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*Jude&Alek*
Don't stop me now
• Sautant à pieds joint dans mes chaussures, j’avais pas cherché à comprendre ce qui se passait, je n’avais pas cherché à demander des explications. Dans ce genre de situation là, je n’étais pas vraiment ce gars qui allait chercher à blablater pendant des heures au téléphone pour trouver une solution, et surtout, par flemme de se déplacer. J’avais découvert ce qu’était la réelle définition d’amitié aux côtés de ce jeune homme, et ça, depuis tout gosse. Je ne pensais pas que ça pouvait durer aussi longtemps. Mes clefs en main, mon portable dans ma poche et ma porte claquée, je descendis les escaliers assez rapidement, l’endroit où je me rendais n’était qu’à quelques pas d’ici, alors je n’avais pas besoin de prendre la voiture, juste marché un peu plus vite que la moyenne. Une cigarette à la bouche, je la fuma tout aussi rapidement que l’allure qu’avait ma démarche. Fallait que j’arrête ça aussi, c’était pas bon, que ça soit pour ma santé ou bien pour l’enfant que Neva attendait. Putain, je ne sais pas si je réalisais bien encore, j’étais content, vous savez, comme quand vous ouvrez vos cadeaux au pied du sapin à Noël, vous êtes émerveillez par tous ces jouets que vous désiriez tant, mais un jour, vous finissez par vous en lassez, comme si ce n’était qu’un jouet parmi tant d’autres… J’espère réellement que je ne me lasserais pas de cette enfant, normalement, il n’y a pas de risque pour ça, mais bon, vous savez, je ne pense pas m’en lasser. C’est une des nouvelles que je devais annoncer à Jude, je ne l’avais pas fait par message car je trouvais ça trop banale « Hey salut j’vais avoir un gosse ! » Mon cul ouais, c’est à chier ! Ce qui était bizarre, c’est que lorsque dans ma vie tout allait bien, dans la sienne, beaucoup de choses partaient en couille, et quand le contraire arrivait, et bien, je stagnais dans une vie merdique qui me donnait juste envie de me casser à l’étranger, de fuir ce pays. Y’a donc pas de juste milieu putain ? Jetant ma cigarette sur le trottoir, j’arriva enfin devant la maison des Dunster ou je rentra sans chercher à frapper ou je ne sais quoi. M’aventurant dans ces couloirs qui auraient pu en perdre plus d’un, j’arriva au niveau de la chambre de mon ami au bout de quelques secondes. Laissant mon poing heurter doucement la porte pour lui faire savoir que j’étais là, j’attendais le signal qui me permettrait d’ouvrir cette porte et comprendre ce qui n’allait pas. « C’est moi ! » C’est moi… Cette phrase m’avait toujours fait rire, sérieusement, c’est logique que ça soit toi, ça va pas être quelqu’un d’autre, mais, comment la personne peu le savoir si elle est bouché d’une oreille ? Elle ne va pas automatiquement reconnaitre ta voix ! Bref. •
©BlackSun
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