Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibilityOne step at a time ft. Haley (20.05)
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One step at a time ft. Haley (20.05)

Ji-hun Hwang

Âge : 28
Lieu de naissance : Hamheung, ville de la région de Hamgyeong du sud. La Corée du Nord l'a vu naître, l'a élevé. Elle a forgé une partie de l'homme qu'il est aujourd'hui, mais c'est sur un tout autre continent qu'il désire construire son avenir.
Quartier d'habitation / Colocation : Il a vécu la Pforzheimer House durant une année, l'a quitté en juillet pour s'installer provisoirement chez un ami, à Chinatown, Boston, le temps de déménager dans un studio au 499 Beacon St.
Situation sentimentale : Il a retrouvé les champs, un petit peu plus d'un mois avant le printemps. Maintenant que n'existe plus de pression, la relation peut enfin préparer sa floraison ; dans une relation avec Lilia, demoiselle qu'il connaît depuis un an déjà ; 2024년 2월 16일
Études / Métier : doctorant en pharmacologie, au sein du laboratoire de l'école de médecine, il assiste également son superviseur dans ses recherches et participe activement à des conférences. En-dehors de ça, il fait du tutorat en sciences et en coréen ; ça paye bien mieux que serveur à la Luna Caffe, même si sa passion pour les latte art ne s'est pas envolée.
Date d'inscription : 16/04/2022
Pseudo & Pronom(s) IRL : Huimei (elle)
Icon : One step at a time ft. Haley (20.05) 63dcf3a9b9de4d6723a9c5c91e63d0f83fef53f6-gifv
Faceclaim : Lee Jong-seok
Crédits : meteoraa (avatar) onlyjongsuk (gif)
Multicomptes : Soo-min Woo (Yoo-jeong Kim)
Description (1) : One step at a time ft. Haley (20.05) NPSpyu1W_o
Description (2) :
Awards:

Warnings : régime totalitaire, sanctions (ex : camp de concentration, travail forcé, exécution publique), patriarcat social / juridique, tortures / actes de barbarie, détention provisoire, violences policières (Japon), ablation d'un rein, 18+, racisme / discrimination / bashing subis, grossesse extra-utérine de son ex-copine / maladie : insuffisance rénale.
RPS : 932
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Ji-hun Hwang
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Fiche de présentation : https://www.i-love-harvard.com/t146845-ji-hun-hwang-lee-jong-suk#6299836Répertoire rps : https://www.i-love-harvard.com/t171640-ji-hun-hwang-x-repertoire-rps#8363822Fiche de liens : https://www.i-love-harvard.com/t155646-ji-hun-hwang-fiche-de-liensProfil meetsachussets : https://www.i-love-harvard.com/t146952-meetsachussets-jhoComplément de personnage : https://www.i-love-harvard.com/t157483-ji-hun-hwang-complement-de-personnage#7065050
Cela faisait déjà trois mois que Ji-hun était arrivé aux États-Unis. Trois mois durant lesquels chaque jour avait été une découverte. Il n’y avait pas un seul instant où la société qui l’entourait, et son mode de fonctionnement, le fascinaient. Même si les habitudes prises au sein du régime de la Corée du Nord avait la peau dure, et qu’il lui faudrait un certain temps pour s’en détacher, le réfugié remerciait la mer de l’avoir porté jusqu’au Japon, où il avait trouvé un premier abri temporaire. Mieux qu’une sécurité, Ji-hun avait réussi à convaincre le jury d’Harvard, une école de renom dans laquelle il n’aurait jamais imaginé pouvoir mettre les pieds. Pas à cause d’un intellect brisé, mais bien parce qu’il était marqué d’une croix rouge. Identité floutée par un visa d’étranger ayant fui son pays, le soutien de ses parrains avait été plus que nécessaire.

Depuis un mois et demi, il prenait des cours intensifs d’anglais, à raison de cinq jours par semaine, mais c’était bien en doctorat chimie et biochimie qu’il allait faire son entrée prochaine. Petit génie des sciences, il avait fait monter la curiosité des lecteurs de son expression écrite, et en avait rassasié d’autres par son entretien oral. S’il avait pensé son statut être un frein, il avait prouvé là avoir fait succombé plusieurs personnes par son récit et sa personnalité. Élève assidu de la faculté d’art, littérature et d’histoire, il avait déjà visité le bâtiment tout entier, ainsi qu’une partie du campus. Résidant à l’université, son besoin de s’intégrer au monde dans lequel il vivait aujourd’hui l’avait poussé à arpenter les contours des bâtiments, le jardin et les espaces alentours, du plus calme au plus bruyant, mais il lui restait un endroit avec lequel se familiariser.

La faculté de médecine allait l’accueillir durant quelques recherches. Né afin de servir la société, il lui était dévoué, et ainsi avait en tête de mettre ses connaissances et compétences au service de la pharmaceutique. Travailler sur des substances et les expérimenter avaient toujours suscité un vif intérêt chez le nord-coréen. Ainsi il allait être guidé par un étudiant familier des lieux afin d’être paré pour l’année scolaire suivante. Sac à dos sur l’une de ses épaules, lanière retenue par une main fermement arrimée, il leva son visage pour observer la façade au loin, tout en continuant d’avancer avec cette vivacité un peu folle vers son rendez-vous. Harvard était calme depuis un moment, et cela s’expliquait par la passation d’examens. Une jeune femme l’attendait devant les portes de la fac, et il n’eut aucun mal à se diriger vers elle pour confirmer qu’elle était celle censée l’accompagner.

Bonjour , l’interpella-t-il, vous attendez moi, il me semble. Très certainement. Et lorsqu’il eut acquis son affirmation, il se pencha en avant, tête baissée en guise de respect et remerciements. De votre temps, je vous remercie, articula-t-il avant de se relever. La politesse en Asie, et surtout en Corée du Nord, était très présente et pouvait parfois paraître hypocrite aux yeux d’autres nations, mais elle était pure et sincère. Il se releva, et lui adressa un sourire amical qui contrastait avec le précédent épisode, plus formel. Étudiante en médecine, c'est bien ça la questionna-t-il sur son domaine d’implication, tout en arguant ses sourcils pour supposer davantage de précisions.

@Haley Stryder
(Ji-hun Hwang)
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20.05.2022 - @ Sidh @Ji-hun Hwang

Elle qui avait une vie si rangée, si simple et remplie d’habitude, se rend désormais compte que les jours se suivent et ne ressemblent pas. Haley Stryder a plus changé en un an qu’elle a changé en une vie et se demande si elle redevient un jour elle-même. Elle reste gentille, sociable et sensible mais ses journées sont occupées différemment désormais. Elle, autrefois, si studieuse en période d’examen, a passé une partie de ses soirées à boire en compagnie de Joey et les autres… à se demander si ça valait la peine de se mettre la rate au court-bouillon pour cette seconde session d’examen alors que la première n’avait déjà pas été brillante. Haley est pourtant quelqu’un de tenace qui, hormis dans les relations humaines où elle s’efface trop facilement de peur de déranger, a toujours trouvé un moyen de respecter les objectifs qu’elle s’était fixée. Est-ce la première fois qu’elle va échouer ? Elle n’a pas l’impression que les résultats se sont si mal passés, vu les conditions dans lesquelles elle a révisé mais est-ce que cela sera suffisant ? En toute franchise, elle en doute.
Perdue dans ses pensées, elle image le regard déçu de son père sur elle et secoue doucement la tête quand une larme menace de perler sur son visage. Elle s’éclaircit doucement la voix puis finit de se brosser les cheveux avant d’attraper sa veste et de se rendre à l’entrée de la fac de médecine où elle avait rendez-vous avec un nouvel étudiant. On lui avait expliqué qu’il venait d’arriver de Corée du Nord après un périple compliqué - sans donner plus de détails, et qu’il avait besoin de quelqu’un pour découvrir le campus. Haley s’était inscrite rapidement dans ce “parrainage” qui permettait d’aider les nouveaux élèves à mieux se présenter et s’il était plus rare d’en avoir en cours d’année, c’est peut-être une aubaine qui s’est présentée à elle. Cela lui rappelle qui elle est ; Haley a toujours été la première à tendre la main à ceux qui avaient besoin d’aide et si elle n’a pas changé à ce niveau-là, cela fait du bien de faire quelque chose qui lui correspond, sans que personne ne regarde. Elle n’a probablement pas tant changé au fond et dramatise mais les pensées tristes qui l’assaillent sont bien plus nombreuses qu’elles ne l’ont jamais été et parfois Haley ne sait pas si c’est elle ou sa pire ennemie qui pense. En l'occurrence, il n’y aura qu’à elle, prête à accueillir cet étudiant dont elle ne connaît que le prénom, les études et le pays d’origine.
Un large et sincère sourire se dessine sur les lèvres de l’étudiante en médecine vétérinaire quand il vient la saluer et Haley acquiesce doucement. Elle note l’erreur de grammaire mais ne le juge pas. Au contraire, elle note surtout qu’il ne lui faudra pas parler trop vite et qu’elle devra articuler. Cela ne doit pas être facile d’arriver dans un nouveau pays, encore moins un pays qui est l’antithèse de celui d’où on vient - c’est comme ça qu’Haley voit les choses, en tout cas - et dans une langue qu’on ne maîtrise pas parfaitement. “Ji-Hun, c’est ça ? Je m’appelle Haley.” se présente-t-elle, avant d’ajouter : “N’hésite pas à me dire si je prononce mal ton prénom !” Elle s’en voudrait terriblement si c’était le cas. Imitant sa salutation - en espérant que cela n’a rien d’irrespectueux, Haley hausse doucement les épaules : “Pas de problème, ça me fait plaisir.” Plus qu’il ne peut sans doute l’imaginer. “Presque, en médecine vétérinaire. Pour les animaux.” précise-t-elle, ne connaissant pas son niveau de vocabulaire. “Et toi, la biochimie c’est ça ?” demande-t-elle, plus pour faire la conversation qu’autre chose. Une fois qu’il a répondu, elle décrit le programme : “Je vais te faire découvrir les différentes salles “importantes” de la faculté, mais on peut aussi aller prendre un café avant ou après si tu as d’autres questions sur le fac ou même sur la ville. Tu es arrivé il y a quelques semaines, c’est ça ?
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Ji-hun Hwang

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Lieu de naissance : Hamheung, ville de la région de Hamgyeong du sud. La Corée du Nord l'a vu naître, l'a élevé. Elle a forgé une partie de l'homme qu'il est aujourd'hui, mais c'est sur un tout autre continent qu'il désire construire son avenir.
Quartier d'habitation / Colocation : Il a vécu la Pforzheimer House durant une année, l'a quitté en juillet pour s'installer provisoirement chez un ami, à Chinatown, Boston, le temps de déménager dans un studio au 499 Beacon St.
Situation sentimentale : Il a retrouvé les champs, un petit peu plus d'un mois avant le printemps. Maintenant que n'existe plus de pression, la relation peut enfin préparer sa floraison ; dans une relation avec Lilia, demoiselle qu'il connaît depuis un an déjà ; 2024년 2월 16일
Études / Métier : doctorant en pharmacologie, au sein du laboratoire de l'école de médecine, il assiste également son superviseur dans ses recherches et participe activement à des conférences. En-dehors de ça, il fait du tutorat en sciences et en coréen ; ça paye bien mieux que serveur à la Luna Caffe, même si sa passion pour les latte art ne s'est pas envolée.
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Warnings : régime totalitaire, sanctions (ex : camp de concentration, travail forcé, exécution publique), patriarcat social / juridique, tortures / actes de barbarie, détention provisoire, violences policières (Japon), ablation d'un rein, 18+, racisme / discrimination / bashing subis, grossesse extra-utérine de son ex-copine / maladie : insuffisance rénale.
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Cela faisait déjà trois mois que Ji-hun était arrivé aux États-Unis. Trois mois durant lesquels Il avait été étonné d’entendre son prénom coréen de la bouche d’une jeune femme aux grands yeux clairs, bordés de longs cils. Il s’était arrêté un instant, le corps à mi-chemin dans son inclinaison. La prononciation comme ça, j’aime beaucoup, avait-il avoué, de quoi lui enlever tout envie de la reprendre, Jay, si c’est trop compliqué, sinon. Il espérait toutefois qu’elle puisse s’amuser à utiliser les deux, rien que pour le faire frissonner encore de satisfaction d’entendre son patronyme asiatique être articulé avec l’accent américain, par une jolie demoiselle qui plus était. Oh, avait-il ensuite été faussement surpris, un peu amusé qu’elle ait trouvé utile de préciser que la médecine vétérinaire était dédiée aux animaux. Dans un élan de taquinerie gentillette, il avait alors indiqué : biochimie, oui. Un peu de biologie, un peu de chimie et… cocktail ! Il mima à la perfection une explosion de ses mains, et ajouta à cela un bruitage. Il lui sourit ensuite, avant de préciser toutefois : c’est en septembre. L’anglais en cours intensifs, j’étudie pour l’instant.

Il jeta un œil sur le bâtiment devant lequel ils se trouvaient, laissant ressentir à sa vis-à-vis qu’il avait hâte de pouvoir entrer dans la fac de sciences et d’ingénierie, et passer quelques fois dans celle de médecine qu’elle s’apprêtait à lui faire découvrir. Encore plusieurs mois d’attente avant de reprendre le cours de ses études et de retrouver ses objectifs de vie dans l’espoir d’un jour améliorer des médicaments ou faire la découverte de traitements. Son excitation était telle qu’il répondit : à boire un café, je veux bien après, si c’est moi qui invite, seulement. Pour la remercier davantage du temps qu’elle lui accordait. Le petit tour de piste leur permettra de se rapprocher doucement grâce à leur domaine respectif, de quoi faciliter la conversation autour d’un café dans la foulée. Presque deux mois, ça fait, que je suis là , informa-t-il sa guide. Là, à Boston, mais à Harvard, bien moins de temps. Il avait fallu attendre le déclic et qu’il se défende devant le jury pour son entrée dans le cursus linguistique. Enfin, il avait dû travailler davantage pour espérer une place en doctorat.

Ça fait combien de temps, pour v…, se stoppa-t-il. Elle l’avait tutoyé, parce qu’ils étaient tous deux étudiants, ou parce qu’elle était plus âgée que lui ? Il avait du mal à deviner l’âge de ses semblables européens et américains, comme ils connaissaient la difficulté de deviner celui d’asiatiques ou d’africains. Gros dilemme qu’il connut pour finir sa phrase. Il demanda alors : je peux tutoyer ? C’était plus simple, et il était assez franc et sociable pour se permettre tout genre d’interrogation. Combien de temps d’études, du coup, reprit-il sa question, après qu’elle lui ait répondu. Un bref calcul lui permit de savoir qu’elle était forcément plus jeune que lui, mais majeure, ce qui le réconforta tout de même. Je te suis, Haley, la laissa-t-il entrer en première. Encore un prénom qu’il n’avait encore jamais entendu, et qui le faisait tomber davantage pour Boston. C’était doux et chaud à la fois, l’atmosphère d’un lever de soleil. La fraîcheur du matin, réchauffé par quelques rayons lumineux de l’étoile d’hydrogène et d’hélium.

Les animaux, tu dois aimer beaucoup, questionna-t-il sa voisine. C’était inévitable pour pouvoir travailler avec eux, tout comme Ji-hun aimait les êtres humains en général. Mais ça n’empêchait que leur futur métier requérait également une certaine distance, car il n’était pas bon d’y mêler sentiments et émotions. Tu en as, continua-t-il ; à comprendre des bêtes à fourrures ou à écailles. Où je vis, les propriétaires ont un chat, peaufina-t-il la conversation, pour ne laisser aucun blanc s’introduire, jamais, il est là. Il rit, en repensant aux nombreuses vadrouilles qu’il devait faire en ville, parce qu’il ne l’avait rencontré qu’une ou deux fois. C’était pas plus mal, dans le fond, il expliqua pourquoi : partout, et tout le temps, il griffe. Il n’était jamais dans son assiette, se montrait quatre-vingt-dix pourcent du temps agressif, d’après le couple qui l’hébergeait. Sur le campus, c’est là que tu vis, fut-il curieux d’en apprendre plus sur le mode de vie des étudiants harvardiens.

@Haley Stryder
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20.05.2022 - @ Faculté de médecine @Ji-hun Hwang

Un sourire timide se dessine sur les lèvres d’Haley lorsqu’elle entend Ji-hun lui dire qu’il aime sa façon de le prononcer. Elle en déduit que ce n’est sûrement la façon dont cela se prononce en Corée mais puisqu’elle n’a aucune connaissance en linguistique coréenne, ou même asiatique de manière plus générale, il y avait peu de chances qu’elle réussisse à le prononcer. Si elle ne pose pas la question de la prononciation, Haley regrette tout de même qu’il n’ait pas pris la peine de la corriger. Ji-hun doit traverser une épreuve très particulière à se retrouver dans un pays dont il ne savait rien d’autre que ce qu’il avait pu voir à la télévision, dans les films ou encore dans les livres. Haley trouve que cela doit être particulièrement dur de se faire appeler par un prénom qui n’est pas tout à fait le sien. Pourtant, il ne semble pas s’en offusquer puisqu’il lui propose même de lui donner un équivalent anglais. “Non, ça va. Ce n’est pas plus compliqué que de venir vivre dans un pays inconnu.” précise-t-elle, tenant à lui faire savoir qu’elle a conscience des difficultés qu’il doit rencontrer. Haley espère toutefois ne pas être maladroite en le soulignant. Elle ne veut pas qu’il ait l’impression qu’elle cherche à tout prix à le faire parler.
C’est un léger rire qui vient accueillir la description de la biochimie de Jay (dans sa tête, c’est quand même plus simple d’utiliser l’équivalent américain de son prénom), avant d’acquiescer d’un signe de tête. “Tu parles très bien, déjà. Ce n’est pas trop difficile ?” Elle image que comme la plupart du monde, il a dû entendre de l’anglais beaucoup plus fréquemment qu’elle n’aura eu l’occasion d’entendre de coréen, mais s’il ne parlait pas un mot en arrivant… il a déjà fait des progrès épatants. Sa façon d’inverser le mode de fonctionnement de la phrase est également aussi mignonne qu’intéressante, même si la jeune femme a un peu l’impression de se retrouver face à Maître Yoda. “Si tu y tiens, oui.” acquiesce-t-elle quand il lui propose de payer le café. Cela semble lui tenir à cœur et Haley sait qu’elle aura l’occasion de lui revaloir si le courant passe bien entre eux. Ji-hun ne doit pas connaître beaucoup de monde à Boston et si elle se doute qu’il peut se faire des camarades lors de ses cours d’anglais intensifs, cela peut être agréable d’avoir quelqu’un originaire de Boston dans ses amis, pratique aussi pour expliquer certaines manies ou tout simplement où se trouvent certaines choses dans la ville.
Tu étais où avant ? Je sais que tu viens de Corée, mais plus précisément ?” Pas qu’elle s’y connaisse en géographie coréenne mais le but est aussi d’en apprendre un peu plus sur Ji-hun et à terme, probablement un peu plus sur la culture coréenne. "Ça te plait, pour l’instant ?” Haley aimerait lui souffler qu’il ne doit pas hésiter à dire non, mais ne souhaite pas donner l’impression d’être trop curieuse, voire intrusive. La jeune femme acquiesce d’une signe de tête lorsqu’il demande s’il peut la tutoyer. C’est évident pour elle. “C’est ma cinquième année, et toi ?” demande-t-elle. “Il me reste encore un à trois ans, selon ce que je décide de faire.” Plutôt deux à quatre ans, au vu des examens catastrophiques qu’elle vient de passer mais Haley préfère ne pas se concentrer là-dessus. Cela lui donne bien trop envie de pleurer.
A son signal, elle pénètre dans les lieux et lui montre le panneau sur lequel il pourra trouver les informations les plus importantes. Il lui suffit de poser son doigt sur l’écran, là où est indiqué sa spécialité et il saura quels professeurs sont absents, quelles classes ont été modifiées, et il peut même passer son badge pour voir son emploi du temps apparaître. Elle lui indique ensuite qu’elle va lui montrer le bureau du responsable de la faculté, tout au bout du spacieux couloir. “Oui, je les adore.” dit-elle, son visage s’illuminant à cette seule pensée. Elle rit de bon cœur en entendant que le chat n’est jamais là. “Le mien est un vrai pot de colle, ils ont vraiment chacun leur personnalité.” Même si on entend plus rarement parler de chats câlins. “J’ai également un chien et un lapin, mais chez ma mère.” précise-t-elle, avant de répondre à sa prochaine question - elles fusent ! : “Pas très loin, sur Cambridge avec une de mes meilleures amies”. Elle repense ensuite à ce qu’il lui a dit sur le chat qui griffe : “S’il t’attaque, le chat je veux dire, tu peux mettre de l’huile essentielle de mandarine sur tes vêtements. Ils détestent les agrumes.
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Ji-hun Hwang

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Il avait haussé les épaules lorsqu’elle avait souligné que ça devait être compliqué de parler dans une langue qui n’était pas la sienne, du jour au lendemain. Il l’avait rassuré ensuite : les cours, là-bas, dans mon université, en anglais ils étaient. Les professeurs de la faculté de science et technologie de la capitale étaient, pour une grande majorité, étrangers. Il avait eu la chance d’être conduit vers un domaine qui ne pouvait être endoctriné par les idéologies nord-coréennes ; les sciences devaient rester exactes pour servir la société. Malheureusement, les étudiants écoutaient ou écrivaient plus qu’ils ne parlaient, ce qui expliquait sa structure grammaticale déconstruite. Il inversait, comme on le faisait dans sa langue maternelle. Pour le compliment, merci, avait-il fait, lorsqu’elle l’avait félicité. Il arrivait à se faire comprendre, même si ça demandait au cerveau de son interlocutrice de faire un peu de gymnastique.

Le café allait être bu une fois le tour de la faculté de médecine terminé, puisqu’elle avait accepté son invitation. La question suivante avait été un peu plus délicate, parce qu’elle pointait ce qu’il tentait, depuis son arrivée sur le territoire, de cacher. Sa nationalité restait compliquée à porter dans un pays tel que les États-Unis, car les relations avec sa terre d’origine étaient plus que tendues. On lui avait déconseillé de s’étendre sur la question, d’éviter d’en être fier ; se taire, quoi. Malheureusement, il ne trouvait pas le moyen de répondre sans mentir, et ne sachant pas si sa guide était au courant ou non, il avait lâché : Pyongyang. Une chance sur deux pour qu’elle n’y connaisse rien. Il venait de cette ville, mais avait vu le jour dans la province Sud de Hamgyong. Il avait connu les baignades en pleine rivière, les plages chaudes de l’Est et les champs de récoltes à quelques centaines de mètres de l’appartement.

C’est très différent , avait-il avoué, mais il n’était pas compliqué de l’imaginer, toutefois il avait ajouté : mais fascinant. Le choc des cultures avait été stressant la première semaine. À  son arrivée dans cette famille qu’il ne connaissait pas, et dont les codes lui étaient tout aussi inconnus, il était tombé malade. À cause du contrecoup de tout ce qu’il avait enduré jusqu’ici depuis sa fuite. L’accueil, c’était… c’est, s’était-il repris, c’est plus que j’espérais. Boston était une ville dynamique qui offrait beaucoup d’activités, énormément de possibilités à ses citoyens. On pouvait devenir qui l’on voulait, faire ce que l’on désirait. Pouvoir entrer à Harvard, je croyais pas non plus, avait-il lancé, parce que dans son pays les habitants n’étaient pas autorisés à choisir leur destinée, elle était déjà écrite par le gouvernement. Chanceux, d’être ici, je le suis vraiment, s’était-il montré reconnaissant dans sa réponse.

En première année de doctorat, je vais entrer, avait-il échangé avec Haley, chercheur pharmaceutique, c’est ce que je vise. Alors des années, il lui en restait encore pas mal à faire, mais ça ne lui faisait pas peur, il était né dans le but d’accomplir de grandes choses pour la société. Et, pour cette raison, ne se consacrait vraiment qu’à ça. À son oreille, entendre la jeune femme insinuer ouvertement qu’elle avait le choix l’avait surpris, peu habitué à entendre de telles phrases, mais il était resté neutre dans son attitude, pour n’éveiller aucun soupçon ; c’était si facile pour lui. Travailler dans quelle branche, tu aimerais, lui avait il demandé. Dans les élevages, les animaleries, l’agroalimentaire, l’industrie pharmaceutique, les laboratoires ou une clinique ? Et allait-elle décider de se spécialiser dans un genre animal, du coup ? Élevage ou de compagnie ? Leurs études n’étaient pas si différentes, ça l’intéressait.

Elle lui avait montré l’écran d’accueil, et s’était amusé à tester toutes les fonctionnalités basiques qui s’y trouvaient du bout de son doigt. Mais le plus intéressant avait été de découvrir le visage rayonnant de sa guide lorsqu’il avait fait mention des animaux. Il reconnaissait là une véritable passion, semblable à celle qu’il ressentait pour les êtres humains. Lorsqu’il manipulait, recherchait et transformait au nom de leur santé. Uhm, sur Cambridge, je vis aussi, fit-il. Parce que c’était beaucoup plus simple. Il n’avait que vingt minutes entre la faculté et l’appartement où il louait une chambre et dix minutes à peine de son lieu de travail. La précision sur le chat le fit sourire. Un peu moqueur, il demanda, faussement apeuré : parce que, des trucs qui attaquent, d'autres il y en a ? Devait-il craindre que des élèves d’Harvard viennent à sortir de nulle part et lui sautent dessus ? Il plissa les yeux, avant de laisser un rire en sous-ton s’échapper.

Amusé, il la dépassa avant de se pointer devant elle, l’obligeant à se stopper. Il abaissa son mètre quatre-vingt-six pour planter ses agates dans ses perles d’eau. La grandeur de ses yeux, et la longueur de ses cils furent observées gentiment ; son regard océan était magnifique et rempli de douceur.De toi, je n'ai rien à craindre, affirma-t-il avant de reprendre, une biche, ça n’attaque pas, pas vrai ? Moins qu’un félin, en tout cas ; il était bien placé pour le savoir, ce chat était vraiment agressif. On continue, proposa-t-il en retrouvant le sens de la marche, vers le fameux bureau dont elle avait fait mention. Elle est impressionnante, l’architecture d’Harvard, pointa-t-il en relevant les yeux sur les détails des murs, une ambiance de travail, on ne dirait pas. Elle semblait bien moins stricte que ce qu’il avait déjà connu, et c’était vrai pour cette faculté, mais aussi celle d’art, histoire et littérature.

Une bibliothèque, il y a aussi, ici, questionna-t-il, alors qu’ils continuaient à marcher côte à côte. Ou devait-il rejoindre à chaque fois la librairie principale du campus ?

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Haley acquiesce quand il précise que les cours étaient en anglais dans son université. Cela explique sans doute son niveau d’anglais qui, malgré ses tournures particulières, est clair et limpide. “De rien.” dit-elle, sur son ton guilleret habituel quand il la remercie. “D’accord, il faudra que je me renseigne sur cette ville, alors.” Haley s’y connaissait assez en géographie pour savoir que cela faisait partie de la Corée du Nord - elle ne savait pas en revanche comment elle y disposait de cette information car ce n’était pas un pays auquel elle s’était particulièrement intéressée. Elle connaissait le régime qui régissait le pays et tout ce qu’on disait dessus - ne doutait pas que la majorité des informations soient vraies, mais n’avait jamais faire l’effort d’aller chercher des informations par elle-même sur le sujet. Il faut dire que les informations qui traversaient les frontières étaient déjà bien assez choquantes. Haley s’imagine tout de suite, sans trop savoir si c’est à tort ou à raison, qu’il a quitté le territoire pour fuir ce régime mais ne pose pas la question. Ce n’est sans doute pas le genre de discussions qu’il souhaite avoir avec une inconnue (même si une part d’elle se dit qu’il crève peut-être d’en parler sans que personne n’ose jamais poser la question), et elle préfère donc se contenter d’une question plus simple, plus basique… moins douloureuse : “C’est une jolie ville ? Tu as toujours vécu là-bas ?” Libre à lui de parler de ses parents, de sa famille, des raisons qui l’ont poussé à partir mais Haley qui n’est pas du genre à s’éteindre sur sa vie personnelle connaît l’importance de garder certaines choses pour soi.
Elle demande ensuite si les Etats-Unis lui plaisent. Ce sont deux pays que tout oppose, et d’une manière générale, Haley semble comprendre que l’Asie a réussi à garder son identité sans être trop imprégnée de la culture américaine mais peut-être n’est-ce qu’une histoire de perception. Elle n’en sait rien, en réalité. “Ah oui ?” réagit-elle, curieuse quand il dit que c’est fascinant. Elle a du mal à voir en quoi mais Haley a grandi dans cette culture et elle utiliserait sans doute exactement les mêmes mots que Ji-hun si elle était à sa place. Haley n’a pas les détails de l’accueil qui lui a été réservé mais c’est vrai qu’ils savent faire ça comme période. Les américains en général, mais à Harvard plus encore. La jeune femme serait bien tentée de lui dire qu’il ne doit pas trop compter sur le fait que les choses restent pareilles, mais elle sait que ce n’est pas la façon dont elle pense habituellement. Les choses ont été compliquées ces derniers mois et la vie semble trouver le moyen de les compliquer encore plus mais Ji-hun n’a rien à avoir avec tout ça et Haley ne lui retirera pas sa joie d’être ici et d’être aussi bien accueillie.
On l’est tous, d’être à Harvard.” répond-elle sincère quand il dit être chanceuse d’être ici et qu’il ne pensait pas pouvoir entrer à Harvard. Ce rêve est sans doute moins palpable pour lui que pour les centaines de milliers d’américains qui postulent dans cette université chaque année mais Haley faisait définitivement partie de ceux qui ne croyaient pas vraiment en leur chance d’y entrer, même si elle a travaillé toute sa vie pour. Le fait d’avoir dû décaler sa date d’entrée à l’université avait finalement été un atout, quand elle avait plutôt vu ça comme un handicap, à l’origine. “Doctorat ?” Wow, c’est du sérieux. C’est sans doute un peu paradoxal pour Haley de penser de la sorte quand c’est la direction qu’elle prend - si elle n’échoue pas chaque année à ses examens comme elle vient de le faire. “C’est impression. Pourquoi tu veux faire ça ?” Elle comprend l’intérêt intellectuel et humain derrière mais Ji-hun a peut être une raison particulière de vouloir exercer ce métier. “En clinique vétérinaire. J’y bosse déjà en tant que secrétaire médicale, mais j’ai hâte de pouvoir m’occuper des animaux.” Mais ce qu’elle aime, c’est que le métier de vétérinaire lui ouvre bien plus d’horizons qu’on pourrait le croire. Par exemple, elle pourrait décider de tout quitter et d’aller travailler dans un zoo, s’occuper d’animaux aussi impressionnants que majestueux. Elle pourrait aller aussi travailler dans des parcs aquatiques, même si c’est un choix qu’elle ne fera pas : Haley considère que leur activité n’est ni plus ni moins que de la maltraitance animale et si elle a conscience que les vétérinaires qui y travaillent, aident aussi les animaux, elle n’est pas prête à vendre son âme au diable pour cela. La jeune femme pourrait aussi décider d’aller explorer les fonds marins, et d’aider des animaux blessés par les plongeurs, les pêcheurs, ou qui s’échoueraient sur la plage. Un sourire sincère se dessine sur ses lèvres quand elle pense à tout ça. Finalement, peut-être qu’elle fera un peu de tout ça.
Je crois qu’on a pas encore conscience de la moitié des fonctionnalités qu’on a sur ce truc.” précise-t-elle en voyant son nouvel ami tester celles qu’elle vient de lui décrire. Elle sourit en entendant qu’il vit à Cambridge. “Ah mais génial ! On risque de se croiser alors.” Sans doute plus qu’Harvard, car même si Cambridge n’a rien d’une petite bourgade, Harvard est une grande ville en elle-même. Haley rit de sa bêtise, qu’il souligne gentiment, quand elle précise que c’est d’une attaque de chats qu’il risque : “Pas si tu traînes dans les beaux quartiers”. Car comme toute ville, Boston connaît son lit de criminalité.
Etonnée qu’il la dépasse pour se placer devant elle, Haley relève les yeux et rougit un peu de le voir la regarder droit dans les pupilles. Elle rougit encore plus à ce qu’il dit avant de secouer la tête. Non, elle n’a rien de dangereux. Biche est sans doute le mot parfait pour la décrire et pourtant, plus le temps passe, plus Haley se déteste d’être si innocente, si fragile, si… elle. Elle déglutit doucement et n’ajoute rien, jamais totalement à l’aise avec une telle proximité, que ce soit avec des inconnus ou non. Contente qu’il change de sujet, elle acquiesce à sa remarque : “Oui, on a vraiment l’impression d’être comme dans les films… mais on s’y fait. Ca fait longtemps que je n’ai pas pris la peine d’admirer les détails de ces bâtiments.” L’être humain s’habitue à tout et même au somptueux et magnifique. C’est agréable d’avoir un regard nouveau sur ce genre de choses. “Oui, il y en a deux. Une petite au dernier étage, et une plus grande plus loin sur le campus. Je te montre celle du dernier étage et je t’emmène à l’autre ?” La plupart des étudiants allaient directement à celle qui regroupait toutes les spécialités, principalement parce que c’est là qu’ils étaient certains de se trouver une place. “Je te rassure, il y a un ascenseur.” Pas besoin de monter sept étages à pied.
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Ji-hun Hwang

Âge : 28
Lieu de naissance : Hamheung, ville de la région de Hamgyeong du sud. La Corée du Nord l'a vu naître, l'a élevé. Elle a forgé une partie de l'homme qu'il est aujourd'hui, mais c'est sur un tout autre continent qu'il désire construire son avenir.
Quartier d'habitation / Colocation : Il a vécu la Pforzheimer House durant une année, l'a quitté en juillet pour s'installer provisoirement chez un ami, à Chinatown, Boston, le temps de déménager dans un studio au 499 Beacon St.
Situation sentimentale : Il a retrouvé les champs, un petit peu plus d'un mois avant le printemps. Maintenant que n'existe plus de pression, la relation peut enfin préparer sa floraison ; dans une relation avec Lilia, demoiselle qu'il connaît depuis un an déjà ; 2024년 2월 16일
Études / Métier : doctorant en pharmacologie, au sein du laboratoire de l'école de médecine, il assiste également son superviseur dans ses recherches et participe activement à des conférences. En-dehors de ça, il fait du tutorat en sciences et en coréen ; ça paye bien mieux que serveur à la Luna Caffe, même si sa passion pour les latte art ne s'est pas envolée.
Date d'inscription : 16/04/2022
Pseudo & Pronom(s) IRL : Huimei (elle)
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Warnings : régime totalitaire, sanctions (ex : camp de concentration, travail forcé, exécution publique), patriarcat social / juridique, tortures / actes de barbarie, détention provisoire, violences policières (Japon), ablation d'un rein, 18+, racisme / discrimination / bashing subis, grossesse extra-utérine de son ex-copine / maladie : insuffisance rénale.
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Pyongyang avait de très belles structures, et des espaces de circulation longues et larges. On y croisait beaucoup d’espaces verts, et de grandes statues, notamment celles des gouvernants, devant lesquelles il était important de s’incliner, et d’offrir un beau bouquet aux agréables senteurs avant de s’introduire plus amplement dans la ville. Ji-hun se rappelait avoir très souvent posé, tête baissée, devant celles-ci pour montrer son profond respect. Très jolie , avait-il appuyé, parce qu’il n’avait que de bons souvenirs de là-haut, malgré ce que l’on pouvait en penser. Près de la mer, je suis né, mais les rares visites rendues à la famille, ce dont je me souviens, c’est juste de ça , avait-il avoué. C’était comme s’il n’avait vécu qu’au sein de la capitale, finalement. Pour passer les frontières des régions, les citoyens avaient besoin d’une autorisation. Sans ce pass, il ne pouvait emprunter le train. Les voitures n’étaient réservées qu’aux haut-placés, ceux qui côtoyaient de près le Maréchal Kim Jong-un, les autres se déplaçaient à pieds ou à vélo.

Oui, avait-il affirmé ; les États-Unis étaient fascinants. Elles pop-up, les nouveautés, dès que je sors, avait-il osé arborer un sourire rieur, plein de gaieté, beaucoup de choses, je n’ai pas connu avant ici, c’est cocktail de couleurs. Il s’était exclamé, mais la liste était bien trop longue pour la lui proposer. Harvard, il n’avait connu que grâce à l’enfant de ses parrains, famille qui l’avait accueilli sur le continent et lui avait permis d’obtenir son visa de réfugiés. Avant ça, il n’avait pas supposé pouvoir entrer dans une université, encore moins prestigieuse. Il avait failli tirer un trait sur ses années d’études, celles déjà empaquetées et celles à venir ; ça aurait été du gâchis ! Il avait secoué la tête lorsqu’Haley avait dit être impressionnée par ses niveau et domaine, et le poste qu’il visait après tant d’années sur les bancs de l’école. Il était humble, et comptait bien le rester jusqu’au bout. Pour les autres , avait-il donné comme réponse. Bien qu’il était un grand passionné, il voulait voir un maximum de personnes être heureuses, et ça passait forcément par une bonne santé.

Les fonctionnalités de l’écran à l’essai, il avait appris à sa guide qu’il habitait également Cambridge. J’aimerais bien, avait-il avoué en laissant tomber le panneau d’affichage interactif, ici, grand-monde, je ne connais pas. Il s’entendait bien avec ses camarades de cours intensifs, mais ils n’étaient là que pour parfaire leur anglais avant de retrouver leur chez-eux, leurs petites vies sur d’autres continents. Il y aura la section de natation qu’il allait rejoindre courant août, mais là encore, aucune assurance qu’ils soient présents dans les mêmes facultés. Il se faisait des connaissances à l’extérieur, mais un étudiant avait toujours besoin d’autres étudiants ; savait-on jamais. La précision qui avait suivi l’avait étonné. Ils ne sont pas tous sécures, les endroits avait-il demandé plus de précisions. N’y avait-il donc pas un agent à chaque coin de rue, prêt à reprendre le premier mal venu ? Ça lui en bouchait un coin, au nord-coréen. Chez lui, on pouvait même compter sur les habitants du pays pour faire régner l’ordre. Un pas de travers, et c’était répété aux autorités.

Il était passé devant, l’obligeant à se stopper, mais elle avait semblé crispée, pourtant, il n’avait rien dit de mal. Il préféra alors la rassurer : c’était un compliment, au cas où. Il avait plissé les yeux avant de l’inviter à continuer la visite, et laisser ce passage derrière eux. Être une personne aimable, douce et gentille n’était pas un défaut dans son monde. Au contraire, la Terre ne pourrait s’en porter que mieux. Des biches par dizaines, centaines, milliers, millions… Rien que des biches. La bibliothèque fut son prochain point d’ancrage. Des livres et rien que des livres. Il en consultait beaucoup, ne les finissait pas tous, mais en retenait le plus important. L’ascenseur, trouvons-le, alors, montra-t-il son enthousiasme. Il la laissa le guider jusqu’à celui-ci, mais ce fut Ji-hun qui l’appela. Mécanisme tout récent, il ne mit pas bien longtemps à trouver le rez-de-chaussée, et le biochimiste invita la jeune femme à passer en première, sécurisant les portes de la cabine en posant sa paume. Une habitude qui le suivait, même lorsqu’il n’y avait rien à craindre.

Septième, tu as dit, se remémora-t-il avant de pousser de son index le bon bouton. Du labo on m’a parlé, m’y emmener, avant de voir l’autre, tu pourras, réclama-t-il, intéressé par les outils qu’Harvard mettait à disposition de leurs élèves doctorants. Les étages se succédèrent les uns les autres jusqu’à ce que le bruit retentisse, ce qui sonna l’arrivée à l’étage souhaité. Au bal, tu y vas, questionna-t-il sa voisine, alors qu’ils marchaient côte à côte jusqu’aux grandes portes de la bibliothèque. Il se ravisa toutefois : oh, privé, ça l’est peut-être. Il n’y connaissait rien aux bals de fin d’année.


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Haley soupçonne que l’histoire est plus compliquée qu’elle n’est racontée mais quand Ji-hun lui explique se souvenir principalement de la ville dans laquelle il a vécu et n’avoir que de vagues souvenirs d’une ville qu’il n’a visité qu’à de rares occasions, on en oublierait presque qu’il a grandi dans une dictature. La phrase aurait pu être prononcée par n’importe qui - enfin, l’idée exprimée aurait pu l’être par n’importe qui en tout cas, quand la formulation aurait sans aucun doute était différente. “C’était quoi ton endroit préféré là-bas ?” demande-t-elle, se disant que la vie en Corée, c’est quelque chose que ces autres interlocuteurs évitent sûrement d’aborder, de peur de lui rappeler des mauvais souvenirs. Haley a conscience que c’est peut-être également le cas mais elle se dit aussi que cette ville fait partie de sa vie et de ce qu’il a toujours vécu et que ce n’est pas quelque chose dont il doit avoir honte de parler - ni même honte de l’apprécier. Sa vie aux Etats-Unis va sûrement changer beaucoup de choses de sa personne, et le faire évoluer sur plein de niveau mais il ne faut pas non plus qu’il renie non plus tout ce qu’il a fait la personne qu’il était - sa famille y compris.
Haley acquiesce d’un air entendu quand Ji-Ung lui parle de couleurs avant de tout autre chose en parlant des Etats-Unis. Elle n’y a jamais vraiment réfléchi de cette façon mais trouve que la remarque est plutôt juste : tout est coloré, tout est fait pour attirer. C’est exactement la même technique qui est utilisée dans les casinos : l’idée est de convaincre les gens de rester, de les mettre de bonne humeur et de les pousser à la consommation. Boston est sans doute loin d’être la “pire” des villes dans ce sens mais elle n’en reste pas moins imprégnée de ce même esprit qui fait que tout est calculé à Las Vegas pour que personne n’ait jamais envie d’aller se coucher. “Tu trouves que c’est… trop ?” Elle n’en serait pas surprise quand elle a toujours l’impression d’être stimulée lorsqu’elle ne s’octroie pas des moments “spéciaux” de déconnexion.
La réponse à la raison de sa vocation pour la matière est simple et Haley décide de s’en contenter - loin d’elle l’idée de le harceler de questions. Elle aura bien le temps de le découvrir à d’autres moments, si le courant passe entre eux et qu’ils décident de se revoir. Après tout, Ji-hun doit avoir besoin d’ami - et Haley n’en a jamais trop, au contraire.  “C’est normal, mais tu vas voir à Harvard, on rencontre très vite du monde.” La plupart des gens sont très sociables, et même si c’est sans doute un trait de caractère américain, c’est aussi lié au fait qu’ils sont étudiants et gourmands de nouvelles rencontres - ou que certains d’entre eux sont de véritable girouette, également. “En journée, ça va, mais la nuit, il vaut mieux rester là où il y a du monde. Ou dans les coins étudiants.” Haley en a sans doute plus conscience qu’un homme à qui on apprenait sans doute moins à se méfier d’autrui mais - contrairement à ce que l’on pourrait penser, Haley n’est pas particulièrement trouillarde, mais elle sait qu’elle ne traînerait pas dans n’importe quel quartier.
Elle acquiesce doucement en l’entendant dire que c’était un compliment, les joues encore rosies. Haley n’a jamais vraiment su comment répondre à ce genre de compliments. “Merci.” finit-elle par souffler avant de reprendre la visite, comme si de rien n’était - si ce n’est que ses joues mettent un peu de temps à reprendre leur couleur normale. Elle le guide ensuite jusqu’à l'ascenseur et précise : “Tu verras, celui de la bibliothèque tourne tout le temps et tu dois descendre alors qu’il est en marche. C’est assez amusant au début.” Et puis, comme à tout le reste, les gens s’y font. “Oui, bien sûr ! Je vais vérifier où il se trouve avant.” Elle n’en avait sincèrement aucune idée mais grâce à l’espèce d’Ipad qu’elle lui avait montré, elle aurait bientôt la réponse.
Surprise de sa question elle arqua un sourcil avant de secouer doucement la tête. “Non, non ce n’est pas privé. J’y vais, oui. C’est un événement à ne pas manquer. Tu penses y aller ?” demande-t-elle, se dirigeant vers les rayons susceptibles de l’intéresser. “Il y a pas mal de boutique où on peut emprunter des costumes d’occasion pour pas cher.

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Quartier d'habitation / Colocation : Il a vécu la Pforzheimer House durant une année, l'a quitté en juillet pour s'installer provisoirement chez un ami, à Chinatown, Boston, le temps de déménager dans un studio au 499 Beacon St.
Situation sentimentale : Il a retrouvé les champs, un petit peu plus d'un mois avant le printemps. Maintenant que n'existe plus de pression, la relation peut enfin préparer sa floraison ; dans une relation avec Lilia, demoiselle qu'il connaît depuis un an déjà ; 2024년 2월 16일
Études / Métier : doctorant en pharmacologie, au sein du laboratoire de l'école de médecine, il assiste également son superviseur dans ses recherches et participe activement à des conférences. En-dehors de ça, il fait du tutorat en sciences et en coréen ; ça paye bien mieux que serveur à la Luna Caffe, même si sa passion pour les latte art ne s'est pas envolée.
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Descendre de l’ascenseur quand celui-ci est en marche, voilà qui était une idée surprenante ; n’était-ce pas dangereux ? J’espère que tomber, c’est impossible, réfléchit-il à haute voix, les yeux posés sur le plafond, imaginant alors la scène que cela pourrait donner. L’étage atteint, les portes s’ouvriraient et seulement quelques secondes de battements permettraient d’en sortir, auquel cas il faudrait prendre son courage à deux mains et sauter dans le vide. Deux possibilités s’offraient alors : réussir son coup, ou se casser une jambe. Il aspira entre ses lèvres en pensant à cette deuxième option et regarda sa voisine, un peu apeuré par l’idée. Des escaliers, il y a pour monter, interrogea-t-il sa guide ; pas sûr qu’il soit à ce point courageux. La présence d’une alternative pourrait lui permettre d’éviter d’être recalé aux sélections pour l’équipe de natation de l’université.

Passionné jusqu’au bout, il se rappela avoir entendu parler du laboratoire de recherche de la faculté de médecine, et des nombreux équipements mis à la disposition des étudiants. Puisqu’il était ici, il trouvait cela dommage de ne pas pouvoir jeter un coup d’œil sur le matériel de pointe duquel il pourrait se servir durant son doctorat. Son sujet de thèse déjà en tête, il voulait pouvoir avoir un aperçu de ce que sera sa vie dans les prochains mois ; la rentrée allait très vite arriver, mine de rien. Il demanda naturellement à Haley si elle serait d’accord pour l’y emmener et lorsqu’elle acquiesça, un large sourire se dessina sur les lippes du nord-coréen. De débuter, j’ai vraiment hâte , se montra-t-il impatient. Cela lui manquait de pouvoir s’exercer au domaine de ses rêves, celui qu’on lui avait prédit et qui avait fini par être une évidence ; baigné dans les sciences.

La bibliothèque droit devant, Ji-hun se risqua à poser une question sur laquelle il revint aussitôt, dès lors qu’il se trouva un peu trop intrusif dans la vie de l’étudiante vétérinaire. Mais elle répondit, sans grand mal ; il fallait dire que le bal était sur toutes les lèvres, le véritable sujet du moment. Il secoua la tête : mon truc… ce n’est pas trop. Il venait d’arriver, ne connaissait personne, n’avait pas de cavalière et, en vérité, ne pensait pas pouvoir s’amuser dans un évènement tel que celui-ci. Grâce aux films, il avait eu vent de ce qui pourrait se passer, et il n’était pas sûr de se sentir dans son élément ; rien ne valait une soirée entre amis dans un bar, une boîte de nuit ou chez l’un de ses camarades. Oh, que je n’ai pas les moyens, tu penses que c’est pour ça, plissa-t-il les yeux, amusé. Il ne le prenait pas mal. À un choc culturel, j’ai peur d’être confronté, fut-il sincère ; peut-être un peu trop tôt pour foncer tête baissée.

À la Luna Caffe, je travaille, l’informa-t-il en parcourant les étagères des bouquins de ses agates, des bourses, grâce à mon niveau et domaine d’études , j’ai eu le droit. Et puis de l’aide par l’association qui lui avait permis d’être ici. Et de l’argent, mon père m’envoie chaque mois , ajouta-t-il en touchant le dos de la couverture de plusieurs livres, glissant sa main dessus en lisant rapidement les titres. Ah, s’exclama-t-il en sortant un ouvrage, vous avez ça ici… Il caressa doucement la première de couverture avant de l’ouvrir. En-dehors de son environnement naturel, à étudier les protéines membranaires, c’est le premier qui traite du challenge, dans son intégralité , fit-il avant d’ajouter : de faire ça, c’est tellement difficile… C’était la première fois qu’il tenait ce livre pharmaceutique entre ses mains.

Il était dans son monde, tourna quelques chapitres et se promit qu’un jour il pourra se permettre de le lire en entier. Il avait oublié la présence de sa guide, ses yeux ne brillèrent que pour les mots de cet homme français, directeur de recherches à Paris. Pardon, lâcha-t-il subitement, se rendant compte qu’il s’était laissé emporter. Il reposa le bouquin et rit : jamais venir avec moi à la bibliothèque, tu sauras maintenant.

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Un sourire amusé se dessine sur les lèvres de Haley lorsqu’elle entend Ji-Ung lui dire qu’elle espère ne pas pouvoir tomber de l’ascenseur. Elle secoue doucement la tête, mais comprend tout à fait l’appréhension qu’il doit ressentir. C’est contraire à tout ce qu’on nous a inculqué : un ascenseur se prend quand il est à l’arrêt et ce n’est normalement pas bon signe s’il bouge quand vous êtes dedans. "Oui, ne t'inquiète pas. Si tu montes dedans sans faire l’idiot, tu risques rien.” Preuve en est qu’il n’est jamais rien arrivé à Haley et elle n’est pourtant pas un modèle d’adresse. “Tu veux qu’on essaie ensemble ou que je te montre ? Regarde comme les autres fonds, c’est facile.” Elle acquiesce d’un signe de tête et pose une main rassurante sur le bras de Joy quand il lui demande s’il y a des escaliers : “Oui, bien sûr. Ils sont là-bas.” Elle les pointe du doigt avant de l’inciter à monter avec elle. “Tu vas voir.” Elle attrape sa main doucement et vérifie qu’il est partant pour tenter l’expérience. Une fois qu’ils sont à l’intérieur, elle lâche sa main et sourit : “Tu vois, ce n’est pas sorcier. On va faire le tour entier, maintenant. Tu verras qu’on craint absolument rien.
Je vois ça, mais il faut savoir profiter des vacances et des périodes de repos, aussi. C’est beaucoup de travail, l’université et Harvard encore plus. Notre cerveau a besoin de pause pour pouvoir être plus performant à la rentrée.” A dire vrai, il est aussi important de prendre des pauses au cours de l’année pour être efficace, mais Haley ne doute pas un instant que Joy, qui a l’air d’être une personne intelligente, sache cela depuis longtemps. “Tu avais le même genre d’équipements dans ta fac ?” Loin d’Haley l’idée de considérer la Corée du Nord comme un pays sous-développé - elle pense même que c’est tout l’inverse à dire vrai - mais elle ne sait pas s’il était dans une faculté réputée et s’il y a de grandes différences dans les équipements dans les différentes facs. A dire vrai, plus elle y réfléchit, plus elle se dit qu’elle ne connaît quasiment rien sur ce pays, enfin rien sur la façon dont les gens y vivent réellement en tout cas.
Haley acquiesce quand il dit que ce n’est pas trop son truc. Dire qu’elle comprend serait sans doute exagérer mais elle conçoit ce qu’il veut dire. Tout le monde n’a pas forcément envie de passer la nuit à danser ni de se mêler à la foule. Haley se sent tout de même obligée de lui préciser qu’il n’aura pas forcément besoin de dépenser beaucoup d’argent : cela peut être un sujet, surtout quand on vient de fuir son pays. Haley acquiesce quand il la corrige et lui explique comment il gagne son argent. Sa curiosité prenant le dessus quelques secondes, elle s’étonne : “Ha bon ? Il en a la possibilité ?” quand il mentionne que son père lui envoie de l’argent. La jeune femme secoue vite la tête, se reprenant : “Pardon, ça ne me regarde pas. Je pensais simplement que tout était un peu coupé entre les deux pays”. Mais c’est sans doute une vision bien naïve - et américaine - des choses, il y a toujours des moyens de faire communiquer ensemble les deux pays. Et puis, après tout, des visites de la Corée sont elles-même organisées en partance des Etats-Unis, ce qui est bien la preuve d’un lien, aussi ténu soit-il, entre les deux pays…
Haley se met légèrement en retrait quand il se met à parler de protéines membranaires. Elle a une vague notion de ce que c’est, étant elle-même une scientifique, mais ce n’est pas non plus sa spécialité - ni même sa passion à dire vrai. Elle laisse cependant Ji-Hun apprécier la lecture et ne doute pas qu’il fera parti des étudiants les plus brillants de la fac. “Pas de souci… Tu veux qu’on l’emprunte pour toi ?” demande-t-elle, un sourire aux lèvres. “Ou tu peux rester là tout l’après-midi, et on prendra notre café plus tard. Tu choisis.

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