Il avala sans broncher son commentaire sur la façon dont il avait dû s’adapter à la blessure provoquée par sa rupture. Puis celui sur le fait qu’il avait choisi de ne pas la contacter. Le moment ne lui semblait absolument pas très opportun pour avoir une conversation sur cette notion de ‘choix’. À partir d’où est-ce que les contraintes extérieures devenaient suffisamment importante pour qu’on cesse de parler de ‘choix’ pour plutôt évoquer des obligations ? Un contrat de travail ? Une parole donnée ? Une arme sur la tempe ?
Il aurait pu la contacter. Il le savait. Surtout vers la fin de son opération, où les difficultés à outrepasser pour y parvenir s’amenuisaient. À ce stade, cependant, il soupçonnait objectivement que le mal était déjà fait, et qu’après un mois, elle serait justement all out, comme elle le mentionnait. Comme à New-York.
Ça aussi, il dût tourner sept fois sa langue dans sa bouche pour ne pas le ramener sur le tapis.
Mais peut-être était-ce là que se trouvait la solution, au fond ? Si ni lui, ni elle n’avait souhaité cette situation, il lui suffisait de se lever et de partir. À la limite en s’excusant. Ça lui éviterait de vivre avec le poids que quelqu’un ne tente un jour de prendre Victoria en otage pour l’atteindre lui. Et elle pourrait à nouveau tourner la page sur ce deuxième bref chapitre de leur histoire commune, pour mieux continuer sa quête résolue d’une vie remplie d’amour.
L’idée même manqua lui faire monter les larmes aux yeux.
Il ne pouvait pas la laisser partir comme ça. Pas deux fois.
« Je suis all in, Vic. Je l’ai toujours été… Tu es sans conteste l’une des choses les plus merveilleuse qui me soit arrivé. Mais tu as raison – je vais faire ça officiellement. »
Il lui prit les mains, et à défaut d’y passer une bague, il la regarda droit dans les yeux.
« Je t’aime, Victoria Felicity Lahey. Je veux continuer de découvrir les splendeurs et les surprises de la vie à tes côtés. Et affronter les obstacles qu’elle nous présentera, aussi. Je suis imparfait. Je dors peu. Je ne sais pas cuisiner. Je ne ris pas assez. Je pardonne lentement. Je marche lentement, sauf quand je dois courir. Je me lave lentement, surtout sous l’eau chaude. Je mange lentement, aussi. Mais ça tu le sais déjà. Mon grand-père a fait de la prison. Je déteste l’Halloween. Je suis excessivement maladroit quand vient le temps d’exprimer ce que je ressens. Je n’ai pratiquement jamais voyagé. Je déteste spécifiquement la maison où tu vis. Je trouve que les bouteilles de vin à plus de 100$ constitue l’un des plus grands crime de notre époque. J’aime mon travail, et je suis plutôt doué à faire ce que je fais. Je crois honnêtement qu’à travers celui-ci, je contribue à rendre le monde meilleur. Parfois, souvent, même, je m’emmêle les pinceaux quand viens le temps de choisir ce qui me plaît, moi, et ce qui rend service à d’autres. Et tous les dimanches de l’été, je me suis engagé à coacher une équipe de baseball d’un quartier défavorisé. »
Ça faisait beaucoup d’aveux. Si ça, ça ne la décourageait pas.
« Je sais ce que je veux, Vic. Mais ça ne dépend pas que de moi. »
Il lui pressa délicatement les mains, avant de les laisser à contrecœur.
« Prend le temps que tu as besoin. Pose-moi les questions que tu veux. Et laisse-moi savoir quand tu le sauras toi aussi.»
Il ne pouvait pas faire plus.
@Victoria Lahey
Il aurait pu la contacter. Il le savait. Surtout vers la fin de son opération, où les difficultés à outrepasser pour y parvenir s’amenuisaient. À ce stade, cependant, il soupçonnait objectivement que le mal était déjà fait, et qu’après un mois, elle serait justement all out, comme elle le mentionnait. Comme à New-York.
Ça aussi, il dût tourner sept fois sa langue dans sa bouche pour ne pas le ramener sur le tapis.
Mais peut-être était-ce là que se trouvait la solution, au fond ? Si ni lui, ni elle n’avait souhaité cette situation, il lui suffisait de se lever et de partir. À la limite en s’excusant. Ça lui éviterait de vivre avec le poids que quelqu’un ne tente un jour de prendre Victoria en otage pour l’atteindre lui. Et elle pourrait à nouveau tourner la page sur ce deuxième bref chapitre de leur histoire commune, pour mieux continuer sa quête résolue d’une vie remplie d’amour.
L’idée même manqua lui faire monter les larmes aux yeux.
Il ne pouvait pas la laisser partir comme ça. Pas deux fois.
« Je suis all in, Vic. Je l’ai toujours été… Tu es sans conteste l’une des choses les plus merveilleuse qui me soit arrivé. Mais tu as raison – je vais faire ça officiellement. »
Il lui prit les mains, et à défaut d’y passer une bague, il la regarda droit dans les yeux.
« Je t’aime, Victoria Felicity Lahey. Je veux continuer de découvrir les splendeurs et les surprises de la vie à tes côtés. Et affronter les obstacles qu’elle nous présentera, aussi. Je suis imparfait. Je dors peu. Je ne sais pas cuisiner. Je ne ris pas assez. Je pardonne lentement. Je marche lentement, sauf quand je dois courir. Je me lave lentement, surtout sous l’eau chaude. Je mange lentement, aussi. Mais ça tu le sais déjà. Mon grand-père a fait de la prison. Je déteste l’Halloween. Je suis excessivement maladroit quand vient le temps d’exprimer ce que je ressens. Je n’ai pratiquement jamais voyagé. Je déteste spécifiquement la maison où tu vis. Je trouve que les bouteilles de vin à plus de 100$ constitue l’un des plus grands crime de notre époque. J’aime mon travail, et je suis plutôt doué à faire ce que je fais. Je crois honnêtement qu’à travers celui-ci, je contribue à rendre le monde meilleur. Parfois, souvent, même, je m’emmêle les pinceaux quand viens le temps de choisir ce qui me plaît, moi, et ce qui rend service à d’autres. Et tous les dimanches de l’été, je me suis engagé à coacher une équipe de baseball d’un quartier défavorisé. »
Ça faisait beaucoup d’aveux. Si ça, ça ne la décourageait pas.
« Je sais ce que je veux, Vic. Mais ça ne dépend pas que de moi. »
Il lui pressa délicatement les mains, avant de les laisser à contrecœur.
« Prend le temps que tu as besoin. Pose-moi les questions que tu veux. Et laisse-moi savoir quand tu le sauras toi aussi.»
Il ne pouvait pas faire plus.
@Victoria Lahey
(William Bennett)
Power is a cruel Master
No light, no light in your bright blue eyes. I never knew daylight could be so violent. A revelation in the light of day. You can't choose what stays and what fades away