Bishop² - i'm here for you, for us

ça trotte dans ma tête, depuis que tu m'as dit que tu avais du retard. les questions qui défilent, les scénarios qui chamboulent tout, ébranlent les certitudes sur leurs passages. je voudrais que tout soit plus simple, qu'on attende cet heureux événements ensemble, qu'on l'ai choisi, voulu. parce que la question du père subsiste et ça me bouffe de l'intérieur depuis hier. je fais les cent pas en attendant que tu arrives et quand j'entends la porte d'entrée s'ouvrir je me précipite. « tu l'a ? » le test, l'envie de pisser, l'envie de savoir.

@Eryn Bishop

tu te détestes. tu te détestes pour ce que t'as fais. toi qui d'habitude essayes de rester droite dans tes baskets, là tu fais clairement de la merde depuis quelques temps. ajoutons à ça que t'es surement enceinte à 35 ans alors que ce n'était pas dans tes projets. disons clairement qu'il y a tout un tas de choses qui se passent dans ta vie alors que ce n'est pas désiré. t'arrives enfin chez warren, puis te stoppes d'un coup devant lui « euh, oui oui je l'ai. tiens. » que tu dis, prise au dépourvu. tu t'attendais pas à ce qu'il te sautes limite dessus en te parlant direct de ce test. grr, t'aimerais que tout ça ne soit pas réel. tu sors l'objet de ton sac et lui tend; bon eryn, tu sais, à lui ça va pas lui servir. on mettra ça sur le coup de la pression.

@Warren Bishop

je devrais pas être aussi excité, je devrais pas sentir cette pointe de joie m'habiter. c'est peut-être le fruit d'une "erreur" d'après toi. ou alors le gosse d'un autre. son gosse à lui. et pourtant même en sachant ça, quand je vois ton visage dans la maison, je me sens bien. comme si tout était à sa place. et ça me fait autant de mal que ça me rend heureux. comme une impression de mirage, une sensation dans laquelle je me complet et qui me fait du bien, tout en sachant qu'en un claquement de doigt, quand le brouillard ce sera dissipé, tout sera froid à nouveau. sans toi. je prends le test que tu me tends et j'attrape ton sac que je dépose sur la table de la cuisine. « allez viens » je suis sans doute trop impliqué mais tant pis. j'attrape ta main et je nous emmène dans la salle de bain de ma chambre. là où on sera plus tranquille, au cas où Holden débarquerait à l'improviste. « prend tout le temps que tu veux, je t'attends dans le couloir et appelle moi quand t'auras terminé »

@Eryn Bishop

ce que vous attendez n'est pas aussi différent qu'il y parait de l'extérieur. t'es morte de trouille, mais au fond, le seul avec qui t'aurais voulu un jour, oui peut-être, avoir un enfant, c'est lui. pas un autre lui. avant qu'il ne gâche tout et qu'il n'y ait plus aucun espoir. t'aurais pu changer, vouloir d'un enfant pour lui. pour votre couple, créer une vraie vie de famille. mais quand tout s'est effondré, cette envie a disparue à jamais. tu t'es lancée dans le travail, encore plus qu'à l'origine. mettant toute envie d'avoir un enfant de côté. complètement oublié. ce désir n'étant plus le tien. plus depuis qu'il n'y a plus de vous. et même avec la rencontre de dwayne, ça n'a rien changé. du moins, dans les débuts. puis t'as laissé entrevoir ne serait-ce que quelques fois l'envie de devenir mère. puis, t'as rapidement trouvé des inconvénient. l'instinct maternel, l'auras-tu ? tu doutes. alors t'oublies de nouveau. mais il y a trop de choses qui te montrent que ce serait possible. que tu pourrais y arriver. tu rentres dans la salle de bain de la chambre. t'assois sur les toilettes puis c'est les pensées qui se bousculent et la peur qui s'empare de toi instantanément. NON. t'es pas prête. tu veux pas savoir. tu veux pas faire face à cette réalité. pas tout de suite. tu ressors de la salle de bain en trombe, puis ouvre la porte de la chambre « non non non, j-je peux pas. je suis à deux doigts de la crise de panique là. » puis tu commences à faire les cent pas dans la chambre, tourner sur toi même tout en réfléchissant « c'est pas l'bon moment. je..je vais attendre un peu. s'il faut mes règles vont arriver hein. s'il faut c'est juste un dérèglement hormonal.. pas de bébé. non, c'est pas possible. trop compliqué. merde ! » que tu dis en t'agitant, tirant sur le col de ton tee-shirt. t'as l'impression d'étouffer. prise d'un coup de folie, tu balances loin mais pas si fort que ça le test dans le couloir comme pour te débarrasser d'une bombe qui pourrait exploser à n'importe quel moment. ce dernier passant à quelques millimètres du visage de warren.

@Warren Bishop

j'ai toujours voulu être père et je ne m'en suis jamais caché. très tôt je t'ai fait part de mes envies de fonder une famille, avec toi et personne d'autre. et même après quinze années de mariages, une erreur monumentale et une demande de divorce, tu restes la femme de ma vie, la seule avec qui je me vois fonder cette famille. quand Holden a débarqué dans nos vies, je pensais que ce serait temporaire. je pensais qu'une fois plus grand, on trouverait une solution, qu'il serait émancipé ou qu'à sa majorité il partirait. mais il est devenu comme mon fils, ma responsabilité. et je voyais bien dans tes yeux inquiets quand il rentrait après le couvre-feu ou dans tes yeux remplit d'amour quand il te donnait son cadeau de noël, que toi aussi, tu l'a accueilli comme ton propre enfant. et je ne suis même pas étonné. parce que je sais que ton coeur déborde d'amour et de générosité. tu es la femme que j'ai épousé, en sachant que je passerais le reste de ma vie à toi, rien qu'à toi. l'idée même qu'un enfant de nous deux puisse être là, quelque part, ça me galvanise. ça me fait presque oublier ton mec, intrus dans notre dynamique. alors je me laisse porter par mes émotions, je me laisse envahir par un sentiment de joie et d'excitation. comme si on essayait d'avoir un enfant depuis des mois et que c'était enfin l'instant T. j'en oublie notre situation, les conditions, notre erreur de novembre qui pour moi n'en était pas une. j'oublie que tu pourrais flipper. mais cette option me rattrape quand tu sors de la salle de bain en trombe, te laissant envahir par la panique. le test qui vole à quelques millimètres de mon visage, manque de me crever un oeil avec un clear blue. « ok respire Eryn, respire » que je dis en venant poser mes mains sur tes bras, de chaque côté de ton corps. « inspire, exprime, fais comme moi » je mime la marche à suivre. « je comprends que la situation actuelle te donne envie de paniquer. c'est normal. mais tu.. on ne peux pas rester dans le déni. tu sas au fond que c'est pas la bonne solution. » je dis on, parce qu'il est hors de question que je te laisse tomber. « je suis là. je suis là Eryn et je ne vais nul part. » pas cette fois.

@Eryn Bishop

réaction excessive. la panique. tu paniques à l'idée de devenir mère. la situation est plus que compliquée. et t'as peur qu'avec ce test positif, ça ne fasse qu'accroitre la merde qu'est ta vie en ce moment. tu serais pas du genre à vouloir avorter. du moins, n'ayant jamais été confrontée à cette situation, tu ne t'aies jamais vraiment posée la question. t'as juste envie de fermer les yeux quelques secondes, puis de les réouvrir et de te rendre compte que tout ça n'est pas réel. que c'est qu'un putain de cauchemar. que ces dernières années n'ont jamais existées. non, toi tu réouvres les yeux et c'est warren qui se trouve à tes côtés. il n'a jamais été question d'adultère, de problème de boisson, problème de couple, manque de communication. tout ce qu'il y a là, c'est de l'amour. malheureusement, ça n'arrivera pas. tu fermes les yeux, essayes de te calmer. et quand tu les réouvres, c'est tout de même warren qui se trouve devant toi. ses mains sur toi, essayant de te canaliser. ton regard qui se braque dans le sien, respiration et palpitant qui retrouvent leur rythme normal. une de tes mains vient se poser sur la sienne, que tu serres doucement « ok.. » que tu lâches doucement. ce regard qui ne le quitte pas. paupières qui se ferment doucement pour réouvrir, pour le remercier. merci d'être là pour toi. tu te recules, vient reprendre le test, puis t'essayes juste de pas penser à l'après. tu refermes la porte de la salle de bain, puis fais ce que tu as à faire. les minutes paraissent être des heures. tu reprends le test, regarde l'avancée. puis tu le repose. te mords l'intérieur de la joue en faisant les cent pas. puis, au bout de quelques instants, tu le reprends. fermes les yeux quelques instants. inspire. expire eryn. rappelle toi de ce que warren t'as appris il y a quelques instants. ne panique pas. tout va bien se passer. tu ne seras pas seule sur ce coup là. ses mots qui résonnent et te donnes de la force. assez de force pour les réouvrir et faire face au résultat. positif. figée quelques instants, incapable de bouger. tu te contentes juste de lâcher à haute voix « warren. viens s-s'te plait. » parce que t'as les jambes qui commencent à flancher. tu peux pas faire deux pas de plus. tu te laisses tomber sur la cuvette des toilettes. le regard fixé sur le résultat du test.

@Warren Bishop

tw : avortement

tentative sincère de te raisonner. t'es une battante Eryn, t'es une warrior. Eryn Bishop n'abandonne jamais. je refuse que tu quittes cet appartement sans avoir fait ce test. parce que je ne veux pas que tu te reproches de ne pas avoir été suffisamment courageuse, d'avoir baissé les bras, de ne pas être allée jusqu'au bout. il y a 15 ans, j'ai promis d'être au près de toi dans les bons comme dans les mauvais moments. aujourd'hui, peu importe dans quel genre de moment on se trouve, bon ou mauvais, je suis encore une fois à tes cotés. bien décidé à tenter de rattraper mon erreur, de te montrer que cette fois je suis là, cette fois je n'irais pas boire pour oublier, je n'irais pas fauter parce que je suis tellement bourré, que je suis incapable de repousser une jeune femme. cette fois je suis là. ta main qui vient doucement serrer une des miennes, provoque un frisson. mon corps entier qui répond à la proximité de nos corps. tu finis par récupérer le test et t'enfermer dans la salle de bain. de longue minutes qui me paraissent être des heures. je fais les cent pas dans le couloir, attendant le verdict qui pourrait changer toutes nos vies. et puis au bout de ce qui me semble être une éternité, j'entends mon prénom, le son de ta voix. et rien qu'à l'intonation de ta voix, je sens que mon existence va changer dans 3.. 2..1.. j'entre dans la salle de bain et je te vois là, ton regard qui se perd dans le mien. j'ai l'impression que tu vas t'écrouler alors je me précipite pour te récupérer et t'accompagner quand tu te réceptionnes sur la cuvette des toilettes. « hey, hey, respire » je me retourne, regarde le test et le découvrir positif. mon coeur qui rate un battement, ma respiration qui se coupe. c'est comme une gifle en pleine face. mais putain ce que ça fait du bien. je me contrôle, je camoufle la joie immense qui me transperce pour t'aider à gérer la peine que tu sembles ressentir. je m'accroupis devant toi, pose mes mains sur tes joues pour que tu lèves les yeux sur moi. « t'es pas toute seule, tu m'entends ? » et quand bien même ça me brise le coeur de dire ça.. « on fera ce que tu auras décidé » et je parle bien d'avortement. et je m'en contre fou que ce soit peut-être pas le mien. parce que t'es ma femme, celle que j'aime et qu'on est une famille. alors je veux être à tes côtés.

@Eryn Bishop

tw : avortement

comment ta vie a pu basculer aussi rapidement encore une fois ? mais putain, il se passe quoi dans ta tête eryn ? t'as pas assez souffert à cause d'un homme ? tu sais pas ce que ça fait de souffrir à cause d'une personne qu'on aime ? t'es justement entrain de penser à ce que tu fais vivre à dwayne. ou du moins, ce que tu t'apprêtes à lui faire vivre. t'es quel genre de personne en fait ? tu te dégoutes, vraiment. warren débarque au moment où le verdict tombe, te réceptionnes, et toi tu le stoppes d'un geste de main, voulant t'asseoir seule « c'est bon, c'est bon t'inquiètes, ça va. » respire lentement, puis une fois assise, les pensées se bousculent, encore une fois, tandis que warren découvre le résultat. c'est un cauchemar. non, c'est une erreur. c'est surement une erreur. tu devrais peut-être en refaire un. puis ton regard capte le sien quand il s'agenouille, pose les mains de part et d'autre de ton visage. ses mots te rassurent évidement. parce que c'est toujours bon de se sentir soutenue dans ce genre de moment. pas facile c'est certain. et sans le contrôler, c'est les larmes qui coulent. c'était évident. tellement d'émotions d'un coup, c'est dur à supporter. les nerfs à vifs, tu craques. passes tes mains dans tes cheveux puis viens t'essuyer les yeux « j-j'sais pas là. il faut que j'y réfléchisse. j'arrive même pas à croire à ça. » que tu dis en posant ta main sur ton ventre. vraiment c'est incompréhensible pour toi « j'me déteste là. » tu te détestes de te mettre dans une situation pareille. t'aurais jamais pensé en arriver là un jour.

@Warren Bishop

tw : avortement

situation extrêmement difficile à gérer. parce qu'une part de moi est contente de se résultat positif et d'un autre côté, je me sens submergé d'une vague de question. le bébé est-il de moi ? est-ce que tu vas vouloir le garder ? est-ce que si c'est mon enfant je pourrais le voir alors que tu es à Phenix et moi à Boston ? des questions que je ne verbaliserais jamais parce que t'es déjà choquée et traumatisée de la situation, encore je n'ai pas envie d'empirer les choses avec mes interrogations oppressantes. je souffle un coup avant de vouloir t'aider mais tu me repousses doucement. je m'agenouille donc devant toi, incapable de te lâcher des yeux. je tente de cacher mon regard pour ne pas que tu sois blessée. ton visage que j'encadre de mes mains, pour te t'encrer dans le présent et te rappeler que je suis à tes côtés. et quand les larmes coulent sur son visage je me sens envahi d'une immense tristesse. je me sens tellement coupable d'être heureux quand c'est totalement l'inverse pour toi. si tu savais comme j'aurais aimé qu'on vivre a ensemble, qu'on ait choisi de faire un enfant et que cette révélation soit un moment de bonheur et non pas la pire nouvelle que tu pouvais entendre. « je comprends, c'est normal. » je sèche rapidement une de tes larmes avant de te lâcher et je simplement rester là, à genou, devant toi. « c'est peut-être le sien » et si c'est le cas il aura probablement la famille que j'ai toujours rêvé d'avoir. alors quand je dis ça, mon regard est triste. je regarde dans le vide un peu comme si tout venait de s'arrêter.


@Eryn Bishop

tw : avortement

la personne face à toi, ça aurait du être dwayne et non pas warren non ? c'est pas comme ça que c'est censé se passer normalement ? c'est un peu de ta faute tout ça. tu lui aurais dis la vérité, peut-être qu'il serait à la place de warren à cet instant entrain de te rassurer. ça aurait du être ça dans la logique des choses. mais rien n'est logique. depuis des années, plus rien n'est logique dans ta vie. mais est ce qu'il faut forcement que ce soit logique ? est ce qu'il ne suffit juste pas simplement d'être entouré de la bonne personne ? la vraie question c'est ' qui est ce que tu voudrais avec toi dans ce genre de moment ? '. la réponse est toute trouvée et elle n'est pas forcement la plus logique. il sèche tes larmes, puis à sa remarque, t'hausses les épaules « ça réglerais pas le problème... » ça ne ferais qu'en ajouter un. de toute manière, tu trouves toujours des problèmes à tout en ce moment. regard qui capte le sien. tu te rends compte de la tristesse qu'il éprouve, malgré le fait qu'il n'en dise pas un mot. ta main vient saisir la sienne, resserres tes doigts doucement « merci d'être là. » il en sait pas à quel point, c'est de lui dont tu as besoin à cet instant. et il n'imagine pas à quel point être à ses côtés te fait un bien fou. parce que depuis toutes ces années, il a été ton pilier en plus d'être ton mari. avant tout, il était celui sur qui tu comptais le plus. dans les meilleurs, comme dans les mauvais moments. même encore, même après tout ça.

@Warren Bishop