Break it or make it

Ça commence à être ridicule, ces sourires niais qui prennent possession de mes lèvres à chaque fois qu’elle dit un truc. Genre là, le fait qu’elle me complimente indirectement, tout en me rassurant au passage. Parce que malgré mes souvenirs plutôt flous, j’ai quand même eu quelques flashbacks de notre soirée à Cancùn, et je n’étais pas sûre de lui avoir laissé une impression très glorieuse.

Quant à ses doigts qui se promènent sur mon abdomen… ça aussi, ça a le don de provoquer des réactions involontaires en moi. Pour le coup, ça me chatouille un peu, et je ne peux m’empêcher de glousser alors qu’elle exige que je me dessape. Enfin, plus ou moins. Ça ne me dérange pas, mais… c’est plus drôle si je résiste un peu.

— Ah ouais…? Toi aussi, à vrai dire. (Je tire sur une de ses bottes.) En commençant par ça. Des chaussures, sur un lit ?! T’as vu ça où ?

Je m’occupe de la deuxième et les envoie valser sur la moquette, avant de me redresser sur mes genoux, mains sur les hanches, d’un air triomphal.

— Voilà, c’est déjà mieux. En échange, t’as le droit de me demander de retirer un vêtement.

Le problème, c’est que je ne porte pas grand chose. Débardeur, jean… même pas de chaussettes. En plus, je n’ai rien sous mon haut. Conclusion, je vais très vite me retrouver en tenue d’Ève… ouais, je sais : je ne ferais pas long feu au strip-poker. M’enfin, je suis sûre que ce n’est pas un problème de son point de vue…