son indignation, son agacement, tu captes la moindre de ses réactions. tout était sujet à le pousser dans ses retranchements. déchainer ses émotions et les contrôler. pour en faire ton pantin à son tour. tout du moins, c'était de base ce que tu espérais. elias était tellement imprévisible que tu ne pouvais même plus anticiper ses réponses. forcée d'improviser au fur et à mesure de la conversation. — oui darling je te fais ça tout de suite tu répliques, prenant soin de mettre une intonation ironique sur chacun de tes mots. les gestes qui se joignent à la parole, t'empressant de poser les pizzas sur la table basse. — mais c'est que t'as pas fait les choses à moitié dis donc ! tu te rappelles pas comment on m'appelait avant ? salomé la gloutonne ou la morfale tu t'exclames, laissant ton visage se radoucir. te replongeant dans ce passé tumultueux. avant que ta vie ne dérape et que t'en perdes complètement le contrôle. à cette époque où ton sourire régnait en maitre sur ton visage égayé. — avec tout ça tu serais presque un homme à marier t'ajoutes, sourire amusé qui se dessine sur tes lèvres. venant t'asseoir sur le canapé, les genoux recroquevillés sur le côté, tête maintenue par la paume de ta main. les rétines plongées profondément dans les siennes.