Evasion | Flora

@Flora Lazzarini | Vendredi 6 Mai, nuit | Je ne savais pas ce que je faisais. On s’etait foiré avec la mission, bien qu’on se soit rattrapée par la suite. J’avais reconnue que j’avais pas ete pro sur ce coup-là. Et je m’etais quand meme fait enfoncer. Alors j’ai tiré le trait aussitot. J’avais pas besoin de person’e comme ca. Autant rouler ma bosse sans attaches. C’est dans cette boite, que les courbes suivent le rythme. Juste oublier. Danser. Boire. S’evader. Fuir la solitude. Enfiuir le déni dans l’ivresse

L'ivresse dans les veines, me dehancher, c'est tout ce dont je suis apte à l'heure tardive. Taire le cortex, et retenir mes larmes. Je me retourne quand on me parle. Prête à frapper et me défouler. Et je reconnais la sublime Flora. Bonsoir mon chat. Tu es une bombe. Je vais .. mal. J'ai plus de mec, de meuf, probablement plus de famille. Juste mon verre, qui j'espère n'est pas drogué ou je ne sais quoi. Ca va parfaitement ! Regarde, je souris.. Je vais à merveille et toi ? Que fais tu là ? Ton chéri est là ? Et ses potes ?

Je suis foutrement seule oui. Le coeur se serre plus encore. Vider mon verre. Eh bien pas de mecs pour ce soir. Les tetes tombent et les gens avec. Rester avec moi c’est pas le must faut croire. Ou les jeter avant qu’ils le fassent. Je hoche bêtement la tête, l’esprit vagabond. Allez buvons Je tire Flora par la main pour se diriger vers le bar, faisant grand signe. Mais pas le temps de commander qu’une musique se lance. Oh c’est ma préféré !! et de nouveau la pauvre Flora est baladee. Me tremousser comme si ma Vie en dépendait. Ca l’est. Si je m’effondre, c’est fini. Alors la nana désespérée qur je suis danse avant que les larmes brouillent la vue. Tu vas au bal ? Je hurle comme si j’allais retrouver des poumons neufs.

C’est une paumee qui voudrait se déchaîner sur la piste, rire a s’en faire mal aux mâchoires. Mais il n’est rien. Le coeur est lourd. Les larmes se pointent. Aller dehors. Bonne idee. J’étouffe. On se fraye un chemin et je respire comme si c’était de l’or. Pardon dis je lamentablement. Sensation de foutre ma Vie en l’air. De perdre mon entourage. Juste de faire du surplace. C’est dur a avaler quand on a idéalisé son reve. J’ai perdu mes moitie et ca me fout en l’air

Je serre sa main comme s’il n’y avait plus qu’elle de solide autour de moi. Etais-je si mal en point ? Je soupire longuement, hochant la tete a ses propos. Mes condoléances. Je ne l’aurais jamais imaginé. Tu sembles si invincible et tellement forte. Que tous drames se detruisent devant toi. Comment tu fais ? Pourquoi je n’arrive pas a faire face ? Pourquoi ai-je l’impression de ne pas apprecier la chance de vivre ici ?