with @Edie Reuben warning : // the 10.05.2022Centre ville, Boston
C’est étrange parfois, cette énergie entre les gens, ce naturel qui survient même quand on ne connaît pas la personne, ou très peu. C’est un peu mon cas avec Edie. Rencontrée à l’hôpital il y a quelques semaines, ça avait tout de suite accroché. Quand bien même ce n’était pas endroit pour faire des rencontres dès certain.es, et bien nous on l’avait fait ! Une rencontre de courte durée, suivie de quelques autres, entre deux rendez-vous avec un médecin, ou dans les salles d'attente. Si les hôpitaux étaient si tristes et anxiogène, cela ne tenait aussi qu’à nous de changer ça. Bon, je ne parle pas de danser dans les salles d'attente ou de se faire remarquer bruyamment, mais rien ne devait empêcher les sourires de se dessiner si on en avait envie, ou des grimaces, pour amuser une petite fille qui attendait sagement le tour de sa maman. Pour ma part, il y a longtemps que j’avais arrêté de déprimer lors de mes visites à l’hôpital. Déjà parce que j’avais compris que déprimé ne les éviterait pas, mais en plus parce que j’avais compris, dans mon cas, que la négativité de la situation pour être éclipsée par de bonnes surprises, à condition que l’on soit suffisamment réceptifs à leur venue.
Et c’est ce qu’il s’est passé avec Edie. Une véritable surprise, mais aussi une véritable bouffée d’air frais pendant que les infirmières s’occupaient - ou non - de mon cas. On avait certes que peu parlé, mais il ne m’en fallait pas beaucoup plus pour me rendre compte qu’elle était adorable, et que le courant passait bien entre nous. J’avais appris sa sortie de l'hôpital il y a quelques jours, ce qui, je suppose, était bon signe pour elle et sa famille. Quant à moi, je ne cachais pas mon plaisir à l’idée de la voir en dehors de ces murs blancs et aseptisés et de l’aider à profiter à nouveau de l’extérieur, de la ville et de ce qu’elle pouvait ouvrir en dehors des livres, dans lesquels la jeune femme semblait bien trop souvent se perdre. Bon, d’accord, elle révisait ses cours, mais il y avait autre chose à vivre à Harvard, et dans la vie. Et même si j’avais moi-même fait l’expérience de l’élitisme de l’université, je savais qu’études et amusement n’étaient pas incompatibles.
A l’ombre d’un arbre du campus, j’attends l’arrivée de la jeune femme, impatient, espérant que l’idée lui plairait et lui viderait la tête, surtout en cette période. Sa silhouette se dessinant parmi celle des étudiants qui vont et viennent sur le campus, je m’approche d’elle, grand sourire aux lèvres, remontant mes lunettes sur le haut de ma tête. « Salut Edie ! Prête à me suivre pour la journée alors ? »
On a tendance à dire que bien souvent le retour à la réalité est brutal. Tu ne tiendrais pas tout à fait ce discours te concernant car tu as toujours vu le bon coté des choses. Bien évidemment, tu notes de nombreux changements depuis ton réveil et ton accident laissent des séquelles subsister. Rien d'irrémédiable en ce qui concerne ton bras gauche. Tu as récemment pu enlever ton plâtre afin de laisser place à la rééducation et d'ici quelques semaines, tout irait au mieux ? Des mots qui restent encore une interrogation dans ton esprit car tes insomnies et les flashs brutaux de ton accident ne cesse de te revenir en boucle, provoquant une anxiété que tu ne contrôles plus. Le regard rivé sur l'écran de ton ordinateur, tu tentes tant bien que mal de taper les propos tenus par l'enseignant qui peine à se faire entendre par ses élèves. Un remplacement n'est jamais simple mais tu te dois de donner le meilleur surtout que tu as raté plusieurs jours de cours entre ton coma et ton réveil. Tes proches ne cessent de dire que tu en fais trop, que tu devrais te focaliser davantage sur ton repos et ta guérison. Seulement pour toi c'est impossible, tu ne peux pas tout abandonner que cela soit ton rôle de maman ou encore ton boulot et tes études … En songeant à cela, tu penses surtout à Antoine et cela t'arrache un sourire discret mais amusé surtout. Tu avais fait la connaissance du jeune homme lors de ton séjour à la clinique et bien que vous aviez que très peu discuté, vous vous êtes tout de suite entendu. Vous aviez échangés également via la toile et aujourd'hui vous deviez vous retrouver sur le campus. Une partie de toi à hâte de le revoir, tu ne saurais exactement pourquoi mais cela te met de bonne humeur. Le cours vient à peine de se terminer que l'ensemble des étudiants quittent l’amphithéâtre et tu fais de même. Tu réajustes la lanière de ta besace en cuir sur ton épaule, avant de saisir ton téléphone pour envoyer de voir si tu avais reçu un mail de ton frère. Ce dernier étant sur Londres, le décalage horaire faisait loi lors de vos échanges. Alors que tu marches en direction de la sortie du campus, un étudiant te bouscule légèrement en courant et hurlant à l'attention de ses camarades. Cela te met en panique une fraction de secondes mais une voix te ramène doucement à l'instant présent. Antoine. Tu souris tout bêtement lorsqu'il remonte ses lunettes de soleil sur le sommet de son crâne alors que tu le rejoins. « Au vue de la menace que trône au dessus de mes bouquins, je suis prête à te suivre. ». Dis-tu tout en souriant sincèrement avant de poursuivre .. « … Au fait … on peut savoir pourquoi tu m'as demandé de ne pas oublier mon maillot de bain ? ». Tu penches quelque peu la tête sur le coté, l'expression faciale clairement interrogative.
with @Edie Reuben warning : // the 10.05.2022Centre ville, Boston
Pendant de longues minutes, je regarde les étudiants aller et venir sur le campus. Vision qui me rappelle des souvenirs de l’époque où moi aussi je fréquentais quotidiennement le campus. Cela me manquait un peu, de ne plus fréquenter une université aussi prestigieuse que Harvard, mais il était trop tard pour faire marche arrière désormais. Et je ne regrettais en rien ce que j’ai fait. J’avais simplement un peu de mal à accepter que les conséquences aient été si lourdes à porter. J’avais mis ma famille dans l’embarras, anéanti mes chances d’être un jour diplômé d’une grande école américaine, et pourtant, je n’avais pas abandonné mon rêve. Peut-être que ça allait finalement me demander plus de temps que prévu, mais j’allais finir par réussir à me faire un nom dans la mode et la haute couture.
L’agitation du campus s’intensifie quelques minutes, alors que grand nombre d’étudiants sortent du bâtiment, les cours certainement finis pour une grande partie d’entre eux. Mes yeux scrutent la foule à la recherche de la silhouette d’Edie que je suis venu chercher, histoire de garder la surprise sur notre activité du jour jusqu’au dernier instant. Je pense que ça pouvait lui faire vraiment du bien de ne pas savoir et juste de suivre en me faisant confiance. Peut-être un peu prématuré à ce stade de notre relation, mais les menaces qui pesaient sur ses livres de cours semblaient l’avoir convaincu de suivre sans trop poser de question. A mon approche, je relève mes lunettes de soleil que je remonte sur ma tête en lui faisant un grand sourire. « Allons donc ! Les bouquins ne sont qu’une excuse ! Au final si tu me suis, c’est parce que tu meurs d’envie de le faire surtout ! » Je gratifie la jeune femme d’un clin d’oeil. En réalité, elle aurait pu refuser l’invitation sans avoir à craindre pour ses livres, mais si elle l’avait accepté, c’est qu’au fond d’elle, elle avait très certainement besoin de faire un break aussi dans tout cela.
Sa question me fait esquisser un large sourire, presque moqueur. « Pour rien, c’était juste pour savoir jusqu’où tu pouvais être conciliante. » Je laisse le silence s’installer entre nous quelques secondes avant de lui tirer la langue et de reprendre. « Je rigole ! On va en avoir besoin, mais, tu vas devoir attendre encore un peu avant de découvrir pourquoi. Allez, allons-y ! » Une main dans son dos, je l’invite doucement à me suivre hors du campus où un taxi nous attend. Déjà en possession de l’adresse, il me suffit de demander au chauffeur de démarrer pour que le moteur de la voiture se mette à vrombir. « On ne va pas en avoir pour très longtemps, ne t’en fait pas, et en attendant, tu peux me poser toutes les questions que tu veux pour essayer de deviner. Je l’autorise. »
with @Antoine St-Laurent warning : // the 10.05.2022Centre ville, Boston Le sourire accroché à tes lèvres, il perdure pendant plusieurs minutes alors que tu observes le jeune Saint-Laurent s'exprimer avec un style et une tonalité qui lui sont propres. C'est comme si, il était hors du temps, hors du commun, d'une originalité solaire qui était presque communicative au possible. Si la première partie de sa tirade énonce un prétexte pour te convaincre, la seconde partie quand à elle amorce une vérité qui te trouble un peu surtout qu'il semble l'avoir compris rapidement. Il n'a pas tord du tout. Tu as envie de lui suivre car une partie de ton être ce sent bien en sa compagnie et il apaise bien des songes qui te tourmentent de l'intérieur. « Il semblerait presque que tu sais lire en autrui comme dans un livre ouvert, mh ? ». Une interrogation que tu formalises sur le registre de la normalité collective car après tout il a peut être cette faculté d'observation même auprès d'amis ou personnes qui lui sont proches ? Lors de votre dernière discussion, il t'avait demandé de ne pas oublier de prendre un maillot de bain et que la surprise serait au bout de chemin. Néanmoins, un brin curieuse, tu prends l'audace de lui demander à nouveau où il voulait t’emmener. Ses premières paroles te rendent encore plus sceptique alors que croises les bras contre ta poitrine. Tu fronces les sourcils, une expression faciale certes silencieusement mais qui ne fait qu'accentuer ton interrogation. Le brun finit par te considérer d'une moue moqueuse et te tire la langue avant de te détendre légèrement et de sourire lorsqu'il te dit que vous allez avoir besoin d'une tenue approprié vue l'endroit où il t’emmène. Cependant, tu vas devoir t'armer encore d'un peu de patience ce qui en soit n'est pas un problème pour toi. « Okay Monsieur Saint-Laurent vous êtes doué pour conserver tout cet aura de mystère qui tourne tout autour de vous. ». Lui dis-tu sincèrement tout en suivant le mouvement pour rejoindre le taxi qui vous attends à quelques pas de là. Cela a dû lui coûter une fortune ? Tu commences à farfouiller dans ton sac pour l'aider à partager les frais pour la note à venir du taxi, car après tout c'est de ta faute si le temps s'est écoulé … Le temps que tu te perdes dans ta réflexion passagère, tu reviens néanmoins brutalement à la réalité lorsque tu entends le bruit du moteur du véhicule qui démarre. Tu presses fortement tes paupières, les souvenirs de ton accident ressurgissant à chaque fois que tu pénètres dans une voiture. Tu tentes de gérer ta crise d'angoisse, mais c'est compliqué quand bien même tu ne laisses rien paraître … « Quoi ? ». Prononces-tu tout en secouant la tête avant de toiser le regard d'Antoine. Tu te rappelles alors ces dernières paroles et tu avales le chat qui encombre ta gorge tout en vérifiant que ta ceinture est bien attaché. « Mh … voyons voir … est-ce que cela se trouve au centre de Boston ou pas du tout ? ».
with @Edie Reuben warning : // the 10.05.2022Centre ville, Boston
Je ne suis pas du genre à douter de moi, ni des idées que je peux me faire. Maladroit avec mon corps, mais bien moins avec mon esprit, je vois plus clair que je ne le laisse paraître dans bien des choses, notamment dans les gens, dans leur nature. Elle est solaire Edie, et je devine, que comme beaucoup d’autres personnes solaires dans mon entourage, elle s’oublie pour penser aux autres avant tout. Un trait de caractère que j’ai pu apercevoir rapidement à l’hôpital, quand ce fut elle qui demandait aux gens s’ils avaient besoin de quoique ce soit, alors que c’était elle dont la santé était fragile. Elle aimait sa famille, et personne ne pouvait l’en blâmer, mais elle devait pouvoir penser à elle, surtout dans un moment comme celui-ci. Ce qu’elle n’a pas su faire vraiment d’après ses derniers messages et malgré une belle tentative du père de sa fille. Mais peut-être parce qu’il manquait d’arguments pour la convaincre, peut-être parce qu’il était justement trop attaché à elle pour lui forcer un peu la main, qu’importe la façon. Peut-être que c’est ce dont elle avait besoin, la londonienne, pour sortir un peu de son cocon,. Peut-être qu’elle avait besoin d’un inconnu malicieux qui lui n’hésiterait pas à la menacer gentiment, et à mettre ses menaces à exécutions. « Je ne sais pas si je suis capable de lui dans les gens comme des livres ouverts… Mais je suis très bon pour intriguer les gens et les pousser à me suivre, au moins une fois. Et je sais ce que c’est, que d’avoir besoin que quelqu’un vienne nous aider à respirer à nouveau. » On s’oublie jusqu’à ce que la porte s’ouvre à nouveau, et que quelqu’un nous pousse à la franchir. Rien d’extraordinaire à mes yeux, mais Edie n’avait peut-être pas franchi cette porte depuis des années.
Elle ne sait rien de ce qui l’attend aujourd’hui, et taquin, je pousse un peu le mystère en prétendant qu’elle n’aura finalement pas besoin de maillot de bain, juste pour voir sa réaction et m’en amuser. Ce qui répond parfaitement à mes espérances. Ses bras croisés sur sa poitrine, son visage renfrogné, c’était exactement ce que j’imaginais. La plaisanterie est cependant de courte durée, souhaitant raviver son sourire en lui avouant la vérité. Elle aurait bel et bien besoin de son maillot de bain, mais elle devrait attendre avant de découvrir pourquoi. Sa remarque fait naître une certaine fierté en moi, exprimée par un sourire franc et quelques mots. « Merci ! Je suis content de voir que mes efforts sur ce point payent ! » Car j’étais surement bien moins mystérieux qu’elle pouvait le penser.
Le campus traversé, nous regagnons le taxi qui nous attend à quelques pas de là. Nécessaire, car j’étais un piètre conducteur, et que je ne pouvais pas demander à Edie de conduire, mais je refuse qu’elle paye quoique ce soit, alors je pose doucement ma main sur son bras pour qu’elle cesse de fouiller dans son sac avant de monter dans la voiture et l’inviter à me suivre. Une invitation qui semble la faire hésiter. Et je peux comprendre pourquoi. Alors je lui laisse le temps de s’installer, garde un sourire qui se veut le plus réconfortant possible. « Oui, on va juste traverser Charles River, mais on ira pas beaucoup plus loin. » Je lui donne un premier indice sur notre destination, la laissant poursuivre avec ses questions, auxquelles je réponds toujours avec sincérité, mais parfois de façon plus dramatique ou burlesque, en espérant lui faire oublier qu’elle était dans une voiture.
Une dizaine de minutes s’écoulent avant que la voiture ne s’arrête, et le moteur ne se stoppe. Je suis le premier dehors, contournant le véhicule pour venir ouvrir la portière d’Edie, la laissant découvrir la façade de l’immeuble - The Colonnade Hotel - dans lequel nous n’allions pas tarder à entrer. « Alors, est ce que tu avais deviné que l’on viendrait ici ? Tu sais ce qu’il y a, tout en haut de l’immeuble ? » Avait-elle déjà tout compris, ou une partie du plan restait-elle à découvrir ?
with @Antoine St-Laurent warning : // the 10.05.2022Centre ville, Boston Parfois, il suffit d'un rien pour que tout soit chambouler. Un sentiment, une mésaventure, un oubli et parfois seulement une rencontre suffit. C'est un peu ce qui t'est arrivé lorsque tu as connu Antoine dans les couloirs de la clinique lorsque tu étais encore en convalescence, à la sortie de ton coma. Votre première discussion a été épique en soit, peu commune, un peu comme le jeune homme d'ailleurs. Originalité est un second prénom qui lui irait plutôt bien. A cette idée, tu esquisses un sourire timide mais amusé à la fois alors que tu lui demande s'il sait lire en autrui comme dans un livre ouvert. Pour, toi il semble naturel de percevoir certaines choses entre les interlignes mais ce n'est pas donné à tout le monde. Tu prends mesure de sa première tirade, elle est synonyme de bon sens et c'est peut être ce dont tu avais besoin également ? Tu le confies également qu'il est extrêmement doué pour conservé le mystère et c'est sur cette tonalité que vous montez à l'intérieur du taxi qui vous attendez un peu plus bas que le campus. Tu tiens à payer ta part pour le voyage mais Antoine t'indique clairement que cela lui incombe. Et bien évidemment, une énième crise d'angoisse s'enracine lorsque tu t'apprêtes à monter à l'intérieur du véhicule. Observateur, tu sais qu'il a compris ton malaise mais il te laisse le temps nécessaire. Une fois à l'intérieur et attaché, ton regard se perd sur le paysage qui défile sous tes yeux, ton esprit divaguant vers un tourbillon de pensées. Néanmoins, la voix coutumière du jeune brun vient te ramener doucement au moment présent. Et tu lui poses alors des questions sur l'endroit où vous allez vous rendre. Sa réponse t'intrigue encore plus parce que les seuls indices que tu as en ta possession sont : le lieu géographique – bien que vaste – et un maillot de bain … Tes sourcils se froncent alors tout en continuant à la découverte d'informations. Le temps que tu réfléchisses, les minutes s'écoulent et avec elles la voiture qui coupe le moteur. Antoine descend alors le premier et contourne le quatre roues pour venir t'ouvrir la portière. Cette dernière s'ouvre un peu te permettant d'avoir une vue d'ensemble sur la façade de l'entrée. Énième froncement de sourcils tandis que tu sors de la voiture à ton tour. « Je dois te dire que je ne m'attendais pas du tout à ça, vraiment pas ... ». Lui dis-tu avec honnêteté avant de porter ton attention vers le haut du bâtiment pour tenter de trouver une réponse à sa dernière interrogation. « Mh … je ne sais pas … Une piscine ou un aquarium géant ? ». Lui dis-tu tout en ricanant un brin mutine.
with @Edie Reuben warning : // the 10.05.2022Centre ville, Boston
Je sais que le taxi n’était pas la meilleure option pour Edie, mais y en avait-il vraiment une qui n’aurait pas posé problème ? J’avais longtemps retourné le truc dans tous les sens, en prenant en compte toutes nos contraintes, et vraiment, ça me paraissait être le choix le plus efficace. Pour autant, je n’oubliais pas le trauma auquel pouvait faire face la londonienne. Pour cela, j’avais donc prévenu notre chauffeur de s’arrêter vraiment si on venait à lui demander, au cas ou, et moi, j’avais prévu un petit jeu pour permettre à Edie de deviner notre destination, et lui occuper suffisamment l’esprit pour qu’elle n’ait pas vraiment le temps de penser au fait qu’elle était dans une voiture. J’étais confiant sur le fait que tout allait bien se passer, mais ça ne m’empêchait pas de rester très attentif à ce qu’exprimait la jeune femme. Beaucoup d’interrogations à voir ses sourcils froncés et son nez légèrement retroussé. Elle semble intriguée et joue véritablement le jeu en posant plusieurs questions auxquelles je réponds toujours avec franchise. Quand je connaissais la réponse en tout cas. Le trajet se charge d’une ambiance ludique qui me fait oublier également que les minutes passent, et que nous nous rapprochons de notre destination.
Ce n’est que lorsque le moteur s’arrête que je réalise que nous faisons déjà face au bâtiment. Impatient, je saute hors de la voiture que je contourne pour ouvrir sa portière à Edie et la laisser découvrir également les lieux. Je ne sais pas si le nom de l’hôtel lui parlait d’une quelconque façon, mais à sa façon de froncer à nouveau les sourcils, je dirais que non. Ou alors c’est parce qu’elle ne s’attendait pas à cela. Ou les deux. En tout cas, c’est ce qu’elle me confie. La surprise était donc bien au rendez-vous, et il ne restait désormais plus qu’à découvrir ce qui nous attendait vraiment à l'intérieur. « Et bien tu le découvriras à l’intérieur ! »
La course réglée, j’invite Edie à me suivre dans le bâtiment, lui tenant toutes les portes sur notre passage. Nous rejoignons le comptoir de l'accueil, saluons le majordome à qui j’indique mon nom, tout en présentant sur mon téléphone la confirmation de ma réservation. Un petit bracelet magnétique nous est confié à chacun, nous permettant l’accès aux ascenseurs et aux étages supérieurs. En traversant le hall, j’en profite pour admirer les détails et l’élégance de l’endroit, tout autour de nous. « Bon je pense que ça se voit, mais je ne suis jamais venu ici non plus ! » Que je confie à la demoiselle avec un sourire amusé. « Mais je suis sûr que l’on va passer un bon moment. » De toute façon, l’idée majeure était qu’Edie puisse se vider la tête, et pour le moment, j’étais confiant sur l’efficacité du projet.
L’ascenseur emprunté nous mène au-delà du dernier étage du bâtiment, sur son toit, proposant une vue panoramique de la ville, mais également, une piscine. « Bravo ! Tu as bien deviné ! Tes livres seront donc épargnés, pour cette fois ! » Je lui fais un immense sourire avant de commencer à regarder tout autour de moi, ébahi par la vue. « Il y a des vestiaires là-bas pour aller se changer. On se retrouve ici dans quelques minutes ? » Je lui indique les lieux en les pointant du doigt, lui donnant quelques informations supplémentaires qui étaient fournies lors de la réservation, notamment que des serviettes étaient également à disposition.
with @Antoine St-Laurent warning : // the 10.05.2022Centre ville, Boston Cette sortie tombait à point nommée, rien de mieux pour alléger l'esprit, s'évader le temps de quelques heures seulement. Le jeune homme remarque d'ailleurs rapidement tes maux lorsque tu montes à bord du taxi mais il a su faire diversion avec aisance pour te distraire : votre destination. Des interrogations fusent et des hypothèses s'éveillent mais une fois depuis descendus de voiture et face au grand bâtiment, tu continues à t'interroger. Piscine ou aquarium géant, lui avais-tu dis lorsqu'il t'a demandé si tu avais une idée du lieu. Ouais, clairement cela s'entend presque que tu es soigneuse au sein du plus grand complexe aquatique de la région. Quoi qu'il en soit, Antoine t'assure que tu finiras par le découvrir une bonne fois pour toute à l'intérieur. Tu le suis alors au sein même du complexe jusqu'au comptoir d'accueil où l'un des employés demande à confirmer la réservation avant de vous confier un bracelet magnétique. Tu es davantage intrigué mais tu commences à saisir. Vous vous dirigez vers l'ascenseur lorsque le brun tu demandes si l'évidence ne saute pas aux yeux avec tout ce qui vous entoure. « Oh c'est vrai ? C'est donc une sorte de baptême que l'on va faire à deux alors. ». Lui dis-tu tout en souriant amusé et humble à la fois. « Mh, je n'en doute pas non plus, encore merci à toi d'ailleurs. ». Ton timbre de voix transpire la sincérité mais également la sollicitude. L'engin mécanique profite de ce temps pour s'élever parmi les étages le plus haut, certaine en direction de la terrasse et du toit. La vision est à couper le souffle et l'endroit est on ne peut plus propice à la détente et au loisir. Tu t'en veux presque de profiter de l'instant sans ta petite puce. « J'ai de la chance, oui, enfin plutôt mes bouquins qui auront une seconde vie ... ». Tu ne peux t'empêcher de rigoler car cela fait référence aux menaces moqueuses qu'il avait énoncés lors de votre dernière conversation. Antoine t'indique alors la direction des vestiaires pour dames et vous propose de vous rejoindre juste après. Tu hoches la tête tout en souriant avant de lu faire un signe de la main et de te diriger vers les vestiaires pour te changer. Quelques minutes plus tard, tu es vêtues d'un maillot de bain deux pièces bleu à imprimé vichy, d'un cache maillot blanc et d'une serviette quand ton portable, il es toujours dans ta main. Tu ne repères pas tout de suite Antoine car ton regard est déjà plongé dans la vue panoramique qui t'entoure.
with @Edie Reuben warning : // the 10.05.2022Centre ville, Boston
J’avais entendu parlé de l’endroit par quelques amis, par de la famille de passage en ville également. Curieux, j’avais été voir les photos sur internet pour me faire une idée avant d’inscrire l’endroit dans ma liste des lieux à visiter un jour sur Boston. Une piscine sur l’un des plus hauts hôtels de la ville, une vue panoramique, et on obtenait une expérience unique. Une expérience que je n’aurais pas cru vivre ainsi, mais qui s’annonçait tout de même incroyable. Une vérité que je partage sans honte avec la londonienne, alors que comme elle, je découvre les lieux. « J’en avais déjà entendu parlé, et je me suis bien renseigné, mais je n’étais encore jamais venu. Bon, j’aurais peut-être dû, quand même au cas où, pour être sur de là où je te fais mettre les pieds, mais je suis sûr qu’on va bien s’amuser. » Ce n’est pas le genre de chose dont je doute, ou en tout cas, difficilement. Je me connais depuis le temps, et un rien peu m’amuser, à condition d’être en bonne compagnie. Ce dont je ne doute pas aujourd’hui. Si j’arrive à rire avec Edie dans les couloirs d’un hôpital, je peux certainement rire avec elle autour d’une piscine perchée à des dizaines de mètres du sol. Elle semble d’ailleurs elle aussi convaincue par l’idée, ce qui me soulage un petit peu. Même si je l’avais fait avec humour et taquinerie, je n’oubliais pas malgré tout lui avoir légèrement forcé la main. Enfin, disons qu’elle avait accepté que je lui force la main.
Arrivés sur le toit de l’immeuble nous découvrons avec émerveillement la beauté des lieux. C’est à coupler le souffle, pour moi, de découvrir Boston ainsi, depuis ses hauteurs. Je suis comme un enfant dans un parc d'attractions, et ça se voit sur mon visage, à mes yeux brillants, et mon immense sourire. Un sourire qui adopte une aura plus espiègle quand la jeune femme se vante de pouvoir offrir une seconde vie à ses livres. Et je préférais ça. Même si j’étais capable de mettre à exécution mes menaces, je préférais tout de même ne pas avoir à détruire quoique ce soit pour convaincre la londonienne de sortir s’amuser un peu. Selon ce que l’on m’avait indiqué, je désigne les vestiaires pour qu’elle puisse aller se changer ainsi qu’y déposer les affaires qui ne lui seront plus utiles jusqu’à la fin de la journée. Je fais de même de mon côté, laissant même mon téléphone dans le dit casier. Baptiste savait que je devais rentrer un peu plus tard et ne s’inquièterait normalement pas, quand à mes potes, ils pouvaient bien attendre quelques heures pour une réponse.
Vêtu d’un short de bain, serviette posée sur l’épaule, c’est avec le strict nécessaire que je ressors, prêt à me baigner. Quelques mètres plus loin, j'aperçois Edie qui semble conquise par la vue. Je m’approche discrètement de la jeune femme dans le but de la surprendre avant de renoncer. Ce n’était sûrement pas une bonne idée après ce qu’elle avait vécu. Je la contourne pour lui faire face, un grand sourire aux lèvres. « Alors, conquise ? Tu ne regrettes pas de m’avoir suivi ? » Je pense déjà connaître la réponse, mais j’aimais bien pousser les gens à l’admettre. Et dans le cas d’Edie, ça ne lui ferait sûrement pas de mal. Après tout, elle avait définitivement besoin de se lâcher un peu plus. « On va nager ou tu préfères te poser sur un transat ? Ce que j’accepterais que si tu laisses ce truc là éteint. » Je désigne son téléphone. Je sais qu’elle a des responsabilités, mais je pense que le monde pouvait tourner une heure ou deux sans elle, même si elle semblait avoir du mal à l’accepter. Elle était là pour se détendre et penser à elle avant tout. Et j’allais tout faire pour.
with @Antoine St-Laurent warning : // the 10.05.2022Centre ville, Boston C'est donc ensemble que vous découvre les lieux pour la toute première fois. Une perspective plutôt cool pour construire des souvenirs et partager le reste de l'après midi. Tu hoches jovialement la tête à ces premières paroles car après tout c'était le but de cette journée : profiter et s'amuser. Le jeune St-Laurent indique les vestiaires féminin et vous décidez de vous retrouver au bord de la piscine. Une fois changé et vêtue en conséquences, tu recouvres le chemin du bassin clair mais c'est surtout la vue panoramique qui gagne ton attention les premières minutes. La vision sur la grande ville de Boston est magnifique et c'est surtout une autre bulle, une autre vision du quotidien dans lequel tu vis en permanence. C'est apaisant même si cela n'est qu'une sensation, une impression. Perdue dans tes songes, le visage mutin de Antoine et sa voix devenue coutumière te sort de ta réflexion. Tu réponds à ces deux interrogations, d'abord par un signe positif de la tête puis négative pour la seconde, le tout avec un sourire timide sur les lèvres. « Tu avais raison, je l'avoue sans sourciller. ». La proposition du jeune homme est aussi le cheminement d'un compromis et tu fronces légèrement les sourcils à la fin de sa demande. Il n'y a rien de tragique à éteindre son téléphone, ou à ne pas répondre … cependant l'idée te fait toute de même douter. Quelqu'un pourrait chercher à te joindre pour Louise, le boulot ou encore ta sœur ou Elias ? L'idée de penser à ce dernier nourrit un malaise intérieure surtout au vue de votre dernière conversation. Antone, n'a pas peut être pas tord après tout … Tu inspires doucement avant d'éteindre ton cellulaire et de le montrer à ton ami pour qu'il le constate. « Tu as gagné mais … en prend pas trop le pli, mh ? ». Dis-tu tout en secouant la tête tout en rigolant amusé. Tu vas déposer tes affaires sur le transat, enlève ton cache maillot pour rester en maillot de bain deux pièces. Tu te rapproches du jeune homme mine de rien et le pousse dans l'eau. Effet de surprise ? Tu espères surtout qu'il ne l'a pas mal pris. « L'eau est bonne ou pas ? ». lui demandes-tu tout en tentant de réprimer un rire.