Torread ♥ Quand la nuit tombe, elle reste belle

Des saignements intempestifs des gencives et du nez, une fatigue lancinante et une pâleur de plus en plus visible. Pour son bien et celui de ses patients qu'il risquait de blesser ou négliger vu de ses problèmes à se concentrer, Read avait décidé de passer des examens médicaux, afin de vérifier que tout était en ordre. Mais il le savait bien, qu'il n'était pas bien, qu'il était malade, qu'il n'était pas du tout en pleine forme et que ce n'était pas du tout une fatigue passagère. Alors, il n'avait prévenu personne, ni Viki, ni sa famille, ni même Neva. Chacun avait ses propres soucis et sa propre vie, alors il n'allait pas créer des craintes dans des esprits déjà fort occupés. Et puis, tant qu'il n'avait pas un diagnostic précis, ce n'était pas la peine de déclencher le stress, l'inquiétude voire même la troisième guerre mondiale de par chez lui.
Pourtant, il n'avait pas le sourire aux lèvres, au petit matin des résultats. Il devait voir son médecin, lui parler et récupérer l'enveloppe contenant les résultats. Ce n'était en rien rassurant. Si bien qu'il avait finalement décidé de se faire accompagner, question de ne pas être seul au moment du verdict. Et pour cela, il avait appelé son amie d'enfance, Torrey. Il l'avait vue récemment, et elle semblait se porter bien malgré la tragédie qui avait heurté sa vie si peu de temps plus tôt, lors de l'attentat à la bombe. Mais, elle avait une enfant, une très charmante petite fille qui allait très certainement lui donner tout le courage pour continuer son chemin. De toute façon, elle avait toujours été une femme courageuse. Mais le jeune homme regrettait de ne pas avoir pu être là pour elle lorsqu'elle en avait eu le plus besoin...

La demoiselle avait accepté d'accompagner l'ambulancier à l'hôpital. Il avait dit que ce n'était rien, que des exams de routine, mais que c'était une bonne occasion de se voir, qu'il avait un peu de temps et que si la petite pouvait être gardée, ce serait sympa de se parler un peu.
« Hey Torrey, tu vas bien ? » demanda-t-il lorsqu'il la croisa dans la salle d'attente du médecin, où ils s'étaient donné rendez-vous. Cependant, ils n'eurent pas le temps de converser longuement car le médecin vint chercher Read rapidement, pile à l'heure à vrai dire. Après avoir lancé un agréable sourire à son amie, il entra dans la pièce indiquée. Elle ne pouvait pas le suivre, tout était confidentiel entre ses murs. Du moins, c'était mieux ainsi. Elle l'attendrait, Read espérait que l'entretien ne durerait pas longtemps... Si tout allait bien, ce serait rapide. Mais les minutes passèrent. Et ce qui y fut dit ne lui plut pas. Leucémie aiguë. Son monde s'écroulait. Pourquoi maintenant ? Pourquoi, tout court ? Sa vie semblait sur la bonne voie du bonheur... Alors, bon sang pourquoi ? On lui parlait des soins, de la façon dont ça se déroulerait, de l'arrêt maladie qu'il devrait prendre... Mais il n'était pas dupe, il avait lu le rapport et il comprenait ce qui y était dit. Si dans un an il vivait encore, c'était qu'il avait de la chance.

Il se retînt de verser de nombreuses larmes avant de quitter le bureau du médecin. Après avoir poussé un soupir et s'être remis des émotions, avoir pleuré dans les toilettes et donné une bonne dizaine de coups de pieds dans la cuvette, il rejoignit Torrey dans la salle d'attente, tentant de faire bonne figure malgré sa pâleur. « J'espère que ça n'a pas été trop long... » dit-il en lui souriant. « Allez viens, je vais te payer le déjeuner quelque part ! » s'exclama-t-il ensuite. Il faisait comme si de rien était, comme si aucune mauvaise nouvelle ne s'était abattue sur lui. Il la traîna au dehors. « Merci d'être venue, ça m'a aidé, tu sais pas comment j'étais stressé... » continua-t-il. Il était sincère.

Bien que ma vie ne soit pas à son meilleur dernièrement, je n’avais pas vraiment à me plaindre. J’avais une petite fille en santé, mes études allaient plutôt bien et j’avais des amis en or. D’ailleurs, bien que je l’ai vu récemment, j’étais contente lorsque Read m’invita à passer un peu de temps avec lui. J’avoue que j’étais légèrement inquiète lorsqu’il m’avait demandé de le rejoindre à la clinique médical où il devait aller chercher quelques résultats, mais j’étais contente qu’il m’ait choisit moi et pas quelqu’un d’autre pour l’y accompagner. Je le rejoins donc un peu avant l’heure de son rendez-vous, mais n’eu pas le temps de discuter avant que le médecin ne vienne le chercher. « Hey Torrey, tu vas bien ? » fus tout ce que Read eu le temps de me demander. J’hochai la tête et lui pris les mains pour lui donner du courage avant qu’il ne disparaisse.

L’attente paru certainement plus longue qu’elle ne l’était réellement. Le fait est, lorsqu’on ne sait pas pourquoi son ami d’enfance est avec le médecin depuis plusieurs minutes, c’est toujours un peu stressant. J’attendis donc patiemment et en profitai pour appeler Arizona et savoir si tout allait bien avec la petite. Apparemment, elle était toujours aussi calme et mignonne, ça me rassura un peu. Read revint enfin et je remarquai que ses yeux étaient légèrement rougis. La fatigue ou avait-il pleuré? Je ne posai pas de question, il m’en parlerait s’il le voulait. « J'espère que ça n'a pas été trop long... » Je secouai la tête en esquissant un sourire. « Bien sûr que non. » Il me sourit à son tour ce qui me rassura quelque peu. « Allez viens, je vais te payer le déjeuner quelque part ! » « Avec plaisir! » Je le suivis à l’extérieur de cet endroit que, je dois l’admettre, je détestais visiter. « Merci d'être venue, ça m'a aidé, tu sais pas comment j'étais stressé... » Je souris à nouveau et lui pris la main en m’arrêtant devant lui. « Tu sais très bien que ce n’est rien. Tu aurais fais la même chose pour moi Read. Je serai toujours là pour toi. » Je souris à nouveau et levai la tête vers le soleil qui brillait dans ce ciel d’avril.

En apprenant la mauvaise nouvelle, Read avait juste eu envie de hurler puis de se fracasser la tête contre le mur. Il ne comprenait pas pourquoi le destin s'acharnait ainsi sur lui... Il en avait vécu des choses difficiles dans les mois derniers, mais là.... Cela tenait de la pire des tortures. Mais il se remit rapidement de ses émotions avant de rejoindre Torrey, son amie. Au moins, il n'était pas seul et c'était vraiment important, sinon il n'aurait plus qu'à se morfondre sur son sort minable. Et comment en parler à Viktoria ? Elle attendait tellement de leur union... Et il allait la décevoir avec cette fichue maladie. Et là, la peur l’assaillit quelques instants : et si son épouse le quittait dans ces circonstances ? Après tout, elle n'avait pas l'obligation de sacrifier sa jeunesse en était une garde-malade pour un pauvre type qui allait certainement crever bientôt.
Il soupira en tirant Torrey par la main, perdant l'espace de quelques instants son sourire, jusqu'à ce qu'elle accepte son invitation. Puis, elle l'arrêta, le prenant par les mains pour lui signifier à quel point leur amitié était importante, mais surtout qu'elle serait toujours là pour lui. Toujours.... Read était tellement désolé que ce ne soit pas son cas, que ce ne soit PLUS son cas. En effet, il risquait de la quitter bien vite et à l'encontre de son désir. « Je suis désolé... » répondit-il subitement. Ce devait être étrange car il ne donna pas d'avantage d'explications. Il préféra se taire, ne rien dire de plus. Son sourire s'était dissipé et une certaine lueur de tristesse avait envahi son regard bleu azur. Il baissa les yeux au sol. « Tu veux manger où ? Choisis ce que tu veux, c'est moi qui régale ! » s'exclama-t-il avec le meilleur enthousiasme possible. Mais il ne serait plus vraiment si enthousiaste maintenant.

J’étais sincère lorsque j’affirmais à Read que je tenais vraiment à lui et que je serais toujours là pour lui quoi qu’il arrive. Et puis, sans trop savoir pourquoi, j’avais l’impression que c’était la meilleure chose que je puisse lui dire présentement. Quoi qu’il arrive. Son sourire semblait vague et très peu convainquant, lequel il perdit totalement en me répondant simplement; « Je suis désolé... » Je fronçai légèrement les sourcils alors qu’il baissait la tête. Désolé? Mais pourquoi…? Qu’avait-il donc eu comme verdict dans cette salle d’examen? Mon cœur se serra et je gardai mes craintes pour moi-même. Allez Torrey, il a besoin de soutient, pas de questionnement et d’inquiétude. Il t’en parlera s’il le veut bien. Il baissa la tête et je compris que ce ne serait pas pour tout de suite. « Tu veux manger où ? Choisis ce que tu veux, c'est moi qui régale ! » J’essayai de sourire alors que j’avais plutôt envie de lui proposer qu’on aille s’emmitoufler dans une énorme couverture devant un film super triste et qu’on pleure un bon coup tous les deux. « Et bien, il y a un petit café pas trop loin. J’ai entendu dire qu’on y mangeait très bien et puis, ils font des bols de café avec un énorme nuage de chantilly dessus… ça l’air intéressant non? » Je souris à nouveau, tentant de lui passer un peu de ma joie. Qui a-t-il Read? Qu’est-ce que tu ne me dis pas..?

Read tentait de montrer bonne figure, mais il avait l'impression qu'il allait s'écrouler tel un minable château de cartes dans les secondes à venir. Comment rire et sourire, passer un excellent moment avec son amie alors qu'il venait d'apprendre une si mauvaise nouvelle ? D'un côté c'était dans la crainte et l'optique d'un tel verdict qu'il lui avait demandé de venir, parce qu'il avait besoin de soutien. Avant de passer le cap de l'acceptation de la maladie et peut-être même de la mort, il fallait déjà passer du temps face à soi-même et ses proches. Et Read le redoutait. Il ne voulait pas faire de mal aux autres, leur faire de la peine. Et pourtant, il en avait besoin, besoin de parler, parce que depuis quelques minutes, il avait l'impression d'exploser...
Finalement Torrey lui proposa un lieu adéquat à un gentil petit repas entre amis. Il acquiesça d'un large signe de la tête avant de lui offrir son bras. Ils prirent la direction du café-bar -restaurant en question alors que Read était perdu dans ses pensées. Finalement, il brisa le silence qui s'installait peu à peu et se faisait un peu trop présent à son goût.
« Lily va bien ? Tu t'en sors avec elle ? » Torrey avait accouché il y avait peu de temps et Read n'avait qu'entrevu son enfant depuis. Il lui avait proposé son aide si jamais elle en avait besoin. Etre mère seule avec un enfant si petit alors que l'on faisait des études ce n'était vraiment pas évident.
L'ambulancier ne voulait pas encore parlé de sa maladie, du verdict qui le tiraillait tant... Non, il voulait oublier quelques instants et discuter comme autrefois avec son amie d'enfance.

Read m’offrit son bras que je pris volontiers et sembla très enchanté par ma proposition pour ce petit resto où nous pourrions parlé tranquillement et aussi longtemps que nous le voulions. Marchant donc en silence vers ledit restaurant, je ne voulais pas presser Read à me dire quoi que ce soit. S’il le désirait, il le ferait. Et, même si ça me rongeait de lui poser des questions, je tournai ma langue sept fois dans ma bouche pour ne pas le faire. Le temps était magnifique alors je me concentrai sur ce détail plutôt que sur mes craintes et mes appréhensions. C’est finalement lui qui brisa le silence et ce fut comme si je me remettais à respirer après avoir retenu mon souffle sans m’en rendre compte tout ce temps. « Lily va bien ? Tu t'en sors avec elle ? » Je m’empressai de répondre. « Oui, elle va très bien et ça va. Il y a des jours où c’est plus difficile, mais tu sais, c’est normal! » J’esquissai un sourire qui se voulait rassurant. Au fond, c’était lui ou moi que je voulais rassurer? Impossible à déterminer.

Read sourit en entendant Torrey parler de son enfant. Elle avait cet air magnifique de femme comblée lorsqu'elle en parlait, malgré toutes les épreuves difficiles qu'elle avait dû traverser. La jeune Dunster était vraiment quelqu'un de formidable...
« Tu sais que si tu as besoin de quoi que ce soit, je suis là... » lui rappela-t-il gentiment. Read avait de l'expérience avec les enfants du fait de sa très grande fratrie. Et il était prêt à mettre cette expérience au service de la demoiselle si elle lui demandait son aide. Il n'avait pas été très présent ces derniers temps pour elle et le regrettait. Mais ce n'était pas sous les regrets qu'il se proposait comme auxiliaire. Ils arrivèrent tous deux au café en question. Ils s'installèrent. Read observa longuement Torrey en silence, jouant avec le menu qu'un serveur leur avait apporté à chacun. Il tenait le livret entre ses mains, stressé comme pas permis. Il se sentait mal, il voulait parler parce qu'il ne tiendrait pas longtemps comme cela, mais en même temps il voulait simplement profiter de l'instant présent et non se plaindre de sa situation... Ce fut presque malheureusement qu'il se rendit compte qu'une larme venait de couler le long de sa joue pâle. Il passa une main sur son visage, tentant toujours de garder bonne figure, mais Read n'en pouvait plus. Il ne voulait pas partir si vite, quitter la vie alors que tout commençait à être si bon pour lui.

J’essayais tant bien que mal de garder la tête haute, mais j’avais de plus en plus de mal ne sachant pas ce qui accablait mon ami. Bien qu’il semble vouloir le cacher, je savais bien que quelque chose n’allait pas, je n’étais pas dupe. « Tu sais que si tu as besoin de quoi que ce soit, je suis là... » J’hochai la tête d’haut en bas, oui bien sûr que je le savais. J’esquissai un sourire et lui pressai un peu plus le bras. Une fois au café, nous primes place à une petite table au fond et un serveur vint nous apporter nos menus avant de s’éclipser à nouveau. Je le gratifiai d’un sourire et le remerciai avant de me plonger dans ce ramassis de choix tous plus délicieux les uns que les autres à n’en pas douter. Pourtant, je n’avais toujours pas la tête à ça, en fait, je n’avais pas vraiment d’appétit. Posant mon menu sur la table, je relevai la tête vers Read et vit une larme couler sur sa joue. Seigneur ! Qu’est-ce qui se passe à la fin? Il l’essuya rapidement, mais vu sa mine, les choses n’allaient vraiment pas. Fatigué de me torturer ainsi, je demandai finalement; « Read… Qu’est-ce qui se passe..? » Je pris sa main dans la mienne et la serrai un peu, je voulais vraiment qu’il sache que j’étais là pour lui.

Le secouriste tenait le menu apporté récemment par le serveur tout en tentant de contrôler ses émotions. Mais comment le pouvait-il puisqu'il venait d'apprendre qu'il n'avait pas le droit de vivre. Oui, voilà comment il prenait la chose ce jour-là. Après tout ce qu'il avait vécu, il fallait que cela lui tombe dessus. Il avait beau s'être calmé, il n'en pouvait plus, il se sentait fébrile, plein de désespoir, mais aussi de haine à la fois. La situation était vraiment très paradoxale : il avait demandé à Torrey de l'accompagner pour avoir une main tendue si les résultats des analyses s'avéraient mauvais, et maintenant que c'était le cas, le jeune homme n'osait pas en adresser un mot à son amie. En fait, il ne savait pas comment le dire, comme l'annoncer, il avait peur de s'effondrer. Et puis, il avait un peu honte finalement, de se poser une une femme qui avait déjà tant de soucis et d'étapes difficiles à traverser dans la vie. Mais voilà qu'une larme venait de perler le long de sa joue pâle. Et aussitôt son amie l'avait remarqué, saisissant ses mains et lui posant l'ultime question. Il lui devait des explications.
Il déglutit bruyamment, avant de plonger son regard dans celui de Torrey. « Tu as choisis ce que tu veux manger ? » demanda-t-il simplement. « Prends ce que tu veux hein, c'est moi qui paye et je ne suis pas à découvert... » continua-t-il. C'était ce qui lui était sorti intuitivement. Il poussa ensuite un soupir, se mordant la lèvre inférieure.
« Les résultats de mes examens médicaux sont très mauvais. » annonça-t-il de but en blanc. Au moins, cela avait le mérite d'être clair. « Quand je dis très mauvais, c'est qu'ils le sont vraiment. En fait, je crois qu'on pourrait dire que c'est fini... Et je comprends pas pourquoi je n'aurais pas le droit à un peu de... je sais pas, moi, de bonheur?» Défaitiste. Il l'était à ce moment là parce que la nouvelle avait fait l'effet d'une bombe, il apprendrait à avoir du recul avec ce qu'il pensait être la fatalité plus tard.

J’avais finalement posé la question qui me brûlait les lèvres et je ne regrettais pas. J’avais besoin de savoir ce qui tourmentait ainsi mon ami et s’il m’en voulait pour mon manque de tact au final, je ne pourrais pas lui en vouloir. J’avais besoin de savoir quoi qu’il arrive. Il aurait amplement le temps de me pardonner plus tard. « Tu as choisis ce que tu veux manger ? » J’arquai un sourcil. Était-il sérieux? Il ne pouvait pas l’être… « Prends ce que tu veux hein, c'est moi qui paye et je ne suis pas à découvert... » Je secouai la tête en déglutissant à mon tour. Je n’avais pas faim et ce n’était certainement pas une question d’argent. Je n’avais pas besoin qu’il me paie quoi que ce soit, juste qu’il me dise ce qui se passait une bonne fois pour toute. Je ne le brusquai cependant pas d’avantage, attendant silencieusement qu’il poursuive sur le vrai sujet de cette discussion. « Les résultats de mes examens médicaux sont très mauvais. » Je restai muette à nouveau, mais cette fois ce n’était pas par respect, simplement parce que je n’arrivais pas à croire ce que j’entendais. Il ne pouvait pas être si mal en point, pas vrai? Mon cœur se serra dans ma poitrine. Soyons franc, je m’en étais douté. Rien qu’à voir sa tête, ce ne pouvait pas être positif, c’est certain. « Quand je dis très mauvais, c'est qu'ils le sont vraiment. En fait, je crois qu'on pourrait dire que c'est fini... Et je comprends pas pourquoi je n'aurais pas le droit à un peu de... je sais pas, moi, de bonheur?» Fini?! « Read je… » Les larmes me montèrent immédiatement aux yeux, inondant mes joues. J’aurais voulu être forte pour lui, mais j’en étais incapable. Comment je pourrais rester impassible alors que mon ami venait de m’annoncer qu’il allait mourir? « Il y a sûrement un moyen….»