i said i'd catch you if you fall (Tristan)

with @Tristan Deslieux

on est resté marié que deux mois toi et moi, pourtant Margot j'ai eu l'impression que c'était aussi ma soeur. vous êtes assez proche tout les deux, enfin en tout cas bien plus que Nev, Ed et moi. tant mieux, au moins un de nous deux qui a une fratrie qui tient à peu près la route. en tout cas je sais que même si cette petite bombe à retardement peut imploser à tout moment et faire de sacré dégâts, tu sauras gérer quoi qu'il arrive. parce que t'es comme ça toi Tristan, tu sais toujours gérer la cas problématique. même moi au final, t'as du me gérer. c'était pas toi le problème, c'était moi. mais t'as su me donner envie de n'être qu'à toi après tout. ces pensées que j'essaie de sortir de mon esprit, secoue la tête discrètement. « oui mais c'est ta soeur et tu m'aimes comme elle est » je sais de quoi je parle, parce que même si je hais Nevada et que j'en veux à Ed, au font de moi je sais que je les aiment quand même et sue si jamais ils avaient besoin de moi, je serais là, malgré tout. « avec ce que vous venez d'apprendre, c'est normal qu'elle soit mal » bon j'essaie un peu de lui trouver une excuse parce que la vérité c'est que même sans cette histoire, ta soeur est un électron libre qu'il est compliqué de comprendre et encore plus de contrôler. quand mes iris fixent les tiennes, je sens mes joues rougir et l'intérieur de mon corps bouillonner. parce que quand tu poses tes yeux sur moi, j'en suis complètement retournée. j'ai l'impression que tu réchauffes mon corps en un regard, que tu ravives des choses en moi. cette envie de me sentir vivante, celle que j'ai provoqué en faisant des erreurs, tu me l'a fait ressentir en étant juste à mes côtés. le croque monsieur que je continue de monter, avec le fromage et le jambon. pendant quelques secondes j'hésite en me demandant s'il y a un sens. je suis tellement nulle en cuisine que je ne me souviens même pas de s'il y a un sens ou pas. « une pro qui a un doute sur la manière de faire un croque monsieur » tu vois un peu à quel point je suis vraiment nulle en cuisine ? rien a changé. je me rends compte du ton moqueur que tu emploies et d'un coup je me mets à faire la fille faussement choquée, esquissant un sourire. « ah tu veux la jouer comme ça ? » je me retourne et te lance un morceau de jambon en pleine figure, qui vient se coller sur ta joue tandis que moi, j'explose de rire. « ça te va beaucoup mieux comme ça » ne joue pas avec moi, tu sais que j'aime gagner.

Tristan ne rebondit pas sur le sujet Margot. Il se contente de marquer silencieusement son approbation d'un léger mouvement de tête. Sa soeur est ce qu'elle est et le reste du monde n'a pas d'autres options que de composer avec elle. Tristan aura toujours le réflexe de venir à son secours, de lui chercher des excuses, mais il ne sera jamais le dernier pour autant à la confronter à ses erreurs et ses torts. Et elle a sacrément merdé en cherchant à se venger des enfants Beauregard. Tristan achève de rassembler les ingrédients nécessaires à l'assaisonnement de la salade, non sans s'autoriser une moquerie dirigée contre Hope. Evidemment, ce n'est qu'une question de temps avant qu'elle ne contre attaque, et ça ne manque pas. Tristan a à peine le temps de se tourner vers elle, un sourcil haussé dans une attitude de défi, qu'il se fait attaquer par une tranche de jambon sauvage. Ses yeux bleus s'écarquillent de surprise alors que le morceau de jambon reste comiquement collé à sa joue. Revenu sa surprise au bout de quelques secondes, il ne peut retenir un petit éclat de rire, les coins de ses lèvres se soulevant franchement. Ah ouais ? Qu'il lui rétorque, joueur, en décollant le jambon de sa joue. Il laisse retomber la tranche sur le plan de travail. T'es vraiment un cas désespéré Kennedy, aucun respect pour la nourriture qu'il commente pour la forme en secouant la tête, baissant les yeux pour tromper la vigilance de l'adversaire. Il fait mine de vouloir attraper un torchon à portée de main mais d'un geste brusque il récupère à la place la bouteille de sauce salade dont il avait déjà fait sauter le bouchon. Il la braque ensuite comme une arme en direction du visage de Hope. Dis que tu regrettes ! Une chance de baisser les armes qu'elle ne saisira certainement pas.

@Hope J.F. Kennedy

with @Tristan Deslieux

on ne va pas parler toute la soirée de ta soeur, mais je voulais quand même que tu te sentes assez en confiance avec moi, comme avant, pour me parler de ce que tu ressens et de ce qui se passe en ce moment dans ta vie. je refuse de parler de ta petite amie, ça me fait trop mal au coeur pour vouloir t'entendre prononcer son prénom. et en même temps je les entends les questions dans ma tête, je les sens au bout de ma langue. cette dernière que je préfère mordre plutôt que de tout gâcher. et puis de toute manière très vite on reprend nos marques, celle d'avant. ces moments de complicités entre nous qui étaient présent à chaque instant et que je ne pourrais jamais oublié. on a été heureux parfois, malgré le mal qu'on a pu se faire au final. parce que moi j'ai des souvenirs de moments à deux, quand tu cuisinais et que je venais t'embêter, te regarder faire ce que je n'ai jamais réussi, juste être avec toi. j'ai les mêmes sensations là, que quand tout allait bien et qu'on avait pas tout gâché.. mais ça non plus, je ne veux pas y penser. pendant l'espace d'un instant, je veux qu'on retrouve qu'on avait, au moins ce sentiment d'être bien l'un avec l'autre. la tranche de jambon qui vole et qui se coller sur ta joue, m'arrache un fou rire que je ne peux contrôler. à en juger par le son que j'entends, t'es toi aussi en train de rire et bon sang ce que c'est bon d'entendre ça. « non non, ne retourne pas la situation, c'est toi qui ne m'a pas respecté en te moquant de moi » tu sais que j'aime trop jouer, alors j'étais obligée à un moment donner de passer à l'offensive. et quand je pense que Tristan Deslieux, trop sage pour riposter va juste se contenter de reprendre ce qu'il était en train de faire, tu te saisis de la bouteille de sauce salade et me menace avec. « pose ça tout de suite » que je dis un sourire aux lèvres. « tu sais très bien que je ne dirais jamais ça, je ne regrette jamais rien » surtout pas quand il s'agit de t'envoyer une tranche de jambon sur le visage.

Il adore l'entendre rire. Plus que ça, honnêtement, il l'adore tout court. Même quand elle le saoule, l'énerve, l'irrite. Même quand il a littéralement envie de l'attraper par les épaules et de la secouer de toutes ses forces. Même quand ils se sont divisés, attaqués, qu'ils se sont déchirés le coeur l'un l'autre, il n'a jamais cessé de l'aimer. Le problème c'est que ça ne fait pas tout. S'il suffisait de s'aimer, ils seraient toujours ensemble. Ils ne se seraient même jamais séparés. Le problème c'est tout ce qui reste. Leurs similitudes comme leurs différences. Tous les mauvais moments que les bons ne suffisent pas à effacer. Ils se font du mal et Tristan, il en a vraiment assez de souffrir. Il veut juste sauvegarder ce qui fonctionne. Et il se sent bien là, tout de suite, dans ce climat gaie, cette petite guerre ouverte, inoffensive. Faudrait que ça reste pour toujours comme ça. Elle qui rit et lui qui rit aussi. C'est trop demander ? Ouais, à l'évidence ça l'est. Alors tu me forces à la riposte qu'il lâche, le flacon de sauce salade toujours braqué sur Hope. Tu pourras pas dire que je t'ai laissé aucune chance de baisser les armes il secoue la tête, son sourire définitivement bien installé sur ses lèvres et puis il exerce une pression de ses mains tout en baissant son angle de tir, arrosant non pas son visage mais son tee-shirt. Un partout, la balle au centre qu'il lui rétorque ensuite, son sourire de vainqueur placardé sur son visage.

@Hope J.F. Kennedy

with @Tristan Deslieux

nos rires qui raisonnent dans la cuisine, me donne un sentiment de déjà vu. je nous ai déjà vu heureux, déjà vu en train de dire rire comme ça, partager des moments de bonheur. le problème c'était pas la complicité, ni l'amusement. ça y en avait entre nous, comme la passion, l'amour.. oh oui ça y en avait, y en a toujours. je le vois dans tes yeux, je le vois dans ta manière de me regarder. le problème c'était la communication. toi tu te renfermais, moi je préférais hurler. un cocktail explosif. mais ce soir c'est comme si on avait tout sans les disputes. et ça me donne des ailes, ça me donne envie de te dire à quel point tu me manques et que je suis heureuse. j'en oublie ta copine, nos disputes, nos problèmes. j'en oublie que égoïstement en ce moment si je te veux c'est parce que je ne supporte pas de te voir avec une autre. comme dans cette célèbre série américaine où la demoiselle dit au beau jeune homme "je voulais que tu me prouves que tu tenais à moi, je voulais que tu me dises que j'étais la seule fille qui te plaisait que tu préférais passer le reste de ta vie tout seul plutôt qu'avec une autre fille que moi" dans ma tête ça tourne en boucle. « je te forces à rien du tout, si tu appuies sur cette bouteille de sauce, c'est en ton âme et conscience » que je dis pour essayer de te faire capituler. mais t'es comme moi, quand t'as une idée en tête, t'as pas envie d'en démordre. « toi aussi tu peux te rétracter, allez Tristan, tu sais que tu vas perdre pose ce.. » et j'ai pas le temps de terminer que tu m'arroses de sauce. mon beau t-shirt tout neuf qui est plein de sauce salade. je pue le vinaigre, super. « je vais te tuer. je vais te tuer je te jure » tu sais que jouer avec moi c'est dangereux, c'est d'ailleurs pour ça que tu t'es autant attaché à moi, parce que j'ai été doué pour jouer ta femme, tellement qu'on a perdu à notre propre jeu. alors très rapidement je retire mon t-shirt, aucune honte à être en soutien-gorge devant toi, j'attrape une tranche de fromage pleins de beurre, parcours les quelques pas qui me sépare de toi et vient la coller en pleine sur ta chemise. je prends un peu de beurre que j'étale ensuite sur ta joue, le sourire aux lèvres. « la vengeance est un plat qui se mange froid » c'est bon on arrête ?

Elle tente de l'amadouer, de faire vibrer une quelconque corde sensible. Dure de le blâmer : elle veut juste s'épargner un arrosage en règles. Mais eh, c'est elle qui a provoqué la bagarre et il ne va sûrement pas juste la laisser l'emporter sans contre attaquer au moins une fois. Elle continue de parler, de le pousser à reposer gentiment cette arme alimentaire qu'il persiste à pointer sur son visage, mais non. Avant qu'elle n'aille au bout de sa phrase il presse la détente, projetant un jet de sauce sur Hope. Je vais te tuer. je vais te tuer je te jure il secoue la tête, riant toujours. Des menaces, des menaces... Son rire prend un coup dans l'aile, cependant, quand elle enlève son tee-shirt souillé dans un geste décomplexé. Il peut pas s'empêcher de la regarder, de la reluquer. Merde.
Merde, merde, merde.
Il se retiens de se frotter les yeux pour se soustraire à sa vue. Riza. Il est avec Riza. Il ne doit pas merder ce soir. Hope se dirige vers lui et avant qu'il n'ait le temps de la repousser, elle lui flanque une tranche de fromage beurrée sur sa chemise. Tss. Il baisse les yeux sur son vêtement abîmé, ses neurones s'agitant, se demandant si elle ne fait que chahuter ou si elle a une idée derrière la tête. Bon sang. Le revoilà en train de tout analyser. Les lignes sont floues entre Hope et lui et il n'a aucune envie de commettre un impair qu'il regrettera immédiatement. Il se contente de repousser Hope du bras, dans un geste doux mais franc. Sa main effleure son soutien gorge au passage et il l'en retire vite avant de lever à moitié les bras. Ok, comme il faut bien que quelqu'un finisse par se comporter en adulte, je baisse les armes il se fend d'un sourire, mais un sourire moins franc, un peu entaché. Comme sa chemise à lui. Comme son tee-shirt à elle. C'est injuste, t'as de quoi te changer ici, pas moi. Et non, il ne va sûrement pas passer le reste de la soirée torse nu.

@Hope J.F. Kennedy

with @Tristan Deslieux

je mentirais si je disais que j'aime pas ce qui est en train de se passer. si je disais que je veux qu'on passe une simple soirée normale, comme avec n'importe qui, à parler de banalités. alors que toi et moi on est tout sauf des personnes normales l'un pour l'autre. alors j'aime ce moment de complicité, j'aime le fait que tu ris de manière décomplexé et que tu aies l'air de passer un bon moment. j'aime te voir, tout simplement. même quand tu m'asperges de sauce salade et quel je sens le vinaigre des cheveux. quand j'enlève mon t-shirt, je réfléchis à moitié. une part de moi le fait de manière naturelle, parce que je suis pas pudique, parce que c'est toi et qu'on avait l'habitude de se voir. mais une part de moi l'a fait aussi pour te tenter, pour te rappeler que ta copine n'est pas moi et que toi et moi, c'est surement plus fort que tout. et je te jure que je m'en veut d'être aussi manipulatrice et égoïste, mais quand je tiens à quelqu'un, mes pires côtés ressortent. ton regard sur moi, en soutiens gorge, ça fait battre mon coeur un peu plus vite, parce que je vois bien que t'aimes ce que tu vois. alors j'approche doucement pour me venger et en même temps pour casser la distance qui nous sépare. je suis rapidement rappelée à l'ordre par ta main qui me repousse, par le frisson que ça me procure quand tes doigts effleurent le tissus. je déteste ça et pourtant je comprends, un peu. « j'ai gagné » que je lâche en souriant. tu vois j'avais raison, ne joue pas avec moi, je gagne toujours. « viens avec moi » que je dis en attrapant ta main juste pour te donner l'impulsion de me suivre, je la lâche dans le couloir et je tourne à droite pour entrer dans ma chambre. « fais pas cette tête, je vais pas te sauter dessus » je pourrais mais tu serais la seule personne au monde capable de me repousser et me briser le coeur en même temps. j'ouvre un placard, en sort un carton que j'ouvre. il est remplit de tes affaires. des tasses que tu laissais chez moi, une casquette, deux t-shirt de sport, un boxer et là au fond... mon alliance. « prends celui que tu veux. ils sont à toi. tu pourras repartir avec le carton d'ailleurs » parce que si tu construit ta nouvelle super vie, je préfère pas garder ça avec moi.

J'ai gagné il ne la contredis pas, pas quand il a bel et bien le sentiment d'avoir perdu dans cette histoire. Viens avec moi elle l'attrape par la main et malgré lui son corps se tend un peu. Il fait vite l'effort d'y remédier, s'impose plus de de décontraction mais évidemment elle en prend note quand même. Fais pas cette tête, je vais pas te sauter dessus j'espère bien qu'il est tenté de rétorquer mais pour l'instant il s'en retiens. Il n'a pas envie de fauter et il n'a pas envie qu'elle le pousse volontairement à l'erreur non plus. Il attend d'elle plus de respect, même si ça la contrarie de le savoir en couple avec une autre. Elle se montre jalouse et territoriale et honnêtement, elle n'est pas en position de se comporter ainsi, pas alors qu'elle est loin de ménager ses sentiments de son côté. Elle ne s'est jamais gênée pour tourner la page, y compris quand bien moins de temps s'était écoulé depuis leur séparation et que leurs coeurs (ou du moins celui de Tristan) étaient largement plus à vifs. Bon sang, même à l'époque où ils étaient ensemble, elle était plus impliquée avec d'autres mecs qu'avec lui. Toutes ses pensées affluent dans la tête de Tristan alors qu'il se laisse guider par Hope. Ils finissent par s'arrêter devant un placard et il libère sa main de la sienne. Hope s'exécute, ouvre le meuble de rangement et en sort, non pas une chemise, mais carrément un carton rempli d'affaires. Ses affaires. Ses lèvres réduites en une ligne plus fine, Tristan s'accroupit pour jeter un coup d'oeil à tout ça. prends celui que tu veux. ils sont à toi. tu pourras repartir avec le carton d'ailleurs il y compte bien, oui. Ils ne sont plus ensemble depuis longtemps. Il aurait dut récupérer tous ces trucs il y a un bail. Non pas que les affaires en question lui manquent ou que l'idée que Hope les ait conservé le contrarie. Il trouve même au contraire curieusement réconfortant qu'elle ait gardé tout ça, comme une sorte de capsule temporelle d'eux deux. Mais leur relation étant ce qu'elle est, ce n'est clairement pas le plus sain des comportements non plus. Toujours accroupis, Tristan farfouille brièvement dans le carton, faisant un inventaire aussi bref que partiel avant de récupérer un tee-shirt bleu foncé à manches courtes. Rapidement il défait les boutons de sa chemise et la retire. Il passe ensuite en un éclair le tee-shirt avant de se relever. Il confronte à nouveau son regard à celui d'Hope. Je pense que c'est mieux oui qu'il répond au sujet du carton. Merci de pas les avoir jetés une pointe d'humour qui tombe à plat, les lèvres de Tristan se soulevant un peu sans que son sourire n'atteigne ses yeux.

@Hope J.F. Kennedy

with @Tristan Deslieux

j'aime beaucoup trop gagner pour ne pas le montrer. le sourire qui déchire mon visage, beaucoup trop fière que tu aies abandonné la partie. parce que tu sais que je n'ai pas de limite mais toi ce soir tu en as. elle porte le nom de ta copine. un nom que je veux bannir de mon vocabulaire. j'attrape ta main pour te guider dans une autre pièce, je te sens bien réticent et crispée. t'as peur que je fasse une Hope, que je t'emmène dans un moment où tu perds tout contrôle, que je te piège, que je te tente, que je te fasse fauter. la vérité c'est que j'en meurs d'envie. quand tu retires ta chemise doucement, je peux pas m'empêcher de te fixer. tes muscles saillants, ton corps d'apollon dont je connais tout les recoins par coeur. de l'odeur de ta peau à la douceur de celle-ci, je me souviens de tout. et mon dieu ce que j'ai envie de coller mes lèvres contre ton derme, de souffler ton nom au creux de ton cou, te faire courber l'échine et marquer ta peau pour les heures à venir. mais je me contiens. du plus fort que je peux, je me retiens de ne pas briser la distance qui nous sépare pour prendre ce que je désire plus que tout ce soir : toi. alors sans te quitter des yeux je te regarde enfiler ce t-shirt qui fait disparaitre partiellement l'objet de mes désires. je secoue la tête pour revenir dans notre réalité et quitter les fantasmes qui habitent mon esprit. « je préfère oui » je vais pas le garder ici indéfiniment. ça me rappelle juste ce que j'ai perdu. et pour l'alliance, t'auras qu'à l'offre à ta nouvelle gourdasse. « tu rigoles ? entre les t-shirt, le boxer de marque et l'alliance y a 62 000 dollars là dedans, j'allais pas les jeter » je ris à mon tour, pourtant tu sais que l'argent j'en fous, j'en ai outrageusement trop. non tu sais très bien que si tout est encore là c'est que dans mon coeur, t'as encore pas déménagé.

Il sent les yeux de Hope sur lui quand il retire sa chemise. Il est tenté de lever la tête dans sa direction, d'accrocher son regard au sien, mais c'est l'appréhension qui le retiens. La crainte de ce qu'il pourrait bien lire dans ses yeux. Il est sur ses gardes, luttant pour ne pas se retrouver dans une embuscade. Il a déjà peur d'avoir envoyé une bonne dizaine de signaux contradictoires ne serait-ce qu'en étant venu ici ce soir. Il passe un tee-shirt, s'insuffle une petite claque mentale pour essayer d'endiguer les pulsions contrariantes que ravivent toujours la proximité de Hope et il se confronte de nouveau à elle. je préfère oui il acquiesce d'un mouvement de tête, fourre ses mains dans les poches de son jean dans un geste qui se veut décontracté mais qui n'en donne pas tout à fait l'air. tu rigoles ? entre les t-shirt, le boxer de marque et l'alliance y a 62 000 dollars là dedans, j'allais pas les jeter le mot alliance lui fait l'effet d'un poids chutant à une vitesse vertigineuse avant d'atterrir lourdement dans son ventre. Il arrive toutefois à dissimuler la douleur infligée. Manquerait plus qu'il lui laisse voir quoi que ce soit qui puisse suggérer qu'il a des regrets. Même s'il en a clairement, des regrets. Le fait que ça soit la vérité rend d'autant plus important de ne pas laisser son visage retranscrire trop fidèlement ses émotions. Merci de ne pas les avoir vendus alors qu'il plaisante, l'un des coins de ses lèvres se soulevant un peu pour la forme sans qu'on puisse appeler ça un sourire. Il essaie juste de réchauffer un peu la température ambiante qui, du moins en ce qui le concerne, s'est très nettement refroidie. Sur ces mots, Tristan se penche à nouveau et attrape le carton, le soulevant avec aisance entre ses bras. Je vais mettre ça dans ma voiture et on repart cuisiner ? C'est qu'ils n'ont pas franchement beaucoup avancé sur ce plan là.

@Hope J.F. Kennedy