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Give me hope. - Hanzo X Shae.

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Vendredi 11 Février, 21h30. - Le mensonge n'a jamais fait parti intégrante de ma vie. Mentir, ce n'est pas dans mes valeurs. Je ne sais plus où j'en suis dans ma vie. J'ai envie de pleurer à chaque seconde passée à ses côtés. Alors, je tente de fuir chaque moment où je le croise. Croiser son regard, c'est comme enclencher le minuteur de la bombe. Ce week-end, j'en profite pour m'évader. Nous avions deux matchs à domicile. Ce vendredi soir contre les Nuggets de Denver et demain, contre les Hawks d'Atlanta. Je range mes affaires et je quitte l'appartement.

L'ambiance du TD Garden me happe soudainement. Beaucoup des supporters sont déjà là, chaud comme la braise. Je décide de prendre des photographies des supporters qui portent les couleurs de l'équipe. Appareil en main, je scrute les gradins jusqu'à ce qu'un visage m'interpelle. Je recule mon visage, voulant voir de mes propres yeux. " Hanzo ? " je murmure, même si ce n'est pas audible par qui que ce soit. Je le salue timidement, tentant un sourire rassurant avant de le quitter du regard. En l'état, voir une personne que je connais bien, ça ne me mets pas à l'aise. J'ai l'impression que l'on peut lire en moi. Je me reconcentre sur l'équipe des Celtics mais aussi le match par la suite...

Clap de fin, je rejoins l'équipe dans les vestiaires. Là, le match débriefe avec eux alors j'en profite pour prendre quelques photographies. Et surtout, avoir les avis des joueurs une fois le discours du coach passé. Je finis par sortir, vivant l'air frais comme une délivrance. Je me pose dans le cabinet du médecin, vide car il n'y a pas eu de blessés. J'essaie de retrouver mes esprits, noyées par des pensées négatives. " Allez, Shae ! Encore une demi-heure et la bière fera oublier tout ça !" Je tapote mes joues et sort.
Mes yeux se posent sur une vision qui me surprend. Hanzo est au bout du couloir avec l'un des joueurs. J'aurais pu penser qu'il vient pour discuter avec lui mais je remarque l'insigne qui brille à sa ceinture. Il est là officiellement ? Qu'a fait le joueur ? Je suis curieuse de savoir ce qu'il se trame. J'attends que le joueur s'en aille avant de me rapprocher de lui. " Qu'est-ce qu'il se passe ? Il y a un souci ? "

@Hanzo Yoshikawa
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LE 11/02/2022
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Comme à l’image d’un générique sans fin, cette journée s’est déroulée sans le moindre accroc, trop calme au gout de celui qui a regardé par-delà la vitre depuis son siège passager sans mot dire au long de leur patrouille que rien n’est venu déranger. Ils ont ratissé la côte en ce onze février afin de retrouver ce marin pécheur disparu en mer quelques jours plus tôt. « Ce ne sera pas pour aujourd’hui. » Presque las de n’être parvenu à trouver quoique ce soit, le pilote bifurqua vers ces dunes de sable s’étendant à perte de vue. « Ce n’est pas de notre juridiction de toute façon. » Les deux s’étaient entendus pour faire un crochet durant leur trajet de retour histoire d’aider les autorités mais c’est en abordant M Street Beach que l’agent Yoshikawa pris plaisir à oublier tout ceci, abaissant sa vitre pour laisser pénétrer les effluves marines qui chassèrent celle de la poudre incrustée dans leurs vêtements. Plutôt de bonne compagnie d’ordinaire mais toujours à cheval sur le règlement, il n’avait accepté ce détour que parce qu’ils n’avaient rien d’autre de mieux à faire jusqu’à ce soir, ayant terminé leur entrainement dans l’un des complexes légèrement excentré qui leur étaient alloués. « Et Jieun va bien ? » Encore une tentative désespérée pour briser le silence dans lequel le coréo se plaisait particulièrement aujourd’hui. Accoudé contre la portière en soutenant sa tempe de deux doigts, c’est vers son chauffeur pour la journée que son visage s’est détourné. « Je crois. » Ce n’était un secret pour personne dans le service que le couple avait sauté, qu’il avait quitté le foyer suite à des disputes répétées.

C’est pour cette même raison qu’il s’est retranché dans son bureau une fois de retour dans leurs quartiers, à compiler plusieurs dossiers dans l’espoir de pouvoir poser un congé le 14 et de ne pas avoir à supporter les regards embués de ses collègues féminines. Trop gentil, trop compatissant, il se serait fait avoir forcément à la première demande.  
Absorbé par son travail, il n’a pas vu le temps passer et s’est même redressé d’un coup à la vue du cadran trônant sur son poignet. En retard pour son dernier rendez-vous de la journée, il s’est présenté au gymnase sans s’annoncer, se mêlant à la foule de supporters pour s’assoir et jouir du spectacle offert par les Celtics, les sifflant à chaque dunk. A la trente-quatrième minute pourtant son regard est happé parce qu'il se sent subitement épié et finit par croiser du regard celle qui vient d'immortaliser sa présence derrière la focale  de son appareil photo. Blonde élancée qu'il a vu grandir et s'épanouir pour s'éloigner au grand damne de ses parents, ces derniers étant particulièrement inquiets d'ailleurs. Elle a plutôt l'air en bonne santé et il s'en accommode, retournant détailler le jeu au moment où l'un d'eux réussit un lay up après s'être démarqué. Encore un panier.

Le match s'achève sur une ovation pour les deux équipes à la fin du temps imparti, chacune d’elle empruntant les doubles-battants vers la sortie. Yoshikawa attendra quelques minutes de plus dans les tribunes pour voir les derniers spectateurs partir. Ce n’est qu’alors qu’il se décide à descendre sur le terrain, récupérant le ballon laissé dans un coin pour s’essayer à quelques mouvements rapidement. Pas trop mauvais mais il est évident qu'il n'a pas le même niveau, n'ayant plus de coach depuis qu'il a quitté les bancs de l'université. Alors après quelques tirs francs il prend sur lui d'aller saluer cet ami qu'il l'a incité à passer, discute avec lui dans le couloir après un duel de poigne, combat de force en toute amitié. " Tu t'es ramolli." " La paperasserie." Unique excuse qu'il trouve lorsqu'il abandonne la partie.
Les minutes s'écoulent et les joueurs commencent à partir, la présence des deux gênant presque la fluidité du passage. Après une dernière moquerie, son ami au teint halé finit par le saluer pour le laisser, disparaissant dans les vestiaires pour se changer. Quant au coréo, il en fait de même mais dans la direction opposée avant d'être interpelé, fixant du regard celle qui vient de le héler. * Shae * Voilà quelques temps que les deux n'ont eu l'occasion de se parler, la petite blonde prenant ses distances... " Qu'est-ce qu'il se passe ? Il y a un souci ? " Surpris par cette intervention, il est resté muet avant de confier à Shae, toujours proche des joueurs qu'elle couvre socialement parlant. " Oui. Ce joueur se dope. C'est évident. " Des fois qu'elle ait vu leur petit manège, peu fier de cette démonstration et mauvais perdant. Mais son sérieux ne persiste sur ses traits guère plus que quelques secondes puisque déjà il lui sourit pour ajouter, histoire de la rassurer, marchant lentement à ses cotés: " Je plaisante. Mais j'aurais préféré, " cela aurait pu expliquer le fait qu'il se soit pris une dérouillée. Et puisque sa présence semble être synonyme de complications pour elle, il se sent naturellement obligé de lui demander, plongeant les mains dans les poches pour adopter une attitude plus décontractée." Ça va ? " Après tout... les Celtics viennent de gagner.
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Sa présence ici n'était pas vraiment une surprise. Comme beaucoup de personnes à Boston, Hanzo est un grand supporter des Celtics de Boston. Mais du fait de notre passé, de sa proximité avec ma famille, je ne peux pas rester indifférente à sa présence. En réalité, j'ai envie de tout lâcher pour aller le voir. Pas pour les Celtics. Mais pour moi. Il fait partie d'un passé qui me manque, d'une partie de ma vie que j'ai envie de retrouver. J'ai besoin qu'on me réconforte, qu'on me soutienne. J'ai l'impression qu'à chaque instant, mon corps et mon âme vont se décomposer instantanément. Mais je ne veux pas. Si je m'abandonne, il va s'inquiéter, et inquiéter ma famille. J'ai toujours voulu qu'ils voient le bon visage de Mark. Je ne peux pas les laisser voir une mauvaise phase de notre relation. Parce qu'après tout, rien n'est encore perdu, non ?

Très vite, je suis obligée de repartir sur le match et je pense, et je l'espère, oublier sa présence. C'était sans compter qu'il se glisse dans les communs du staff. Je les regarde et forcément, m'inquiète. Car Hanzo est aussi un homme de loi. à un poste important et sur des sujets dangereux. alors, le voir avec le joueur, je m'inquiète. Regard interrogatif alors que je fais un geste vers lui, lui demandant de quoi il en retourne. Les yeux grands ouverts, je me voyais déjà faire une syncope lorsqu'il me parle de dopage. Le palpitant a pris une vitesse hallucinante. " Non... " si ? Naïve, je ne me rends pas compte de la blague que me fait Hanzo, même son sourire, je m'accroche à ce premier message. Respiration qui se coupe, neurones qui s'endolorisent jusqu'à ce qu'Hanzo lâche la bombe... Mes poumons se vident soudainement. " tu m'as fais peur ! " haletante, je sens mes yeux se flouer sous l'émotion. Parce que là, je ne peux pas les gérer. C'est impossible. " Non, ce n'est pas à préférer, c'est mal... " je grogne, tournant la tête pour cacher ce visage bien triste.

Je serre mon appareil contre ma poitrine. Si je vais bien? La question ne se pose pas. Non. Non, je ne vais pas bien. J'ai envie de me désintégrer sur place. Je baisse la tête, toujours le visage tournée, je ne pouvais pas assumer. Et encore moins mentir à Hanzo. " O-oui, je vais bien. impossible de ne pas être plus heureuse, non ? " Je ferme les yeux quelques instants, j'espère faire disparaitre le trouble dans mon regard. Et finalement, je me tourne vers Hanzo, lui offrant un sourire radieux. Je veux qu'il ressente que j'ai une belle vie. c'est tout ce qu'il doit être retenu, non ? Je serre encore plus mon appareil contre ma poitrine, espérant que les tremblements qui sont apparus, disparaissent. " Et toi, Hanzo, comment tu vas ? Je suis contente que tu sois venu, tu sors du boulot de temps en temps, c'est bien ! " après tout, avec le métier qu'il fait, il pourrait s'oublier...

@Hanzo Yoshikawa
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LE 11/02/2022
Along Charles River
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" Non... " Touchante par sa naïveté, la blonde n’était pas sans l’attendrir un peu, surtout lorsqu’elle rentrait littéralement dans son jeu, jusqu’à réaliser de sa supercherie. " Tu m'as fais peur ! " C’était bien le but mais à aucun moment il n’avait souhaité la faire paniquer parce qu’il savait ô combien elle pouvait les soutenir ces sportifs, dispensant de son temps pour améliorer leur image médiatique. " Non, ce n'est pas à préférer, c'est mal... " Juste un peu… Et elle serait à la fois surprise et choquée de constater combien de personnes se risquent à tout gâcher, d’outrepassant les limites de la moralité pour devenir quelqu’un et de gagner en renommée. Même dans son proche entourage il se pourrait qu’il y en est. Mais cela, il se le gardera bien pour lui, loin de vouloir l’inquiéter d’autant plus qu’elle vient de tourner le visage comme si déjà cette possibilité l’effrayait.

" O-oui, je vais bien. Impossible de ne pas être plus heureuse, non ? " Être en couple ne signifie rien et il le sait pour en avoir fait récemment les frais. Tout peut basculer, à n’importe quel moment, du jour au lendemain et pour une raison aussi futile qu’un possible enfant. Alors l’agent qui marche lentement à ses coté n’y croit pas un instant mais oublie vite ce qu’il vient d’entendre lorsqu’elle finit par lui sourire, effaçant le doute qu’elle a laissé planer.  " Et toi, Hanzo, comment tu vas ? " La question le surprend, au point de le faire subitement changer d’attitude, passant du sourire à la contrariété. Shae n’est pas au courant et comment le serait-elle ? Voilà bien longtemps qu’ils n’ont eu l’occasion de sincèrement parler sans la présence de cet homme avec qui elle partage sa vie et ses journées. Elle ne sait pas que Jieun l’a quitté il y a un peu plus d’un mois et lui non plus d’ailleurs, il ne l’a pas encore totalement digéré, devant s’expliquer et justifier de son naufrage à chaque fois que la question du pourquoi lui est posée. " Je suis contente que tu sois venu, tu sors du boulot de temps en temps, c'est bien ! " De sa tête il hoche pour faire signe qu’il comprend mais le hic c’est qu’il n’a plus que çà pour s’occuper à présent. Alors dès qu’il a un moment de libre, il en profite pour compiler des dossiers afin de désencombrer son bureau. Encore là, les mains dans les poches, il trépigne à l’idée de s’occuper de cette histoire d’enlèvement faute de savoir qu’un lit vide chez lui l’attend. " J'essaye de prendre l'air, de temps en temps. " Et optionnellement rejoue dans les quartiers défavorisés qui l'ont vu grandir et où il se sent encore vivre. Et c'est bien parce qu'il n'a pas tout de suite envie de rentrer qu'une idée le ronge tandis que ses doigts écorchent cette plaque qui brille à sa ceinture. " Un ballon ou deux, ça te dit? " Qu'elle se rassure, ce n'est pas en chaussures lustrées qu'il va pouvoir dominer la partie.
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Je suis parfaitement au courant que le monde n'est pas celui des bisournours mais j'ai toujours cherché à voir le meilleur dans le coeur de chaque personne. Tout comme j'en vois énormément de belles choses chez Hanzo. J'admire sa carrure et sa personnalité. Et je me dis que celle qui partage sa vie doit en être heureuse. Je repense automatiquement à Mark et moi... à Mark et sa maitresse... frisson d'angoisse, de larmes qui remontent, je tente de tout ravaler.

La conversation a continué, j'ai réussi à garder le contrôle de mes émotions. Et pourtant, elles sont sollicitées de le revoir. Il me rappelle mon passé, ma famille... ils me manquent même si nous sommes en froid. Mais aussi, la distance que je mets avec lui alors qu'il n'y est pour rien. Je me sens coupable alors que je lui cache mon état, que je tente de lancer la conversation sur lui. Et surtout, de voir du positif dans ma vie sinon je vais me laisser envahir, je vais me laisser tomber... Je souris tendrement lorsqu'il me réponds. " tu as raison... ça fait beaucoup de bien... " je n'ai fait que ça jeudi... et les autres jours depuis que je sais. depuis que j'en ai la certitude.
Mes yeux s'ouvrent en grand lorsqu'il me propose de jouer. Je regarde le terrain, à présent, presque vide même s'il reste les agents d'entretien. Coeur rongé par la douleur, je ne me sens pas de le faire. Pas ce soir, pas encore. " je suis désolé, je vais devoir décliner, Hanzo. J'ai... " mains qui tremblent, bras qui se déssèrent et montre maladroitement mon appareil. " Je dois aller ranger mon appareil et.... " quelle excuse pour éviter de lui dire que j'ai besoin de me vider la tête?  De ne plus penser ? Et surtout, de ne pas avoir à cacher le mal qui me ronge ? Je sais que je dois confronter Mark, mais j'ai du mal à digérer pour avoir cette confiance de le faire.

Je regarde tantôt le terrain, tantôt Hanzo. Dans d'autres circonstances, j'aurais pris plaisir à venir le taquiner, à lui réclamer une bière à chaque panier marqué. Mais là, je n'ai le cœur de rien. Et parce que je ne trouve rien à lui dire, que les larmes décident de prendre leur place. Elles attendent trop. " Une autre fois, peut-être ! " voix tremblante, trahissant la peine. Je baisse la tête et fonce en direction de la salle de pause où se trouve mon vestiaire. Je veux juste prendre mon sac et ma veste pour partir. Je fonce sans écouter qui peut encore me parler et lorsque j'arrive devant les casiers, je laisse ma tête se poser contre le métal froid. " va falloir lui dire... " à Mark. Pour me libérer de tout ça. S'il ne m'aime plus, ça ne sert à rien. Mais savoir que plus personne ne peut m'aimer à présent, ça me fait encore plus mal. encore plus peur. cinq années qui partent en fumée...

Je m'en veux de laisser Hanzo en arrière. Mais je ne voulais pas l'inquiéter...

@Hanzo Yoshikawa
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LE 11/02/2022
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Ce n’était qu’une proposition comme une autre sans la moindre arrière-pensée, juste histoire de se changer les idées le temps d’une partie sur ce terrain que tous ont presque à présent abandonné.  Mais Shae ne semble partager son engouement et se soustrait même de l’invitation. " je suis désolé, je vais devoir décliner, Hanzo. J'ai... " * Mieux à faire que de renouer avec un vieil ami ? * Et bien qu’il ne soit pas de beaucoup plus son ainé, quelques années tout de même, il ne se considère pas comme dénué d’intérêt ou bien obsolète pour elle. " Je dois aller ranger mon appareil et.... " L’appareil que ses doigts tiennent fébrilement et qui frémit comme une feuille morte effleurée par le vent ? Elle ne terminera pas sa phrase, jaugeant tour à tour le terrain puis la silhouette de l’agent, suivi par le regard de ce dernier qui recherche la raison de cette hésitation sur les deux ou trois employés qui ne font que ranger.

Ils ont presque terminé, ramassant les gobelets que les spectateurs ont laissé derrière eux, çà et bien d’autres déchets dont personne ne souhaite s’encombrer en partant. Peut-être qu’elle serait jugée si jamais elle était vue seule avec lui, craignant sans doute les retombées. C’est la seule explication qu’il parvient à trouver. Mais il n’aura pas le temps de s’en assurer puisque la jeune femme met un terme à leur tête à tête et le laisse seul à ses réflexions. " Une autre fois, peut-être ! " Elle n’a pas perdu de temps et s’est presque ruée sans se retourner pour disparaitre par l’une des portes à l’enseigne privée : la salle de repos, une pièce qui ne lui est pas forcément libre d’accès. Prenant sur lui il l’a regardée partir sans rien dire, réfléchissant à ce qu’il aurait pu prononcer et qui l’aurait vexée.
Ce n’est qu’après avoir effleuré sa plaque nerveusement que son pied a hésité, puis s’est hasardé à un pas, puis un autre, empruntant le même chemin que Shae. Beaucoup de choses méritent d’être éclaircies y compris ce pourquoi elle l’évite subitement… Enfin subitement… Sans l’ombre de son conjoint dans les environs elle pouvait rester encore quelques instants. Alors sa paume s’écrase contre la porte et il amorce déjà une parole sans suite histoire de s’annoncer, «  Écouté Shae j’.. », ouvrant sur la vision de la blonde le front collé contre la paroi d’un casier. Et bien qu’elle l’ait fui il y a quelques minutes il s’approche en essayant de mesurer sur le profil de ses traits la gravité avant de s’arrêter à coté et de se flanquer vulgairement sur le casier, son coude heurtant bruyamment le métal, incline sa tête et appose sur elle un regard bienveillant. « Tu souhaites peut-être en parler. » Doucement sa main s’est dégagée pour venir tapoter cette plaque qui tout à l’heure l’importunait afin de la rassurer. « C’est l’ami qui te le demande mais... ça restera secret. » * Juré. *

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Je ne parviens pas à rester en la présence d'Hanzo plus longtemps. Pour ne pas lui dire que j'ai menti. Que j'ai caché à quel point je suis triste d'être à présent seule. Car c'est le sentiment que j'ai, être seule. Dans la salle de repos, vide de tous occupants en dehors de moi, je me laisse emporter par cette tension qui me foudroie de l'intérieur. Les larmes coulent le long de mes joues, je suis accablée au point de ne pas entendre Hanzo qui entre dans la salle de repos, ni même le bruit de ses pas. Mais c'est sa voix qui finit par m'éveiller soudainement. Spasme, respiration qui s'accélère, mes yeux se posent sur Hanzo, me retournant dos au casier.
Mes lèvres se tordent, gênée de me retrouver dans une telle posture face à lui. Ce n'est pas le genre de vision que j'ai envie de lui donner de moi. " Hanzo... " je murmure en réponse. Mes yeux se portent sur lui, me rendant bien compte que je ne pouvais pas nier que ça n'allait pas à présent. Il s'inquiète pour moi, il veut que je lui parle et je dois avouer que ça me fait peur de lui dire. Mais dans un sens, je suis bientôt libérée de tout cela. Bientôt, il ne devrait plus voir ses larmes. Je l'espère.

Un sourire nerveux grandit sur mes lèvres alors qu'il promet de garder ça secret. Et je dois dire que je n'ai pas envie que mes parents l'apprennent. Ils seraient bien trop heureux de le savoir. " Merci Hanzo... " je prends sa main, celle qui joue nerveusement avec sa plaque. Le contact me rappelle le passé, le temps passé ensemble quand il venait voir mes parents. " J'ai découvert que ... Mark me trompait. " Doigts qui se serrent sous les mots évoqués à haute voix. ça fait toujours aussi mal. " on me l'a dit et j'ai pu le voir de moi-même. Une de ses maitresses m'a parlé d'eux. Je crois que... qu'il ne m'aime plus. c'est tellement difficile. je pensais que nous étions dans une sorte de... période difficile, tu vois ?" Mon regard se lève, je tente un sourire. J'ai encore sa main dans les miennes, ça me permet de garder le fil.

" Il est plus heureux avec ces femmes qu'avec moi. Il ne me regarde plus, il ne me touche plus. Il me disait qu'il m'aimait encore, je l'ai cru mais peut-être qu'il ne voulait pas me blesser ? Je ne sais pas... "Je soupire, les yeux endoloris, je les clos et pose mon front contre l'épaule de mon ami. En réalité, je suis très contente de le voir mais les circonstances ne sont pas les meilleures qui soient. " Je vais le quitter. Dimanche, je pense que je vais le confronter. Et faire mes bagages. C'est mieux pour tout le monde. Tu ne trouves pas ? " je ne bouge pas, gardant ma proximité avec Hanzo comme un moyen de ne pas flancher à nouveau.

@Hanzo Yoshikawa
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LE 11/02/2022
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" Hanzo... " Surprise elle ne l’a venu venir alors qu’il ne s’est pas caché pourtant, son visage marqué par les sillons salins de quelques larmes perlant sur ses joues. Un bien triste spectacle qu’il n’apprécie pas, sa bonne humeur subitement envolée lorsqu’il s’appuie un peu plus sur le casier. " Merci Hanzo... " La petite blonde n’a pas à le remercier parce que pour ses amis il se damnerait volontiers, toujours particulièrement empathique pour qui a su gagner sa confiance et cela même si elle côtoie cet abruti finit. On ne choisit pas vraiment sa famille mais on la subit. Dans son cas elle aurait pu mieux choisir, une réflexion qu’il s’ait faite au fil du temps et à l’écoute des virulentes opinions de ses parents. Et alors qu’il passait son agacement au travers des ses doigts jouant sur cette plaque qui lui offre bien des privilèges, Shae s’octroie le plaisir de venir l’arrêter, attrapant cette main qu’elle enserre entre ses phalanges comme autrefois, un contact bien particulier qui semble renouer avec le passé.  " J'ai découvert que ... Mark me trompait. " Et il saisit l’importance des mots à la mesure de cette pression qu’elle a amorcée, ses doigts se resserrant plus fortement sur les siens, signe du trouble qui la ronge. Il ne se permettra pas de la juger, elle et sa naïveté parce qu’avec un con pareil c’était à prévoir. Le flic ne l’a vu qu’une ou deux fois réellement de près mais ce fut suffisant pour qu’il puisse s’en faire une vague idée. " On me l'a dit et j'ai pu le voir de moi-même. Une de ses maitresses m'a parlé d'eux. Je crois que... qu'il ne m'aime plus. C’est tellement difficile. Je pensais que nous étions dans une sorte de... période difficile, tu vois ?" Et il ne peut qu’acquiescer parce que sentimentalement de son coté, il ne sait plus non plus vraiment où il en est. Jieun est partie mais reste toujours à ses yeux sa fiancée, preuve en est cette alliance qu’il ne parvient pas à retirer. Enfoui dans un déni dont il ne veut réellement s’extirper, il refuse tout simplement d’y songer. " Il est plus heureux avec ces femmes qu'avec moi. Il ne me regarde plus, il ne me touche plus. Il me disait qu'il m'aimait encore, je l'ai cru mais peut-être qu'il ne voulait pas me blesser ? Je ne sais pas... " Et malgré la gravité du discours ses lèvres ne peuvent refréner cette amorce discrète d’un sourire face au fait qu’elle est en train de lui confier leur intimité, jusqu’à ce qu’il change de faciès au moment où elle vient sur lui se reposer. Une épaule sur qui elle peut s’appuyer, voilà ce qu’il est, oubliant pour un temps tout ce qu’on pourrait raconter si jamais on les voyait ainsi accolés. " Je vais le quitter. Dimanche, je pense que je vais le confronter. Et faire mes bagages. C'est mieux pour tout le monde. Tu ne trouves pas ? " Il continue d’écouter, analyse les brides d’informations sans broncher, le regard fixé sur le mur bien que tout déballer à son petit ami ne lui paraisse pas être la meilleure des idées, surtout avec les échos qu’il a eu de sa personnalité.

De son autre paume il va - après quelques hésitations - l’enserrer, apposant une faible contrainte sur ses reins sans arrière-pensée, sans noirs desseins. « Dimanche…le 13. Tu devrais attendre. » Parce que si un homme n’apprécie pas déjà de se faire rejeter, cette date fatidique pourrait envenimer les choses après qu’il se soit fait des idées. Largué pour qu’elle puisse recommencer avec un autre sur les bases d’un rendez-vous aux chandelles, sa liberté fraichement recouvrée comme par hasard pour le jour des amoureux. Inclinant son visage contre les boucles mordorées pour retrouver cette ancienne promiscuité, il s’est pourtant redressé afin de lui murmurer « Et tu comptes aller où après ? » Il lui aurait bien proposé son toit le temps de retomber sur ses pieds si seulement il en avait encore un, devant faire face à quelques problèmes financiers.  
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Ancrée par sa présence, je parviens à ne pas m'effondrer au fur et à mesure que je mettais des mots sur ma situation avec Mark. Que je la disais haut et fort en face d'une personne qui compte pour moi. Je suis complètement paumée, parce que je prévois de partir et en même temps, je suis effrayée à l'idée de me retrouver toute seule. Qu'il soit grand ou petit, un logement vide reste angoissant. triste. Pensées sombres qui s'évadent lorsqu'il vient envelopper par son aura protectrice. Une part de moi se détend enfin, rassurée par sa présence. " Il n'y aura jamais de bons moments pour le dire. Le plus tôt sera le mieux... Je ne supporte plus cette situation.... " je murmure. la Saint Valentin a-t-elle une valeur aux yeux de Mark ? Mon anniversaire aussi ? Car c'est le même jour. Rien que d'y penser, je ne me sens pas bien de m'imaginer célibataire pour le jour qui a une grande importance pour moi. Seule... je ne suis jamais parvenue à le concevoir. L'amour et le romantisme, c'est tout ce que j'apprécie. Cinq années à ses côtés... c'est ce que ça me donnait, du moins, ce que je croyais...

Je ferme les yeux, me laissant calmer par cette étreinte, par le contact de sa main entre les miennes. Ce n'est pas la première fois que je le touche de cette manière, c'est un ami de la famille donc je l'ai déjà vu maintes fois. Mais ce soir, j'ai l'impression que c'est ce qu'il y a de plus réconfortant. Je n'ai pas envie que ça s'arrête car je sais que ça va être encore douloureux. Sa voix vient à me rappeler à la réalité, je ressens son souffle et me conforte de sa gentillesse, de son inquiétude. " J'ai trouvé quelques pistes dans une petite résidence. elle ne paie pas de mine mais... il y a tout ce qu'il faut. Je dois appeler demain pour confirmer ma venue. " dès que j'ai dit à Mark que je m'en vais, dès que le pas de la porte est passé, je n'aurais plus qu'à y retrouver mon nouveau chez moi. J'avais déjà tout préparé cette semaine. Les économies que j'ai longuement conservé. Je n'ai que cette solution, et d'un autre côté, je ne veux pas qu'on m'héberge. l'accepter serait devoir encore accepté mes erreurs vis à vis de Mark.

Je finis par lever mon regard, rencontrant la proximité de son visage avec le mien, je lui souris tendrement. " Tu peux me raccompagner à ma voiture, s'il te plait ? " Parce que j'ai encore besoin qu'il me transmette sa force, son soutien, pour quelques instants encore. Je me sens chanceuse d'avoir son attention, sa protection. Et au fond, je sais qu'il est le lien à ma famille. Parce que j'ai beau ne plus leur parler, je suis consciente que l'amour d'une fille, surtout telle que la nôtre, ne peut s'effacer, même avec le temps qui passe...

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♪♫♪
Parce l’esprit humain est retors et qu’il se fera les pires idées sur elle et sur son désir de vouloir rompre un tel jour, Shae devrait remettre à plus tard cette décision au risque de voir s’envenimer gravement la situation. Ses phalanges enveloppant toujours celles de l’agent qui se laisse volontiers approcher, lui qui n’est pourtant pas très tactile d’accoutumée, elle se laisse aller à des confessions, répondant à chacune de ses questions sur un timbre plus posé, reprenant le contrôle sur sa respiration. " J'ai trouvé quelques pistes dans une petite résidence. Elle ne paie pas de mine mais... il y a tout ce qu'il faut. Je dois appeler demain pour confirmer ma venue. " Tant qu’elle sera chez elle et en sécurité, c’est tout ce qui compte, peu importe la superficie ou la richesse du quartier, que ses voisins soient bruyants tant qu’ils sont envers elle bienveillants. Sa tête se redresse, laissant le pulpeux de ses lèvres à quelques centimètres de son visage qu’il recule brièvement, plus par instinct que par volonté malgré le sourire qu’elle décline à son attention. " Tu peux me raccompagner à ma voiture, s'il te plait ? " Il hoche légèrement de la tête par la positive pour lui témoigner son accord, ne se voyant pas lui refuser quelque chose d’aussi simple à réaliser.

Des bruits de pas dans le couloir, une ombre qui passe devant la vitre floutée de la porte qui les sépare de la civilisation et il se raidit brusquement à la simple possibilité d’être ainsi aperçus même s’il n’y a rien pour lui de choquant dans leur posture. Peut-être que la différence d’âge en offenserait un ou deux, les esprits les plus obtus tout du moins, parce que depuis quelques années les mentalités ont soi-disant changé et le fait qu’elle soit contre lui ne serait que la preuve d’une profonde affinité, un sentiment que les jeunes d’aujourd’hui ne savent dissimuler contrairement à lui, d’une autre génération où il n’était pas permis de s’acoquiner avec plus jeune que soi. L’étreinte s’éternise lorsqu’il décide finalement à se reculer pour amorcer le départ, l’inviter à se mouvoir jusqu’à la sortie sans pour autant s’éloigner d’elle, restant à ses côtés pour lui glisser : «  Tu as besoin d’un garant ? » * Pour le loyer... * question irréfléchie puisqu’il n’a même pas de quoi s'offrir un appartement faute de devoir payer les frais médicaux de ses parents. Mais la proposition sortait du cœur naturellement et si elle a réellement besoin d’un soutien, il trouvera toujours un moyen de subvenir à ses besoins.
MADE BY @ICE AND FIRE.
(Invité)

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