under my skin (w: hope)

samedi 7 mai, aux alentours de minuit

Autour de lui, l'ambiance bat son plein. La piste est encombrée de monde et la musique pulse. C'est tout au plus si Tristan s'entend penser, ce qui n'est de toute façon pas franchement l'idée. Les boites de nuit ne sont pas sensées être propices aux moments de cogitation et d'introspection. Autour de lui, l'ambiance est plutôt à la fête et au relâchement. Les amis de Tristan ne font pas figure d'exception, tous occupés à profiter de leur nuit. Tristan lui commence peu à peu à se détacher de la masse grouillante de danseurs. Il coule un regard en direction de l'un de ses amis, celui-là même autour duquel le moment est orienté. C'est que Tristan est au Lux pour un enterrement de vie de garçon. Son regard reste passagèrement attardé sur son heureux ami, le futur marié, occupé à danser collé-serré avec sa promise qui a elle aussi atterri au Lux avec ses amies, les deux soirées ayant convergé peu avant minuit. Tristan, arrivé au bord de la piste, fourre la main dans sa poche, hésitant à textoter Riza avant de se raviser. Il se sent curieusement seul et décalé tout d'un coup. Il décide de rejoindre l'autre niveau de la boite, ayant clairement besoin d'un peu de calme. Il regagne rapidement le premier niveau, se faisant rentrer dedans dans les escaliers au passage. C'est tout au plus s'il y prête vraiment attention, se contentant de balayer d'un sourire diffus les excuses de la fille bien saoule qui viens de le percuter. Il atteins l'espace décoré de tables et de fauteuils et se dirige vers le bar pour récupérer un verre. Au passage, alors qu'il est en chemin, son regard embrasse rapidement les lieux et il se fige en repérant au loin la personne même qu'il n'a aucun intérêt à rencontrer. Hope.

@Hope J.F. Kennedy

07.05.2022 with @Tristan Deslieux

après l'effort le réconfort, c'est bien ça l'adage ? parce que c'est exactement ce que je fais ce soir. après une grosse soirée de boulot, et une petite distraction de 25 ans, musclé et joueuse dans la chambre de garde, je décide de retrouver de vieux amis au Lux. des amis que je n'avais pas vu depuis au moins 3 ans, depuis mon overdose à vrai dire. composés de mannequins, photographes, producteurs, ils étaient surtout mes compagnons dans mon aventure d'auto destruction. la coke c'était soit eux soit moi qui la ramenait. et si aujourd'hui je suis clean depuis 3 ans, je sais que eux ne le sont pas. mais faut croire que j'ai envie de jouer avec mes limites dernièrement. je me sens dans un drôle d'état en ce moment. entre l'euphorie de voir mes proches avancer, Gaïa et Mickey prochainement parent, Mikke qui vit sa meilleure vie, Marla qui s'ouvre un peu plus. mais mon surplace constant. l'impression que ma vie n'avance pas malgré mon année d'internat qui se termine, mon emménagement à la coloc, mon récent rapprochement avec Oscar. toujours dans mes pensées, je me rappelle surtout que toi, t'avance avec ta copine, ta vie continue et t'as décidé de la vivre sans moi. à peine arrivée au Lux je rattrape mon retard en accumulant les shot de vodka. tu sais que cet alcool a très mauvais effet sur moi. il me dévergonde plus que de raison, il fait tomber mes barrières, mes filtres et surtout il me fait faire mes pires erreurs. pourtant ce soir j'ai pas envie de me contrôler. j'ai envie d'apaiser la douleur qui gronde dans ma cage thoracique. alors je bois plus que de raison et je reprends mes mauvaises habitudes. je danse collé/serré entre deux mecs quand j'ai soudain extrêmement chaud. alors que je tourne la tête, le regard vide, c'est toi que je vois au loin. j'ai l'impression que c'est un mirage ou juste une envie, mais t'es bien là. et si mon coeur tambourine fort dans ma poitrine, j'ai soudain la nausée. je me dégage des deux mecs pour aller boire un verre d'eau à notre table. trois de mes "amis" sont en train de se faire un rail et si jusqu'à maintenant j'ai réussi à m'éloigner le plus possible de la table, cette fois je suis confrontée à mes démons. mon regard qui ne réussis pas à se détacher. et quand le pire arrive, je suis incapable de bouger.. "tu veux un rail Hope ?" mon souffle qui se coupe, immobile devant eux, à deux doigts de céder « je.. » à deux doigts de foutre trois ans de sevrage en l'air.

tw: drogues, langage grossier

Une petite voix dans sa tête le presse de partir, ou tout du moins de détourner son regard d'elle. Cette petite voix s'agace, lui persifle qu'il doit se faire violence. Qu'il doit vraiment s'éloigner de Hope, qu'il en a carrément besoin. Mais cette petite voix ne pèse pas lourd dans la balance alors que son regard est comme aimanté, son visage et sa posture raidis, solidifiés, à la vue de son ex coincée entre deux mecs. Il se fige et elle trouve son regard, prend elle aussi connaissance de sa présence. A partir de là, il le sait, tout peut se produire, le mal est fait. Il serre les dents, oublie complètement le verre qu'il était en train d'aller chercher. A la place il suit Hope du regard. Il éprouve du soulagement à la voir se décoller des deux mecs, mais ce sentiment est de très courte durée. Elle a l'air mal. Elle a l'air plus que mal, en fait. Perdue, vidée. Il repère son mal-être même à distance et un goût de bile lui tapisse la gorge. Il la voit rejoindre une table, une table où l'attende plusieurs autres gars. Tristan serre les poings sans s'en rendre compte. Pas tant de jalousie. Quoique. Ce n'est même pas tant la colère (et pourtant il en éprouve à l'égard de Hope) qui le saisit qu'un sentiment de crainte et de malaise (et de colère aussi, un peu, ouais, quand même). Il a l'impression d'assister au ralentis à un accident. Sa chance, c'est qu'il a le temps d'intervenir. En un sens il se trouve au bon endroit et au bon moment. Alors il met de côté le break qu'il a imposé dans sa relation avec Hope. Il repousse les embrouilles sur meetsa et la colère qui gargouille en lui, opposée au manque tout aussi persistant qu'il s'impose en la rejetant hors de sa vie. Non, il met tout ça de ce côté et se rue à la place vers la table, vers elle. Le visage de Tristan n'est plus qu'un masque de dureté, toute douceur disparue de ses yeux bleus. Il n'est plus que raideur et force brute, toute masculine, prêt à foncer dans le tas pour éviter un massacre. Il atteins la table en quelques pas et avant de se poser sur le visage d'un des mecs ou sur celui de Hope, son attention se rive tout de suite sur ce qui est posé sur la table. Des rails de coke. Putain le juron surgit vivement de sa bouche et il agit à l'instinct, se penche sur la table et éparpille d'un grand coup de bras la drogue en poudre. Peut-être pas la chose plus intelligente à faire, peut-être qu'il viens de déclarer une putain de bagarre mais dans l'immédiat il s'en fou. Il veut juste ôter tout risque immédiat que Hope retombe dans cette saloperie. Le corps tendu comme un arc, son coeur battant à vive allure dans sa poitrine, il finit par se tourner vers Hope, ignorant complètement les salauds dont il viens d'éparpiller partout la marchandise. A quoi tu joues, putain? Sa voix est rude, forte. Il attrape le bras d'Hope, son geste raide, brusque, alimenté par la peur et la colère. On se tire d'ici hors de question qu'il la laisse là quand elle est visiblement d'humeur à foutre en l'air sa vie.

@Hope J.F. Kennedy

07.05.2022 with @Tristan Deslieux

tw: drogues, langage grossier, relation toxique

quand mon regard croise le tien dans la boite, c'est comme si le temps s'arrêtait. je suis bloquée entre le passé et le présent. des sentiments multiples qui me submergent, coincée entre l'envie de te voir de plus près, de te parler, de te toucher et le besoin de te fuir pour oublier la douleur que provoque ton abandon. mais mes yeux sont là, perdus dans les tiens alors que le jeune homme qui danse devant moi rapproche un peu plus son corps contre le miens, ses lèvres qui se posent sur le haut de ma poitrine alors que celui derrière fois colle ses lèvres contre mon cou. nos corps qui bougent au rythme de la musique alors que mon coeur lui bat au rythme du tien. on dit que de l'amour à la haine, du plaisir à la douleur il n'y a qu'un pas. un pas que tu as franchi à deux reprises en me repoussant pour ta nouvelle vie avec ta nouvelle copine. la nausée de cette pensée qui me prend aux tripes et me force à me décoller de mes deux jouets pour aller me rafraichir. et quand mes yeux se posent sur la table, mon coeur s'arrête de battre. la proposition qui m'est faite est indécente, irresponsable et pourtant je l'envisage. malgré les pleurs, les difficultés, la douleur mais aussi le soutiens indéfectible de mes proches, l'idée même que respirer un tout petit peu la magnifique poudre blanche pour me faire oublier que tu es là et que je t'aime surement encore à en crever, pourrait être envisageable. je veux juste que ça passe, je veux juste que mon coeur arrête de me faire mal, je veux juste ne plus avoir l'impression de ne pas être assez bien, de tout gâcher, de faire n'importe quoi. une dernière fois. mais on sait très bien qu'il n'y a jamais de dernière fois et que quand on décide que ce sera le cas, on en réchappe pas vivant de cette merde. figée devant mes "amis" je suis incapable de répondre. mon coeur cris oui mais ma tête refuse. et quand vient le moment où je dois donner une réponse, c'est d'abord ta présence que je sens près de moi. puis ton parfum et enfin c'est ton visage que je vois. les traits durcis, la rage presque lisible dans tes yeux. en quelques secondes tout bascule, tu fous en l'air la marchandise étalée sur la table, sous les yeux hallucinés des autres. « NON TRISTAN » seuls mots qui sortent de ma bouche à ce moment là, avant que ta main puissante n'attrape mon bras pour me tirer loin d'ici. « mais qu'est-ce que tu viens de faire là ? » non pas que je m'inquiètes de ce que je ne pourrais pas consommer mais surtout de tout l'argent que tu viens de foutre à la poubelle. je me tourne vers mes potes, toujours un peu sonnés, surtout bourrés et défoncés. « je suis désolée » que j'articule avant que tu ne me tire plus loin. je me laisse trainer dans la petite ruelle derrière le bar et là j'explose. « MAIS PUTAIN C'EST QUOI TON PROBLEME ? » que je te hurle dessus. « tu peux pas faire ça. tu peux pas juste me repousser, m'abandonner et ensuite débarquer dans ma vie comme un chevalier pour me sauver alors que je t'ai rien demandé. tu peux pas juste disparaitre de ma vie, me dire que tu veux plus de moi, que je suis trop toxique et ensuite revenir comme une fleur alors que si je me fais du mal c'est mon problème. tu comprends ça ? tu ne peux pas continuer de partir et refaire des apparitions. ça me fait un mal de chien quand tu fais ça. arrête je t'en supplie, arrête de me faire ça » l'alcool qui prend le dessus, ou alors l'alcool qui laisse parler mon coeur.   

tw: drogues, langage grossier

NON TRISTAN Il entend à peine Hope. mais qu'est-ce que tu viens de faire là ? Le vrombissement dans ses oreilles est juste trop fort. Je suis désolée elle est désolée de quoi, putain ? Il a envie de se battre, Tristan. Une colère brute, dévastatrice, prend le pas sur le reste. Il a envie de foutre sur la gueule des mecs qui restent stupidement assis autour de la table. Il a envie de leur faire payer tout le mal qu'ils auraient bien pu faire à Hope s'il n'était pas arrivé suffisamment tôt. Mais tout assoiffé de bagarre qu'il est soudain, Tristan se contrôle. Tenant Hope d'un bras, il fourre dans un mouvement brusque une main dans la poche de son jean et en extirpe une petite liasse de billets. Il les balance presque sur la table pour s'épargner une baston en chemin pour sortir Hope de la boite. Cela lui fait mal de laisser une partie de son fric à ces salopards, mais ce n'est pas prioritaire pour lui sur le moment. Il veut juste sortir Hope de là. Hope qui ne fait curieusement pas trop de résistance. Du moinns pour l'instant. Il arrive à la sortir de la boite, ne desserrant jamais sa poigne de son bras. Il serre même trop fort, imprimant sans le vouloir la marque de ses doigts sur sa peau. Ils finissent par déboucher à l'extérieur, sur une ruelle vide. Tristan lâche Hope avant qu'elle n'ait le temps de s'arracher d'elle-même à sa poigne. Et puis viens l'explosion. MAIS PUTAIN C'EST QUOI TON PROBLEME ? Son putain de problème c'est elle. Cette situation est grotesque. C'est elle qui fait tout pour foutre sa vie en l'air et c'est lui qui se fait engueuler. Il la laisse s'extérioriser malgré tout, il prend énormément sur lui, ses mains réduites en deux poings, son visage fermé, un masque de pierre. tu peux pas faire ça. tu peux pas juste me repousser, m'abandonner et ensuite débarquer dans ma vie comme un chevalier pour me sauver alors que je t'ai rien demandé. tu peux pas juste disparaitre de ma vie, me dire que tu veux plus de moi, que je suis trop toxique et ensuite revenir comme une fleur alors que si je me fais du mal c'est mon problème. tu comprends ça ? tu ne peux pas continuer de partir et refaire des apparitions. ça me fait un mal de chien quand tu fais ça. arrête je t'en supplie, arrête de me faire ça Le désespoir de Hope est un foutu pieu plongé dans son coeur. Une partie non négligeable de lui a envie de la prendre de ses bras, de l'attirer contre son torse, là où il sait qu'il peut la maintenir en sécurité. Sauf qu'il n'a pas l'audace d'agir ainsi. Il sait qu'elle le repoussera et quand bien même elle ne le ferait pas... Il a tout aussi peur qu'elle se désiste à ce contact qu'il ne crains qu'au contraire elle ne se réfugie dans son étreinte. C'est juste beaucoup trop compliqué. Alors il reste planté là, son regard bleuté débordant d'émotions, entre colère, frustration et tristesse. Il secoue la tête, pris à la gorge par le chaos qui se déchaine en lui et en elle. Un silence s'installe quand elle se tait, un silence inconfortable, quasi intolérable. Il met une bonne vingtaine de secondes à le rompre, sa voix hachée, douloureuse. Tu ne peux pas sérieusement attendre de moi que je détourne les yeux alors que tu te mets en danger. Il en est incapable. Et t'as pas le droit de me faire culpabiliser alors que j'essaie juste de survivre au milieu de tout ça. C'est vrai quoi, elle est injuste. Elle réclame de lui qu'il ne soit qu'à elle, sans l'être vraiment. Elle veut qu'il soit seul, tout en étant de son côté pas le moins du monde disposée à s'imposer cette même solitude. Les sacrifices sont à sens unique. C'est à lui de renoncer, pas à elle. Elle agit comme une enfant gâtée. Il n'a pas à s'excuser de réclamer les mêmes libertés que celles qu'elle se permet.

@Hope J.F. Kennedy

07.05.2022 with @Tristan Deslieux

tw: drogues, langage grossier, relation toxique

je hurle ma douleur, je cris mon désespoir. j'ai l'impression d'avoir un trou béant à la place du coeur. t'es partie avec Tristan, t'as filé avec mon palpitant et t'as laissé un cailloux à la place. une pierre tranchante qui cisaille mes chaires à chaque fois que j'essaie de camoufler la plaie. je vis dans les ténèbres. perpétuellement dans le noir, j'avance en tatillonnant. je me perds, je me blesse, je tombe, je me relève mais putain ce que je souffre. et je vois bien que toi aussi t'es pas bien. t'as eu peur pour moi, t'es en colère aussi, que j'ai pu me mettre dans une situation pareil alors que ça fait trois ans que je me bats, que je tiens bon, que tu t'inquiètes. tu sais ce qui est le pire pour moi ? c'est pas l'addiction, c'est de voir la déception dans ton regard, dans celui de Gaïa ou dans celui de Mikke. c'est de me dire que vous avez cru en moi et que j'ai tout foutu en l'air. j'ai aucune idée de ce que j'aurais fait si t'étais pas intervenu et si j'avais cédé à la tentation, je t'aurais pas blâmé pour mes erreurs. mais y a un son qui bourdonne en moi et qui me donne envie de me taper la tête contre un mur. quand je me pose pour essayer d'en dissocier les nuances, quand j'arrive à isoler les voix, c'est ton prénom que j'entends. moi tout ce que je voulais ce soir, c'était juste le temps d'un instant, oublier qui tu es. « si » que j'articule difficilement. « si bien sur que tu peux. et tu dois. » que je lâche déboussolée, comme un animal blessée, la voix éraillée.  « je ne t'appartiens plus. et tu n'es plus à moi. » je baisse la tête, la vision qui se trouble, les larmes aux bord des yeux, la douleur au bord du coeur. « je détourne les yeux sur ton bonheur avec elle. tu dois faire pareil avec mes démons. ce ne sont plus les tiens, je ne suis plus ta responsabilité. » je ne suis plus rien. « je ne veux pas te faire culpabiliser. » je marque une pause. « j'essaie juste de te dire aurevoir » mais je n'y arrive pas. c'est plus fort que moi, ça me prend aux tripes, ça me retourne, ça me fou la nausée. t'es l'amour de ma vie et pourtant je suis pas foutu d'arrêter de tout gâcher. rappelle toi, l'héritière chaotique et désordonnée, la gamine auto destructrice, l'ouragan qui emporte tout sur son passage. elle est folle amoureuse de toi mais elle ne sait pas comment aimer sans piquer. mes mains qui glissent dans mes cheveux, viennent finalement cacher mon visage alors que je laisse les perles salés rouler le long de mes joues.

tw: drogues, langage grossier

si déjà, avant même qu'elle aille plus loin, il secoue la tête. Non. si bien sur que tu peux. et tu dois. Elle a l'air tellement fragile, tellement triste. Et ça le rend dingue. Car il n'est pas sensé culpabiliser, il ne veut pas culpabiliser, mais la voir ainsi... Il se mord la lèvre, se retiens d'agir ou d'ouvrir la bouche. si Pourquoi elle lui fait ça maintenant ? Pourquoi faut-il qu'elle rende tout tellement difficile ? Bordel, c'est injuste. Elle lui donne l'impression d'être un monstre alors qu'il ne fait rien qu'elle n'a jamais fait avant. Rien qu'elle ne lui fasse pas elle aussi maintenant. je détourne les yeux sur ton bonheur avec elle. tu dois faire pareil avec mes démons. ce ne sont plus les tiens, je ne suis plus ta responsabilité. Bah voyons, c'est vrai que c'est vachement équitable. Elle respecte son couple et il la laisse se détruire. Dans tes rêves, Kennedy. je ne veux pas te faire culpabiliser. Et pourtant... j'essaie juste de te dire aurevoir elle porte ses mains à son visage, se soustraie à sa vue. Ça ne suffit pas à dissimuler les larmes qui se mettent à rouler, les larmes qu'il brûle d'essuyer pour elle. Il n'en est vraiment pas loin en cet instant. Vraiment pas loin de repousser doucement les mains de Hope pour prendre son visage en coupe entre les siennes. Sauf qu'il ne peut pas. Il ne le fera pas. Hope... Il ne pleure pas, mais sa voix est enrouée d'émotion, tailladée. Plus de colère brute en lui, cette émotion est passagèrement consumée, mais une putain de douleur face à cette situation devenue impossible. Il se sent coincé, piégé. Il n'y a pas de solution. Il a l'impression d'évoluer dans une labyrinthe et de multiplier encore et encore les tentatives infructueuses pour s'en échapper. Est-ce qu'il y en a seulement une de sortie ? Il commence à croire que non. Que c'est vain tout ça, de la repousser. Qu'il n'est plus question de ça. Qu'elle est trop étroitement liée à lui. Qu'elle est même carrément en lui, incrustée jusque sous sa peau. Et il n'a pas vraiment envie de l'en soustraire. Il n'en a pas du tout envie, non. Mais trop souvent ce qui est bien et aussi ce qui est le plus difficile. Il se doit d'essayer. Pour Riza, pour lui et pour Hope aussi, même si elle est loin d'être en mesure de le percevoir. Il lâche un soupire, porte ses mains à sa nuque, lève la tête vers le ciel avant de la baisser à nouveau et de laisser retomber ses bras le long de son corps. Ça ne marche pas comme ça, c'est pas parce que j'ai besoin de prendre mes distances que je te laisse tomber. Il essaie juste de survivre à tout ça. Je te déconseille d'attendre le moment où je te regarderais tomber sans rien faire pour te rattraper. Il secoue la tête. Ça n'arrivera jamais. Il ne serait plus capable de vivre avec lui-même s'il l'abandonnait à ses démons.

@Hope J.F. Kennedy

07.05.2022 with @Tristan Deslieux

tw: drogues, langage grossier, relation toxique

« arrête, y a pas de Hope qui tienne. tu sais que j'ai raison » et ça me crève le coeur de l'admettre moi même, ça me détruit de me dire qu'on est possiblement arrivé au point de non retour, au moment où on est obligé de se dire au revoir si on ne veut pas que l'un de nous deux soit encore plus malheureux.. ou pire alors, les deux. deux âmes qui se sont aimées, qui se sont épousées pour le meilleur et que le pire à eu raison d'elles. j'ai de plus en plus de mal à respirer. je sens mon coeur qui tambourine contre les parfois, l'urgence et la détresse de la situation. il bat fort et vite à tel point qu'il me donne la nausée. et cette fois je sais que c'est pas l'alcool, c'est mes sentiments. ma respiration qui se saccade, l'air qui devient difficile à attraper, mes poumons qui cherchent difficilement à puiser le peu d'oxygène que mon état le permet. j'ai l'impression que mes jambes vont céder, que je vais juste abandonner. ton absence m'est douloureux mais ta présence l'est bien plus. je me sens bloquée entre deux mondes, celui où j'ai envie d'être avec toi mais que c'est impossible parce que tu es à une autre et celui où je refuse de m'engager de nouveau avec toi, par peur de te faire du mal et que tu m'en fasses aussi. parce qu'on est doué toi et moi pour se blesser, pour s'ignorer, pour s'abimer. peut-être que je devrais faire comme toi, que je devrais m'accrocher à une petite lumière et sortir du tunnel. que je devrais tourner la page et laisser mon coeur guérir auprès d'Oscar. un nouveau départ. c'est peut-être une plus sage décision que de penser à toi encore et encore alors que je sais que c'est peine perdue. que je te veux pour les mauvaise raison, que je t'aime de la mauvaise manière et qu'à deux on se fait du mal. les larmes que je laisse aller, lasse de tout contrôler, d'être toujours cette battante que qui relève chaque chute. cette fois ça ne va pas et je ne veux pas me cacher derrière un masque. cette fois je laisse mes larmes couler, je laisse la peine et la frustration m'envahir. je te sens près de moi, je te sens désemparé, boulversé. tu ne sais pas comment agir ou plutôt tu sais surement que tu ne dois pas faire, pour nous mais aussi pour elle. et c'est ok je comprends. mais tu vois c'est la preuve que tu n'es plus à moi et que tu commences petit à petit à faire ta vie, sans moi. je lève la tête, les larmes qui ont ruinés mon maquillage, le regard à moitié noir, à moitié .. vide « mais prendre des distances c'est trop et pas assez à la fois, et tu le sais. si tu veux que tout ça s'arrête c'est pas des distances que tu dois prendre, tu dois nous laisser nous en aller » tu sais que c'est tout ou rien entre nous. y a pas de demi mesure. « tu rends tout difficile là. il se passera quoi quand t'auras fini de prendre tes distances ? quand t'emménagera avec elle, que tu la demandera en mariage ou que vous aurez des enfants hein ? tu penses qu'il se passera quoi pour moi Tristan ? » rien que d'y penser j'ai envie d'hurler à nouveau. « si tu veux qu'on s'en sorte tout les deux, tu dois prendre le risque de me laisser couler » je finirais par me relever. je le fais toujours.

tw: drogues, langage grossier

mais prendre des distances c'est trop et pas assez à la fois, et tu le sais. si tu veux que tout ça s'arrête c'est pas des distances que tu dois prendre, tu dois nous laisser nous en aller les mots qu'elle prononce sont autant de lames venues se ficher dans son coeur. tu rends tout difficile là. il se passera quoi quand t'auras fini de prendre tes distances ? quand t'emménagera avec elle, que tu la demandera en mariage ou que vous aurez des enfants hein ? tu penses qu'il se passera quoi pour moi Tristan ? Peut-être que c'est que justice, qu'elle le blesse, qu'elle prononce les mots les plus à même de lui faire du mal. Après tout il l'a lui même blessée ces derniers jours. Il sait toutefois qu'elle n'est pas dans une optique de revanche, pas contre lui. Elle a juste l'air... Brisée. Et ça le blesse plus encore que tout ce qu'elle est en train de lui dire. Elle ramène leur couple dans la conversation, car comment ne pas le faire, mais il n'est pas question de ça, pas totalement du moins, pas ce soir. si tu veux qu'on s'en sorte tout les deux, tu dois prendre le risque de me laisser couler jamais. Il a plein de réponses à lui faire, plein de mots qui s'accumulent à la commissure de ses lèvres. Mais c'est dur de lui parler. C'est devenu vraiment, vraiment, dur de s'adresser à elle. Lui parler, échanger avec elle, ça lui donne l'impression de communiquer sous l'eau, que toutes ses paroles parviennent déformées à destination. C'est incroyablement frustrant. Et ce soir... Ce soir elle est encore moins en état de soutenir une conversation avec lui qu'elle l'a été ces derniers temps, quand ils n'ont eut de cesse de s'écharper sur meetsa. Alors Tristan se retiens, il fait barrage. Il ne lui dit pas qu'il est tout simplement incapable de détourner les yeux quand elle menace de se détruire. Qu'elle est impossible, qu'elle est la personne la plus à même de le faire sortir de ses gonds, mais qu'il l'aime de tout son coeur et qu'il n'hésiterait pas à mettre sa propre vie dans la balance pour lui épargner un mauvais coup. Il ne prononce pas ces mots là car ils ne peuvent pas les aider en ce moment. Toutes les confidences de ce genre qu'il pourrait lui faire ne peuvent en cet instant qu'être source de douleur. Mais il ne peut pas non plus se réfugier dans le silence. Tu ne peux pas lâcher prise. Retomber dans toutes ces conneries... Tu es plus forte que ça aujourd'hui. Tu te dois à toi-même de ne pas reprendre ce chemin là. Il ne dit pas que c'est facile, que ce sera une balade de santé, mais elle ne peut tout simplement pas s'autoriser ce genre de chutes. Il ne faut que quelques secondes de faiblesse pour se précipiter dans le vide. Il sera autrement plus long de s'extirper de cet abîme.

@Hope J.F. Kennedy

07.05.2022 with @Tristan Deslieux

tw: drogues, langage grossier, relation toxique

je voudrais que les choses soient différentes. si c'était à refaire, je changerais certaines choses. je te ferais te sentir à ta place dans la dynamique Hades/Jesus et moi. tu ne te sentirais pas comme un étranger entre un père, une mère et leur enfant. je te promettrais des centaines de fois qu'un jour on aurait nos enfants à nous. je te rassurerais sur le fait que notre mariage n'est pas qu'une formalité, qu'il compte pour moi et que je veux être ta femme pour le restant de ma vie. je te parlerais de ma peur de l'engagement et du fait que je travaille dessus pour que tu n'aies pas à en pâtir pour les autres, que ça prends du temps et qu'avec mes études encore j'aime l'idée d'être en colocation, ne pas grandir tout de suite mais que toi et moi, on ira vivre un jour dans cette belle maison que tu construis. je te dirais tout ça parce que c'est ce que je pense et que j'ai toujours ressentie, j'avais juste du mal à communiquer, parce que je préférais me braquer et m'énerver que de tenter de fonctionner correctement. je suis persuadée que toi et moi ça pourrait marcher, sincèrement. je pense juste que c'est pas le bon moment, que ça l'est peut-être plus.. j'en sais rien. l'esprit embué par l'alcool et ce qu'il vient de se passer, tout se bouscule dans ma tête, j'arrive pas à structurer mes pensées, à y voir clair, à arrêter les petites voix dans ma tête. une qui me dit de te balancer les pires méchancetés pour que tu me laisses une bonne fois pour toute, que ne reviennent plus jamais. une autre qui me hurle de venir me loger dans tes bras, d'humer ton parfum et de t'embrasser comme avant, peut-être pour un dernier au revoir. sauf que je fais rien. je dis rien que je ne pense pas, parce que je pense qu'on s'est fait assez de mal. je m'approche pas de toi parce que je ne suis pas sur d'être assez forte là maintenant pour gérer le fait que tu me repousses. je me contente de pleurer silencieusement devant toi. je déteste montrer mes faiblesses mais s'il y a bien une personne qui peut me voir dans mes pires moments, c'est toi. je voudrais que ton absence passe, comme un pansement qu'on arrache vite pour mettre fin aux souffrances. de toute manière que tu t'éloignes ou que tu t'en ailles définitivement, je vais souffrir. alors fais ce que tu veux Tristan. prends tes distances, choisis de partir, mais fais le pour de bon. ne reviens pas. parce que je survivrais pas. « j'allais pas en prendre. j'ai été perturbé de te voir et ensuite les voir se faire un rail ça m'a ramené 5 ans en arrière. c'était tentant mais j'allais pas le faire. tu peux donc t'en aller tranquillement, je ne replongerais pas » cette fois ci. la tentation n'est pas négligeable et en même temps j'ai trop de chose à perdre. la fierté de Gaïa et Mikke. la confiance d'Hades et Oscar. ma dignité.