Daydream Believer ▬ ♪♫♪
Face à la réaction étonnée qu’il lui sert, elle se dit, l’espace de quelques secondes, qu’elle s’est à nouveau trompée dans sa façon de faire. Mais pour une fois, elle s’en fiche un peu, elle avait juste eu envie de lui dire, et elle avait suivi son instinct, bien que ce ne soit pas celui que conseille les autres êtres humains. « Ce matin ? » Elle en affiche un sourire serein. « Il va falloir souligner l’événement alors ! » Ca, par contre, elle ne l’assurerait pas, elle songe, simplement, que c’est suffisant à la souligner, ce café partagé avec toi.
Puis la voilà, toute fière à révéler ce qu’elle a choisi. Convaincue que c’est le choix de toute une vie. De celle qu’elle s’essaie à façonner. Elle qui se donne le droit de modifier sa destinée. « Journalisme, hein ? » Hoche le visage avec beaucoup trop d’enthousiasme, plusieurs fois. « L’ennemi juré de la politique : tu ne fais pas dans la demi-mesure ! » Elle ne peut le nier bien qu’elle soit convaincue que les deux sont étroitement liés. Elle sera sur le terrain afin de révéler au monde les vérités sur les différents quotidiens. Les existences des êtres humains. « Tu sembles vraiment ravie, en tout cas. » C’est on ne peut plus véritable, malgré la peur, elle est plus sûre qu’elle ne l’a jamais été, « Ce qui est une bonne chose. » Elle l’approuve, sa prose. « Parce que ça aussi, c’est un travail qui se nourrit plus de passion que de raison. Il y a un thème ici, non ? » Elle étouffe un rire dans une gorgée de café, allant jusqu’à oser affirmer que ; « Je suis une femme passionnée. » Même si elle le dit pour plaisanter, c’est un trait de caractère dont on ne peut douter. Haiwee, elle ne fait jamais des actes à moitié. Ses passions, elles guident la moindre de ses actions. Que ce soit pour le mauvais ou bien le bon. « Tu parles du monde dans son entièreté… est-ce que ça veut dire que tu as déjà une idée de ce que tu aimerais couvrir ? Rassure-moi, pas les zones de guerre ? » Il interroge, et elle en soulève les commissures de ses lèvres, amusée, parce qu’il la devine si facilement, que ça en est plaisant. « On t’a déjà dit que tu étais plutôt doué pour lire l’esprit des gens ? » Après tout, elle imagine que ce n'est pas pour rien qu'il agent. Peut-être qu’elle, elle l’a déjà fait, elle avoue qu’elle a oublié, mais c’est limpide dans sa tête pour le moment. « Je ne crois pas être capable de te rassurer, » parce que ce serait lui mentir que de lui dire, « évidemment j’y ai pensé, » elle qui voulait tant protéger les opprimés, « mais pour l’instant, on va dire que je réfléchis encore. » Elle pèse le pour et le contre, elle fait face à tout un panel de choix. Et poursuit sur les grandes révélations de cet aparté, « J’ai postulé au Boston Globes, » se mord les lèvres, un brin gênée, « pour être pigiste seulement, je sais que je n’ai pas d’expérience, mais je n’ai plus envie d’être effrayée. » Elle veut tout tenter. Faite pour écrire, pour exister.
Puis la voilà, toute fière à révéler ce qu’elle a choisi. Convaincue que c’est le choix de toute une vie. De celle qu’elle s’essaie à façonner. Elle qui se donne le droit de modifier sa destinée. « Journalisme, hein ? » Hoche le visage avec beaucoup trop d’enthousiasme, plusieurs fois. « L’ennemi juré de la politique : tu ne fais pas dans la demi-mesure ! » Elle ne peut le nier bien qu’elle soit convaincue que les deux sont étroitement liés. Elle sera sur le terrain afin de révéler au monde les vérités sur les différents quotidiens. Les existences des êtres humains. « Tu sembles vraiment ravie, en tout cas. » C’est on ne peut plus véritable, malgré la peur, elle est plus sûre qu’elle ne l’a jamais été, « Ce qui est une bonne chose. » Elle l’approuve, sa prose. « Parce que ça aussi, c’est un travail qui se nourrit plus de passion que de raison. Il y a un thème ici, non ? » Elle étouffe un rire dans une gorgée de café, allant jusqu’à oser affirmer que ; « Je suis une femme passionnée. » Même si elle le dit pour plaisanter, c’est un trait de caractère dont on ne peut douter. Haiwee, elle ne fait jamais des actes à moitié. Ses passions, elles guident la moindre de ses actions. Que ce soit pour le mauvais ou bien le bon. « Tu parles du monde dans son entièreté… est-ce que ça veut dire que tu as déjà une idée de ce que tu aimerais couvrir ? Rassure-moi, pas les zones de guerre ? » Il interroge, et elle en soulève les commissures de ses lèvres, amusée, parce qu’il la devine si facilement, que ça en est plaisant. « On t’a déjà dit que tu étais plutôt doué pour lire l’esprit des gens ? » Après tout, elle imagine que ce n'est pas pour rien qu'il agent. Peut-être qu’elle, elle l’a déjà fait, elle avoue qu’elle a oublié, mais c’est limpide dans sa tête pour le moment. « Je ne crois pas être capable de te rassurer, » parce que ce serait lui mentir que de lui dire, « évidemment j’y ai pensé, » elle qui voulait tant protéger les opprimés, « mais pour l’instant, on va dire que je réfléchis encore. » Elle pèse le pour et le contre, elle fait face à tout un panel de choix. Et poursuit sur les grandes révélations de cet aparté, « J’ai postulé au Boston Globes, » se mord les lèvres, un brin gênée, « pour être pigiste seulement, je sais que je n’ai pas d’expérience, mais je n’ai plus envie d’être effrayée. » Elle veut tout tenter. Faite pour écrire, pour exister.
LE 14 06 2022
Charles River
Charles River
(Haiwee Wind River)