laugh like a child and i'll sing like no one cares (Gaspaël)

laugh like a child and i'll sing like no one cares - 20.01.22 @Gaspard H. Wertheimer
tw - alcool, drogue

Pour la dernière fois, j’observe mon reflet dans le miroir avant de récupérer les clés de voiture et mon portefeuille, que je glisse dans la poche de ma veste en cuir. La sortie, ce soir, est plus que nécessaire. Pas juste me retrouver au LUX pour observer le staff à l’action, boire éventuellement un verre pendant que je revois les comptes, mais retrouver un petit bout de la vie que je menais avant l’été. J’ai l’impression de suffoquer à la maison dernièrement et ai vraiment besoin d’un moment en tête-à-tête avec Gaspard, sans Zack à nos côtés. Une soirée en célibataire, façon de parler. Le SUV garé sur la place qui m’est exclusivement réservée, j'entre par derrière et salue rapidement l’équipe avant de rejoindre le bureau. Il est (fortement) possible que ce soit en uber que je rentre, voir que je passe la nuit sur le canapé car j’ai bien l’intention de me laisser aller à quelques verres et me vider la tête, comme au bon vieux temps. C’est d’ailleurs un Whisky entre les doigts que j’attends Gaspard, trop impatient pour attendre que mon meilleur ami soit là pour me servir un premier verre. Et puis, vu qu’il n’est pas question de bosser aujourd’hui, c’est accoudé au bar à faire la conversation à Jelena que je l’attends. « Le roi de la soirée. » Je m’exclame lorsqu’il fait son entrée, même si je ne suis pas certain qu’il puisse m’entendre par-dessus de la musique. « J’avais presque oublié à quoi tu ressemblais. » Toujours dans l'exagération, je souligne son look en sifflant pour mimer le fait d’être impressionné et glisse un bras autour de ses épaules. « Tu bois quoi? On va aller se poser au bureau pour être au calme. » Et par calme, je veux dir que j’aimerais pouvoir tenir une conversation avec lui avant qu’on se joigne à la foule. Mine de rien, ça fait un moment que nous n’avons pas eu l’occasion de discuter, juste tous les deux.

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@Raphaël Desrosiers & @Gaspard H. Wertheimer

La dernière fois que j'ai posé mes pieds au LUX il m'était arrivé une histoire un peu abracadabrante et je suis impatient de pouvoir te raconter ça d'ici quelques minutes. Au bord du taxi que j'ai commandé je me repasse ce film en regardant le tout Cambridge défilé et j'ai ce rictus qui nait. Ou alors c'est parce que j'imagine la tête que tu vas tirer au fil de l'histoire que je vais te relater. A destination, je m'échappe du véhicule après avoir payé et je m'avance pour pénétrer dans ta deuxième maison... Ou la première, c'est difficile de départager. J'ai l'habitude que les regards se tournent vers moi pour cause des tenues que je porte, comme celle de ce soir, mais le mien c'est toi qu'il prend en chasse. Preuve que je te connais que trop bien, je vise le bar et jackpot t'es là mon pote! Je porte mes pas dans ta direction tout sourire, à l'image de la joie pour le temps que je vais passer avec toi. « J'suis pourtant le plus beau des deux. » L'égocentrisme totalement faussé car je ne pense pas la moindre syllabes de ce je viens de prononcer. C'est ce que montre la mignonne diablerie de ma bouille. Ta beauté est au dessus de la mienne mais pour me consoler je dirais que nos splendeurs sont différentes ou incomparables si vous préférez. Mon bras qui te ceinture pour avancer dans la même cadence « Mh... Bien tenté par un gin fizz s'te plait. » Un geste de ma main libre à ton équipe en service avant de remettre mes yeux sur toi pour affirmer que ton choix me convient bien parce que « J'ai un tas de trucs à te raconter! » & mon petit doigt me dit que toi aussi. Bon... c'est prioritairement notre si longue amitié qui flaire ton besoin de discuter. Bonne nouvelle! Nous avons la nuit devant nous pour s'occuper comme on le souhaite. J'attrape mon verre pour débuter, en te remerciant, activant la marche à tes cotés pour accéder à ton bureau.   

Il y a un tas de sujets que nous allons pouvoir aborder ce soir mais rien de particulier ne se démarque du reste. Quoi que. Depuis que je suis sobre (et en couple), mes périples sont bien moins excitants même si je n’échangerais pour rien au monde ma relation. Il n’empêche que, contrairement à ce que je laisse à penser, elle est loin d’être parfaite. Le décès de la mère de Zack a fortement affecté mon petit-ami, son quotidien et de ce fait, le mien et notre couple de manière plus générale. Si cela va me faire du bien de souffler un bon coup, et sans doute de me plaindre une petite minute, il n’y a rien de dramatique à déclarer alors c’est à Gas’ que va revenir la parole. Moi, je n’ai plus qu’à vivre ses soirées par procuration. « Justement, ta beauté n’a d’égale. Si je ne te vois pas un certain temps, je l’oublie. » Dis-je, mi-charmeur, mi-amusé. Un geste en direction de Jelena, je lui commande un gin ainsi qu’un nouveau Whisky et tourne la tête vers mon meilleur ami en attendant les précieux. ​​« Ça tombe bien, j’ai la nuit devant moi. » Et même le petit matin, s’il veut. Il n’y a pas de couvre-feu qui tienne aujourd’hui, Zack est prévenu que je suis en compagnie de Gas’ et qu’il est inutile de m’attendre. Je crois qu’il est d’ailleurs de sortie, lui aussi, mais j’avoue ne pas lui avoir posé la question, de peur que toute la clique débarque au LUX et que ce moment en tête-à-tête nous soit volé. Les verres sous nos yeux, je remercie Jelena et récupère le mien avant de me rendre au bureau que je verrouille derrière nous afin qu’on ne vienne pas nous emmerder. Ce soir, je ne suis pas de service, ils ont un manager derrière le bar s’ils ont une question.  « Dis-moi tout. Tu as trouvé la femme de ta vie ? L’homme ? » J’ai un doute, parce que ce n’est pas vraiment son truc mais on ne sait jamais ! Les choses changent, j’en suis la preuve. Si on m’avait dit il y a un an que je serais casé, dans une relation monogame, j’aurais bien ri.

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@Raphaël Desrosiers & @Gaspard H. Wertheimer

Les dos de mes doigts sous mon menton, je mime une position divine à ton compliment malgré ton amusement « Je suis quand même alléché à l'idée de rechigner. Si ma beauté est sans pareille, elle devrait être inoubliable. »  Mais comme tu fais parti du lot de mes privilégiés, je ne vais pas la jouer relou et je vais me rabattre sur ta proposition d'aller se poser en intimité. Les boissons en notre possession, c'est en direction ton bureau que l'on marche. Je connais le chemin, n'étant pas novice de ce lieu, je n'en fais plus la découverte depuis longtemps « Ne me tente pas à te faire rentrer au petit matin. » Le clin d'oeil qui appuie que si je semble plaisanter, je peux rapidement devenir sérieux. Ta compagnie m'est si précieuse que je pourrais me montrer gourmand pour bénéficier de plus de temps. Dans le confort du privé, je retrouve rapidement le canapé qui y est installé. Le récipient habilement manié pour ne rien renverser, je me stoppe dans mon processus de placement à l'écoute de ta question. « Quoi? Hin?... » La tête secouée rapidement pour chasser la réflexion à une question dont je connais la réponse « Pas du tout! T'es fou... Le jour où ça arrive j'en fais un spot publicitaire pour l'annoncer. » Jamais entrain d'exagérer, mes lèvres trempent dans l'alcool avant de réaliser que « Merde! Avec tes conneries j'ai presque oublié de trinquer! » Signe de ma main libérée pour te dire d'approcher afin que nos verres carillonnent. « A notre amitié. » Existe-t-il autre chose qui mérite d'être vénéré? Je peux enfin me délecter de ce gin fizz dans lequel je prend une bonne gorgée. Le muscle qui lèche sur mes lèvres, les gouttes à récupérer. « T'es prêt à entendre mon histoire complètement what the fuck? » Tu devrais peut-être penser à te tenir ou même, poser ton fessier rapidement pour ne pas tomber à la renverse. T'es habitué à ce que j'en fasse des tonnes, mais promis que là, c'est rocambolesque.

« Jamais satisfait. Je te fais un compliment et il en faut plus. » Dis-je dans un soupir exagéré en roulant des yeux, avant de me diriger vers le bureau, dans lequel nous nous installons. Les basses nous parviennent jusqu’ici, mais je ne les entends plus pour ma part, parce que je vis avec celles-ci en fond sonore depuis des années. « Je te dis, je suis tout à toi cette nuit. Zack ne m’attend pas. » J’ai prévenu mon petit-ami que cette soirée, elle était en tête-à-tête avec mon meilleur ami et je sais qu’il ne cherchera pas à me contacter. On a beau être devenu un couple un peu cucul sur les bords, on sait encore s’accorder des soirées avec nos potes respectifs et je crois qu’il a compris que là, j’en avais vraiment besoin. Tout comme j'avais besoin de ces quelques jours en solo à Los Angeles, mais finalement, c'est en amoureux que nous partirons. « J’espère que tu feras appel à mes talents, j’ai pas fait sept ans d’années dans le cinéma pour ne même pas produire le spot publicitaire de mon meilleur pote! » Le but d’Harvard était surtout de reprendre le flambeau, lorsque mon père se retirera mais autant dire que les chances que cela arrive sont minimes. Ces études m’ont pris les plus belles années de ma vie, pour un diplôme qui ne sera jamais plus qu’une décoration dans un tiroir. Je devrais peut-être penser à l’encadrer, pour la forme. « Je vois ça. » Dis-je en secouant la tête, avant de m’avancer pour venir cogner mon verre contre le sien. « A nous. » Je confirme et bois une gorgée, avant de poser mon verre sur la table basse et de claquer mes mains ensembles. « Oui, je suis prêt. Arrête avec ton faux-suspense là, je veux savoir !!!  » Ou alors, qu’il me fasse la bande annonce, mais là je ne sais même pas de quoi il en ressort, c’est frustrant. Accouche, Gas’. Avec lui, ça peut tellement être tout et n’importe quoi que je n’ai pas la moindre idée de la direction que va prendre cette conversation.

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@Raphaël Desrosiers & @Gaspard H. Wertheimer

C'est dans la démarche mimée d'une diva que l'on s'éclipse du centre de l'ambiance pour retrouver un endroit plus calme. Qui correspond largement mieux à notre envie pour cette soirée/nuit qui débute. « Parfait. Je n'aurai donc aucun remord à te garder pour moi. » Parce que si j'ai la liberté du célibat, ce n'est pas ton cas. Nan, être en couple n'est pas comme vivre dans une belle cage, mais il est moins facile de faire des choses sans se justifier. C'est comme le revers de la médaille pour être aimé. On en plaisante, de ma situation amoureuse, dans un rire que je parviens à rapidement calmer pour répondre. « Évidemment. A qui d'autre sinon?  » Les paupières qui recouvrent mes yeux que tu ne peux donc pas voir rouler, alors que ma tête se secoue furtivement « J'vais pas m'amuser à embaucher quelqu'un qui va me faire payer le prix fort... » Pourquoi me priver aussi de te taquiner en insinuant que ce ne serait pas pour ton talent que je te choisirai, mais pour la possibilité d'une ristourne amicale? Avec tout ça je manque presque à une tradition ancestrale, mais je me rattrape de justesse pour que nos verres se rencontrent avant de boire la première gorgée. Même pas totalement avalée que tu claques dans tes habiles comme pour m'encourager à lâcher le morceau. « Nan vraiment t'es pas prêt.  » Appuyé de mon visage qui gesticule de droite à gauche. Une seconde petite gorgée et mon récipient va tenir compagnie au tien sur la table. « Mais je vais quand même te raconter... » Et si je prend mon temps c'est pour continuer de te torturer avec ce suspense. Ton regard dans le mien, je devine qu'il ne faut pas trop faire durer « En mars 2020 j'ai couché avec une femme mariée. » Première bombe, bien que j'ai surement dû t'en partager l'anecdote mais je ne m'en souviens plus « C'était une femme avec qui j'échangeai sur un réseau social et nos chemins se sont croisés à Harvard quand je venais rendre visite à mes soeurs. » Je n'habitai pas encore ici, je faisais simplement des allers-retours « Quand c'est arrivé elle était sur le point de divorcer. Mais j'ai du être mauvais car elle est repartie auprès de son époux. Et depuis, on échange peu, on réagit aux storys de l'autre mais sans plus... » Un soupire en signe que la suite est pire « Il y a quelques jours je suis venu ici pour prendre un verre. Ou deux. Ou trois... Bref! Et elle était là. Alors qu'elle ne vit pas sur Boston... Enfin je crois. » Les sourcils froncés en guise de réflexion. Légèrement entrain de m'éparpiller sur un détail qui n'a pas trop son importance.

« Par principe, tu ne dois jamais avoir de remord à me vouloir pour toi tout seul. » Que mon petit-ami soit d’accord ou non. Et puis j’avoue que ça me fait plaisir qu’ils s’arrachent ma présence - sans aucune exagération ! Je plaisante rapidement sur sa vie sentimentale en laquelle je crois. Ça n’aurait surement pas été le cas il y a quelques mois mais si moi je suis parvenu à me poser, tout le monde peut le faire, y compris Gaspard. Personne n’aurait parié sur mon couple, pas même moi, et pourtant on a déjà six solides mois derrière nous durant lesquels l’idée d’aller voir ailleurs ne m’a même pas traversé l’esprit. Quand j’y pense, je ne sais pas si je dois être fier ou si c’est d’une grande tristesse, parce que je ne me reconnais plus. Il n’empêche que je suis heureux et c’est, au fond, tout ce qui compte. « Evidemment, on sait que les fins de mois sont compliquées. » Je réplique à sa petite tentative de venir me piquer, avant de lui tirer la langue avec toute la maturité dont je peux parfois faire preuve.
On trinque, nos verres finissent au repos et j’attends avec un impatience l’histoire de dingue qu’il a promis de m raconter, encoreplus impatient lorsqu’il me dit que je ne suis pas prêt. « N’oublie pas que je vis tes drames par procuration maintenant, ne me déçois pas! » Après un tel teaser, il a intêret à ce que l’histoire soit à la hauteur de mes espérances. Je siffle lorsqu’il me dit s’être tapé une femme mariée comme pour le féliciter, mais garde le silence afin de lui permettre d’aller à bout de son histoire. Il m’en a peut-être déjà parlé mais Dieu seul sait l’état dans lequel j’étais lorsqu’il l’a fait. « Peut-être que t’étais pas si mauvais mais qu’elle cherchait juste une distraction. » Parce que tout de même, de là à quitter son mari pour un plan cul… Il y a de la marge. « Et ??? La chute Gas’! » Elle vient au Lux, je suis ravi de savoir que cette femme a beaucoup de gout mais c’est la suite des événements qui m’intéressent. « Tu te l’es tapée à nouveau ? Elle est toujours mariée ? » Je demande avant d’ajouter. « Ôte moi d’un doute. Ce n’est pas de ma femme dont tu parles ? » La question sort dans un rire car je sais parfaitement que, même si Gigi et moi n’avons jamais été ensemble, Gaspard ne me ferait jamais un coup pareil. Il serait éliminé de ma vie et elle, sans papier. Vraie relation ou non, il y a des limites à ne pas franchir mais j’ai assez confiance en eux deux pour savoir qu’elles ne le seront pas.

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@Raphaël Desrosiers & @Gaspard H. Wertheimer

Une chose plus qu'agréable dans notre amitié, c'est de me sentir privilégié. C'est là que je reconnais une vraie estime, une attache sincère. C'est aussi mesuré à la manière de se taquiner, un certain dicton sert à le prouver. « A qui le dis tu! » Aucun de nous n'a de souci financier, je ne me souviens pas avoir eu le besoin de calculer mes dépenses en vingt six ans d'existence. Peut-être que c'est à cela qu'il faut trinquer, nos avantages qui en défavorisent certains. Au karma qui semble nous oublier, surtout quand je suis sur le point de te raconter un de mes exploits, ironiquement parlant. « Arrête de me mettre la pression! » Que je souffle dans un rire avant de reprendre un peu de prestance pour réussir à réciter l'histoire dans un ton loin d'être monotone. Si je me perd, toi t'es concentré et en pleine analyse de la situation. Ma ride de la glabelle disparait quand tu te sers de mon prénom pour me recentrer, cependant les réflexions continuent de fuser. « Une question à la fois... » Tu vois bien que je suis paumé. Pas totalement préparé à ton choix, pendant que tu ris, j'écarquille mes yeux ressemblant ainsi à un hibou qu'on viendrait de réveiller. « Coucher avec Gigi? » Vient mon moment pour pouffer, la main qui brasse furtivement le vent « Ca va pas la tête? Je l'adore ta femme, elle est somptueuse mais jamais je n'aurai l'idée de faire ça. » Ou de te faire ça plutôt. Votre union n'est pas des plus véritable mais ça vous regarde. Sur le papier vous êtes mariés, en plus d'être mes amis, il y a donc un énorme panneau interdit qui s'est installé naturellement dès les présentations. « Et sinon pour te répondre, elle est toujours mariée. Et non je n'ai pas recouché avec. » Ce qui va te décevoir mais attend la suite « En fait elle m'a quasiment sauté à la gorge. Parce qu'elle a vécu un evenement tragique et que je n'ai pas demandé de ses nouvelles quand c'est arrivé. » C'est maintenant que ça devient intéressant même si tu penses le contraire « Elle a perdu un bébé. Comme elle est influenceuse, j'ai cherché à savoir de quand ça remontait pour comprendre pourquoi je n'ai rien vu. Parce que je m'en veux. Un peu. » Je me sens toujours obligé de te raconter les contextes, ou est-ce là une façon de retarder l'aphorisme de ce que j'imagine « Cet enfant elle l'a perdu peu de temps après notre nuit... » Alors? Je ne sais pas toi mais moi j'ai arrêté de respirer.

Je ris lorsque mon meilleur ami me demande de ne pas lui mettre la pression, levant les mains d’un air innocent pour lui faire savoir que j’arrête. Pour quelques secondes, au moins, le temps qu’il me donne un peu plus de détails sur son histoire folle, qui n’a jusqu’ici rien d’exceptionnel. Couché avec une femme mariée, qui est ensuite retournée dans les bras de son mari… ça a forcément dû m’arriver, probablement sans même le savoir.  « Ok. » Une à la fois, mais je vais pouvoir poser toutes les questions qui me plait, je note. Je ne peux, non plus, retenir un sourire à sa réaction lorsque je mentionne Gigi, réaction qui me confirme que je n’ai clairement aucun “souci” à me faire sur ce plan. « Heureux de l’entendre. Même si tu rates quelque chose… » Mais autant ne pas aller lui mettre cette idée en tête car vraiment, je les aime tous les deux, mais ça me dérangerait qu’ils trouvent le bonheur dans les bras de l’autre. Je ne l'interrompt plus mais la moue sur mon visage suffit à traduire ma déception lorsque Gas’ avoue ne pas avoir remis le couvert avec sa mystérieuse inconnue. La moue devient grimace quand j’entends l’agression qu’il a subie, et les raisons de celles-ci. Je me rapproche sur le bord du fauteuil, comme si j’avais mal entendu et écarquille les yeux. «  T’es en train de me dire que t’as faillit être papa ? » Putain mais j’y crois pas. Et si j’aimerais en rire, avec lui, ce n’est pas le gros de l’histoire que je retiens mais bien le fait que cet idiot mérite des claques.  « T’es con ou quoi ? La capote, tu connais ?! » Parfois je me dis que je devrais partager mon histoire avec plus de monde, afin qu’ils s'ancrent dans leurs petites têtes que la capote n’est pas un accessoire qui repousse uniquement les bébés mais aussi les maladies. Et puis je réalise que le peu de personne au courant n’apprend rien de mes erreurs, car tout ceci ne les touche pas directement. Il n'y a qu'à voir la grossesse surprise de Joey. J’ai été con et je vais en payer les frais pour le restant de mes jours, je ne souhaite pas voir mon meilleur ami en faire de même. « Et comment tu aurais pu deviner, si elle ne t’en a jamais parlé ? Tu étais censé la stalker sur meetsa et deviner qu’elle était enceinte, et ensuite qu’elle l’a perdu ? » Les femmes, sérieusement, je ne regrette pas de leur avoir tourné le dos. Trop compliquées, trop dramatiques dans tout ce qu’elles vivent. « T’y as échappé de peu ! » Bon, le bébé avait peut-être tout autant de chance - si ce n’est plus - d’être du mari en question mais pour rendre l’info plus folle, nous garderons l’idée que c’était un mini Wertheimer.

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@Raphaël Desrosiers & @Gaspard H. Wertheimer

Ma mine se fait découragée quand tu insinues que je suis entrain de perdre beaucoup à ne pas m'intéresser à ta femme, sexuellement parlant. Parce que la relation amicale que j'ai avec me comble suffisamment. « Hé ben dieu me le rendra. » De préserver notre amitié, de ne pas être tenté par quelque chose qui pourrait ruiner notre lien auquel je tiens. Tu sais le karma existe il parait, donc j'ouvre grand les bras pour lui montrer que je suis prêt à l'accueillir mais aussi, pour continuer de te faire sourire de mes manières toujours exagérées. Comme quand je commence à te faire part de mes aventures intimes. C'est au fil de la conversation que je réalise ce que tu exposes verbalement. « Oué je vois de le tilter en fait... » Ce qui me rend encore plus idiot n'est-ce pas? Et qui explique un peu plus la réaction de Skylar l'autre fois. « Oui c'est un gâteau c'est ça? » Les yeux qui roulent, bien que je saisisse parfaitement le ton sur lequel t'es entrain de me demander ça. « J'sais plus si... Dans le feu de l'action... » Phrases impossible à terminer parce que je déteste voir mes erreurs. Encore une fois, elles seront à prendre en leçons. Je me précipite sur mon verre pour prendre une bonne gorgée, comme un besoin de me recentrer avant de t'ouïr. Accordant que tu n'es pas dans le faux. « Elle raconte toute sa vie dessus. J'crois que c'est exactement ce qu'elle attendait. Ou au moins que je demande de ses nouvelles quand elle parlait de cette perte... » Mais elle aurait dû m'en parler d'elle même si comme moi, elle était hanté par le doute de ma possible paternité. « Quoi comment ça tu n'aurais pas aimé être parrain? » A vrai dire je n'ai jamais réfléchi à ça, parce que je n'ai jamais imaginé une seconde que je deviendrai papa. Mais comme j'aime t'embêter, ça va de soi que je dramatise. Comme déshydraté, je reprend une lampée digne de ce nom, et j'observe alors le récipient se vider. « Je crois qu'il va me falloir plus qu'un cocktail... » Parce que ma tête est si bousculée que j'ai besoin de l'anesthésier. Je pensais te faire le récit d'une histoire loufoque, mais la elle prend une tournure théâtrale. Je crains cependant que trop boire pour oublier une faute, fera que je me souvienne des autres. Ho je n'ai pas le cardio pour courir à ma perte, je vais y aller en marchant.