Je fronce les sourcils, moue boudeuse en le regardant dans les yeux “Pas comestible ?” répétais-je, je secoue la tête et le petit sourire en coin apparait alors que je me penche pour déposer des bisous dans son cou “moi je sais que tu l’es” je me stop quand il me parle de pizza, me redresse, regarde la pizza puis Anton, puis la pizza. Je hoche la tête “oui m’sieur” avant de me laisser embrasser “Je mange la pizza et après toi en dessert” je m’assois de nouveau dos contre son torse en croquant dans une nouvelle part, machant bien bruyamment en ouvrant la bouche “Ch’a va ! Ch’est bien ton truc, ch’e comprend pourquoi tu prends” un nouveau croc “Peut avoir un autre ? On fais quoi après on sort ?”
Les frissons se déclenchent quand il m'embrasse. Homme à tomber, que me faisait vivre mille sensations. Un don du ciel dont je suis totalement fou. C'est grâce à lui que j'ai compris que Ada n'a jamais été de l'amour. Lui, c'est un soutien, un rempart. Certes, j'ai toujours peur de le perdre, qu'il trouve mieux et jeune, qu'il y at un fossé. Toutes mes pensées ne lui sont pas exposées mais putain il me rend tellement heureux. Je l'aime d'une force incomparable. Et le voir ce soir dans cette état me fait de la peine. Et je sens bien que ca y est, l'expérience belle est close. J'attrape son visage entre mes mains et je le regarde. - Mon amour .. Pourquoi tu as fait ça ?
Les effets ne sont pas éternels et je sens bien que l’euphorie qui m’avais gagné grâce à cette cigarette magique retombe doucement. Nous étions encore sur le transat, pizza grignotée à plus de la moitié et Anton n’avais pas répondus à mes sollicitations pour quitter la maison, sans doute avait -il raisons. Le regard relevé vers lui, je ne fais pas forcément le fier je hausse les épaules l’air penaud “J’ai pas cherché... la boite est tombée pendant que je rangeais” j’aurais simplement dû la reposer, peut être confronter Anton en rentrant et une dispute aurait éclaté “Je m’ennuis, je tourne en rond, les gens font leur vie et moi je suis coincé avec une main inutile. Pas de foot, pas de travail, même plus de boxe avec Babou, alors je voulais voir... comprendre ce que ça te faisait quand tu le prenais...”. Je ne pense pas que je pourrais recommencer là à cet instant, expérience d’une fois certainement “C’est cool au début.... mais pourquoi j’ai envie de pleurer maintenant ?”
Je le laisse m'expliquer la raison de son acte. Et je ne peux que le comprendre. - Ton besoin d'évasion est légitime. Mais s'il te plait, ne le fais pas sans moi. Parce qu'il y a la retombée qui peut être assez violente. Si tu as envie de pleurer, fais le. Vide toi, parce qu'à lutter, ça va être pire. Je sais que cette période t'est désagréable. Mais tu as une autre main et tes jambes, ton corps. Tu peux faire d'autres choses, et je ne parle pas du cul. Tu n'es pas mort. Faut juste repenser ton activité. Je le serre contre moi, lui montrant que je ne le laisserais pas tomber. - Je te propose d'aller dans un bain bien chaud, avec un peu de musiques et ensuite, on regarde ce que tu veux jusqu'à s'endormir, tu en penses quoi ?