I don't want to leave Harvard.. ❖ Jordan <3

Disparue. Abandonnée. Pu donnée. Pas méritée. Non négociable. Voilà tous les adjectifs avec lesquels on pouvait qualifier ma bourse d'études qui venait de me filer sous le nez à cause de mon comportement dans le campus et surtout à cause de mes notes complètement à l'ouest et très mauvaises. Beaucoup trop nulles pour rester une élève boursière d'Harvard. Bien sûr, ils me la laissaient pour un campus bidon sur Chicago par exemple mais moi, j'voulais rester ici quoi. J'avais mes amis, mes proches, mon petit-ami, ma famille ici. Et j'voulais pas partir. Mais j'pouvais que comprendre ce retrait de bourse. C'est vrai que j'avais quand même rien foutu ces derniers temps. Mais j'pouvais me justifier ! Jor début de l'année de l'année, c'était à cause de la mort de mon meilleur ami -qui s'avère pas mort : en effet, Monsieur a voulu prendre des vacances, enfoiré- et de mon grand-père. Ensuite, j'ai pu rien foutu parce que j'avais pas la force d'avancer, les deuils étant impossibles à faire. Y avait eu l'attentat en Janvier, avec la perte de deux proches. Descente aux enfers. C'est là que j'ai commencé à prendre de la drogue, à devenir une vraie camée, une vraie alcoolique, une vraie mather. Et pour finir en beauté, le spring break avec une absence totale et complète de bosser. Bref, j'avais pu rien. J'avais envoyé des sms à mon meilleur ami avant d'entrer dans le bureau administratif et j'décida d'aller directement chez lui après en être sorti. Y avait qu'avec lui que j'voulais être. J'allai devant la porte de sa chambre et y toqua doucement.

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T'avais décidé de prendre ta journée. Trop fatigué pour aller en cours, t'avais pas du tout eu la foi de quitter ton lit aujourd'hui. En plus, tu sentais la crise pointant le bout de son nez à des kilomètres à la ronde. Mais bref, tu passais donc toute cette journée dans ta chambre. Sans voir personne. Entre ta console, ta copine marie-jeanne et ton pc, t'avais eu de quoi faire. Pas du tout eu le temps de t'ennuyer en gros. A la fin de l'après midi, t'avais échangé des sms avec Briony, ta meilleure amie. Elle avait pas l'air très bien et pour cause, on allait lui retirer sa bourse. Et comme elle avait aussi envie de te voir, elle passerait juste après pour que tu lui changes les idées. Il fallait donc que tu ranges un minimum ton bordel. Parce que là pour le coup, elle allait galérer rien que pour se frayer un chemin dans la chambre. Tu profitais donc du fait qu'elle n'arrive pas tout de suite pour faire un peu de rangement. Quelques minutes plus tard, quand l'espace fut mieux ordonné, tu te posais à nouveau dans ton lit, un spliff glissé entre les lèvres. Tu rêvassais un peu, yeux tournés vers le plafond, quand quelqu'un frappa à ta porte. Tu te levais bien vite, sachant que ça ne pouvait qu'être elle, pour aller lui ouvrir. Un sourire aux lèvres, tu la découvrais derrière la porte. Salut toi. Tu déposais un baiser sur sa joue avant de te décaler pour la laisser entrer. Une fois qu'elle fut à l'intérieur, tu refermais derrière elle et retournais te poser sur ton lit. Vas y, fais ta vie. que tu lui disais, en la regardant faire. Pis une fois qu'elle fut prêt de toi, tu lui fis tourner le joint avant de lui demander : Alors ?

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I don't want to leave Harvard.. ❖ Jordan <3 Tumblr_m00qxtiFYO1qhq0dfo1_500

J'suis virée d'Harvard. Il m'reste plus que quelques jours, quelques semaines, deux mois tout au plus. Et après c'est fini. Plus jamais, je pourrais remettre les pieds ici car les visiteurs ne sont pas tolérés. Sans ma bourse, j'étais plus rien sur le campus si ce n'est quelqu'un d'indésirable. Dès que mes parents apprendront la nouvelle, ils voudront me faire revenir sur Chicago pour que j'étudie là bas et j'pourrais pas retourner sur Cambridge. Ce qui voulait dire que j'pourrais pu voir Hendrix, ni Keyla, ni Abygaëlle, ni Jordan, mes meilleurs amis. Même sort pour mes amis et mes connaissances, soyons logiques. J'pouvais pas survivre sans eux, déjà que c'était pas top en ce moment.. J'étais complètement déprimée, j'me sentais vide avec une boule au ventre, remplie de plein d'émotions m'voyez ? J'avais besoin d'être auprès de quelqu'un. Une personne qui m'jugerait pas, ce serait mieux. Jordan. C'était une évidence et puis juste avant d'entrer dans les bureaux, j'lui avais envoyé quelques sms. Ca rendait ma décision encore plus logique. J'étais donc devant sa porte, après avoir toqué, quand Jordan m'ouvrit, souriant. Salut toi. Je souris à mon tour quand il déposa un baiser sur ma joue. Hey.. Ca m'faisait tellement du bien de l'avoir gardé près de moi, malgré notre rupture il y a quelques années. Oui, oui, Jordan et moi avions été en couple durant notre jeunesse. Et on était potes. C'est merveilleux, n'est-ce pas ? De toute façon, il m'était essentiel, sans lui c'était même pas la peine. Vas y, fais ta vie. Je jeta un coup d'oeil à sa piaule et allai m'installer sur son lit, ne perturbant pas l'ordre éphémère qu'il y avait. Jordan avoir une chambre rangée ? Ca dure jamais longtemps, autant en profiter. Je ne pipa mot pendant qu'il venait se mettre à côté de moi, me contenant de prendre le joint qu'il m'donnait pour tirer un coup. Exactement ce dont j'avais besoin. Alors ? Je soupira et ferma les yeux. Fallait qu'il soit au courant. Sont pas conciliants là-bas, de vrais cons. J'tira une nouvelle fois dessus avant d'amener mes genoux vers ma poitrine et de redonner le joint à Jordan, c'est le sien après tout. J'ai pu ma bourse dès septembre.

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T'attendais juste qu'elle soit posée à tes côtés pour entrer dans le vif du sujet. Le mec pas du tout patient quoi. Et avec aucun tact, en plus. Mais en même temps, t'avais envie de savoir comment ça s'était passé pour Briony et peut être qu'elle avait aussi besoin d'en parler. Elle soupirait, fermait les yeux et toi, tu l'observais toujours. Attendant de savoir ce qu'il en était. Sont pas conciliants là-bas, de vrais cons. Tu grimaçais légèrement. La suite n'allait pas être bonne à entendre, t'en étais sûr. J'ai pu ma bourse dès Septembre. disait-elle, ramenant ses jambes contre sa poitrine. Et merde. Voilà qui résumait parfaitement la situation, tiens. Tu reprenais le joint, le calant entre tes lèvres. Sérieux ? Putain, les enfoirés. C'était poétique ça. Tu tirais sur le joint, recrachant la fumée avant de réfléchir. Non parce que si Briony avait plus de bourses, ça voulait dire que..? Non, impossible. Tu voyais pas ta vie à Harvard sans elle, même pas moyen quoi. C'était ta meilleure amie quoi, elle pouvait pas ne pas être à tes côtés. Attends.. ça veut dire que l'année scolaire prochaine, tu risques de plus être là ? Tu voulais l'entendre de sa bouche, parce que sans que personne ne l'ai dit à voix haute, t'avais pas envie d'y croire. Et tu te mettais d'or-et-déjà à réfléchir à un moyen de régler ça. Même malgré le fait que tes neurones soient complétement enfumées après ta journée à ne faire rien d'autre que de fumer spliff sur spliff.

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J'me sentais tellement mal. Et plus les minutes avançaient, plus la réalité me rattrapait m'voyait ? J'étais déjà en train de penser au moment où j'ferai mes valises, mais surtout mes adieux au campus. Nan, nan, nan, j'vais pas pleurer. J'suis censée être une fille forte d'après Keyla, que Jordan connaissait d'ailleurs erm, et j'vais essayer de respecter au mieux ce détail qui m'semblait pourtant risible. Mon meilleur ami m'avait direct demandé en rentrant, après que je me sois installée, comment ça s'était passé. Est-ce qu'il avait compris avec ce que je lui avais dit que c'était fini pour moi l'aventure Harvard ? Sérieux ? Putain, les enfoirés. J'avais pas espéré mieux comme réaction. C'était spontané, impulsif puis ça montrait surtout qu'il écoutait ce que j'étais en train de lui raconter et qu'il faisait pas semblant juste pour avoir bonne conscience. J'avais ramené mes jambes près de ma poitrine et j'avais posé mes bras dessus, croisés, avec au dessus ma tête, tournée en direction de Jordan. Mon regard ne quittait pas le sien, tandis que tout s'mettait en place dans son esprit. Qu'il capte vraiment l'enjeu de cette bourse d'études pour moi. Vu l'odeur de la piaule, j'doutais pas qu'il n'avait pas été en cours aujourd'hui et qu'en plus de ça, il n'avait fait que fumer : fallait que j'sois clémente et que j'laisse les informations arriver au cerveau huhu. Attends.. ça veut dire que l'année scolaire prochaine, tu risques de plus être là ? Voilà, c'est ça le concept. Je déglutis difficilement et tourna ma tête de façon à avoir mon front sur mes bras. J'connaissais la réponse, elle était évidente même mais j'avais du mal, j'arrivais pas à l'dire à voix haute, c'était comme admettre ma défaite. Finalement, au bout de quelques secondes, je me redressa et plongea mon regard dans celui de Jordan avant de répondre. Y a pas de "tu risques" qui tienne ici. J'serai pu là l'année prochaine, j'ai pas les moyens, ni ma famille, de payer une année ici. C'est fini. Ca faisait mal, ça allait m'faire pleurer j'le sentais.

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A cause de la fumette, tu comprenais maintenant l'enjeu de tout ça. Si Briony n'avait pas de bourse, Briony ne pourrait pas rester ici. A Harvard. Et il en était hors de question. Tu savais pas vraiment ce que tu pouvais faire dans la situation actuelle, mais il était sûr que t'allais pas laisser passer un truc pareil. Comme si t'allais rester les bras croisés pendant que ta meilleure amie se faisait virer de l'université. Y a pas de "tu risques" qui tienne ici. J'serai pu là l'année prochaine, j'ai pas les moyens, ni ma famille, de payer une année ici. C'est fini. Elle mettait les choses au clair, là. En gros, il lui restait quelques semaines ici et quoi, c'était terminé ? Comment les gens peuvent-ils faire ça ? Ça te foutait la haine. Tu ne lâchais pas Briony du regard, gardant le tien plongé dans le sien. Tu tirais à nouveau sur le spliff avant de le lui tendre à nouveau, elle en avait certainement plus besoin que toi. Non mais.. c'est hors de question que tu partes. Oui, ça c'était Jordan l'égoïste qui parlait. Non parce qu'à vrai dire, tu voulais pas que ta meilleure amie se retrouve à tu ne sais combien de kilomètres. Parce que si aujourd'hui, vous aviez réussi à avoir une telle relation, c'était pas pour la perdre à nouveau quoi. Je vais trouver une solution. Je sais pas encore quoi mais j'te promets que tu partira pas d'ici. Tu savais pas vraiment comment t'allais empêcher ça, mais tu trouverai un moyen. T'en étais persuadé. Après lui avoir dis ça, tu la prenais dans tes bras. Et la serrais contre toi.

(Invité)

J'voulais pas retourner à Chicago, j'voulais pas. J'veux rester ici, finir mes études, avoir mon diplôme. Mais à Harvard, font pas crédit hein. Ils te laissent pas étudier parce que t'es gentille ou bien en échange de faire femme de ménage et tout. C'est la vraie vie ici avec tous les problèmes qui y sont relatifs. Ca craint quoi pour résumer. Encore, si j'avais été une élève trèèèès investie dans l'université ou bien une Cabot, une Dunster, une Quincy, une Lowell ou même carrément une Eliot tant qu'à faire, ptete qu'il y aurait eu moyen que l'administration soit légèrement clémente avec moi. Mais dans le cas présent.. Bonjour, bonjour, la présidente de la confrérie de la débauche souhaite une avance pour rester ici. Haha, la bonne blague. Jamais ils m'aideront. Par contre, j'pouvais compter sur mes amis. Je pensais. J'étais en train de mettre au courant Hendrix, qui était déjà en pleine recherche pour m'faire rester ici. Quant à Jordan.. Non mais.. c'est hors de question que tu partes. Il avait une réaction digne de lui. Je souris doucement et ferma de nouveau les yeux. C'est bien beau de dire ça mais concrètement, ça ne servait à rien. J'partais toujours. Je soupira en pensant de nouveau aux conséquences et aux impacts de cette perte de ma bourse d'études. J'allais tous les perdre. Tous mes amis. Skype existait, les portables aussi.. mais au fond.. est-ce qu'on allait réussir à avoir la même complicité ? Quant à ma relation, j'osais même pas y penser. J'songeais vraiment au pire, déjà qu'on était dans une période de tests pour moi en quelques sortes. J'en avais marre d'avoir autant de merdes sérieux. Je vais trouver une solution. Je sais pas encore quoi mais j'te promets que tu partiras pas d'ici. Qu'il veuille à ce point m'faire rester sur le campus, ça m'touchait vraiment. Bien sûr, j'savais que j'pouvais compter sur Jordan mais il venait à nouveau de me le prouver. Mon meilleur ami me prit dans ses bras et je le serra fort à mon tour, nichant ma tête dans son cou. J'avais envie de pleurer mais j'en fis rien. J'devais être forte. J'veux pas partir.. Je faisais non de la tête avant de finalement serrer encore plus fort Jordan. J'veux pas aller à Chicago.. Mais j'veux pas que tu fasses de conneries pour moi Jordan..

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C'était vraiment la pire nouvelle de la semaine là. Du mois ou de l'année même. Apprendre que Briony n'avait plus droit à sa bourse et par conséquent, devrait quitter Harvard : ça t'avais mis un sacré coup dans la gueule. Tu savais bien qu'elle avait pas géré deux/trois petites choses. Mais de là à lui couper les vivres, lui dire merci et au revoir dans la foulée ? C'était dégueulasse. Et t'avais pas du tout l'intention de rester sur le côté, à attendre qu'on la mette dehors sans rien faire. C'était Briony quoi. Ta meilleure amie, ton premier amour, l'une des seules filles avec qui tu avais une telle relation. Une relation très forte. Et vous aviez mis du temps à vous retrouver, à retrouver cette amitié. Alors t'allais certainement pas laissé quelques petits bureaucrates décidés qu'elle devait débarrasser le plancher. Tu ne savais pas du tout ce que tu pouvais faire pour elle. Mais il était clair que t'allais plus qu'y réfléchir durant les prochains jours. Tu la prenais dans tes bras, la serrant contre toi comme pour lui montrer que t'étais là et que tu la soutiendrai quoi qu'il se passe. Et elle aussi, te serrait dans les siens, nichant sa tête au creux de ton cou. Tu te sentais un peu mal là pour le coup mais tu te devais d'être un roc pour elle. D'être un soutient. J'veux pas partir.. Tu ne pouvais que comprendre. Toute sa vie était ici. Son copain, ses meilleurs amis, sa bande de potes, sa confrérie. Et quoi, elle devait tous les laisser parce que l'administration en avait décidé que c'était comme ça et pas autrement ? C'était injuste. J'veux pas aller à Chicago.. Mais j'veux pas que tu fasses de conneries pour moi Jordan.. Tu souriais doucement à sa dernière phrase. Te reculant un peu pour la regarder, dans les yeux. Quoi que je fasse, conneries ou non, on s'en fout. L'important c'est qu'on trouve la solution qui te fera rester ici. Tu lui adressais un nouveau sourire avant de lui embrasser le front. T'en as parlé à Hendrix ou pas encore ? Ou même à quelqu'un d'autre ?

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Ils avaient pas le droit de me faire ça. Comment est-ce qu'ils voulaient concrètement que j'arrive dans ma vie future avec juste une formation théorique faite depuis quatre ans et sans diplôme ? Jamais on voudra m'embaucher et on m'acceptera dans d'autres écoles comme ça. Pourquoi ? Parce que celles que j'vise, celles qui offrent mon cursus scolaire quoi, ne sont que celles qui sont très réputées, l'Ivy League en quelques sortes et uniquement. En résumé, ça craint. Ca, c'était pour le côté études et sérieux de la situation. Le côté plus émotionnel ce sont mon petit-ami et mes amis. J'en avais marre de tout foirer. J'pense sincèrement que j'devrais quitter ce monde, tout serait tellement plus simple après. J'en avais déjà parlé avec Keyla, ma meilleure amie ainsi qu'avec Konrad et Jude. Mais c'est tout. En fait, j'arrivais pas à mettre les mots sur ce que j'ressentais, sur ces émotions tellement diffuses, disparates et étranges. J'me sentais inutile et j'aimais de plus en plus le fait que mes proches pouvaient s'en sortir sans moi.. Jordan me lâcha un peu avant de me regarder dans les yeux, dans lesquels je me plongea avec grand plaisir, comme quand on était jeunes et que je l'aimais comme une folle à Chicago. Quoi que je fasse, conneries ou non, on s'en fout. L'important c'est qu'on trouve la solution qui te fera rester ici. Je baissa les yeux, riant nerveusement en entendant ça. J'voulais vraiment pas qu'il fasse de conneries, qu'il veuille trop faire dans l'illégal pour m'trouver de l'argent ou j'sais pas quoi. Je me mordis la lèvre pendant à l'attachement qu'il devait ressentir envers moi pour avoir de telles réactions. T'en as parlé à Hendrix ou pas encore ? Ou même à quelqu'un d'autre ? Je soupira. Va falloir que j'm'occupe de ça prochainement. Vu que j'ai appris ça y a quelques minutes, y a que toi et Hendrix. Fin, j'lui ai envoyé quelques sms.. Et il avait eu la même réaction que mon meilleur ami. Tu sais.. limite, j'pense que c'est mieux que je m'en aille. Au moins, j'vous serais pu nocive.

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T'étais dégouté par cette nouvelle. En fait, il existait pas assez de mots puissants pour dire à quel point t'avais la haine en cet instant précis. Ca te foutait la rage, qu'on puisse lui faire ça. Qu'on puisse lui retirer sa bourse et lui dire au revoir, sans aucun remords. C'est vrai, après tout, pourquoi s'en feraient-ils eux ? Ils avaient leur petit boulot minable dans une des universités les plus réputés au monde. Alors qu'est ce qu'il en avait à foutre de briser l'avenir de quelqu'un. Ouais, c'était comme ça que tu le voyais toi là. En cet instant précis. Parce que t'étais aveuglé par le dégout et la haine. Et que t'avais certainement pas envie d'être séparé une nouvelle fois de Briony. Il était vrai que la première fois que vous l'aviez été, tout était de ta faute. Parce que t'avas grandement merdé sur le coup. Mais c'était de l'histoire ancienne à présent. Du passé. Et vous vous étiez retrouvé, aviez reconstruis votre amitié. Quelque chose de plus solide qu'auparavant. Et ouais, non, t'avais pas envie que tout s'arrête comme ça. Ok, il y avait internet, le téléphone mais t'étais trop habitué à la voir débarquer dans ta chambre, sauter sur le lit et partager un spliff avec toi. Ce genre de moment privilégié, que t'échangerai pour rien au monde quoi. Vu que j'ai appris ça y a quelques minutes, y a que toi et Hendrix. Fin, j'lui ai envoyé quelques sms.. Déjà toi, t'avais trop la haine de savoir qu'elle allait sûrement ne plus faire partie de cette université mais alors t'imaginait même pas à quel point Hendrix pouvait être dégouté quoi. Normal, c'était son copain. Et il avait peut être pas envie de voir sa meuf partir à des centaines de kilomètres de lui. Non parce que loin des yeux, près du coeur.. Laissez ça aux poètes, merci bien. Je vois.. Il le prends comment lui ? Tu soupirais, rompant le contact de vos regards pour te rallonger sur le lit et fermer les yeux. Commençant déjà à réfléchir comment t'allais pouvoir régler cette situation. Elle voulait pas que tu fasses de conneries pour elle, ça compliquait déjà les choses. Tu réfléchissais quand ce qu'elle allait dire te fit direct réouvrir les yeux. Tu sais.. limite, j'pense que c'est mieux que je m'en aille. Au moins, j'vous serais pu nocive. C'était quoi encore cette connerie ? Pour le coup, ça t'avais fais redresser direct, te remettant en tailleur face à ta meilleure amie. Tu fronçais les sourcils, la regardant. Qu'est ce que c'est que ce délire encore ? Depuis quand t'es nocive à quelqu'un, tu m'expliques ? Ouais non, parce que pour le coup, tu comprenais pas vraiment où elle voulait en venir.

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