faut en parler, Sofia... Il faut te libérer de ce qui te fait du mal et non pas te laisser périr. Parce que tu mérites le cadeau que le Seigneur t'a fait : la vie. » Il se tut, avant de prendre une grande inspiration. S'il avait raconté tout cela, c'était pour faire prendre conscience à son interlocutrice qu'elle était la seule guide de sa vie.
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Je fus surprise par la dureté des propos de Read qui venait de me balancer qu’il n’était pas à mon service. Je n’avais jamais prétendu qu’il l’était, mais jusque là, il m’avait toujours fourni ce que je voulais. Alors pourquoi ce changement soudain ? Je ne comprenais pas ce qui lui prenait. Mais mon plus gros problème allait être de trouver une autre personne qui puisse me donner ce dont j’avais besoin. Ce qui était bien avec Read, c’était que je pouvais lui faire confiance. On ne pouvait pas en dire autant des dealers et trafiquants. Je restais immobile tandis-ce qu’il se décidait enfin à me faire face. Je relevais mon regard sur lui et l’entendant commencer à parler, j’eus l’impression qu’il allait me faire la morale – « Je n’ai aucune envie que tu me fasses la morale, Read ! » - Le coupais-je, ce qui ne fonctionna pas. Il continuait de parler. Je n’avais aucune envie d’entendre ce qu’il allait me dire. Et puis, il se mit à me parler de lui et de ce qui lui était arrivé. Il obtenait alors toute mon attention. Mon instinct m’avait toujours laissé pensé qu’il lui était arrivé quelque chose et à l’entendre, je ne m’étais pas trompée. Enfin, j’aurais préféré avoir tout faux. Ce qu’il me confiait me bouleversait véritablement. Je fus saisie d’un frisson qui me traversais et glaçais tout mon corps. Un homme avait été abattu devant ses yeux, quant à lui, on l’avait violé et tabassé. Je crois qu’il pourrait lire dans mes yeux que ce qu’il me disait me touchait, car mon regard bleu s’était mit à briller, mais aucune larme ne tombait. Je n’osais même pas imaginer ce qu’il avait traversé et à quel point cela devait être dur de m’en parler. A la fin de sa confession, je restais silencieuse. Je ne savais même pas quoi dire. Ce qui m’était arrivé n’était en rien comparable à ce qui il était arrivé à lui. Read avait traversé bien pire et c’était moi qui n’arrivait même pas à me remettre de ce que j’avais vécu – « Et… tes agresseurs, est-ce qu’ils ont été arrêtés ? » - Demandais-je. J’espérais qu’ils l’avaient été. Je refusais de vivre dans un monde où les mauvais s’en sortaient. Mon agresseur de flic s’en était sorti, lui et le fiancé d’Oxana qui l’avait battu et violée s’en était aussi sorti. Dans quel monde vit t-on ? Après un quelques minutes de silence, je reprenais la parole – « Dis-moi, comment est-ce que tu as fais pour te sortir de cette addiction et réussir ensuite à te relever ? Parce que honnêtement, les médicaments, ils me permettent de tenir, tu sais. Si je ne les aie plus, comment est-ce que je suis censée affronter tout ça ? Peut-être que je ne suis pas capable de le surmonter. » - Je me faisais pitié à moi-même. Tout le monde vivait chaque jour des tas de choses horribles et moi, je n’arrivais même pas à me relever. Je n’avais pas été élevée ainsi.
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Read n'en revenait pas d'avoir dit tout cela sans pleurer, sans même que les larmes ne lui parviennent vraiment aux yeux. Il était un peu heurté par ses propres paroles car il se remémorait le moindre instant dans sa tête et dans son cœur. C'était comme s'il refaisait de nouveau un arrêt cardiaque. Et de nouveau, Mary l'embrassait à son réveil. Il revoyait son visage si beau et l'air si touchant. Et ce visage s'effaçait. Ce qu'il avait vécu lors de l'agression n'était rien comparé à la douleur digne des plus grandes lacérations du reste de sa vie. Sofia lui posa une question, ce qui le tira légèrement des tréfonds de son esprit. Il la regarda quelques secondes. « Pas... pas encore. » dit-il. Et oui, les agresseurs n'étaient pas derrière les barreaux. De toute façon, ils étaient drogués, ils avaient besoin d'aide, ils devaient plutôt se retrouver en cure de désintoxication. Sinon, un jour, ils en mourraient dans de terribles souffrances. Si cela se trouvait, ils avaient tous vécu des horreurs encore pires que ce qu'ils lui avaient fait subir.

« Je crois que j'ai réussi à m'en sortir parce qu'il y avait des gens pour qui je comptais... Et qui comptaient pour moi. Je prenais les médicaments pour cacher ma peine, pour aller à la facilité... Mais ce n'était pas la facilité, c'était juste le néant et la souffrance en continu... » expliqua-t-il avant de faire une petite pause. Il se dirigea un peu plus vers le canapé. « Assieds-toi... » indiqua-t-il à Sofia. Il était temps qu'ils discutent. Il était temps qu'elle comprenne qu'elle pouvait se confier à ses proches et qu'elle avait le droit de vivre heureuse, qu'elle ne devait pas devenir une âme errante. « Un jour j'ai juste compris que les gens qui m'aimaient étaient la seule chose qui comptait. » conclut-il. « Tu dois donc, Sofia, combattre, pour vivre. Parce que tu es une fille très bien... Et même si tu ne l'étais pas, tu aurais droit, comme chaque être, à une vie digne de ce nom. Je ne sais pas ce qui t'es arrivé, mais faut que tu saches que des gens seront là pour toi. Moi par exemple. » Un petit sourire. « Etre dépendante de ces médocs de merde, c'est gâcher des moments fabuleux de ta vie, Sofia. Crois-moi. Je sais que c'est facile à dire... Je ne voulais pas qu'on m'aide quand ma fiancée enceinte est morte, je voulais juste me laisser aller et mourir à force de me détruire avec le temps, mais j'avais tord. Un jour, tu comprendras que la vie est un cadeau et qu'il faut se battre pour qu'elle le reste. »

Ses yeux se posèrent sur la demoiselle et il posa tendrement une main contre son épaule.
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