[TW] I'm fine... or not ¦William & Perceval

I'm fine... or not

Ask for help.
Not because you are weak.
But because you want to remain strong.

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Vendredi 8 juillet 2022, fin de soirée


@Lex Reynolds, @William Bennett & @Perceval Hoffmann


T'as un soupir à ses mots, hoche la tête de manière absente. T'es pas convaincu. Loin de là même. Et malgré tout, c'est ce que t'espères. Que ça ne sera rien de grave. Que du superficiel qui mettra un peu de temps à guérir et une voiture à remplacer. La voiture, t'en a pas grand chose à faire, tu l'aideras si elle doit s'en chercher une nouvelle ou tu lui pretteras la tienne entre-temps si c'est urgent. Mais une jambe cassée, une vertèbre déplacée ou autres séquelles du même genre, ça tu pourras rien faire. Outre que de la soutenir. Mais que ça arrive "si jeune" comme il dit, à cause d'un imbécile de chauffard, ça te rend malade. Alors t'espère. Même si ta logique te souffle de t'attendre au pire et que ton imagination t'envoies les pires scénarios au lieu de se taire.

Après quelques échanges, le silence règne à nouveau entre vous, seulement troublé par ton voisin de chaise et son sac de chips. T'as toujours pas ouvert celui qu'il t'a offert. T'as pas faim, mais peut-être que ça deviendra une manière de passer le temps si t'attends aussi longtemps que lui, mais pour le moment, t'as fini par le poser sur la chaise inverse. Lui demandant d'ailleurs depuis combien de temps il est là, n'étant plus certain, voulant simplement essayer de te faire une idée de ce que donnerait ta propre attente, tu marmonnes une excuse, par réflexe conditionné lorsqu'il te corrige sur le délai. T'as la tête un peu ailleurs. Immanquablement, tu te demandes ce qui peut retenir les médecins aussi longtemps avec ta cousine, même si, la part rationnelle de ton cerveau te dit qu'ils suivent simplement les procédures pour s'assurer que tout ira bien.

Les paroles de l'inconnu arrivent à tes tympans et c'est avec un délai que t'as un rire sans joie, te redressant pour que ton dos aille rejoindre le dossier.

- Ils vont attendre longtemps s'ils doivent absolument parler à un parent direct; le reste de la famille est sur le vieux continent, mentionnes-tu, en secouant la tête, levant les yeux vers le plafond. Ta mère n'y est pas depuis si longtemps et peut-être qu'au fond, c'était elle, le premier contact d'urgence d'Alexane et que t'étais là juste s'ils pouvaient pas la contacter. T'en sais rien. Tu sais que ce sera probablement à toi de relayer l'information en Allemagne, mais pour l'instant y'a rien à relayer.

Les minutes passent lentement, t'essaies de te montrer patient. T'as compris que ça servait à rien d'aller déranger le dragon de toute façon… Et pourtant, elle finit par s'extirper de son poste de garde et s'avancer, indiquant qu'Alexane est finalement installée dans une chambre, que t'es autorisé à aller la voir et que le médecin t'en dira plus. Te redressant de ta chaise, tu la remercies, par politesse, parce que c'est ce qu'on t'as toujours appris, et t'essaie de paraître calme alors que tu te diriges vers les ascenceurs. Cependant, n'importe qui qui te connaît réellement pourrait dire que tes gestes sont plus nerveux qu'à l'habitude, moins posés et que l'aura de calme que tu dégages normalement est totalement déréglée. Arrivé près de la chambre, t'es intercepté dans le corridor par le médecin, qui t'attire à quelques pas pour discuter dans que la petite entende probablement. Tu retiens une grimace, t'aimes pas la tête sérieuse qu'il tire.

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La situation continue de faire croître ses angoisses, et il doit se retenir de ne pas l’extérioriser. Il sent ses pensées et sa raison partir dans tous les sens, se laissant emporter par des scénarios peu vraisemblables. Ironiquement, il remédie généralement à ce genre de condition par le biais des cachets que Lex devait récupérer pour lui ce soir.

Pas de chance, hein mon Bill ?

L’histoire du prétendu cousin tient la route, cependant. Il est soit honnête, soit bon dans son rôle. Alors qu’il planifiait son prochain jeu, l’infirmière en chef leur annonça que miss Reynolds avait été transférée dans une chambre.

L’autre ne laissa rien transparaître lorsqu’elle s’adressa ‘aux messieurs’, tandis que le cœur de William manquait deux battements. Sûrement qu’il l’avait remarqué, lui aussi… Continuant de jouer le jeu, même s’il se croyait grillé, il prêta une oreille attentive à tout ce qui se disait.

« Bonne chance. J’espère que tout se passera bien, » offrit-il en guise ‘d’aurevoir’ à son adversaire présumé. Ou au cousin réel.

Il scruta minutieusement l’ascenseur dans lequel M Hoffman prit place. Il nota le nombre de passager. Et dès que la porte se referma, il empoigna avec rage le sac de chips abandonné, le jeta dans la poubelle la plus près et s’approcha autant que possible de la cage d’escalier. Il attendit ce qui lui sembla une sembla, jusqu’à ce que l’indicateur lumineux lui indique à quel étage l’ascenseur s’était arrêté. Même s’il ouvrit la porte avec un air faussement nonchalant, il explosa dans la cage d’escalier.

Trois étages plus hauts, il examina rapidement les environs pour apercevoir une silhouette aperçue dans l’ascenseur. Mais pas celle de celui qu’il espionnait. Il se planta de nouveau devant l’ascenseur et refit le même manège. Sa course le conduisit cette fois deux étages plus haut, et cette fois, du coin de l’œil, il aperçu celui qui le conduirait à Alexane.

Adoptant l’attitude de celui qui sait parfaitement où il se trouve et ce qu’il fait là, il déambula le plus naturellement du monde, avant de venir s’appuyer sur le cadre d’une porte aléatoire, en s’assurant de faire dos au [s] l’agent du père de Lex[/s]  bienveillant membre de la famille de sa chère petite conductrice désignée, en croisant les bras.

Et, surtout, en tendant bien l’oreille pour écouter ce que le médecin avait à dire.


@Perceval Hoffmann @Lex Reynolds

Le médecin pousse un peu la porte de la chambre de la jeune patiente dont il vient de déposer le dossier au pieds de son lit. La porte grand ouverte, il donne encore quelques indications aux infirmières de l'étage avant de sortir dans le couloir et croiser Monsieur Hoffmann un peu plus rapidement qu'il ne le pensait. Le visage strict, comme à son habitude, il ne montre aucune émotion, pour ne pas donner de faux espoir ou laisser croire des choses qui ne le sont pas. Il le sait que c'est difficile, il a déjà tellement vu des personnes s'effondrer devant lui... "Bonjour, je suis le docteur Lieds, j'ai pris en main le dossier de mademoiselle Reynolds. Nous lui avons fait passez tout les examens nécessaires." Il agit toujours comme cela pour rassurer les gens qui lui font face, ils annoncent qu'ils ont fait tout ce qu'il était possible de faire avant de dire les séquelles/conséquences. "Elle souffre d'un léger trauma crânien et de contusions sur le visage l'avant des bras." Le plus minime en premier, pour que l'homme qui lui fait fasse puisse prendre toutes les informations en compte. "Le plus inquiétant c'est sa colonne vertébral, mais je vous rassure, elle n'a rien d'irréversible, il lui faudra juste de la rééducation et de la patience, elle aura des douleurs pendant quelque mois, mais si elle respecte nos consignes, elle pourrait allez rapidement mieux, bien qu'elle aura toujours le dos un peu fragiliser." Il ne parle pas en terme médical, pour que l'homme puisse le comprendre, le but n'est pas d'étaler son savoir, mais d'être tout simplement comprit.