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in happiness and sadness, they said. (desrosiers) 1f4cd villa de raphaël, harbor area in happiness and sadness, they said. (desrosiers) 231a mardi 26 avril au retour de @Raphaël Desrosiers
TW : cancer + immigration illégale.
La nouvelle est tombée comme un couperet hier soir. Les mots de ma tante m’ont ravagé et je n’arrive pas à arrêter de pleurer, à me raisonner et à trouver une solution. Qu’est-ce que je peux bien faire ? Ma mère vient d’être admise à l’hôpital. Il s’agit d’un cancer. Phase terminale. Ma mère ne voulait pas que je sois au courant et moi, habituée de l’absence de contact avec elle depuis mon départ du Brésil, je n’ai jamais trop demandé de ses nouvelles. Je savais qu’elle allait bien et j’essayais de ne pas trop penser au reste. Pourquoi ? Tout simplement parce que j’aurais eu l’envie de lui parler, de l’appeler, de la contacter, de la revoir et je sais que rien de cela n’est vraiment possible. En quittant le Brésil, j’ai pris la décision de couper tous les liens que je pouvais avoir avec mes parents. Mon père, cela coule de source, mais ma mère, c’était pour me protéger. Arrivée de manière illégale sur le territoire, je ne pouvais pas prendre ce risque. Ça a été difficile mais avec le temps, je m’y suis fait. On se fait à tout, c’est fou… Sauf que là, j’ai le retour de ces dix-douze dernières années qui me reviennent en face de plein fouet et j’ai beaucoup de mal à l’accepter. Lorsque j’arrive chez Raphaël, je sais qu’il n’est pas encore là mais j’ai rendez-vous avec Louise pour qu’elle puisse filer et moi, pour que je puisse l’attendre ici. La discussion a été rapide avec ma belle-soeur, je lui ai juste demandé si je pouvais venir et si elle pouvait me laisser avec son frère et elle n’a pas refusé, loin de là même. Mes talons dans l’entrée, ma veste sur le canapé, je suis allongée sur les draps de mon mari, Naboo dans les bras, impassible. Je ne pensais pas qu’un chien de sa taille resterait aussi calme mais cela doit faire une grosse demi-heure que nous sommes comme ça et qu’elle ne bouge pas d’un centimètre. Le nez qui coule, les yeux qui font de même, je me mouche pour la vingtième fois de l’heure, ne comprenant pas vraiment comment cela est possible. Et lorsque l’on entend la porte d’entrée s’ouvrir, elle sursaute, les oreilles dressées et file vers son maître. Je soupire doucement et me recroqueville sur moi-même, sa chaleur me manquant rapidement. Je sais qu’elle va finir par ramener Raphaël ici. Je l’espère du moins parce que moi, je n’ai pas le courage de bouger.

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Malgré la fatigue du voyage, et surtout du festival qui l’a précédé, je décide de me rendre au LUX une bonne partie de la journée afin d’être informé sur ce qu’il s’est passé ce weekend. Je vérifie rapidement les chiffres, bien que j’ai une confiance absolue en mon personnel, mais j’ai l’impression que nous sommes moins fréquentés dernièrement et ça m’inquiète. Il n’y a pas de décroissance massive, mais même si ce n’est que de quelques centaines de dollars, les recettes sont plus petites chaque semaine et je tiens à garder la main afin de ne pas laisser mon bébé s’écrouler. Après un rapide verre partagé avec l’un de mes managers, qui termine son shift, je décide de rentrer à la maison car je me connais, si je m’attarde, je ne partirai pas avant le petit matin. Il y aura toujours quelqu’un pour terminer sa journée et m’offrir un verre et sans que je ne le sache, l’horloge affichera 4H00. Dès que j’ouvre la porte, je me jette accroupi pour câliner mon bébé d’amour que nous avons abandonné ce weekend, afin de lui épargner ces longues heures de vol pour quelques jours à peine. Je la laisse rarement derrière moi quand je pars un bon moment mais là, c’était inutile de l’emmener et Lou était disponible pour la garder. Je crois même que ça lui a fait du bien, ma petite sœur n’étant clairement pas dans une bonne période. Naboo remue la queue, aboie et je lui parle comme si je comprenais tout ce qu’elle me dit, tout en la suivant jusqu’à la chambre où elle me dirige. Même elle comprend que je suis claqué et ai cruellement besoin d’une bonne nuit de sommeil, mais il est encore un peu tôt pour envisager de finir au lit. D’autant plus que lorsque je passe la porte de la chambre, j’y trouve Gigi, recroquevillée sur elle-même. Tu t’es égarée ? Je demande tout en me jetant pour finir le cul sur le lit, laissant mon bras tomber autour d’elle. Ma main attrape sa taille pour la faire pivoter vers moi et je blêmis en découvrant ses yeux rougis et la mine déconfite qu’elle affiche. Qu’est ce qui ne va pas ? Je demande en me penchant un peu plus au dessus d’elle, retenant de mon bras libre Naboo qui se jette elle aussi sur le lit et plonge vers Gigi pour lui lécher le visage.
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Allongée dans le lit de Raphaël, la tête qui tire, la tristesse qui ne me quitte pas, je me demande ce que je vais faire, comment je vais le faire et surtout, si je vais le faire. Je n’arrive pas à me décider et la nuit blanche que je viens de passer ne me facilite pas la tâche. Mes pensées se mélangent et je n’arrive pas à sortir quoi que ce soit d’intéressant et de concluant de mes heures de réflexion. J’aimerais juste que mon coeur arrête d’avoir mal, que mon cerveau se mette sur pause et que mes paupières lourdes et brûlantes se ferment pour ne s’ouvrir que demain. Manque de bol, ça ne fonctionne pas. Plus j’essaye de me détendre et plus je réfléchis, comme si mon organisme me disait que je ne peux pas éviter tout ce qu’il se passe et que, plus vite une décision aura été prise et plus vite je pourrais retrouver ma sérénité habituelle. Naboo qui me quitte pour rejoindre son père, la voix gagate de mon mari depuis l’autre bout de l’appartement, il n’y a rien pour me faire sourire. En temps normal, j’aurais éclaté de rire, je me serais amusée à me foutre de lui mais même pour ça, je n’ai pas le courage. Je crois qu’aujourd’hui est la première fois que mes émotions me détruisent autant depuis que j’ai quitté le Brésil et donc, la première fois qu’il va me voir comme ça, à nue, alors que j’ai tous mes habits sur le dos. Les pas se rapprochent et je soupire doucement, sachant pertinemment que je vais devoir faire face à un homme joyeux, un homme heureux, un homme qui va être surpris de mon état. Le contraire m’étonnerait. Et si lui ne m’a pas fait signe lorsqu’il était en cure, c’est chez lui que je me réfugie. C’est à ce point qu’il est important pour moi. Sa main autour de ma taille, le corps qui pivote et je glisse mes yeux sur lui. Rien, la vie est plutôt belle, tu trouves pas ? Que je lance en retenant le flot de larmes qui menace de sortir de mes deux orbites tout sec. Ma main sur la tête de Nabo, je gratte l’espace entre ses deux oreilles et ferme les yeux quelques secondes. Ma mère.. Que je souffle en rouvrant les yeux. Il sait que je n’ai plus de nouvelles depuis mon départ du Brésil, que c’était le comportement le plus simple, logique et celui qui m’éviterait un retour à la case départ. Je tourne le visage vers Naboo et souffle Allez, on s’arrête. Mon bras essuie les coups de langue du husky et je m’accroche à Raphaël afin de me mettre assise face à lui. Je renifle tout sauf de manière sexy - comme si c’était possible - et dis Ma mère a un cancer. En phase terminale. Il ne lui reste plus longtemps… Et je ne sais pas quoi faire. Je suis incapable de dire que j’y vais. Incapable de faire son deuil à 6 989 km d’elle. Incapable de réfléchir, de prendre une décision. Capable de rien. Voilà ce que je suis.
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Je ne m’attendais pas à la trouver à la maison, alors que j’ai l'impression qu’elle l’évite comme la peste lorsque je suis présent. Peut-être que Gigi s’est trompée dans les dates de notre voyage avec Zack et qu’elle a cru avoir la villa pour elle seule. C’est possible, mais cela n’explique pas ce qu’elle fait dans mon lit alors qu’il y plusieurs chambres d’amis à sa disposition. Dans un sens comme dans l’autre, je doute que mon petit-ami et ma femme aie envie de partager les mêmes draps. Je n’ai cependant pas le temps d’aller plus loin dans ma réflexion, car Gigi n’est pas dans son état normal et il ne me faut qu’un coup d'œil dans sa direction pour le comprendre. Ce n’est pas un don, n’importe qui pourrait le réaliser, même à trois mètres de distance. Je ne peux m’empêcher de rouler des yeux à l’ironie de sa réponse mais j’ai la présence d’esprit de ne pas répondre. Oh, je n’y suis pour rien moi si elle passe une mauvaise journée ! J’attends qu’elle s’ouvre à moi car si la brune est ici, il y a bien une raison. Et lorsqu’elle prononce deux petits mots, j’avoue que j’enterre déjà sa mère, qu’il ne m’a jamais été donné de rencontrer. Un peu bizarre, lorsqu’on sait que nous sommes mariés depuis cinq années, mais nous sommes bien loin du mariage d’amour et surtout, ses parents n’ont jamais mis les pieds sur le sol américain. J’ai des flashbacks du mois d’octobre, lorsque Zack a perdu sa maman et j’en ai l’estomac retourné pour elle. Pour lui, aussi, car je sais que son deuil est loin d’être fait malgré les mois qui se sont écoulés. Naboo, descends. Je fais un geste de l’index pour lui désigner la carpette et mon bébé descend du lit, non sans un regard abattu qui ferait fondre n’importe qui. Je dois retenir un soupire de soulagement lorsque Gigi m’annonce le cancer de sa mère, car si elle est belle et bien en vie, la mère de ma femme n’en est pas moins mal en point. J’attrape les mains de Gigi dans les miennes et les serre, même si je sais que ça ne va pas lui apporter le confort qu’elle cherche. Tu lui as parlé ? De mémoire, la brésilienne a coupé les ponts définitivement avec sa famille lorsqu’elle est arrivée sur les terres de l’oncle Sam mais les choses ont pu changer ces derniers temps. Tu devrais retourner la voir. Même si elle lui a sans doute brisé le cœur lorsqu’elle lui a tourné le dos, je suis sûr que sa mère sera heureuse de revoir sa fille. Je ne devrais pas donné mon avis mais j’ai peur que Gigi ne se pardonne jamais de ne pas lui dit au revoir.
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J’essaye de voir le côté positif des choses mais je n’y arrive pas, je n’y arrive tout simplement pas. En même temps, comment peut-on voir quelque chose de positif dans la maladie et la fin du tunnel qui se fait voir ? Je n’ai jamais trop pensé à l’état de mes parents ni même à leurs âges. Ils sont plutôt jeunes. Mais comme quoi, l’âge n’est qu’un chiffre qui ne veut rien dire, un nombre sans importance face à la vie, à la maladie. J’ai le coeur lourd. Lourd de ces années à ne pas la contacter alors que j’aurais pu le faire peu de temps après mon mariage avec Raphaël, après ce moment où la carte verte m’ait été accordée. J’aurais pu mais je ne l’ai pas fait. La peur de son incompréhension, de ces années dans l’illégalité. Le deal était clair entre nous et il n’a pas été facile mais nous l’avons tenu jusqu’ici. Et si il tombe à l’eau aujourd’hui, je sais que c’est grave. Elle n’est pas encore enterrée mais cela ne devrait plus tarder. Ma mère, ma maman, celle qui m’a toujours protégé. Les mots mettent quelques secondes à sortir et je souffle bruyamment, comme si j’avais besoin que toute l’air contaminée sorte de mes poumons et de repartir sur de bonnes bases. Mais ça ne change rien à ma tristesse, à ma détresse, à la douleur que je ressens et aux larmes qui continuent de perler et de glisser le long de mon visage. Je ne suis pas cette femme faible mais là, c’est mon talon d’achille qui vient d’être touché. C’est fou quand on y pense ? Que ce soit ce qui me détruise alors que je n’ai pas eu de contact direct avec elle en douze ans. C’est carrément fou… Non… Que je souffle en secouant le visage de droite à gauche, continuant de renifler en liant mes doigts à ceux de mon mari. Je sais pas Raph. Que je dis, retenant un sanglot entre mes lèvres. Je déglutis difficilement et dis Ça fait douze ans que je l’ai pas vu, douze ans que je l’ai pas entendu me parler directement même au téléphone. Et c’est long douze ans. 4 380 jours. C’est fou. J’ai tellement changé. Rien n’est plus pareil et je ne sais plus quoi faire. Et y a le Nirvana, je peux pas partir comme ça. Et combien de temps ? Je sais que Raphaël n’a pas toujours été le plus sensé du monde mais il a changé sur tellement de choses que, qui sait, peut-être qu’il saura me raisonner ou me faire ouvrir les yeux ? C’est bien la première fois que je suis déboussolée et bousculée à ce point et, spoiler alert, je déteste cela.
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J’ai déjà vu Gigi dans bien des états, mais complètement abattue, le cœur brisé, c’est bien la première fois et je m’en serais bien passée. Ça me fait mal de la voir comme ça, elle qui a toujours le sourire ou le mot pour rire. Peut-être pas autant que moi je peux l’avoir, parce qu’elle est un peu plus censée et sais reconnaître lorsqu’un moment ne se prête pas à la rigolade. J’ai parfois du mal mais aujourd’hui, le message est clair comme de l’eau de roche. Je ne fais aucun commentaire quand elle me signale ne pas avoir eu sa mère au téléphone, malgré l’envie de la questionner sur la manière dont elle a appris sa maladie. Son père peut-être ? Ça ne change rien aux faits mais cela lui aurait peut-être fait du bien d’entendre la voix de sa maman en sachant qu’elle se bat contre un cancer. Ne t’occupe pas du Nirvana. Dis-je avant de me reprendre. Je sais que c’est un projet important pour toi, je ne dis pas que tu dois partir du jour au lendemain sans plan, mais on trouvera une solution pour ça. Je ne sais pas pourquoi je m’inclus car je ne suis pas impliqué le moins du monde dans son business. Je suis en revanche le roi lorsqu’il s’agit de remettre son bébé aux mains d’un manager de confiance pour profiter de la vie de mon côté, alors là-dessus, je sais que je pourrai l’aider. Quitte à lui prêter du personnel, si toutefois tous les partis sont heureux. Tu risques de le regretter si tu ne la serres pas une dernière fois dans tes bras. Je le regretterais et pourtant, ma relation avec ma mère est loin d’être complice. La différence est que je n’ai jamais passé plus de quelques mois sans la voir, contrairement aux douze années qui séparent Gigi de la sienne. Je suis à deux doigts de lui proposer de la faire venir aux Etats-Unis pour l'hospitaliser mais malgré les zéros qui s'alignent sur mon compte, je suis conscient des frais qu’implique un cancer sans assurance. Rien que mon suivi pour le VIH me coûte une fortune alors je n’ose imaginer des traitements lourds, opérations et compagnie. Tu peux l’appeler d’ici, si tu veux. Je propose innocemment, même si je doute que ce soit plus facile parce que sa main est dans la mienne. Elle, son médecin ou qui tu veux. Qui t’as prévenu ? Parce que je suis curieux, après autant d’années loin du Brésil, comment son nom est arrivé sur la liste des personnes à prévenir malgré tout et surtout où ils ont pu trouver son numéro de téléphone.
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Je n’arrive pas à m’y faire. La nouvelle a eu l’effet d’un couperet. Quand les mots ont été prononcés par mes tantes, j’ai eu l’impression d’être en France, à la fin du dix-huitième siècle, et qu’au moment de la sentence, la lame est tombée. Guillotionnée. Ça craint. Mais l’effet est similaire. J’ai l’impression d’être en pilotage automatique. Je ne sais même pas comment je suis arrivée jusqu’ici pour être honnête. Je ne sais plus rien et n’ai envie de réfléchir à rien. Tout ce que je souhaite, c’est de trouver la raison, de trouver la solution à ces maux qui je ne sais gérer. Peut-être que Raphaël aura les mots, justement, et qu’il saura me raisonner. Pour le meilleur et pour le pire. On s’est marié sur un coup de tête, lors d’une proposition à demi-sérieuse mais pourtant prise aussi sérieusement que possible. Madame Desrosiers, voilà celle que je suis aujourd’hui et j’ai besoin de lui. Mon sauveur, mon évidence, en quelque sorte. Mes yeux bouffis dans sa direction, je l’écoute. On ne m’a jamais vu aussi concentrée, aussi sérieuse et je n’ai aucun doute sur le fait que ça le perturbe, le déstabilise un peu. J’ai toujours tout pris par-dessus la jambe, à la rigolade, mais là, je n’ai pas le cœur à ça. Tu m’aiderais ? Que je souffle doucement, ne sachant même pas à quoi tout cela consisterait. Mais il gère déjà son bar, il pourrait tenir les rênes le temps que je ne serai pas là ou du moins pas en capacité de m’occuper de ce club qui me tient tellement à coeur. Je ne sais pas à qui je pourrais demander de l’aide, pas habituée à le faire. Mais Raphaël, ça semble logique et j’ai confiance en lui, ce qui n’est pas le cas des autres personnes qui m’entourent. Cependant, avant de penser à tout cela, je dois penser à ma place. Est-elle ici à ruminer, à jouer à la sourde alors que mon corps crie, ou bien au Brésil auprès de ma mère ? Et quand il prononce ces mots, je déglutis difficilement, le sanglot bloqué à mi-chemin dans ma gorge. Je sais… Je le sais. Je m’en voudrais à vie. Elle me manque, elle m’a toujours manqué mais faire celle qui tient tout en mains et qui n’a besoin de rien ni de personne est plus simple que tout ça. Faire face à ses émotions, c’est difficile. C’est presque insurmontable pour moi. À ce moment précis, je me demande même pourquoi on s’inflige tout ça à longueur de journée, à longueur d’années, à longueur de vie. Ressentir, je n’aime pas cela mais là, je n’ai pas le choix. Le deuil que je pensais avoir déjà fait me frappe de plein fouet. Ma mère a toujours eu un peu de contact avec mes tantes ici. Que je souffle légèrement. Cette famille qui m’a accueilli quelque temps lors de mon arrivée aux États-Unis. Ça nous permettait d’avoir un contact sans vraiment en avoir. Mon nom n’a jamais été prononcé, elle n’a jamais eu de mes nouvelles mais moi, il m’arrivait d’entendre le compte-rendu de l’appel en brésilien de l’autre côté de la maison familiale. Et là elle les a appelé pour leur dire qu’elle avait un cancer et qu’il ne lui restait que quelques semaines ou mois… Je pense qu’elle voulait les prévenir que si elles n’avaient plus de nouvelles, ce serait pour cette raison. Je pince mes lèvres et alors qu’elles tremblent davantage, je me rapproche de Raphaël et pose mon visage contre son torse, dans son t-shirt. J’ai peur. Est-ce que ça va faire de moi une orpheline ? Mon père n’est plus dans le paysage depuis douze ans alors je ne compte pas sur lui pour quoi que ce soit. De toute façon, de son aide, je n’en veux pas. Je sais pas quoi faire. Et me voilà incapable de retenir les larmes que je ravale depuis quelques minutes maintenant. Les flots sont à nouveau là et les couinements de Naboo reflètent ce qu’il se passe dans mon cœur. Elle ressent tout, ma grande.
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Tout guilleret de ce petit weekend en amoureux, je ne m’attendais déjà pas à trouver Gigi à la maison en rentrant du LUX. Moins encore un Gigi dans cet état. Ma solution miracle, à moi, est de rire de tout, même du pire. Surtout du pire. C’est avec le sourire et une petite blague que je fais face aux plus grosses difficultés de la vie, comme aux plus simples. Il n’est pas question de prendre les choses trop au sérieux, de les laisser devenir un poids sur mes épaules, mais plutôt de prétendre que rien ni personne ne peut m’atteindre. J’essaye d’appliquer mes propres règles aux autres lorsqu’ils ont la mauvaise idée de me confier leurs malheurs, car je suis une piètre épaule sur laquelle pleurer. Les mots, s’ils ne sont pas tournés à la dérision, je ne les trouve pas. Là, rien de me vient. Plutôt rien ne me semble permis, car je sais pertinemment qu’il me sera impossible d’apaiser ses tourments et lui décrocher un sourire. Bien sûr. Toujours. Je lui en ai fait la promesse, il y a cinq ans, lors d’un discours écrit à la va-vite et loin d’être sérieux, mais il s’agit de l’une des rares paroles à laquelle je compte me tenir. Sans entrer dans les détails, parce que sa nouvelle acquisition ne me semble pas être la priorité, je l’écoute sur la façon dont elle a appris la nouvelle et surtout ce qu’elle compte faire maintenant qu’elle sait tout ça. Je hoche la tête, serre un peu plus ses doigts dans les miens, lorsque Gigi m’explique que sa mère avait toujours des contacts avec une partie de sa famille, ici. Je ne sais honnêtement pas comment elle est parvenue à conserver ses distances aussi longtemps, je n’y serais pas parvenu à sa place surtout en ayant les moyens de la contacter. Alors qu’elle se blottit un peu plus contre moi, je me laisse aller contre les oreillers pour l'accueillir plus facilement dans mes bras et serrer ceux-ci autour d’elle. Il y a peut-être un traitement. Je souffle, sans grande conviction, ne souhaitant pas lui apporter un faux-réconfort alors que j’ignore tout de la situation de sa mère. Ce n’est pas impossible mais si cette femme a choisi d’alerter une famille avec qui elle n’avait pourtant que peu de contact, il doit y avoir une raison, qui n’est malheureusement pas de bonne augure. Je ne sais pas quoi te conseiller. J’admets, une main dans ses cheveux alors que l’autre caresse son dos d’un geste réconfortant. En fait, si, je sais. Mais je ne veux pas lui laisser penser qu’elle n’a pas le choix si elle ne se sent pas capable de sauter dans un avion pour retrouver celle qui lui a donné la vie. Zack a perdu sa mère il y a quelques mois et, bien qu’ils étaient proches, je sais qu’il donnerait tout pour un moment de plus en sa compagnie. Je n’ose même pas imaginé à quel point ma femme pourrait s’en vouloir si elle venait à rester, et ne pas lui faire ses adieux. Mais je suis là. Si t’as besoin d’aide pour le Nirvana, ou financièrement. Ou si t’as juste besoin d’un câlin. Je dis, souriant malgré moi, alors que mes lèvres s'écrasent dans ses cheveux. On pourrait aussi boire, pour oublier, mais je ne crois pas que ce soit ce dont Gigi ait besoin dans l'immédiat. Tu devrais essayer de dormir et réfléchir à tout ça à tête reposée. Parce que rien de bon ne sortira de cet état de profond désespoir dans lequel elle se trouve.
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Ces trois mots qu’ils prononcent ont une force que je ne saurais décrire. Mes yeux dans ceux de mon mari, je sens une nouvelle vague d’émotions monter mais celle-ci n’a rien de celles qui m'anéantisent depuis quelques jours déjà. Oh non. Celle-là, elle est un peu comme s’il m’enlevait un poids. Nos voeux n’ont pas réellement été respectés depuis notre mariage mais il semblerait qu’en tombant sur Raphaël, je sois définitivement tombée sur le meilleur mari que la planète pouvait me donner. Il a su m’aider à l’époque, m’aider à me sortir de la galère dans laquelle je me trouvais et je crois sérieusement qu’il va réussir à être à nouveau mon sauveur. Un jour je saurai le remercier à sa juste valeur mais pour le moment, je laisse mon coeur parler, je laisse la douleur couler. Je ne peux plus tout garder en moi, il faut que je relâche un peu de pression avant d’exploser. La cocotte minute siffle et si je veux éviter de vriller complètement, c’est ici que je dois commencer à souffler. Je crois pas, je sais pas. Aurait-elle demandé à me prévenir s’il y avait des chances qu’elle s’en sorte ? A-t-elle le même accès aux médicaments là-bas que l’on a ici ? Tout se paye et ce n’est pas le job de réceptionniste de ma mère qui doit pouvoir lui permettre de se faire soigner convenablement. Contre lui, je sanglote à nouveau, accueillant cette nouvelle vague plutôt que de tenter de la retenir. Ce qui me prend au bide là, c’est de penser que j’aurais pu l’aider, la soutenir, lui offrir quelque chose de meilleur que cette vie à laquelle je l’ai condamné en partant. Je crois que ce sont les conséquences de mes choix qui me tombent sur le coin de la gueule à ce moment-là. J’aurais pu gérer cela différemment. Mais là, je n’ai été que la digne fille de mon père : celle qui abandonne lâchement et ne se retourne pas. Prise à la gorge, je pince mes lèvres et plonge mon visage dans son cou afin de me recentrer, comme si j’en étais capable. Les pensées qui s’entremêlent, j’aurais pensé que Raphaël serait de bons conseils mais force est de constater qu’il ne sait pas quoi me conseiller. Y aller pourrait revenir à me détruire, à envoyer valser tout ce que j’ai construit moralement mais rester ici ne me rendra pas plus forte, loin de là. Je ne sais pas si j’ai plus à perdre qu’à y gagner. Plus je réfléchis et plus je tourne en rond. Je déteste cet état semi-léthargique dans lequel tout cela me met. Un câlin, pour le moment. Que je réponds en soufflant tout doucement les mots, resserrant cette étreinte que je maintiens depuis plusieurs minutes. J’ai peur qu’il se détache, qu’il me lâche, qu’il me laisse seule pour l’heure, la soirée. Je ne devrais pas m’attacher à lui comme un koala à sa canne à sucre mais je ne suis pas sûre que j’arriverai à garder la tête hors de l’eau sans lui. Pas ce soir du moins. Tu viendrais avec moi ? Que je souffle doucement, lançant cet appel à l’aide à ma manière. Peut-être que tout cela veut dire que ma décision est déjà prise ? Mais en même temps, il y a le Nirvana ici et il n’y a qu’à Raphaël à qui je ferais pleinement confiance à ce sujet. Je peux rester là ? Tu peux rester avec moi ? Je me décale légèrement de lui, les paupières alourdies par les litres de larmes qui sont venues tremper mes cils ces dernières heures. Je veux pas être seule. Comme un bébé, vulnérable, voilà ce que je suis, voilà comment je me sens. Et j’espère qu’il n’avait pas mieux à faire que de s’occuper de sa femme ce soir parce que s’il veut se débarrasser de moi, il devra me porter jusqu’à chez moi.
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Gigi ne pense pas qu’il y ait le moindre traitement pour sauver sa mère et même si les seules informations dont je dispose sont celles qu’elle a laissées filtrer à travers ses larmes, je pense pareil. Après des années de silence, de douleur sans doute que ce soit physiquement ou mentalement, je ne pense pas que sa mère aurait fait la démarche de la mettre au courant si elle ne se savait pas dans ses dernières heures. C’est profondément triste de se dire qu’elle n’a pas osé contacter sa fille avant la fin. Peut-être qu’il y a quelques mois, Gigi aurait encore pu faire quelque chose pour l’aider ou au moins lui apporter son réconfort mais là, j’ai l’impression que c’est trop tard. Je ne sais pas ce qui est le pire entre perdre sa mère soudainement, comme Zack l’année dernière, ou savoir que la fin est proche. J’espère bien ne pas connaître leur peine de si tôt car ma petite sœur a besoin de sa maman et je crois bien que moi aussi, même si nous ne sommes pas vraiment proches. Entre deux tournages, c’est quand même dans ses bras que je me réfugiais en cas de gros chagrin et je l’aime sincèrement. T’as de la chance, c’est ma spécialité. Je murmure et la serre un peu plus contre moi lorsqu’elle me dit avoir besoin d’un câlin. Ce n’est pas difficile qu’il m’est compliqué de lui donner, si je pouvais, je passerais ma journée dans les bras des gens qui comptent le plus pour moi. Ceux qui comptent un peu moins aussi d’ailleurs, car j’ai toujours eu besoin de ces contacts physiques pour me sentir bien, apprécié et aimé à ma juste valeur. Je me sentirais presque utile alors que c’est loin d’être le cas. Je capte son regard à sa question et hoche la tête positivement sans même y réfléchir un peu plus posément. Cela risque d’être un peu compliqué à annoncer à mon chéri et ça ne va pas nous aider, ni Gigi ni moi, par rapport à nos business respectifs mais si c’est au Brésil qu’elle me veut, c’est là que je serai. Tu n’as qu’à demander et je te suis. Pas pour plusieurs mois, peut-être même pas pour plusieurs semaines, mais je peux au moins l’accompagner pour qu’elle ait mon soutien à son arrivée là-bas et puis par intervalle selon le temps que dure sa situation. Je me rends compte que c’est un peu horrible comme pensée mais les faits sont là, il ne lui reste plus beaucoup de temps et moi, je ne peux pas me permettre de laisser totalement ma vie de côté pour aller m'installer temporairement au Brésil. Ces détails, il sera cependant temps de les aborder plus tard. Pour l’heure, je veux simplement que Gigi comprenne qu’elle n’est pas seule et que je ferai tout ce que je peux pour l’aider, que ce soit sur le plan émotionnel ou financier. C’est un peu tard pour demander. Je lui dis avec un sourire amusé et attrape son visage dans mes mains pour déposer un baiser sur son front et un autre au coin de ses lèvres. Tu restes autant que tu veux. Repose toi et demain on réfléchit à la suite ? On, elle. Je ne lui donnerai mon avis que si elle me le demande mais il est évident qu’elle n’est pas en état de prendre une décision aujourd’hui, dans cet état. Tu veux que je te prépare un petit truc à manger ? Je fais la meilleure comfort-food du monde. Elle n’aura rien de gras et dégoûtant mais je saurai combler ses papilles, aucun doute là dessus, même si le frigo est sans doute vide après mes vacances. Une chance qu’on puisse à présent se faire livrer tout et n’importe quoi dans l’heure sans bouger ses fesses du canapé - ou en l'occurrence du lit.
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