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OXANA > do you feel my heart beating ?

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OXANA & QUENTYN

Elle semblait déterminée. Je ne pourrais pas décrire ce que j'ai ressenti lorsque ses doigts ont enlacés les miens. Autant d'étonnement, de surprise que d'émotion. Je n'aurais pas pu espéré mieux mais en même temps, je ne comprenais pas. Après l'énorme connerie que je venais de faire, ce que je lui avais demandé et surtout la façon dont je l'avais fait, j'étais perdu par sa réaction. Bon, je n'allais pas m'en plaindre mais j'étais vraiment paumé. Surtout quand notre marche silencieuse nous mena vers Central Park. Il me semblait qu'elle avait mentionné ne plus vivre sur le campus mais ici. L'air était plutôt froid. Je retirais ma veste pour la poser sur ses épaules avant de lui reprendre la main. Je refusais de briser le silence. L'instant était trop parfait à mes yeux. J'ignorais où nous allions exactement : un café ou chez elle. La seconde option me tentait même si j'étais du genre vieille école : demandez à Leyna, elle vous confirmera que je suis "un coincé du cul qui sait pas saisir la plus belle chance de sa vie quand elle se présente". Elle avait déjà tort sur un point. Ma plus belle chance, je l'avais saisi l'autre jour en offrant un café à la jolie blonde dont le parfum embaumait l'air autour de nous. Je l'avais saisi en l'invitant ce soir. Je souris, savourant le contact de sa main dans la mienne, de nos doigts croisés.
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Je ne savais pas moi même ce qui m'avait pris. J'aurais très bien pu le planter là, devant la boite, le laisser profiter encore de cette soirée. Mais j'avais glissé ma main dans la sienne. Pourquoi? Je ne le savais pas moi même, j'en avais juste eu envie et je l'avais fait. Foutues hormones. Le trajet s'était fait en silence jusque dans Central Square. Il ne se brisa même pas quand Quentyn avait posé sa veste de costume sur mes épaules. Je devais dire que j'appréciais ce geste. Non seulement parce que je ressentais des frissons mais aussi, parce que cela faisait un bail que l'on avait pas pris soin de moi comme ça. J'avais repris sa main naturellement quand il avait glissé ses doigts contre les miens. C'était juste, bien. Je n'avais pas envie d'autre chose. Et puis, en jetant un regard à Cap, je me rendais compte qu'il était très craquant dans ce costume avec cette chemise blanche qui mettait en valeur le doré de sa peau. Je marchais vers l'appartement. Les filles n'étaient pas là. Et je savais que je ne dérangerait donc personne. Et puis, je lui devais bien un petit verre à boire, étant donné ma réaction à sa question. Alors que si on y réfléchit bien, c'était moi qui avait posé le sujet sur le tapis... Bref, nos pas nous menèrent devant la porte de l'appartement, dans l'immeuble moderne où je vivais avec Presley et Sofia. Je le regardais alors, retirant sa veste de mes épaules nues. « Voilà, nous sommes arrivés chez moi. » Je lui redonnais sa veste en faisant attention à ne pas faire tomber les clefs qu'il y avait dans sa poche, par terre.
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J'appréciais tellement le moment qu'il me fallut plusieurs secondes avant de réaliser que nous nous étions arrêté devant un porche. Je grimaçais sans le vouloir, je n'avais pas du tout envie de finir la soirée aussi vite et je n'avais pas non plus envie de libérer ses doigts. Je m'étais habitué à tenir sa main douce dans la mienne, comme si c'était naturel. Je surpris avec quelle attention elle retirait ma veste pour éviter de vider les poches. Je ne savais même plus pourquoi mes clés étaient là puisque j'étais supposé rentré avec un de mes frères mais c'était une bonne précaution puisque la soirée avait agréablement changé de tournure. "Oui voilà... C'est chez toi." Je retenais un rire. J'pouvais être vraiment con des fois. Je repris ma veste mais lui repris les mains directement, plongeant mon regard dans le sien. Elle était si belle que j'eus du mal à détourner les yeux. Je déposais un bisou sur sa joue puis murmurais à son oreille. "Bonne nuit ?" J'aurais dû m'en aller, mais je restais là, mourant d'envie de la prendre dans mes bras et peut-être aussi de l'embrasser. J'étais vieux jeu de nature, pourtant, c'était une torture ce soir de devoir partir.
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Le trajet jusqu'à l'appartement, avait été rapide, un peu trop à mon goût. Cette soirée avait été un peu une catastrophe. Et j'en étais encore la cause. Je m'étais énervée à cause d'une question. Une stupide question. Je savais que je n'étais pas facile à vivre en ce moment. Mes sautes d'humeur me tapaient sur le système. Et puis, je m'inquiétais aussi pour Sofia, malgré ce qu'elle pouvait penser... Je sortais de mes pensées aux paroles de Quentyn. Je venais de lui redonner sa veste. Mais je sentais encore son parfum sur mes épaules. Je reportais mon regard sur lui. J'avais gâché la soirée alors que Quentyn était gentil et que sa compagnie était loin d'être désagréable. J'avais l'impression que mes amies, ma famille étaient absents de ma vie. Je me sentais seule bien que je ne l'avouerai jamais. Et puis, je lui devais peut-être des excuses. A son baiser sur ma joue, je fermais les yeux. Son murmure à mon oreille me fit sourire. Je reportais mon regard sur lui avant de reprendre la parole. « Entre. » Je l'observais, le voyant perplexe. « Tu as subi ma mauvaise humeur, je peux bien essayer de me faire pardonner. Alors si tu veux entrer, je t'offrirai un verre avec plaisir. »
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Je ne comprenais pas. Se faire pardonner quoi ? J'étais celui qui avait agit comme un idiot. J'étais celui qui avait posé une question indélicate. j'étais celui qui avait ruiné la soirée en étant un abruti fini. Et là, j'étais celui qui tentait de se racheter en jouant au gentleman. Or si je refusais, peut-être serait-elle vexée une fois encore. Seulement c'était très difficile pour moi d'entrer dans cet immeuble. La dernière fois qu'une fille m'avait proposé un verre, c'était Leyna et ça n'avait pas exactement bien fini. C'était peut-être très vieux jeu et carrément bizarre de la part d'un homme, mais je croyais encore qu'on pouvait être heureux sans coucher avec la première fille qui passe. C'était peut-être aussi à cause de l'histoire de mon frère et de la mienne. Ado, nous avions expérimenté un tas de chose y compris les coups d'un soir. Ce genre d'histoire ne me satisfaisait pas, j'avais besoin de plus que des fesses. J'avais besoin d'une amie avant tout. Je souris, tentant de cacher ma gène. Oxana ne pouvait pas être comme toutes les autres. J'espérais qu’elle voyait autre chose en moi que le grand type mystérieux à mettre dans un pieu. Je le croyais. Elle était différente. Je lui fis un clin d'oeil. "Tu serais pas en train de me faire du charme ?" J'éclatais de rire et lui pris ses clés des mains pour ouvrir avant de lui rendre. Avant d'entrer, je la retins un instant en l’attrapant par la taille. "Tu n'as rien à te faire pardonner, j'adore ta mauvaise humeur." Mon regard accrocha le sien une seconde puis je la libérais, entrant à sa suite dans son appartement. "Pas de coloc ?"
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Je n'avais eu un caractère facile. J'étais cinglante, mauvaise à certains moments, rancunière, impulsive et c'était encore pire depuis que mes hormones dansaient la samba. Je n'étais pas facile à vivre a quotidien, je devais l'avouer mais j'étais ainsi et je n'allais pas changer pour qui que ce soit. Même si parfois cela engendrait quelques tensions. Je ne voulais pas que Quentyn pense que j'étais une blonde écervelée, complètement sous le charme dès qu'un mec potable lui faisait un sourire. Je crois qu'Harvard regorgeait assez de ce genre de filles et je ne voulais surtout pas être dans le lot. Aux paroles du Winthrop, je fronçais un peu les sourcils. Et je répondis alors qu'il prenait les clefs que je venais de sortir de ma pochette en satin gris. « Absolument pas. Je ne t'invite pas chez moi pour te sauter dessus. Je ne suis pas du tout ce genre de femmes. » Je me demandais s'il plaisantait ou s'il pensait que j'étais vraiment une trainée qui ramenait le premier mec chez elle pour une partie de jambes en l'air. « Alors si tu penses qu'il se passera un truc entre nous, tu risques d'être déçu. » Franchement, pour moi les mecs, c'était au second plan à présent. Je crois que j'allais mettre du temps avant qu'un type repose ses mains sur moi. Et d'ailleurs, je retirais celles de Quentyn, qu'il avait posé sur ma taille. J'entrais dans l'appartement, allumant la lumière. A la question du Winthrop, je reprenais: « Si, j'ai deux colocataires. Presley est à une compétition de natation et Sofia... elle est avec en voyage avec un ami. » L'appartement avait de beaux espaces. Quand on entrait, on faisait face à un grand salon avec une télévision écran plat. A droite, il y avait un coin détente avec une bibliothèque et à gauche de l'entrée, une cuisine américaine ouverte sur le salon. Je posais ma pochette sur la commode de l'entrée puis je me dirigeais vers la cuisine. « Que veux-tu boire? »
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Oxana avait un véritable don pour me déstabiliser. Je venais de plaisanter au sujet de son invitation et bam : je me prenais une réplique un peu cinglante. D'un côté, j'appréciais beaucoup sa façon de voir les choses mais étais-je un si mauvais gars ? Est-ce que j'avais l'air d'être un obsédé ? Je faisais des blagues nulles mais en général, on comprenait que je rigolais. En tout cas, j'étais manifestement très maladroit ce soir. On pouvait carrément dire pathétique en fait. Je serrais les dents, déconcerté et abandonné sur le pas de la porte. Envolée la taille fine que j'avais entourée d'un bras, ne restait que du vide. Soit je n'étais pas doué, soit elle se fichait de moi... J'optais pour le première option. "Ce n'est pas du tout ce que je voulais dire..." J'aurais pu ajouter que même si elle avait voulu me sauter dessus ce soir, elle aurait été bien désappointée de me voir la repousser comme je l'avais fait avec Leyna, même si avouons-le, ça aurait été encore plus difficile face à Oxa que face à la brunette. Et puis j'aurais aussi pu dire que je ne serais jamais déçu, même si elle me renvoyait chez moi maintenant avec pour seule compagnie le souvenir de sa main dans la mienne. Bref, j'aurais pu être honnête et aussi romantique. Mais je restais là. Silencieux. Me contentant de la suivre à l'intérieur, même si je ne comprenais pas pourquoi elle me faisait entrer si c'était pour se crisper à chaque plaisanterie à propos des relations plus charnelles que nous pourrions avoir. J'étais peut-être vieille école, mais j'étais un mec, et les blagues se situent souvent sous la ceinture pour les mecs. Bref. Je restais debout dans l'entrée du salon, ma veste à la main. "La même chose que toi..."
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Je me trouvais dans mon appartement, vide pour l'instant. Je crois que j'avais toujours du mal à voir ce lieu, comme un chez moi... surtout ces derniers temps. Et je me demandais encore si j'avais pris la bonne décision en emménagement ici avec Sofia et Presley. Je ne me sentais pas chez moi. Je venais d'allumer les éclairages de la cuisine quand je me rendis compte que Quentyn était toujours planté au milieu du salon. Je l'observais. Quoi? J'avais un truc qui ne fallait pas? Je me rendais compte que j'avais peut-être était trop cinglante dans mes propos. Est-ce que j'allais devoir m'excuser une seconde fois? Je voulais juste qu'il ne se fasse pas d'idées sur sa présence ici. Mais ce n'était pas pour autant que je le prenais pour un pervers. Je soupirais. « Je sais que ce n'est pas ce que tu voulais dire... » Pourquoi était-ce si compliqué avec lui? « Allez, approche. Je ne vais pas te manger. » J'esquissais un sourire en le voyant hésiter. Je venais ouvrir la porte du frigo en sortant une bouteille de lait. « Lait et cookies, ça te va? » Je posais la bouteille sur la table avant de chercher deux verres dans l'un des placards. J'avais faim et envie d'un bon verre de lait froid. Puis je versais un peu de lait dans le verre du Wintrop. « Fais comme chez toi, je vais me changer. Je reviens dans cinq minutes. » Je le laissais pour me diriger dans ma chambre. Là, je retirais ma robe trop serrée à mon goût pour enfiler un short et un t-shirt à manches longues. Je retirais mes bijoux et dénouais ma tresse pour laisser mes cheveux tomber sur mes épaules. Une fois à l'aise, je revenais dans la cuisine.
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Par moment, ça semblait si simple, si naturel entre nous deux et puis BAM, un truc nous tombait dessus, on se regardait de travers puis on se lâchait un truc pas sympa. On se connaissait à peine et pourtant, j'avais l'impression qu'on faisait déjà vieux couple. Ok, je me faisais peut-être des idées mais elle était aussi susceptible qu'une femme enceinte pleine d'hormones. Attendez une minutes : elle est enceinte. Il fallait que je m'en souvienne. Les choses devaient être difficile pour elle et moi, j'en avais remis une couche plus tôt. D'ailleurs, je venais de comprendre pourquoi elle se crispait quand je faisais des blagues stupides sur le sexe : le père du gosse était un sale enfoiré. Je ne savais pas ce qu'il lui avait fait, mais c'était un enfoiré. Preuve numéro un : il n'était pas là et elle n'avait pas l'air d'une veuve éplorée. J'hésitais une seconde. La meilleure des solutions serait vraiment de rentrer chez moi et de lui téléphoner le lendemain. Réflexion faites, je devrais peut-être lui demander son numéro avant. Ou venir lui apporter les croissants demain matin. Ok.. On se calme, on arrête de caler comme un indécis et on prend une décision. C'est parfait si tu ne me force pas à les tremper dedans !" Je souris. Dans la famille, j'étais le seul à détester quand les cookies devenaient tout mous. Je séparais toujours biscuit et lait.

Je lui souris, ne pouvant m'empêcher de la suivre des yeux quand elle s'éloigna vers une autre pièce. Je bu une gorgée de lait et me laissait tomber dans le canapé. En m'asseyant, je du appuyer sur la télécommande parce que la télé s'alluma dans un flash lumineux et sonore assez impressionnant. Je sursautais. La chaine diffusait Pearl Harbor, le film préféré de ma petite soeur. Je regardais une seconde avant de me mettre en quête de la télécommande pour éteindre. Je détachais les deux premiers boutons de ma chemise. j'étouffais un peu avec cette saloperie puis soulevait un coussin. Oxana choisit ce moment pour revenir dans le salon-cuisine. J'éclatais de rire. "J'y suis pour rien, les meubles sont vivants chez toi !" Mon regard croisa le sien et je en pu m'empêcher de retenir un petit soupir. Elle avait des yeux incroyables et les mèches folles cascadant sur ses épaules la rendait encore plus belle.
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C'était la première fois que je faisais entrer un mec dans l'appartement. Et la première fois que je laissais un homme s'approcher de moi depuis ce qui s'était passé à Saint-Pétersbourg. Et à vrai dire, j'étais un peu nerveuse. Je ne savais pas trop comment me comporter avec lui. Mais j'étais contente qu'il soit entré, finalement. Je m'étais donc changé et j'avais enfilé un short en coton et un petit haut tout simple, le genre de truc que je mettais pour trainer dans l'appartement. Des fringues dans lesquelles je me sentais bien. Mes cheveux détachaient, je ne m'étais pas démaquillée mais seuls mes yeux avaient un peu de mascara. Je me maquillais très peu. Donc cela n'allait pas me gêner ce soir. Je revenais dans le salon, pieds nus quand je vis Quentyn retourner le canapé à la recherche, surement de la télécommande. Le son de la tv était quasiment au maximum. Je venais vers lui pour me pencher ensuite au dessus de lui et retirer la télécommande que j'avais coincé entre l'accoudoir et le premier cousin. Une habitude qui m'empêchait de perdre cette maudite télécommande. Je baissais ensuite le son puis je la donnais au Winthrop tout en jetant un œil à l'écran. Je l'observais avant de dire: « Je ne savais pas que tu étais fan de Pearl Harbor.Tu regardes pour Kate Beckinsale? » Je lui souriais, taquine avant d'aller chercher mon verre de lait et l'assiette de cookies. Je la posais sur la table basse puis je prenais place près de Quentyn. Je déplaçais un cousin pour être à l'aise puis j'ajoutais après avoir bu une gorgée de mon verre. « J'ai toujours eu le béguin pour Josh Hartnett. Il est mignon cet acteur. » Je me penchais ensuite pour prendre l'assiette de cookies, j'en proposais à Quentyn avant d'en prendre un et de croquer dedans. C'étaient des cookies que j'avais fais la veille, en pleine nuit. Parce que, encore une fois, je n'arrivais pas à dormir. J'en avais fait une trentaine. La moitié avait été offert à la voisine qui vivait seule avec quatre chats. Je posais ma tête contre le coussin derrière moi, regardant l'écran.
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