INJe fais partie de la maison Dudley depuis mon arrivée à Harvard. Pourtant faut pas se leurrer : si j’ai rejoint cette confrérie, c’était probablement, à l’époque, pour faire plaisir à mes parents. « Choisis bien le groupe auquel tu te greffes, c’est important d’appartenir à une communauté ». C’est drôle, ils n’ont pas montré le même enthousiasme quand ils ont appris que je faisais partie de la communauté queer… mais je m’égare. Donc, même si j’ai religieusement participé à la plupart des événements organisés par la maison depuis le début de mes études, je n’ai jamais vraiment essayé d’en connaître les membres, de me rapprocher d’eux. À part
@Lola Lovegood, avec qui je fais de la boxe, de temps en temps. Mais c’est ma dernière année ici, donc j’ai bien l’intention de profiter de ces derniers mois, et de tout ce que j’ai mis entre parenthèses jusque-là, à commencer par mon appartenance aux roses.
Mieux vaut tard que jamais, pas vrai ?
Je suis en train d’arpenter la salle en dodelinant de la tête au rythme de la musique lorsque mes yeux s’arrêtent sur deux têtes rousses. Mon cœur a un raté à la vue d’
@Elinor Bridgerton. Comment j’ai pu oublier qu’elle fait partie des Dudley, elle aussi ?
C’est simple, t’as décidé d’occulter tout ce qui la concerne. Hm, oui, sans doute pour m’épargner de retomber dans la spirale de pensées négatives qui m’a torturée pendant des semaines après notre « rupture »… si on peut appeler ça comme ça.
C’est sûrement le destin.
Après tout, on ne s’est pas revues depuis un bail, et je n’ai jamais eu le fin mot de cette histoire. Peut-être que ce sera l’occasion de mettre les points sur les « i » ? Mais d’abord : direction le buffet ! Si je dois l’affronter ce soir, autant que ce soit avec quelques grammes d’alcool dans le sang et un kilo d’amuse-gueules dans l’estomac. Je m’approche des plateaux et adresse la parole à la personne à côté de moi, histoire de me redonner contenance.
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Tu crois qu’ils ont mis des paillettes dans la bouffe, aussi ?- Tenue de Sam: