Trois pour tous, tout pour eux : AIZ

@Izia Hartmann @Zéphyr A. Appleby | C’est encore surréaliste pour moi. Les faits font doucement leur chemin en moi. J’ai pris le temps de me renseigner. Me porter volontaire pour prendre rendez-vous a la clinique. Pas d’établissement public pour un heritier. Salle d’attente remplie de futurs parents au ventre bien arrondi. Je regarde Izi qui commence a l’etre. Le stress me gagne et si j’avais provoqué une maladie ? Avec toutes ces angoisses. Je souffle, hartmann appelé. Moment de flottement quand le gynécologue nous voit venir a trois. « On est ensemble. Tous les trois ». Mon regard ne laisse aucune place a la protestation. On entre dans son cabinet. Discussion s’ensuit sur l’état physique d’Izi.

Le premier rendez-vous avait créé une source d'angoisse assez longue chez toi. Ce deuxième rendez-vous dans une clinique privée accompagnée de tes tiers devrait sans doute mieux se passer. Pourtant, entourée de tous ces jeunes parents, tu commences à stresser. L'heure du rendez-vous qui approche, la peur d'une mauvaise nouvelle ou d'une mauvaise réaction. Ton nom fait écho dans la salle. Tous les trois debouts, c'est Ashton qui prend la parole pour mettre en place la vérité. Couple à trois, c'est sans doute inédit pour le gynécologue, mais c'est votre réalité. Hochement de tête avec un sourire pour montrer que c'est réel. Des questions auxquelles t'as pas spécialement eu droit à ton précédent rendez-vous. Il demande s'il y a des spécificités auxquelles tu fais face. « J'ai le syndrome de Waardenburg. » Tu sais que c'est quelque chose qui peut être héréditaire et créer une possible surdité dès la naissance. Mais t'as surtout hâte de passer à l'échographie, pour connaître l'état des bébés.

Les discutions avait apaisé les tensions, je n’étais pas sûr qu’on soit tous les trois cent pour cent serein face à cet évènement, après tout le doute était parmi. Nous avions encore plein de chose à discuter et je pense que chaque sujet allait venir sur la table au moment venus, mais là notre priorité était de trouver un médecin convenable, son gynécologue habituel nous laissant un arrière-gout amer face à la façon dont les choses avaient été faites. C’est Ashton qui avait pris les choses en main et sur le coup nous lui faisions confiance à mille pour cent. Le regard portait sur nous m’angoissais particulièrement déjà dans la salle d’attente et le nom d’Izia est appelé d’un même chef nous nous levons pour nous diriger vers le médecin, notre homme mettant les choses au clair directement et moi qui dissimule un petit rire. Un signe de tête adressé au médecin et direction la salle de consultation. Nous avions fait les choses bien un petit carnet ou on notait toutes les questions qui nous passais par la tête et on devait noter les informations essentielles dicté par le docteur. Laissant répondre le médecin par rapport au syndrome d'Izia j’interviens alors “Elle n’as pas eu la prise de sang pour les marqueurs sérique” j’explique ensuite que son premier médecin n’as pas fait les choses correctement et qu’on aimerait être que tout va bien

Je l’admets, j’ai joué le male alpha prêt a defendre ma femelle mais la suite de la visite, j’ai plutot l’impression d’etre une plante verte. Je reste farouchement attentif a tous les mots. J’étais au courant pour le syndrome mais machin sérique nada. J’avais lu comment une visite peut se derouler mais trop différente de l’une de l’autre donc peu fiable. C’est sans connassance que je suis là. Le gynécologue note et prescrit donc une serie examen expliquant le but de chacun. Puis il invite Izia a aller s’installer pour voir les petits. J’aurais aimé connaître le sexe mais trop tot. Je savais que l’émotion allait me prendre ou la panique. Je sais pas trop.

C'est une drôle de sensation. Celle de sauter dans l'inconnu et à la fois, une impression de déjà vu. Sauf que cette fois, tu n'es pas seule pour affronter cette visite, ce qui est largement plus rassurant que la visite que tu avais faite sur ton ancien gynécologue. Des tas d'examens à passer. Des prises de sang, des échographies rapprochées, un examen de clarté nucale pour écarter un syndrome de Dawn. Tout vous est expliqué avec précision. Tes mains sont agrippées à tes hommes, jusqu'à l'écho de contrôle. Pas de sexes dévoilés pour le moment. Deux poches à l'intérieur de toi dont les coeurs battent parfaitement. Douce mélodie de la vie qui se construit. Des larmes de joie qui coulent en silence. Bien loin de la panique vécue quelques semaines avant.

On note l’essentiel dans le carnet tout ce qui fallait retenir qu’on avait peur d’oublier avec le stress du rendez-vous. Puis il est temps de regarder les bébés, d’entendre leurs cœurs et je vois sur le visage d’Ash un mélange d’émotions, une main posée dans son dos comme pour lui signifier que tout va bien, qu’il n’était pas seul et nos deux mains se joignent sur celle d’Izia. Le médecin nous explique ce qu’on peut voir sur l’écran, bébé un et bébé deux puis installe le monitoring. Battements de cœurs de nos enfants qui se fait entendre et l’émotion me prend à la gorge, coup d’oeil jeté à Izia, mais surtout à notre homme qui entendait ça pour la première fois

Avoir des enfants n'a jamais été ma priorité. Reproduire le schéma parental m'a toujours tenu loin de cette envie. Sans parler de mon addiction, qui même je ne consomme plus, me tiendra toujours les trippes. Je ne lâche rien mais je ne fais que danser avec la tentation. Le juste une fois grésille comme un tourne disque rayé. Et c'est ce qui me fait peur.. Si j'arrive pas à gérer d'être père .. Si je replonge .. Fuir le temps de reprendre la maitrise de mes angoisse avait été la solution et maintenant, je suis là, les deux pieds bien ancrés. Oh boi, que je suis paumé dans ce que dit le médecin mais je note quand même quelques notions pour lire des témoignages plus tard. Puis vient le moment de rencontrer ses mômes. J'en ai lu des choses.. Dont celle de ne rien ressentir. Et j'avais l'inquiétude de faire parti de cette case-là. Alors je suis rassuré quand la boule se forme dans ma gorge pour retenir l'émotion palpable. Les Trucs existent. Punaise. C'est vivant. Ne pas paniquer. C'est réel. On respire. Ca va aller. Je serre fort les mains pour raccrocher. On est trois, on peut gérer. Je tente quand même de savoir si on peut pas avoir un bout de sexe mais pour s'épargner toute déception, le pro refuse de dire quoi que ce soit. Moi, je pari sur deux filles. Il continue de faire des mesures, de dicter des recommandations donnant une date d'accouche : d'ici Septembre. Est-ce que je compte sur mes doigts les mois qui nous séparent du grand moment ? Ca fait long et très court à la fois. Une main dans les cheveux. Ne pas s'échapper. Chill.

Les bébés vont bien, c'est tout ce que tu retiens. T'es hypnotisée par le son des battements de cœurs. Tu comptes sur tes hommes pour te faire un résumé une fois sortie de tes rêveries. Seulement des échos lointains demandant un pronostic possible des sexes venant d'Ash et une date approximative d'accouchement en vue de cette grossesse double. Plus que quelques mois avant de changer de vie. Si long et si court à la fois. C'était bien réel désormais. Tu auras des clichés entre les mains en sortant de cette pièce qui seront bien plus probants que ta première échographie. Il est temps de l'annoncer à ta mère, d'envoyer un message à Keo pour qu'il rencontre ses futur.e.s neveux/nieces. Le regard se repose sur tes tiers avec un grand sourire. « Vous êtes fiers ? » Parce que toi, tu l'es. T'es fière de voir que finalement, ça vous a rendus plus forts.

Je ne loupe pas une miette de leurs réactions à tous les deux, j’avais envie que ce moment soit gravé dans ma mémoire, je voulais enregistrer leurs moindres réactions, leurs émotions, leurs visages, ce premier moment officiel à trois, presque cinq. Je ne sais pas si je réalisais vraiment, mais je sentais leurs deux mains s’accrocher à la mienne, le rythme des battements de cœur me fait sourire, même si j’ai cette peur qu’Ashton prenne les jambes à son cou une nouvelle fois, qu’Izia se rende compte qu’elle ne veut pas de tout ça, je chasse ses pensée négative, nous étions là et tout irais bien. Le rendez-vous se poursuite et nous sortons après moult informations que nous trieront au fur et à mesure. C’est en soufflant qu’on sort dehors, la réaction d’Izia me fais sourire encore "Je suis fier de vous" la jeune femme marche sur des nuages et moi je crois que je ne réalise pas ce qui viens de se passer “On va être parent, tous les trois...” c’est réel, premier pas à trois dans cette nouvelle vie. “Un restau ça vous dit ? Je vous invite” je crois que j’ai besoin de m’assoir.

C'est encore improbable pour moi. Et ça se voit sur ma gueule. J'arrive pas à croire que c'était nous, c'était tous les trois et bientôt cinq ans. C'est surréaliste et tellement effrayant. Les mots manquent sur le moment. Parce que je sais pas quoi dire. Et j'ai peur de dire de la merde. Mais j'arrive à hocher la tête à la question d'Izi. Enfin, je sais pas si on peut être fier de faire des gosses ? Oui, non ? Je sais pas trop. Mais ils étaient là les Trucs. - Deal pour le restaurant. Je crois qu'un verre va me faire du bien. Parce qu'en fait, y'a plus de cerveau qui tournent. Une fois assis sur le siège, je regarde les clichés récupérés. Et je bute sur les Bidules. Main sur la bouche, merde, je vais être papa. Et j'éclate en sanglots. De joie ou de peur .. Les deux à la fois. - On va vraiment faire ça que je peine à articuler.